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 Les fiches de Présa

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Baguette magique : 30cm de bois de Tilleul argenté, à l'apparence fascinemment brillante, possédant en son coeur une griffe de Magyar à pointes et une propension malsaine à la magie mentale, en faisant ipso facto une alliée de choix pour ce legilimens reconnu
MessageSujet: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 15:39


Vasilica S-Nesretcha Vurkolak
feat. Phoebe Tonkin


wesh maggle

Nom: Vurkolak, nom sombre mais également puissant qui depart la Bulgarie inspire respect et admiration. Mais depuis la montée en puissance – aussi nommée déchéance pour certains- du nouveau patriarche Sevastian Vurkolak, c’est de la peur qui se mêle au respect. La lignée, un temps forte et nombreuse s’achève désormais avec deux jumelles, l’une dont le sang va se mêler à un autre moins impressionnant, et l’autre dont le sang, désormais bestial, a perdu sa pureté. Malgré cela, Sevastian Vurkolak a décidé de faire de Vasilica, l’héritière de la famille, tous les deux loups-garous.
De plus, le nom Vurkolak inspire de la peur suite aux nombreuses légendes : un Vurkolak est une créature proche du loup qui dévore le soleil et la lune.
Prénoms: La jeune femme a hérité de trois prénoms, tous choisis pour une raison. Vasilica vient de Basileus, qui signifie roi. Malgré les nombreux diminutifs accordés à la jeune femme, cette dernière adore la signification de son premier prénom, tout simplement car un jour ou l’autre elle sera reine de sa meute. Son deuxième prénom est composé, d’une part par Svetlana et de l’autre par Nesretcha. Le premier, de signification  « monde éclairé » n’est pas sensé correspondre à Vassia, et pourtant, elle est persuadée qu’il fait référence à l’impact de la lune sur sa vie. La deuxième partie vient de la mythologie bulgare : Nesretcha et Sretcha sont deux jumelles : la deuxième annonce le futur, et la première coupe le fil de la vie.
Age: 20 ans. Ainée des jumelles, elle est sortie du ventre de sa mère deux heures avant Sretcha.
Sang: Comme toute Vurkolak, Vasilica est une jeune femme au sang pur. Cependant, mordue par son loup garou de père à 5 ans, et fière de ce talent, elle ne le cache pas, et est considérée comme une impure. Cela ne l’empêche pas de détester les moldus et de se prétendre supérieure.
Nationalité: La famille est bulgare, possédant même un domaine plutôt conséquent, mais leur mère est d’origine russe, et les deux filles ont grandis dans cet immense pays après le meurtre de leur grand père.
Date et lieu de naissance: Le 23 mai 1965, dans le domaine de leur mère, en Russie.
Statut: La jeune femme n’acceptera que des enfants loups garous, et ne peut pas se fiancer à un sang pur.
Etudes/Métier: Il ne fut absolument pas étonnant de voir Vasilica prendre la voie de l’Unité Spécial, ayant été amenée vers cette voie depuis que ses talents se sont révélés. Et c’est surtout vers l’assassinat qu’elle est destinée, les professeurs ne l’ont que bien trop compris. Et alors qu’elle n’avait pas essayé d’être bonne dans les premiers cursus, on peut dire que c’est un élément excellent désormais, spécialement en ARE. Ses options sont les suivantes : Dressage de dragons, magie rouge, magie élémental, et introduction à la psychomagie.
Baguette Magique: La baguette de Vasilica est faite d’une griffe d’un Pansedefer Ukrainien. D’une très grande taille, trente-six centimètres, la baguette est rigide, faite d’un bois magnifique, le tremble. Baguette de révolutionnaire, elle est d’apparence très belle, avec ce côté ivoire, et a pour poignée de légères ondulations, comme des ramifications sortant et entrant du bois blanc. Le plus souvent dans les mains de Vasilica, cette dernière a la manie de la faire tourner dans ses doigts de manière incessante. Particulièrement attachés aux duellistes, cette baguette a pour affinité les sortilèges, aussi blanc soient-ils que noirs.


Personnalité

Depuis toute jeune, Vasilica a toujours sur qu’elle allait faire de grandes choses, qu’elle était destinée à avoir sa meute, à avoir sa propre lignée, malgré le fait qu’elle était une femme. Son père, lui offrant par une morsure lors d’un soir de pleine lune, lui a permit de réaliser son plein potentiel. Car du potentiel, Vasilica en a toujours eu et beaucoup. C’est de la retenue qu’elle n’a pas. Il n’y a rien de distant en elle, tandis qu’elle rit, qu’elle réfléchit, qu’elle agit et qu’elle détruit.

Elle rit. Fort, sans retenue, un amusement dans les yeux gris qui sont plantés au milieu de son visage, superbement symétrique. Elle sourit, elle se moque, elle attire sans le chercher, son charisme et son charme animal délibérément ouvert au monde qui peut la suivre des yeux. Elle aime l’attention Vasilica, aime être sur le devant de la scène, avoir les regards fixés sur elle, se délectant de l’admiration et de la peur qui se dégage des corps autour d’elle, tandis qu’elle manie la foule à l’aide d’un sourire enchanteur, et des mots choisis parmi des centaines d’autres. Malade oui, froide non. Populaire, Vassia sait faire passer le temps, et peut même rendre service quand elle désire quelque chose en retour. Elle est belle, le sait, l’utilise comme une arme, son corps devenant une extension de son ambition plutôt qu’un bout de peau et de chaire. Trop peu complexée, elle rit de tout, avec n’importe qui. Elle connaît les formules d’usage, son éducation de sang pur toujours inscrite en elle, et pourtant il est difficile de voir l’élégance de sa sœur en elle tant elle est libre dans ses pensées et dans ses gestes. Elle n’est guère retenue par des conventions sociales qu’elle brise tous les matins et les soirs. Vassia n’essaye jamais d’être ce qu’elle n’est pas, trouvant assez difficile d’être ce pourquoi elle a été faite. Vassia est la jeune femme libre, insolente, arrogante et malicieuse qu’on craint mais qu’on souhaite être. Elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut, et si des imbéciles veulent essayer de la contrôler, elle s’en ira en riant telle une nymphe, ses longs cheveux bruns volant derrière elle et ses traits tirés par un sourire moqueur. Tout en elle se rebelle à l’idée d’être prise au piège d’un autre. C’est dans son regard, cette espèce d’arrogance malicieuse et sans complexe. Elle désobéit parce qu’elle le peut, parce qu’elle le veut, et que c’est tellement amusant. . La vie, dans ce qu’elle apporte de bon, de mauvais, de chaotique s’échappe de la jeune femme. L’excitement, la vivacité, la joie contagieuse… ce sont les armes avec lesquelles Vasilica est née, et elle s’en sert avec brio : le charisme ; naturel, inné, dangereux. Svetlana n’est jamais ennuyée de vivre.

Elle réfléchit. Trop vite, peut-être, dans un esprit entrainé et dont les réflexes animaux se font sentir aussi bien sur le plan physique que sur le plan spirituel. Son cerveau va très vite, allant toujours aux points les plus précis, et est capable d’assimiler des données rapidement. Dotée d’une mémoire photographique, la jeune femme n’est pas cependant le génie scolaire qu’on pourrait attendre. Ne trouvant que peu de choses intéressantes dans les cours, Vasilica est une jeune femme qui doit être intéressée par quelque chose pour être passionnée, et ne supporte guère qu’on lui donne des cours de quelque chose qu’elle connaît déjà. Elle accepte des raisonnements avec une facilité désarmante, et même s’ils sont contraires à ce à quoi elle pensait, elle ne fera qu’hausser les épaules, ayant déjà tout assimilé. A son intensité de vie, Vassia y ajoute un comportement difficile à comprendre pour les gens qui l’entourent.  Imprévisible dans ses gestes et ses pensées, elle peut se révéler être une brillante stratège, bien qu’elle ait la fâcheuse tendance de l’utiliser dans les derniers moments.
Par contre, si son comportement en cours n’est pas à la mesure de son potentiel, il n’en reste pas moins qu’elle est très douée pour mener, faisant d’elle une chef, une alpha prodigieuse. Montrant uniquement pour sa meute sa faculté d’écoute, le peu de calme qu’elle a, Vassia n’est pourtant pas opposée à mener d’une main de fer, sachant se faire obéir. Ses conseils et ses décisions pour sa meute sont bons, même si c’est malheureusement la seule chose qu’elle soit bien capable de mener. Car avec les autres, son sadisme et son désintéressement complet de la vie des autres la mène à être un chef cruel, préférant réussir une mission plutôt que de s’occuper de la santé de ses coéquipiers. N’ayant que très peu de morales, la jeune femme n’hésite pas à briser les rêves des uns, à casser les espoirs des autres si c’est pour obtenir son but. Mais pour l’esprit de Vassia, ceci ne dérive que d’un désire de catégoriser ce qui l’entoure. Les personnes pour elle ne prennent désormais que deux couleurs : ceux qui peuvent lui être utiles et les autres, et si extérieurement elle montre de l’intérêt pour ces derniers, elle les vendrait pour du lait. Se connaissant au final trop bien pour ignorer ce que la lycanthropie a fait d’elle, Vasilica sait que son sadisme n’est pas normal. Une particularité de la jeune femme est de ne jamais répondre aux questions, les évitant le plus souvent par une autre question, et donnant envie à son interlocuteur de l’étrangler. Chose amusante, elle inspecte toujours sa nourriture avant de la manger.

Elle agit. Rapidement, sans morale ni respect envers les autres. C’est une femme qui a fait un art d’être difficile. Difficile à gérer, à comprendre, et pourtant si facile à aimer. Vasilica est complétement détachée des choses qui peuvent causer du stress, ne s’inquiétant jamais des petits détails. Bien sûr qu’elle est arrogante. Mais elle est sûre d’être supérieure, si bien que cela passe souvent comme une lettre à la poste. Et puis… il est difficile de ne pas voir le contraire alors qu’on la regarde, le corps longiligne et délicat, le port de tête royal, et le pas prédateur. Ses yeux se posant de manière intense sur chaque personne, se délectant des émotions lisibles dans les yeux, sa magie et son magnétisme se dégageant de son corps. Parce que sa magie est puissante, c’est certain. Même très puissante. Elle agit, et cela se voit à son aspect physique. Bien que ressemblant assez à sa jumelle, il est impossible de confondre les deux- même si les deux sont de différentes tailles. Car si l’apparence peut-être trompeuse chez Sretcha, dans la douceur et la gentillesse que proposent ses traits, personne ne peut être amener à penser que Nesretcha est telle sa sœur, naïve et douce. Oui, ses yeux sont à la fois verts, gris, mais aussi très bestiaux, qui remarquent tout et qui ne manquent pas une miette du spectacle. Malgré la couleur qui ressemble si souvent à celle de sa sœur, c’est bien le reflet de leur âme qui se trouve dans leurs prunelles si jolies. Vasilica est dominante, sadique, imprévisible et intrépide. Oui, son corps est fin, produit d’une éducation de danse voulue par leur mère danseuse. Mais Vasilica a vite arrêté, trop énergique et violente pour continuer à faire de la danse classique. Son corps est fin, mais puissant, sculpté dans du marbre blanc strié par des ramifications plus foncées, des cicatrices du à sa transformation mensuelle. Tous ses muscles sont formés, délicats et trompeurs, ne dévoilant pas leur vraie force. Des années à étudier et à pratiquer toutes les formes de combats, éducation voulue par son père désirant former la futur alpha de la meute ont formé son corps en une réelle arme, son énergie de loup garou et ses sens développés l’aidant à réagir plus vite. Malgré le fait qu’elle soit moins élégante, elle garde une certaine grâce dans ses mouvements, moins admirable que celle de sa sœur, mais une grâce venant de l’expérience du combat, une grâce un peu masculine : aucun de ses mouvements est inutile, et la jeune femme est toujours sur ses gardes. Cette éducation presque militaire ainsi que son sadisme font d’elle une élève parfaite pour son cursus.  

Elle détruit. Et c’est ce qu’elle fait de mieux, alors que le sang d’une victime coule dans sa bouche lors des soirs de pleine lune. Vasilica n’est ni douce, ni aimante, et le danger qui s’échappe des pores de sa peau est palpable alors qu’on se rapproche d’une pleine lune. Ayant une résistance accrue à la douleur, Vasilica n’a pas la même perception que les autres de ce qu’il faut ou ne pas faire. Vasilica a toujours su que sa vie balançait entre un coté sain et malade, son sadisme affiché et révélé à la nuit par sa transformation en loup. Mais depuis le sort lancé, il n’y a pas la retenue, le côté sain de sa personne qui la retenait. Non, elle sombre de plus en plus vers un côté malade, tandis que de faire du mal à des gens la réjouit de plus en plus. Et pourtant, cela ne l’empêche guère de rire et d’apprécier comme tout le monde. Mais oui, elle détruit, car au final, elle ne sait faire que ça. Aimer, créer et améliorer… Cela n’est réservé qu’à sa meute qu’à un nombre de personne très réduit. Et elle veut que cela reste ainsi. Car elle a déjà du mal à aimer sa sœur comme il le faut, alors elle ne peut pas aimer le reste. Elle apprécie oui, mais plus… c’est difficile. Et cela lui va, car au final, elle sait très bien que cela est ce qu’il y a de mieux pour les autres. Elle détruit tout autour d’elle, et elle fait déjà assez de dégat comme ça. Car au fond d’elle, dans un endroit que même le loup ne peut atteindre, se cache une insécurité, un doute permanent qui lui demande si elle devrait continuer. La petite fille qui ne se trouvait pas aussi talentueuse ni intelligente que sa jumelle est toujours là, planquée et recroquevillée, à se demander si elle a bien fait. Si elle devrait céder encore au loup, ou plutôt se tirer vers le haut, ne pas sombrer pour les autres mais montrer au monde qu’elle est plus qu’une alpha. Qu’elle est plus qu’un simple loup-garou. Mais au final, cela est bien trop dur.


Stray Thoughts
Age: 21 yo.
Où avez-vous connu OS ?: LEANNAHJSGFHJ :gnoe:
Autres comptes ?: Nope :haww:
Une remarque ?: Les jumelles les plus barrées au monde sont enfin réunies :potté: :brille:
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
BLOOD.Il coulait dans ses veines, mais il coulait surtout sur ses mains. Allongée par terre, le dos adossé à un arbre dans l’écorce qui rentrait dans la peau fine de son dos, Vasilica ne s’occupait même pas de la douleur qui montait le long de sa colonne dorsale, car la douleur qui transperçait tous ses membres étaient bien plus forte, malgré leur constante familiarité. Après tout, ce genre de douleur était mensuel, toujours la même, malgré quelque variabilité dans son intensité. Mais il y avait toujours une seule chose qui ne changeait pas, et c’était le sang qui maculait ses mains. Vasilica se souvenait encore de sa première transformation, de la douleur qui lui tordait les membres, brisait les os, déchirait ses muscles, ouvrait sa gorge et qui ramenait l’intérieur de son corps au devant de la scène, sa bête intérieure montrée au grand jour, sans artifices, ni le maquillage qui la faisait apparaître si humaine au grand jour. Et le lendemain, de cette première fois, alors que son corps d’enfant de cinq ans était veillé par un père fier, et que ses yeux s’ouvraient sur son corps nue étendu auprès des arbres- tout comme son corps présentement- et couvert d’une épaisse couche de liquide gluant, collant et si rouge. Rouge, rouge. Rouge. Des années plus tard, à l’âge de quinze ans, alors que les sensations de deux transformations secouaient encore son corps jeune, puissant et si pâle – et déjà si rempli par les cicatrices d’un don trop dangereux- la vision de ses mains rouges était quelque chose qui n’arrivait même plus à lui soulever le cœur. Il était loin ce matin où le réveil, dans une couverture de sang, avait été interrompu par des logorrhées incessantes. Non, le sang ne lui faisait plus rien, et l’odeur métallique ne la gênait plus, et au contraire, arrivait à lui procurer une sensation agréable, comme une odeur qu’on associe à un chez soit.  Et même la vision de ses mains rouges ne la troublait pas, pas plus que son corps nu tapis dans l’herbe encore humide par la rosée du matin. Elle n’avait pas froid, son corps encore réchauffé par le peu de chaleur donné par son corps de loup, et alors que ses doigts de pieds s’enfonçaient dans la terre, elle tourna la tête vers la droite, ses yeux encore jaunes se posant sur le manoir au fond de son champ de vision. Cette nuit, son père n’avait pas fait la transformation avec elle, au loin en Bulgarie. Elle observa une lueur dans une chambre, qu’elle reconnaissait comme être celle de sa sœur, Ash. Elle devait être en train de l’attendre, qu’elle rentre, cette gamine encore trop attachée et qui craignait pour elle lors de ses transformations. Elle n’avait pas à craindre pour Vasilica, celle dont les mains étaient rouges. Le sang venait d’un individu inconnu, un homme, une femme, un enfant, un vieillard, un moldu, un sorcier… Elle s’en moquait. Elle ne se souvenait pas de sa soirée, de sa nuit, et de ce qu’elle avait fait. Mais comme toujours après ses transformations, elle avait la preuve qu’elle avait pris la vie. Et Vasilica savait ce qu’il y avait de pire : même sous l’influence de la potion tue-loup, elle aurait prit une vie. Car l’instinct de chasser, de poursuivre et de tuer était fort, si fort qu’il comblait le vide laissé dans l’esprit de la jeune femme par une santé mentale défaillante. Cette volonté et ce désir de faire du mal. Et Ash, sa petite sœur si fragile, si facile à effrayer. Il était également loin le temps où Vasilica montrait ses sentiments pour sa jumelle, où elle jouait avec elle dans la neige, leurs grands yeux illuminés tels leurs sourires. Où elles mêlaient leurs mèches brunes dans une même tresse. C’était avant que son père ne lui fasse cadeau d’un don qui cachait une malédiction et une rage, une furie qui faisait autant de ravage sur son âme que la transformation sur son corps. Vasilica n’était pas idiote, elle savait que pour être comme elle l’était maintenant, il y avait déjà quelques prédispositions avant de devenir lycan, car son père était bien différent. Agissant plus comme béta, Sevastian était un homme carré, pragmatique et calculateur. Sa fille, son héritière ne l’était pas. Elle agissait avec la vitesse d’un loup qui traque, et malgré la prestance qu’elle avait, elle n’avait pas le calme de son père. Et l’autre fille, la douce et timide Ashkaleen, et bien, elle avait subie les foudres de Vasilica, l’ainée. Au fond, Vassia sait très bien ce qui l’a pousser à être ainsi avec sa sœur, à l’enfermer dans des pièces sombres. Car ainsi, elle n’était pas la seule à être enfermée dans la noirceur qu’était le loup. Elle savait pourquoi elle l’a maltraitait. Ne vois-tu pas, Ash, que je veux faire du mal? Tu es mon rempart, et si tu es là, je ne blesse pas les autres. Et pourquoi elle ne lui montrait plus son amour comme avant. Dis moi dans mon avenir, Ash, que j’ai réussi. Que mes os brisés ne sont pas pour rien, que ma colère permanente et que ma soif de sang ne sont pas ancrées en moi pour un avenir qui n’en est pas un. Et puis, Ash n’était pas seule, il y avait aussi le garçon, Arvid. Tu oses abandonner ta meute ? Mais c’est grâce à moi que tu es forte, Sretcha ! Grâce à moi ! Tu entends ?!Tu me dois tout ! Celui qui tenait Ash dans ses bras car Vasilica n’était plus là pour ça. Ta vie est si facile par rapport à la mienne, toi qui pourras te marier car tu le souhaites. Moi ? Ne suis-je pas un monstre sans âme ni rédemption? Et pourtant, à chaque matin suivant la pleine lune, Ash était là, pour Vasilica, comme si elle aimait son geôlier, aidant sa sœur malgré la colère qui prendra possession de son corps quelques heures plus tard. Car elle revient toujours, la rage, l’attente désespérée d’être libérée d’un corps humain faible et impuissant. Mais tu le sais n’est-ce pas, Ash ? Tu l’as vu. Tu le sais et tu le sens, car je suis ta jumelle. Et mon sang coule dans tes veines, et le tien coule dans mes veines. Je suis ta lune et toi mon soleil, je suis le monstre dans ton placard, celui qui dort sous ton lit, et qui porte des traits te ressemblant bien trop pour que tu sois complétement heureuse avec moi dans ta vie.Détournant ses yeux plus verts que jaunes de la chambre de sa sœur, Vasilica se leva, passant sa main dans sa chevelure foncée, et portant l’autre à sa bouche. Non, le sang ne l’avait jamais dérangé.

MAGIC.Elle parcourait ses veines, ses artères se terminant dans le bout de bois ivoire qui tournait entre ses doigts longs et fins. Vasilica souria. La magie avait toujours été puissante et présente dans l’ainée de la famille Vurkolak. Ce n’était peut-être pas aussi évident que pour Ashkaleen, dont le don de voyance était une preuve même qu’elle était un être de magie. Vassia, elle, avait pour don de se transformer en un animal chaque soir de pleine lune, ce qui était magique il est vrai. Mais sans ça, sans ce talent, elle serait restée une gamine à la magie puissante mais sans réelle preuve pour le montrer. Bien sûr, elle aurait finit par le montrer en arrivant à Durmstrang, à l’âge de onze ans, une fois sa baguette de tremble et de griffe de dragon dans les mains, l’uniforme sur son corps. Et c’est ce qu’elle a fait. La fille parfaite de la famille, intelligente et diablement douée en potion se fit rapidement une réputation d’élève brillante, et Ash la méritait. Vassia quant à elle, n’avait pas les mêmes talents que sa sœur. En potion, il n’y avait pas assez de violence, ni même assez de magique requise pour qu’elle soit douée en cela. Mais par contre, les enchantements, la métamorphose, les arts occultes… La magie nécessaire à ces sorts lui traversait alors librement les veines pour sortir sans retenue de la baguette, touchant la cible avec aisance et faisant de la volonté du lycan une réalité. Même la théorie avait un sens dans l’esprit militaire de la jeune femme. Mais le plus beau moment était de la voir en duel. Et là, alors que la jeune fille de dix sept ans se trouvait contre deux autres individus, il n’y avait pas de doute sur le fait qu’en combat, elle était douée. Ses réflexes, non pas dus à sa condition de lycan mais à un entrainement intensif lui permettait d’éviter les attaques, car la jeune femme détestait utiliser toute sorte de sort défensif. Mais l’attaque… Il n’y avait rien de plus jouissif. Sentir cette sensation chaleur, de puissance couler dans ses veines pour terminer en blessure sur une autre personne était aussi satisfaisante que de sentir le vent battre sa fourrure de louve.  Et elle ne se retenait pas d’en profiter, de lancer des sorts noirs et obscurs sur ses adversaires. Elle était douée, profondément sadique, et si dans une autre école elle aurait été collée à répétition pour une attitude trop féroce, ici à Durmstrang tout était différent. Repérée assez tôt, Vassia savait très bien qu’elle allée entrer dans l’Unité Spécial, là où son sadisme et sa faculté de supporter la douleur- cette fois ci liée à sa condition et au fait que ses os se cassaient tous les mois- seraient mis à profits. Mais pour le moment, elle devait attendre, courber son impatience et supporter des cours complétement inintéressants. Non pas qu’elle y mettait du sien, non, elle regardait ces matières avec le dégout destiné à des moldus. Alors elle se laissait porter par son loup dans les matières où elle pouvait se défouler. Et là, en duel, elle était reine. Elle était l’alpha de sa meute sans cette dernière, le rempart sur lesquels pouvaient s’écraser des vagues, brisant la force de l’eau sans courber l’échine. Gagner un combat était plus merveilleux que tout, alors que l’adrénaline et les hurlements du loup tapaient sur son esprit, l’encourageant à y tirer le plus de plaisir. Et c’était bien du plaisir qui se déversait dans ses veines, qui l’exhortait à se battre, à jouer au chat et à la souris, faire durer le plaisir plus longtemps. Et quand ses sorts s’abattaient sur une victime, la magie en la jeune Vulkolak était satisfaite, repue et prête à faire souffrir une nouvelle fois. Il n’y avait jamais eu elle cette magie que l’on pouvait retrouver chez certains, cette chaleur, cette douceur, cette force magique qui venait d’une grande compassion, d’une gentillesse et d’une beauté d’âme. Alors que Vassia envoyait un autre sort en direction de son adversaire, ce dernier bien trop effrayé pour être un compétiteur amusant, elle pensa qu’elle se moquait bien d’être gentille ou d’avoir une magie douce. Cela n’allait pas l’aider dans sa quête de grandeur. Gagner, vaincre, et rester toujours en haut de la chaîne alimentaire, cela allait l’aider. La baguette d’ivoire dans ses longs doigts tournoya et le sable de l’arène se transforma en verre, simple métamorphose peut difficile et pourtant efficace, qui vola vers l’élève. Ce dernier ne pu pas tous les esquiver. Les yeux de Vassia se posèrent sur le sang coulant d’une légère coupure. Tu le veux n’est-ce pas ? N’est-il pas magnifique, ce liquide ? Détournant les yeux, les doigts glissant sur le bois de sa baguette, Vassia regagna sa place. Non, pas maintenant. Elle ne pouvait céder maintenant. Elle devait penser à autre chose qu’au sang, à la douleur parcourant cet élève. Son cœur s’accéléra, son sang battant plus fort dans ses membres, et Vassia sut qu’elle devrait céder une nouvelle fois à cet appel qui se faisait plus fort. Déjà les signes avant coureurs étaient là, une rage, une fatigue, une envie de crier et de briser. Sa magie était erratique, comme si elle voulait sortir de son corps, et cela ne faisait, pour Vassia, que commencer. Il n’y avait qu’une seule chose qui pouvait la retenir. Je suis désolée Ashkaleen, mais même moi j’ai des limites.

STRENGHT.Elle était amenée dans son corps par son coeur, et pourtant son cœur n’était pas l’organe le plus présent chez Vasilica. Il était là, caché derrière une cage thoracique puissante et un diaphragme infatigable. Et lui même fonctionnait à merveille, que cela soit dans son corps humain ou celui animal. Non ce n’était pas un problème de tuyauterie. Des moldus pensaient que le cœur était la source des émotions, et si cela avait été véritablement le cas, alors oui, le cœur de Vassia aurait été la preuve d’une belle dichotomie. Source de puissance en donnant à ses muscles les moyens de montrer sa force, mais également source de malheur, les émotions de la belle étant plus tournée vers la souffrance des autres que les moyens d’enrailler la faim dans le monde. Mais cela ne signifiait pas qu’elle n’était pas forte. Car elle l’était, et souvent dans les situations où on pourrait s’y attendre le moins. Elle n’avait pas pleuré lorsque son grand père mourut, décapité par des terroristes. N’avait-il pas préféré son autre petite fille pourtant? Mais il avait peut-être vu mon avenir, et c’était pour cela que son regard était toujours triste quand il se posait sur moi, qu’il me prenait dans ses bras, et qu’il m’apprenait les étoiles dans le ciel. Elle n’avait pas non plus pleuré quand sa mère avait reculé de frayeur alors qu’une rage immense secouait le corps de la fillette de huit ans. Là, dans ses yeux gris, de la peur. Des pupilles dilatées, une odeur de frayeur, des membres tremblants. Je pouvais reconnaître la peur, et ma mère en puait. Ce n’était pas qu’elle ne m’aimait pas, mais juste qu’elle ne me comprenait pas. Je n’étais pas la parfaite sang pur qu’elle aurait aimé avoir en double. Elle ne pleurait pas quand des sorts l’atteignaient. De toute façon, la douleur est toujours ridicule par rapport à celle qui m’accompagne pendant une soirée. Vassia était forte. Mais elle était aussi humaine, malgré les rumeurs, et comme tout humaine, elle était aussi faible. Faible devant son sadisme, faible devant ses pulsions, faible devant sa sœur jumelle. Oh, elle le cachait bien, tout comme elle cachait présentement ses émotions, attablée, alors que son regard était posé sur sa sœur, rigolant aux côtés de sa meilleure amie. Une main glissa sur sa cuisse, lui faisant tourner les yeux jusqu’au jeune homme à ses côtés. Un de plus, mais elle s’en moquait. Volage, Vassia n’avait aucune volonté de s’arrêter pour être avec un seul homme. Car de toute façon, elle savait qu’elle ne pourrait pas. Se marier, aimer… Cela semble si lointain, si ennuyant et ridicule. Elle n’avait que faire de ces préoccupations de mortels. Et pourtant, malgré le fait qu’elle pensait régulièrement que la vie de sa sœur jumelle était infiniment plus facile que la sienne, elle était heureuse de savoir qu’elle n’était pas liée à un homme comme Ash l’était. Oh bien sûr, cette dernière ne semblait pas physiquement liée, et elle aimait ce garçon, mais tout le corps de Vassia, tout près de celui de l’homme collé contre elle, se révulsait à l’idée d’être autre chose que libre. Et pourtant, elle savait qu’elle avait des obligations qui faisait qu’elle n’était pas aussi libre qu’elle le désirait. Mais cela lui allait. Car si être complétement libre signifiait ne pas avoir de meute, alors tous ses combats pour ne pas être attachée ne signifieraient rien. La main sur sa cuisse glissa vers sa taille, et ses yeux verts bleus plongèrent dans les yeux noirs de son jouet du moment. « Ne veux-tu pas chercher un endroit plus tranquille Ivo ? » Les deux adultes se levèrent et sortirent de la salle. Vassia ne fut pas surprise des regards qui la suivaient, elle en avait l’habitude. Elle savait très bien qu’elle attirait les regards, et peut-être pas forcément pour une bonne raison. Mais cela ne l’empêchait pas d’avoir des gens sur qui elle pouvait compter, ils n’étaient juste pas nombreux. Après tout, Vassia avait une responsabilité envers sa meute, et elle ne pouvait tout faire à la fois, et sa priorité allait vers sa famille. Peut-être pas celle qui lui été reliée par le sang, mais celle qui partageait sa douleur tous les mois. Et alors que chaque pleine lune à Durmstrang passait, Vassia souffrait de ne pas partager cette expérience avec ceux qui la comprenait. Elle rêvait de retourner à son manoir, voir le sourire de son père, sa main aimante sur sa tête, lui indiquant par quels chemins passer. Elle rêvait de sa meute, de courir dans les bois la nuit, dans une synchronisation trop parfaite pour être autre chose que naturelle. Elle voulait voir Natalya, la petite fille de cinq ans dont les parents étaient membres de la meute depuis quelques années, se réfugier derrière ses jambes, et voir son sourire quand elle se tournait vers l’alpha. Elle voulait voir cet amour familial que Vassia ne pouvait montrer que pour eux. Avec Ash, Vasilica n’y arrivait pas. Elle avait beau essayé, tout le charisme et le charme qui faisait d’elle une jeune femme populaire la quittaient. Mais avec sa meute, Vassia laissait tomber le monstre derrière elle, devenant un avec le loup. Ce dernier ne la poussait plus vers le sang, mais vers sa famille, reconnaissant son devoir de protecteur. Ivo lui attrapa la main et la poussa contre le mur, collant son corps avec le sien. Dans les yeux de Vassia, la déception du au comportement de l’homme en face d’elle était lisible. Malgré son sang tâché par son statut de loup garou, les hommes la voulaient, comme s’ils pensaient pouvoir courber l’échine de la louve. « Il va falloir que tu trouves mieux comme approche. » Et le plus drôle était de le laisser derrière elle.


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Baguette magique : 30cm de bois de Tilleul argenté, à l'apparence fascinemment brillante, possédant en son coeur une griffe de Magyar à pointes et une propension malsaine à la magie mentale, en faisant ipso facto une alliée de choix pour ce legilimens reconnu
MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 16:19


Fitna Deidamia Todorova
feat. Holland Roden


wesh maggle

Nom: Todorova, un compromis, une excuse de vie souillée mais toujours bien portante. Un nom sans ornement mais pas sans poids. Il faut se méfier de l'eau qui dort.
Prénoms: Fitna pour la complexité de la belle, Deidamia pour le plaisir qui roule sur la langue.
Age: Vingt années à s'essouffler, à s'acharner pour sortir du moule, pour devenir une incontournable. Un sceau qui marque les coeurs et les esprits.
Sang: Brouillé, mêlé, souillé mais battant avec force dans ses veines. La pureté c'est effacé depuis déjà trois génération, mais pas sans bonnes raisons et surtout pas sans fierté, parce que la vie à vaincue. Prospéré.
Nationalité: Bulgare dans son coeur, bulgare dans sa tête. Le peuple opprimé, souillé et vainqueur bat l'hymne de sa patrie dans ses veines.
Date et lieu de naissance: Rousse, un 12 novembre, de quoi égayer ce mois sombre, ce mois terne. Il est dorénavant tien.
Statut: Prisonnière de son état de femme, portée par sa rage de vivre, elle est un brasier brillant mais insaisissable. Elle se targue d'être libre, mais son coeur cherche toujours, se brise continuellement. Ils ne sont jamais assez bien, jamais assez fort, jamais assez imposant pour ses appétits. Tant pis, tant pis.
Etudes/Métier: Affrontement Magique, parce que ce sont les études les plus difficiles, parce que le défi se doit d'être grand, parce qu'on n'est rien si on est pas l'un des meilleurs, parole de Todorova.
Baguette Magique: Taillée dans l'orme, elle mesure 34 cm et possède un ventricule de dragon Noir des Hébrides. Bout de bois plein de charme, d'élégance, on a déjà dit qu'elle aurait davantage sa place entre les mains d'un sang-pur, mais la fille de feu se contente d'en rire.


Personnalité

Fitna, ce n’est pas un prénom délicat pour une jeune femme délicieuse, ce n’est pas un prénom fait pour être joliment déposé sur la langue et encore moins pour embellir un adorable minois. Fitna c’est un avertissement subtil, une mise en garde apposé directement sur une source de problèmes multiples, le tout joliment emballé. Parce que là où le délice commence, les supplices font des ravages et le jeu n’en vaut souvent pas la chandelle, pas si on doit s’y brûler au quatrième degré et risquer d’y laisser quelques organes. Elle brule de milles feux, ambitieuse, capricieuse, confiante, elle aspire à plus. Tellement plus. D'elle, mais aussi de vous. C’est une source de problème continuelle, un maelström d’émotion qui bouille à la surface, en fait c’est comme se trouver près d’un volcan qui ne dors jamais. On la dit unique, on la considère magnifique, mais elle ne sait pas arrêter d'exploser, éclatant à l'air libre pour enflammer tout ce qui rencontre ses doigts. Son regard et sa bouche. Parce que Fitna ne sait pas se contrôler. Parce que Fitna ne sait plus comment aimer.

Fitna c’est une force de la nature qui ne possède aucune limite; une tempête particulièrement violente, une mer capricieuse, une pluie de feu ou un hiver glacial. Elle n’est jamais facile à gérer, pas simplement parce qu’elle le décide, mais aussi parce qu’elle ne sait pas comment faire autrement. C’est comme une pièce à deux faces, pile vous gagnez, face elle gagne, sauf que Fitna a triché, Fitna a échangé sa pièce pour une double face parce qu’elle n’est pas fairplay. Fitna c’est être trop orgueilleuse pour être malheureuse, mais aussi être trop capricieuse pour être heureuse, c’est vivre dans une nuance de gris alors que vous ne pouvez accepter que le noir ou le blanc. C'est de bruler dans une source de frustration et de déception perpétuel. Celle de sa propre personne, mais aussi celle des autres, faute de pouvoir baisser ses standards, faute de savoir être compréhensive. Humaine. C’est non seulement faire subir aux autres le pire, mais aussi de se l’infliger, parce qu’on est toujours soit avec Fitna, soit contre elle.

Fitna c’est une créature gorgée de rancœur, tellement égocentrique, qu’elle punit avant d’avoir terminé de juger les autres. C’est être injuste, c’est avoir des préjugés et les assumer sans honte, c’est se faire sa propre justice et ne pas craindre le juste retour des choses. C’est être prêt à tout encaisser sans pleurer, souffrir en silence pour ensuite mieux se venger, c’est être éternellement innocente et à la fois agressive. Terrible martyr aux dents trop aiguisées, au coeur bouillonnant de rage et de douleur. Fitna c’est l’ambition sans la crainte des dégâts possible, c’est avancer sans se retourner, le corps flambant de ses propres erreurs, de toutes ses douleurs. Parce que si Fitna c’est de se donner sans réellement laisser quoi que ce soit à chérir à l’autre, c’est aussi avoir besoin de leur chaleur pour survivre. Fitna c’est un besoin constant d’être grandiose, de réussir, de marquer les corps et les esprits. C'est être nécessaire aux autres, qu'importe la façon, qu'importe le rôle. C'est le dépassement de soi, le pouvoir regagné, la gloire passé brillante de milles feux. Pas pour être acceptée, pas pour se sentir meilleure que les autres, simplement pour exister, simplement pour ne plus se recroqueviller au sol avec un trou dans la poitrine. Pour ne plus se sentir jugée, rabaissée, humiliée. C’est avoir un besoin immense, obsessif même ou douloureux, d’amour, d’attention et de chaleur. C’est avoir froid dans son corps, dont on doute trop fort, quand bien même on en prend grand soin.

Fitna c’est se donner le droit d’obtenir tout ce qu’on désire, c’est prendre sans se poser de question, c’est ne pas posséder d’empathie, mais c’est aussi de veiller jalousement sur le peu que l’on possède. Parce que si elle ne possède pas grand-chose ou grand monde, qu’elle aime les contrôler et les gérer à sa manière, Fitna est terriblement protectrice. Fitna c’est être une femme forte, assumée, dominante, c’est agresser pour le plaisir, chercher les conflits, pour ensuite regretter et recommencer. C’est ne pas savoir s’arrêter, ne pas savoir mesurer le pour et le contre, et pourtant se montrer loyale. Fitna c’est ne pas savoir ce que l’on souhaite vraiment, c’est vite se lasser et pourtant avoir tout le potentiel pour obtenir le bonheur. C’est être instable, se chercher, se trouver et se perdre à nouveau. C'est avoir un labyrinthe en son sein, un coeur démantelé et à nouveau rattaché, rapiécé tant bien que mal. C’est d'être supérieure au monde duquel on est issu, c’est faire pâlir d’envie les parents des autres filles de sang plus pur et ne pas même avoir à faire semblant de connaitre l’étiquette. Fitna c’est d’accepter la solitude, mais de ne pas la pardonner et surtout, de la fuir autant que possible. Parce que la douleur à élu domicile en soi. Parce que la vengeance, une fois sur la langue, à presque le même goût que l’amour y a jadis laissé. Presque une odeur de réussite, de soulagement, de sublime.


bat'phanie, nananananan !
Age: 27 ans, ouais je suis une vieille ! (J'assume d'ailleurs ~)
Où avez-vous connu OS ?: À cause de Majken, qui adore me trainer partout sur les forums. (Je suis son doudou vous voyez ! :hinhin: )
Autres comptes ?: Pas pour le moment, mais ça viendra assurément.  Very Happy:
Une remarque ?: Très joli forum ! Et très complet ! Je me suis un peu perdu dans certaine des annexes, il y a BEAUCOUP à lire, mais on répond bien à nos questions !
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Avant Fitna, avant l’apparition de la fille de feu et de ses déversements de lave mousseuse, catastrophe surnaturelle impossible à éviter, il y avait la fierté Todorova. Celle d’une famille sans prétention, sans sang particulier, mais liquide, une lave, belle et bien vivante et courant dans les veines. Se jetant dans des cœurs palpitants, avec une rage bien particulière, oui. Appartenant à une famille souillée depuis déjà deux générations, bientôt trois avec la belle rousse, le feu d’un ancêtre pourtant noble cours dans ses veines. Apostolov ou un nom que l’on use à n’en plus finir chez les Todorova, un nom ayant appartenu à trois chevaliers des airs, des libérateurs du peuple magique, des hommes possédant le feu sous leurs corps par ses dragons qu’ils chevauchaient sans peur ni crainte. On raconte à travers la famille de la jeune femme que leur sang possède toujours ce feu bien propre à leur ancêtre, à cet homme ayant perdu sa fille cadette, Venera, sorcière indignement souillée par un moldu, par un monstre se targuant d’être plus fort qu’elle. Meilleur.

S’il planta la graine de la fureur en elle, de l’injustice, le feu ne sut pas mourir. Les cendres ont survécus, la flamme rallumée par ce vent de renouveau, soufflé par le pouvoir magique. Une source qui ne fut plus jamais pure, brouillée par la force, par l’entêtement, par une haine de vivre plus puissante que n’importes quels titres réunis. Les Todorova tirent une grande fierté de leurs racines, qu’importe que leur hémoglobine ne soit pas assez rouge ou splendide, voire exquis, auprès des autres, à l’instar d’autres familles pures disparues, eux ont survécus. Quant à cet ancêtre tant chéri de leur part, à cette femme ayant dû mettre au monde l’enfant de la tourmente, fruit d’un acte défendu, d’un crime ignoble qu’elle dû payer bien malgré elle, c’est surtout sa force qui vit en leur mémoire, qui pousse la famille à considérer leurs femmes comme des battantes. Parce que non contente d’avoir à élever l’enfant de l’immondice, enfant qu’elle sut aimer malgré les crimes de son géniteur, elle s’assura que plus jamais elle n’aurait à porter d’autres enfants de sa part en l’éliminant. Les femmes Todorova sont donc considérées, au sein de leur famille, comme des guerrières, aussi belles à travers la douceur que les cris. Les débordements semblent alors moins difficiles à expliquer, la rage pulsant dans le cœur de Fitna trouvant tout son sens. Mais ne vous fourvoyez pas, si sa famille accepte sa nature de feu, qu’on en fait presque l’éloge, elle n’en reste pas moins une femelle. Sans pouvoir direct sur le monde l’entourant, ce monde qui créer une révolte en elle, qui réveille ses instincts de guerrière, qui attire le dragon à elle. Faute de chevaucher ses derniers, c’est sa colère et la vengeance qu’elle monte, encore et encore. Quand elle ne se perd pas sur la peau d’un quelconque bel étalon. La chaleur fait vivre, le feu brûle, elle ne demande pas mieux qu’à en faire goûter les autres.




A waking dream of life and light
Cause you never think that the last time is the last time. You think there will be more. You think you have forever, but you don’t.


Avant que la femme soit, il y avait l’enfant, l’adorable petite fille aux boucles rousses qui riait à la moindre grimace et se plaisait à regarder les étoiles en compagnie de son frère. Avant Fitna, il y avait Nana, une petite fille rieuse et passionnée par le ballet, une futur danseuse professionnelle oui. Avant la douleur et la rancœur, il y avait l’affection sincère d’une enfant pour son frère ainé de trois ans, un amour sans borne qui la faisait grimper sur son dos et lui embrasser les joues avec affection. Mais plus que les rires des deux enfants ou que les coups étouffés des chaussons de ballet sur le sol, battant le rythme cardiaque de la tendre enfant, il y avait surtout les chuchotements hantant la chambre des parents, lorsque la nuit tombait et que Branimir tentait d’endormir sa soeur. Parce que si beaucoup de chose devait changer avec les années, l’absence des parents Todorova devait être l’un des points stables de leur vie à tous. Il n’y avait pas de baiser avant le coucher, pas de câlins ou de promesses diverses. Il n’y avait pas de faiblesse visible, de douceur inutile, endormant l’instinct et rendant les âmes faibles. Il n’y avait que Bran me racontant des histoires, modulant sa voix et me lançant des regards plein de malice. Il n’y avait que moi, allongée près de lui, prête à rire ou crier, souriante ou me mordillant un pouce. Il n’y avait que nous, deux enfants un peu perdus mais heureux, accrochés l’un à l’autre.

Parce que papa travaillait tard, parce que maman devait prendre soin des autres, parce que nous étions leur sublime progéniture et que plus que d’amour, nous devions apprendre à nous endurcir, à nous entre-aider. Un cadeau qu’ils nous offraient, pour plus tard, pour la vie. Parce que lorsque le soleil se lèverait, il y aurait une maman fatiguée dans la cuisine, en train de terminer notre petit déjeuner, pour ensuite nous embrasser le front en nous rappelant qu’après la nuit, le jour venait toujours. Parce que papa serait là dès samedi matin pour nous amener Venera sait où nous en aurions envie, parce qu’il serait assis au premier rang lors de mon prochain récital et qu’il applaudirait plus fort que tous les autres pères. Parce qu’avant d’admirer une future guerrière, il avait compris qu’il avait à apprécier l’enfant naïve, celle rêvant de dentelle et de ruban. Avant que Nana ne devienne Fitna, cette vie je l’adorais, parce que bien que Todorova ne soit pas un nom d’une noblesse respectable, nous parvenions à nous élever. Parce que nous étions issu de Venera, d’un des Apostolov . Personne n’aurait cru que Nana était l’enfant de deux sang-mêlé, pas avec mes manières exemplaires ou ma façon de danser, personne n’aurait cru que Bran n’appartenait pas à une quelconque famille de haut rang tant il savait bien s’exprimer et avait une confiance digne d’un jeune tsar. C’était la belle époque, celle où mes nuits étaient paisibles, parce qu’allongée là contre Branimir la vie était facile et que mon cœur n’avait pas de raison de s’affoler, qu’il n’avait pas encore été brisé.

L'époque magique précédant celle de l'adolescence, celle de la découverte des filles, de Majken plus précisément. Ma siamoise, cette soeur que je n'avais pas eu, cette meilleur amie trop précieuse, plus que ma propre vie. Dès que nos yeux ce sont croisés, alors que nos frères se retrouvaient, nous avons sut que plus jamais nous ne nous quitterions. La demande de Bran, pour que je reste avec Majken, la jeune soeur de son ami Magnus, n'avait pas même lieu d'être. Je savais que je monterais la garde près d'elle, je savais que des années plus tard, c'est contre son corps que je dormirais. La seule chose que je n'avais pas prévu, c'était cet anniversaire un peu fou, cette journée magique et sa bouche sucrée contre la mienne. Une bouche que je n'aurais pas osé goûté si ça n'avait pas été de notre état d'ivresse commun, si ça n'avait pas été de son corps si chaud, de ses cheveux si sombres. Jamais je ne l'ai regretté, jamais je ne le regretterais. Une vie sans Majken ne vaut pas la peine d'être vécue. Et tant pis si mon corps et mon affection ne devait pas lui suffire, il existe déjà tant de forme d'amour.




We're that song you wouldn't sing
You got what you wanted, I guess you won. 'Cause you play me like a symphony, play me till your fingers bleed. I'm your greatest masterpiece, you ruin me.


Il suffit souvent de peu pour qu’un cœur s’affole, pour que la température interne grimpe et qu’une jeune fille se transforme en un volcan sur le point de faire irruption. Moi il m’aura fallu deux ans d’amitié complice, une année d’un amour à sens unique, cinq mois à lancer des signaux perdu en mer, quatre mois à réaliser qu’il avait bel et bien dit qu’il voulait essayer aussi, deux mois de relation « officielle » et finalement sept minutes de solitude avec Théodore, pour que le mien s’affole. Les jeunes filles de quinze ans ne devraient pas être laissées seules avec un garçon, parce qu’elles ne sont pas complètement certaines de ce qu’elles veulent, parce qu’elles veulent parfois aller trop vite, parce que leurs mains tremblent lorsqu’elles verrouillent leur porte derrière le dit garçon. Leur jeunesse n’excuse pas leur manque d’expérience ou leur naïveté, parce que vouloir perdre ma virginité avec Théodore, c’était finalement tout sauf une bonne idée. Mon corps s’enflamme, ma respiration devient difficile, mon pouls accélère et je me presse à lui. Le roux appelle le clair de sa peau, le rose appelle sa bouche et le crème de ma chair se fond contre le brun de ses cheveux. Théo est beau, Théo est doux, Théo est bon et pourtant, je sais que Théo n’est pas tout ce que je pourrais obtenir. Il y a plus fort, plus large, plus grand au dehors de cette chambre, il y a plus âgé, plus expérimenté et plus viril, mais c’est de ses doigts avides, de ses larges paumes dont je me meurs. Je le veux, collé à mon ventre, haletant sous l’insoutenable. Je veux vivre à travers lui, stupide petite fille croyant que l’amour fait tout, croyant que les corps n’ont jamais qu’à se fracasser pour que jaillisse des promesses éternelles.

Les vêtements tombent, mais pas que pour séduire, pas seulement pour se dévoiler, mais pour récompenser. Parce qu’il a ce sourire qui réchauffe le cœur, parce que sa main trouve toujours la mienne dans le noir, parce que sa voix à une tonalité plus séduisante que toute l’équipe de quidditch réunie et pour encore tellement de chose. Le corps d’une jeune fille n’est pas conçu pour pouvoir tout emmagasiner cet amour, cette affection, ce désir aussi, alors j’explose contre lui. Je le griffe, je l’attire à moi, j’exige et je ronronne. Je me fais chatte, je me fais femme et je m’offre en toute innocence. Parce que tout le monde le fait ainsi, parce que c’est notre moment, parce que je lui ai fait confiance, une fois de trop. Je deviens un temple, un calice à sacrifice, mes reins jouant le rôle de réceptacle, ma bouche le vénérant. Encore et encore, jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à me noyer dans son odeur, dans sa chaleur. Les heures filent et disparaissent avec le sang, sur les draps, étalés avec mes cheveux. Je n’en peux plus, mais j’en veux plus. Je deviens accro, repoussant la douleur, refusant son existence. Les filles de Durmstrang n’ont pas mal, elles encaissent, une Todorova encore plus. La douleur s'efface au cours des jours à venir, sous les promesses de plus, sous cet amour qui ne fait que grandir. Je suis la fille qui a de la chance, celle qui c'est trouvé un petit ami exotique, un étranger. Parce que ses traits prouvent sa naissance, français qu'on chuchote, fait pour l'amour, pour conter fleurette.

Puis le mois passe et la tempête se lève, je me découvre une nouvelle vocation : celle de catastrophe naturelle alors qu’il se redresse du lit sur lequel je l'ai trouvé. Avec elle. Pas moi, elle. À quinze ans ce n’est jamais « qu’une question de sexe », ce n'est jamais une simple « erreur », non. C'est une trahision. À quinze ans être nu devant l’autre c’est une épreuve de courage, une preuve de confiance, et se donner est un rite de passage, mais j’ai mal prié. Je me suis vouée au mauvais saint. Le mien n'avait rien de loyal, rien de fidèle, son corps encore tiède de celui d'une autre. Mon courage vacille sous la douloureuse réalité et la confiance tombe au sol, raide morte. La chambre se vide sous les cris, sous la douleur, l’abandon que je considère subir, quand bien même il me hurle le contraire. Qu'importe qu'il soit navré, qu'importe qu'il ait commis une erreur et en soit conscient, il est trop tard. C'est terminé. Et dans cette mer houleuse, Théodore s’avère être un récif, parce qu’il survit au tsunami en lequel je me transforme, il évite la douleur, celle qu’il fait éclater en moi, plus vivante que jamais. Puis c’est à la colère de Branimir qu’il doit faire face, gamin à moitié habillé, à moitié honteux, encore pourtant trop fier de ses racines et de ce qui lui pend entre les jambes, cette chose qu’il a osé utiliser pour me faire femme. Il est trop fier mon Théo, trop égoïste, pour prendre conscience de son erreur, pour réaliser que de me tromper ne lui mériterait que mon départ. Il ne faisait que jouer, or le jeu est terminé, il a gagné.

La porte ne s’ouvrira pas avant que je le vois gagner une voiture à l’extérieur, la tête basse et la démarche nerveuse. Pourtant il est celui qui détient la victoire, alors que je suis en miette, enroulée de mes bras encore poisseux de cet amour rêvé, de ces faux espoirs qui battent dans mon ventre. Et mon chagrin ne pourra être consolé par un frère ainé, ni par de la glace, ni par ce retour dans l’immense lit de mes parents ou par la main chaude et large de Bran dans mes cheveux. Le chagrin s’engouffre en moi, lacère tout et la vengeance se faufile dans ce cœur qui ne bat plus la chamade, parce que faute de pouvoir aimer, il peut maltraiter, lui aussi. Et tout ça pourquoi ? Parce qu'il était plus pur, parce qu'il était supérieur au mien disais-tu en enfilant ton pantalon, que tu pouvais coucher avec une autre fille de sang-mêlé hein Théo, eh bien soit. C'est ton coeur que je veux serrer entre mes mains, sa sève si spéciale gouttant contre ma langue, celle contre laquelle tu frémissais mon nom. Œil pour œil, dent pour dent Théodore, mon cœur pour le tien, parce que de toute façon, je préférais le tien.

Une nuit peut changer une tonne de chose, une nuit et la jolie danseuse ne tient plus la main du valeureux joueur de quidditch français, une nuit et ils n’échangent plus même un seul regard, encore moins une parole. Peu importe si c’est lui ou elle, les estrades semblent vide sans elle, sans sa voix pour l’encourager lui, pour lui hurler qu’il est le meilleur. Peu importe si des mots s’entassent dans la gorge de la rouquine, qu’elle à cet air blessée et à la fois furieux, parce que le pire est à venir. Les rumeurs courent alors, l’amitié n’aurais jamais du devenir amour, on cherche le fautif, on accuse les origines françaises de l’un, le sang trop souillé et pas assez rouge de l’autre, mais au final personne ne sait vraiment. C’est là qu’elle frappe, la tornade relâchée dans Durmstrang, la tempête furieuse et violente, blessée et humiliée par le garçon aux promesses creuses. La rumeur est chuchotée tout bas, entre deux éviers dans la toilette des filles, d’une oreille à l’autre dans un cours de magie noir, elle est discuté tout haut dans un corridor et elle est pratiquement hurlé durant l’heure du repas : Théodore a trompé Fitna, mais ce que la beauté fauve ajoute c'est que l'autre fille était doté d'un physique troublant. Une moue ennuyée aux lèvres, elle soupire qu'elle comprend mieux pourquoi Théo n'était pas aussi ferme qu'il aurait dû l'être au lit, ce n'était pas de la fatigue dû au sport, mais bien l'absence d'attrait masculin sur son corps tout en rondeur, qui le repoussait. Elle n'était pas la bonne pour lui, pas assez carré, par assez robuste. Pas assez masculine.

C’est une catastrophe masculine, une accusation bien trop grosse à cet âge, une entière remise en question de la virilité d’un presque homme. Je ne mens pourtant pas vraiment, je dis ce que je considère comme une vérité, je la répète, je la chante presque et chaque nouveau visage rieur me donne du cœur au ventre. Oui, Théo m'a trompé avec une autre fille et pas la plus jolie créature qui soit. D'un banal pourtant écœurant, je transforme la fille en une horreur vivante. Qu'importe s'il tente de se défendre, de montrer une image de la fille, personne ne veut savoir. Je suis bien trop insultée, bien trop belle, précieuse même, pour qu'on puisse se lasser si tôt de moi.  Alors je l’humilie, je ris de sa personne, tout est de la faute de Théodore, tout ! Le monde cesse de tourner autour de sa sublime personne, de toute manière il perd ses charmes un peu plus chaque jour que je passe loin de lui, pour moi, mais de plus en plus pour les autres. Si même une sang-mêlé, une furieuse Todorova, ne veut pas de lui, qui pourrait en vouloir ? Sans parler de tout cet amour que je lui portais jadis, tous ses sentiments qui ne sont plus. J'aurais pu lui jurer un amour éternel et lui, n'a rien trouvé de mieux que de me tromper, on ne peut pas s'y fier et puis toute nouvelle conquête féminine cours le risque d'être comparé à ma personne ou d'être référé comme androgyne. Personne ne veut être une demi-femme, personne. Les rumeurs courent de plus en plus vite, le percutent même quelques jours plus tard, alors qu’il est bousculé près de moi, par d’autres garçons. De ceux qui se considèrent comme de vrais mâles, de ceux qui écrasent ceux n’ayant pas la même carrure qu’eux. De ceux qui m’aurait dérobé ma virginité dans la douleur et la force brute, sans égard pour la délicatesse de mon être. Sans l'amour qui jadis brillait dans ses yeux à lui, mon Théo. Là, debout devant ce qui faisait jadis battre mon cœur, je suis puissante, je suis l’infini, je suis la victoire. Il y a bien ma main qui se tend vers lui, par réflexe, mais l’orgueil à raison de tout. Il m’a blessée, il m’a rejetée, c’est à mon tour et ma main se retire.

Une horreur est née, celle qui se contente de sourire aux plus cruels, aux traitres qui lui tournent le dos devant une poitrine féminine plus aguichante, soit la mienne. Je suis celle qui s’acoquine avec eux et enterre pour de bon une amitié de tant d’année. En amour comme à la guerre, tout est permis et je compte massacrer le brun, l’amputer de son coeur. Je deviens celle qui parade au bras des coéquipiers de Théodore, je me  transforme en la jolie garce qui sourit avec plaisir lorsqu’on se moque de lui, pire, je suis celle qui relance la blague, qui s’amuse à la glisser partout. Théodore n’est plus un homme, c’est un être étrange aimant les femmes à barbe, un moins que rien, un insecte à écraser et mes talons haut n’ont jamais été aussi aiguisés. Je joue avec ma nourriture, je lui pourris la vie, je me ris de ses tentatives de renverser la vapeur, je ne serais pas sa victime et quand son regard croise le mien, je suis satisfaite. Parce qu’il est tout aussi baisé que moi, parce qu’il y a en lui un trou aussi gros que dans ma poitrine. Il m’a brisé le cœur, mais pire encore, il a écorché mon égo, m’a fait douter de ma personne. Il ne me reste donc plus qu’à broyer le sien, à tuer cet égo trop grand. Alors que je tente de panser le mien, alors que je me perds dans d’autre bras pour regagner ma valeur, pour convaincre les plus récalcitrants que des deux, je ne suis pas celle posant problème. Que je suis belle, que je suis femme, que je suis désire. Ainsi, de nous deux, je suis celle qui paie le plus cher. Parce que les bras auxquels je m’accroche dorénavant n’ont pas la même chaleur que la sienne, qu’ils sont parfois dur sur mon corps, qu’ils me marquent sans délicatesse, parce que je termine dans des lits sans jamais m’y attarder. Moi qui rêvais de n’en hanter qu’un seul. Le sien, celui de Théodore et de son accent si délicat.

Je me défends pourtant, personne ne me force à quoi que ce soit, je suis la seule maitresse de ma destinée, mais le sexe devient mon arme pendant un temps. Pas nécessairement celle que j’aurais choisis en premier, mais je n’ai guère le choix. Les dés ont été lancés, j’ai pioché la mauvaise carte. Marche ou crève, alors je marche, sur lui, sur ce qu’il était, sur ce qu’il est. Sur ce que nous aurions pu être, mais qu’il a préféré jeté aux orties. Manque d’envie, manque de sentiment, manque d’intelligence. Manque de méfiance, il ne savait pas à qui il se frottait, ni à quel point j’étais vengeresse. Et tant pis s’il se reconstruit, tant pis si pour certain je suis bel et bien une garce, une sale petite menteuse, lui n’est finalement qu’un connard. De nous deux, c’est toujours moi qui paie le plus, moi qui ait perdu mon cœur, mon sang, mes larmes, pour lui. Si creux, si vide, si menteur. Je suis maintenant à son image, celle d’un garçon se jouant d’une amie, de sa confiance et de ses sentiments. Être un homme n’excuse pas tout, en fait ça n’excuse rien. Surtout pas Théodore.




How it aches and it aches
You said forever, now you look right through me. You said forever, did your words fall short like you. What have I done? I'm a fucking monster, when all I wanted was something beautiful.


L’enfer, c’est un endroit propre à chacun, c’est un état d’être, une façon de vivre et surtout une condition que l’on peut imposer aux autres, pour peu qu’on en est la force et l’ambition. Or, j’en ai toujours eu, Todorova un jour, Todorova toujours. La faiblesse n’a pas lieu d’être au sein des miens, alors ma victime était déjà toute désigné pour l’année, un an où je m’étais amusée à pourrir Théodore, à le rabaisser aussi bas que le sol et à faire courir des rumeurs à son sujet. Possiblement homosexuel à mes dires, j’ai regardé son corps alors qu’on le redressait pour l’amener à l’infirmerie. Non satisfaite par la teinte bleue qu’il prenait, j’ai ajouté d’autres cartes à ma main. Joueuse compulsive, incapable de m’arrêter, il fallait que je possède ce qu’il cherchait à obtenir, ce qui aurait pu le consoler. L’homosexualité est peut-être d’un vulgaire saisissant quand elle concerne mon ancienne flamme, mais quand elle se colle doucement à ma peau, elle revêt une toute autre allure. Mes baisers sont de feu, même contre les bouches pulpeuses, même contre les poitrines aussi rondes que la mienne. Elles ne me cèderont pas toutes, mais je sais être persuasive, je sais jouer de mes charmes, je sais m’affirmer. Je suis le meilleure des deux mondes : la femelle alpha, celle capable d’arracher la gorge d’un mâle clamant être roi, tout en inclinant adorablement la tête sur le côté. Je ne suis pas une petite chose fragile, je rejette mon statut de petite poupée faible et souple. Je suis la Venera des temps modernes, je remplace cette aïeule et quand je bats des cils, c’est un cataclysme que je déchaine. Contre tous les Théodore de ce monde, contre ce mâle trop sûr de lui, celui que je veux briser.

Le sexe est un outil, qu’importe avec qui je l’utilise, homme ou femme, il me permet surtout de souffler, de combler temporairement le trou qui baille toujours au centre de mon corps, pas si parfait que ça au bout du compte. Malheureusement, plus les mois passent et plus le trou me semble gros. Il en vient à me démanger, à me rendre plus agressive, plus dominante encore, plus irritable. Plus chatte aussi, si ce n’est pas pour dire sirène, attirant dans mes filets les plus empressé, les plus forts. Je chasse le gros gibier, le plus dangereux, mais si on m’abîme trop, je risque d’arracher un bras. Jusqu'à Lysander, jusqu'à ce qu'au bout de presque deux ans de ce petit jeu, mon corps n'en puisse plus, de se donner, de se tendre, de se courber pour plaire. Qu'importe si l'anglais n'a pas la même lueur de convoitise dans les yeux quand il me regarde me dévêtir, je n'ai que faire du degré de son désir, que faire de ses mains hésitantes contre mon corps. Je le couvre de baiser, le couvre d'amour, de sourire sucré et d'étreinte tout en tendresse. Je n'ai plus à surveiller mes moindres faits et gestes, plus à chercher la prochaine victime, je n'ai qu'à rejeter les candidats, parce que moi, contrairement à Théodore qui me lance parfois des regards au loin, je sais être fidèle. Je me dévoue à ce qui est mien, à ce qui n'est pourtant pas au bon endroit contre mon corps. Jusqu'à ce qu'un autre sourire attire mon regard, jusqu'à ce qu'un autre corps vienne frôler le mien. Voix chaude chuchoter au creux de mon oreille, lèvres effleurant mon lobe, Ragnar se fait irrésistible.

Je ne suis qu'humaine, mais moi je n'ai pas d'excuse à fournir, parce que je ne suis pas comme cet ancien saint, ce premier amour, fracassé à coup de trahison. J'attends deux mois, deux long mois pour goûter ce qui me tarde de glisser dans ma bouche, contre mon corps, dans mon cœur : Ragnar. Parce que si l'amour de Lysander était confortable, sécurisant, comme une écharpe lors d'une journée particulièrement fraiche, celui de mon ainé brille de mille feu. Il est le soleil, il est le jour, il devient mon monde. Pas assez puissant pour éclipser Majken, reine de mes nuits, lune perpétuelle et toujours présente, même quand le soleil brille, mais assez aveuglant pour me faire perdre pied. Je lâche prise, je glisse, je m’enlise, dans mes sentiments, dans des espoirs fous : celui que son sang, aussi pur que Théodore, ne soit pas un souci. Je me berce pourtant d'illusion et je sais très bien que tout ça ne se terminera pas bien, l'amour n'est pas plus fort que tout et mes démons n'ont rien de doux, rien de conciliant. Nous ne sommes pas du même monde et au bout six mois, cette différence aura raison de nous. On aura beau me chuchoter que l'idée ne venait pas de lui, il courbe l'échine mon beau prince, le soleil accepte d'être voilé par les nuages et la tempête reprend de plus belle. Elle déferle sur les autres, obscurcit le ciel et crache au visage de l'astre brillant : tout ça n'était que mensonge. Si je ne peux pas l'avoir, alors il ne peut pas garder mon coeur, je le reprend douloureusement, niant ce que nous avons partagé. Il n'est plus rien et bientôt, c'est pour une autre qu'il sourit, c'est à ses côtés qu'il rit et c'est sa main qu'il tient. Je le haïs, je le haïs tant, parce que mon coeur encore douloureux, lui chuchote des douceurs à chaque regard.




You're the king, i'm your queen
'Cause you know I love the players and you love the game. You can tell me when it's over, if the high was worth the pain.  It'll leave you breathless or with a nasty scar.


L'amour n'est que douleur, mais sans l'amour, la vie n'est jamais qu'une douleur. Je suis fichu, je suis foutu, alors je m'accroche depuis deux ans à ma survie. Au hockey, à ma famille, à ma siamoise et à mes jouets. Parce que si les hommes peuvent se jouer autant des femmes, je compte leur prouver que moi aussi, j'en suis capable. Alors allez-y, dites-moi que je suis belle, embrassez moi, demandez moi de crier plus fort. Mais seuls les plus forts, les plus valeureux, pas nécessairement les plus beaux, mériteront mes faveurs. Mon regard. Mon corps est un prix à gagner, mais les gagnants sont tout aussi limité que mes critères se font nombreux. Et pourtant, pour ses trois hommes méritant, je me perdrais dans le plaisir, dans l’espoir d’être réellement belle, d’être à nouveau complète. Puis au petit matin je serais toujours la même, toujours incomplète, un bout de cœur en moins, un peu plus à chaque nouvelle victime. De ses jouets que je garde un moment, avant de m'en lasser, avant d'en changer. Mais surtout avide, de plus, d’une nouvelle ration. Je suis vide, une jolie poupée à qui on refuse les nombreux grains s’étant échappé de son corps si souple, trop souple, qui ne se sent complète que lorsqu’on la remplit d’autre chose. Quand je cris, quand je soupire, quand je me cambre. Je quitte ensuite les lits sans hésitation, je souffle des baisers mais jamais de promesse et je recommence à faire semblant. Semblant que ce petit jeu ne me touche pas. Semblant que chaque corps contre lequel le mien se fracasse me laisse indifférente. Semblant que ses « boytoy » n'ont aucune valeur à mes yeux, que je ne cherche pas au fond, oui, quelqu’un capable de me retenir. Un être qui sache se poser au creux de ma personne, stable, une ancre enfoncée au fond de la mer colérique que je porte dans mon ventre, résistant à sa chaleur et à sa force. Mais jamais personne n’est assez fort, jamais. Le monde est peuplé de Théodore et de Ragnar, d’être à briser, à dévorer, à tester puis à jeter. Des êtres auxquels il ne fait pas bon s'attacher. Si seulement le jeu était plus excitant, si seulement je ne me lassais pas déjà. Peut-être, oui, peut-être que je saurais m’en sortir sans m’en griffer le corps toute seule. Je suis un animal en cage, un prédateur qu’on a relâché après l’avoir mis en cage trop longtemps. Je n’ai plus toute ma tête, il ne me reste pas grand-chose de cœur non plus, mais vous ne risquez pas de vous ennuyer avec moi. Aucun risque. Mais gardez des pansements tout près, on ne sait jamais.


OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 16:47


Semyon Lev Dombrovski
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wesh maggle

Nom: Le nom de famille du charmant brun est Dombrovski, soit l'un des grands noms de la Bulgarie sorcière. Cette famille est réputée pour travailler majoritairement dans l'ombre (politique, militaire, espionnage). Ceux qui se sont consacrés aux affaires et aux économies se comptent sur les doigts d'une main.
Prénoms: On l'appelle communément Semyon. Le jeune homme n'a pas de pseudonyme particulier, personne ne s'étant risqué à de tels familiarités. Son prénom, occidentalisé, correspond à Simon. On dit habituellement des Semyon qu'ils sont paradoxaux et adoptent un masque de froideur pour cacher une quelconque passion. Les Semyon arrivent néanmoins à contrôler cette ambivalence par une connaissance parfaite d'eux-mêmes et par une grande rigueur morale. Lev, enfin, est le nom de son arrière-grand père, un personnage influent sous le règne d'Atanas Ier. Il restera gravé dans l'histoire de la famille comme l'un des vecteurs de la libération.
Age: 23 ans.
Sang: Pur
Nationalité: Bulgare, même si, à cause des multiples mariages arrangés, quelques origines étrangères se sont mélangées à son ADN. Attention, il ne s'agissait que de sangs-purs, bien sûr !
Date et lieu de naissance: Le 23 août 1962 à Vindi, dans le manoir familial
Statut: fiancé à une sang-pure de deux ans sa cadette, Kalina Mavorov. Malgré son fort caractère, Semyon l'aime bien. Il aurait pu tomber sur pire. Et puis, selon son père, elle a un bassin qui lui permettra de donner naissance à toute une lignée de Dombrovski. Quelle chance !
Etudes/Métier: Première année de MM en cursus Unité Spéciale. Il a pris les options DCAM, Elixirs et Potions, Magie Elémentale, Protection magique, Psychomagie et SEM.  
Baguette Magique: La baguette de Semyon est composée d'une griffe longue et meurtrière de Pansedefer ukrainien. On raconte que le dragon aurait été la cause de plusieurs dizaines de morts avant d'être finalement capturé. La baguette est faite en bois d'orme, bois dit noble et élégant par les familles de sang-purs.


Personnalité

Semyon est sobre, austère, silencieux, distant et impassible. Il ne montre jamais ses émotions, ou les montre d'une manière tout à fait détournée, le plus souvent en solitaire. Son regard bleu azur ne laisse rien transparaître. Il est froid, glacé, et coupe la parole à la moindre personne qui chercherait à l'approcher. Attention néanmoins, il ne s'enferme pas dans un comportement distant, il déteste juste ressentir, vraiment. Il aime la peau des femmes, leurs ongles, leurs lèvres, leur langue, mais n'en fera jamais une religion. Il pèche de différentes façons, en cédant aux plaisirs de la luxure, de l'ivresse et de la violence, mais tout cela sera consciemment désiré. Il ne regrette rien, agit froidement et en connaissance de cause. Il n'est pas sanguin, loin de là, et ne ressentira jamais les revers de ses excès, comme la jalousie, la honte ou la culpabilité. En cela, on peut dire qu'il est calculateur. Tout dans sa vie est déjà tracé et il sait ce qu'il doit faire pour atteindre ses buts. Depuis sa plus tendre enfance, le modèle du patriarche s'est imposé dans son esprit. Le criminel, le père, l'homme ascète qu'il est l'a inspiré pour en devenir son maître absolu. Sa mère est devenue sa Némésis, un lointain souvenir de honte qu'il n'aimerait jamais rencontrer. La femme, en soi, lui apparaît donc comme un animal meurtrier dont il faut se méfier et auquel il faut ne jamais céder vraiment. Comme son père, il le sent, il serait capable de faire honneur à sa famille en commettant l'irréparable. Il n'en a pas peur. Il ne craint d'ailleurs pas le meurtre. Pour lui, le droit de vie ou de mort sur une personne peut lui être incombé, s'il en reçoit la mission. Les notions de moral et d'honneur ne lui sont pas tout à fait étrangères et il sait que jamais il ne pourrait agir par pur plaisir, n'en possédant plus un seul. Tuer froidement est sa caractéristique et ce qui en fera, selon son père, un grand tueur à gage. Cela n'est pas un rêve, c'est sa destinée. Il s'entraîne ainsi avec attention, méticuleusement, à sa tâche future. La seule chose qui le passionne vraiment, c'est la réussite et le désir de devenir le plus compétent possible dans son domaine. C'est sa destinée et personne ne pourra la lui arracher. Comme ses aïeux avant lui, il veut remettre les pions à leur place, quitte à faire avant un peu de ménage.
Le fait de ne pas être sanguin et de ne pas être sociable entraîne indubitablement le mystère et l'attirance. Ses traits assez fins, presque coupants, contrastent pleinement avec son moral de fer. Ses yeux, qui peuvent sembler doux à certains moments, ne se concentrent jamais que sur les choses qui en valent véritablement le coup. Ses lèvres sont closes, serrées et se dérobent en un sourire souvent moqueur ou amusé dans les moments les moins probables possibles. Le jeune homme n'est pas spécialement bourré de muscles et son ombre longiforme fait de lui un personnage qui n'attire pas spécialement les soupçons. Ses membres ne tremblent pas, ou ne tremblent plus, confiants, certains. Bien qu'il cède aux plaisirs de la chair et de l'alcool, il ne se risquera jamais à quelques déviations pouvant remettre en cause son but ultime. Par exemple, s'il est soumis à un devoir de quelque forme que ce soit, il ne le sacrifiera pas pour les beaux yeux de sa fiancée. Elle n'en vaut pas la peine malgré les choses insensées qu'elle le pousse tragiquement à ressentir. Il est tel qu'il est et est libre à sa manière malgré toutes les restrictions qu'il s'impose. Il aime se garder du temps pour réfléchir, seul, parfois pendant quelques jours, pour retrouver la personne qu'il cherche à être, l'homme sage et rempli d'honneur qu'il aspire à devenir. Depuis un certain temps, ces quelques jours sont devenus des mois et le jeune homme est beaucoup plus distant avec ceux qui le connaissent  le mieux. L'envie le possède, tout comme le besoin de sang, de chair, chose tout à fait étrange. Cela ne l'inquiète pas spécialement mais il craint de ne plus être cet homme mesuré et possédant le contrôle. S'il cédait à ses émotions refoulées, quel monstre serait-il ? Le pire de tous, assurément !


SURICATE.
Age: vingt-deux ans (déjà ?!)
Où avez-vous connu OS ?: A cause de qui plutôt !! Kaliiii :la2:
Autres comptes ?: nop, not yet  :hihi:
Une remarque ?: Vous gérez les poussins, le forum est magnifique, un vrai bijou et puis...je vous aime fooort  :bour:  (oui, même toi Scar  :hihi: )
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un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Cette mâchoire avait toujours été serrée, froide et menaçante. Semyon ne se souvenait même pas de la dernière fois où il s'était autorisé à l'apaiser par un sourire ou par une simple expression neutre. Il avait l'impression d'avoir toujours vécu ainsi, d'avoir toujours souffert et d'avoir toujours tout caché par une maîtrise totale de ses émotions. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il s'était libéré. Vraiment.
Le manoir dans lequel sa famille vivait l'avait vu naître et avait été le spectateur privilégié des atrocités qui avaient pu s'y dérouler. C'était une haute bâtisse, datant de l'époque médiévale si l'on en croyait les légendes rurales, dont les quatre tours tanguaient dangereusement sous la force des vents et du temps. Le donjon, autrefois situé au centre de la cour intérieure, avait finalement rendu l'âme après avoir survécu pendant de longs siècles et avoir tenu solidement son rôle. Il n'en restait plus que quelques pierres que la famille trop peu futile n'avait pas jugées bon de déblayer. Les Dombrovski, de manière générale, était assez austères et se contentaient de ce qui leur restait. Ce n'était pas par paresse, et encore moins par manque d'argent, qu'ils laissaient ainsi leurs biens se décomposer, mais bien par désir réel d'austérité et d'authenticité. Epouser un Dombrovski n'était ainsi pas réputé chose facile pour une demoiselle capricieuse et citadine. La rigueur et la simplicité étant de mise avaient le don de la faire souffler rien qu'en entendant le nom de son futur époux. Les Dombrovski, ces rustres ! Et pourtant... . D'accord, ils s'adonnaient aux plaisirs de la chasse et ne prêtaient pas grande attention à la valeur d'un vêtement mais ils étaient bien loin d'être analphabètes. La bibliothèque du manoir était d'ailleurs l'une des plus riches esthétiquement et scientifiquement, possédant des archives lointaines de la région ou du monde et renouvelant ses fonds à l'aide de contributions contemporaines. Cette bibliothèque datait de la fin de l'époque médiévale, en 1364, et était soigneusement maintenue en état. Elle avait été installée par une aïeule de la famille, la grande Teresa Dombrovski, sang-pure italienne avec qui l'héritier bulgare avait fait un beau mariage. D'habitude austère, le château s'était laissé embaumer par les essences exotiques que lui procurait sa nouvelle maîtresse, habiller par des travaux somptueux et remplir par les curieux aristocrates des régions voisines. Jamais le manoir des Dombrovski n'avait connu une telle gaieté et une telle fraîcheur, et jamais plus il ne la connaîtrait. La bonne Baronesa mourut avant de n'avoir pu cueillir complètement les roses de sa jeunesse, à l'âge de vingt-cinq ans, d'une maladie pulmonaire encore inconnue à l'époque. Une fête lui est néanmoins toujours consacrée à Vindi chaque année, le 21 décembre, jour du solstice d'hiver. Il s'agit du Jour des Joyaux ainsi nommé pour le don de diamants de valeur que fit un jour Teresa à chaque jeune fille à marier. Cette tradition est encore vivante puisque chaque année encore, une grande fête est organisée par le maître du manoir, ouverte à tous les habitants de la ville, et se clôt systématiquement par la distribution de bijoux aux filles encore jeunes et pures. Ce château délabré, que l'on prendrait volontiers pour une ruine, est donc empli d'une histoire qui semble figée dans le temps. Laisser ce château mourir, c'est comme laisser un vieillard profiter des ses dernières années qui se résument souvent à un ressassement continu de souvenirs. Les Dombrovski ont beau paraître rustres et incultes mais refusent de tourner le dos à une histoire et à des traditions. Ce serait signer leur arrêt de mort. Ce serait se rouler soi-même dans la boue. Ce serait trahir. Or, s'il existe bien une chose qu'un Dombrovski ne fera jamais, c'est cela. Les membres de la célèbre famille de sang-purs n'ont jamais désiré se plier aux futilités que pouvaient leur procurer les temps contemporains. La brutalité, la virilité, certains diront même l'animosité, les habitent et les consument. Ainsi, lorsque Semyon naquit, tout faisait de lui le digne héritier de son nom. Il avait la tête en plus, et les yeux ; des yeux bleus profonds et purs, semblables à son sang. Dans ces iris colorées, de légères césures grises ne laissaient transparaître aucune forme de violence ou de désir de vengeance. Dans ces iris se lisaient un paradoxe, un caractère indéchiffrable et lointain qui ne lui permettraient jamais d'être cerné. Il faut dire que son histoire n'était pas des plus simples et des plus heureuses. Rapidement, après sept longues années d'ignorance, la vérité se dévoila enfin, meurtrière, tranchante, anesthésiante.

Il y a des choses qu'un enfant ne peut pas voir. Ou ne veut pas voir. Semyon, enfant, avait toujours été trop naïf. Les grandes billes bleutées qui caractérisaient son charmant minois de gamin encore joufflu s'émerveillaient toujours de ce qu'il pourrait découvrir aux alentours de la demeure. Il était insouciant, curieux et son visage exposait des traits aujourd'hui disparus de sa palette d'expressions faciales. German, son elfe de maison attitré, le suivait tant bien que mal dans les couloirs de la bâtisse, essoufflé de la course poursuite effrénée à laquelle s'amusaient les héritiers de la famille. Les rires de l'enfant résonnaient, tonnaient et semblaient faire revivre la ruine qui caractérisait l'habitat. Semyon était libre, vraiment libre, et tellement heureux. Son sourire s'effaça néanmoins très vite lorsqu'il entra en collision avec une épaisse jupe brune. « Semyon, ne pouvez-vous pas faire attention ! Quel est ce comportement absolument détestable ! » Le garçon haussa rêveusement les épaules et, après avoir reculé de quelques pas, offrit son plus beau sourire à Olga Goriunova, épouse Dombrovski, qui sembla ne pas y prêter attention. La grande femme se baissa finalement légèrement en avant pour inspecter les dégâts et un cri strident se mit à sortir de ses lèvres, horrifié, menaçant. « SEMYON, vous n'êtes définitivement pas digne de la liberté que l'on vous octroie ! Regardez ce que vous avez fait à ma nouvelle robe ! » D'un coup, elle se redressa, imposante par son maintien parfait et, après l'instant du constat passé, se mit à couvrir son visage d'un voile glacé et menaçant, un léger sourire sadique aux lèvres. « Je devrais bien sûr en informer votre père ! » Et c'est ainsi qu tout s'enchaîna. Elle avait tourné les talons, sûre d'elle, et l'avait laissé là, penaud. Qu'allait-il lui arriver ? Son père serait effroyablement déçu, il lui en voudrait, le rejetterait et poserait sur lui son propre regard de dédain. Non, il en était hors de question. Suppliant, comme jamais plus il ne le sera, un cri enfantin mais désespéré s'extirpa de la bouche de l'enfant. « Mère...pitié... » Elle s'était arrêtée mais n'avait pas tourné la tête. Elle s'était arrêtée et un léger sourire s'était dessiné sur ses lèvres, sourire que l'on pouvait deviner lorsqu'elle répondit enfin, comme dans un éclat de rire « Sa mère...moi... ? » Sur le coup, Semyon n'avait pas compris, ou n'avait pas cherché à comprendre, bien trop obnubilé par la réaction de Monsieur Dombrovski. Après plusieurs jours à rester consigné dans sa chambre, le moment des réflexions se présenta enfin. Ces trois mots avaient fini par refaire surface et par lui triturer les méninges. Qu'est-ce que sa mère avait bien voulu dire par là ? Il avait peur, peur de comprendre mais finit néanmoins par ne rien dire. Il attendit ainsi quelques jours, puis quelques mois avant de n'en plus pouvoir et de se précipiter finalement dans le bureau paternel.
« Père, j'aimerais vous parler » Sa voix était grave et solennelle, ce qui jurait complètement avec sa petite taille et sa bouille enfantine. Le visage froid qu'affichait son père lui fit baisser les yeux à contre cœur et finalement, après une légère hésitation, le gamin se dirigea vers une chaise comme un patient consulte son docteur. « Père. » Pause. Trouver les mots, être adulte, ne pas être ennuyeux. « Madame ma mère m'a fait comprendre lors d'une de nos entrevue que je pourrais ne pas être son fils... » Cette simple phrase semblait lui avoir arraché l'identité qu'il s'était constitué depuis sa plus tendre enfance. Semyon garda néanmoins son calme et, après une seconde d'hésitation, leva la tête et plongea ses pupilles dans celles de son père « ...est-ce vrai ? » Une telle maturité et une telle vérité révélée aurait pu faire pâlir le plus viril des pères mais Monsieur Dombrovski était d'une catégorie supérieure. Il fixa silencieusement son enfant, ne bougea pas et ne cilla pas une seule fois. Il le regardait simplement, le dénudait, lui retirait la peau, la chaire, les entrailles pour ne saisir que le cœur, les poumons et l'estomac. Jamais Semyon ne se sentira plus mal que cette fois-ci. Jamais. Finalement, la voix du père se fit entendre, dénuée d'une quelconque émotion. « Celle qui t'a mis au monde est morte après m'avoir été infidèle. Elle a été, plusieurs fois, soupçonnée d'aventures extraconjugales avec d'autres grands noms sorciers, notamment quelques mois avant ta naissance. » BAM ! La révélation était tombée, comme ça, d'un coup. Même un médecin annonçant la mort prochaine d'un de ses patients y allait plus tendrement. « Si tu te demandes si je suis responsable de sa mort, la réponse est oui. » ReBAM ! Les membres de l'enfant tremblaient de partout et, malgré sa volonté de rester fort, des sanglots vinrent nouer sa gorge, l'empêchant de respirer. « Ce n'était que des soupçons, bien sûr, mais je ne pouvais pas laisser courir de telles rumeurs. Une femme qui épouse un Dombrovski se doit de respecter son mari, chose qu'elle n'a pas fait ». « Et hum...moi ? Qu'est-ce que je deviens ? » Après de longs efforts pour reprendre son souffle, Semyon avait finalement réussi à murmurer cette phrase emplie d'incertitude. Un long soupir se fit entendre. « Juridiquement, tu es mon fils, après, je ne sais pas. Un enfant illégitime ferait de moi la risée des autres sorciers mais tu es mon fils. Enfin...j'en suis presque convaincu ! » Les esprits de Semyon tourbillonnaient avec violence dans sa boîte crânienne. Pourquoi ne pas l'avoir assassiné, comme sa mère ? Son père avait du sang sur les mains, il était au courant, il venait d'ailleurs d'avouer, sans le vouloir, le meurtre de sa propre femme. Alors pourquoi l'avoir épargné, lui, possible bâtard adultérin ? « Pourquoi pas moi ? » « Parce que tu es mon héritier, l'aîné de mes enfants. Et parce que...tu vas me rendre fier ». Tout changea à partir de ce moment-là et tout s'organisa dans la tête de l'enfant. Il n'était plus le bambin qui courrait après son frère et sa sœur dans les couloirs ; Non, il était à présent chargé d'une mission cruciale qui consistait à maintenir le nom des Dombrovski, qu'importe qu'il coule dans ses veines ou non.

Semyon avait toujours été au courant et n'avait jamais craint l'annonce de ses futurs fiançailles. Il avait patienté, silencieusement, oubliant parfois l'existence de ce futur déjà tracé entre les lèvres d'une jeune fille de son âge. Son père avait décidé de ne pas le ménager en l'endurcissant dans tous les sens du terme. Il vivait dans une austérité prononcée lorsqu'il rentrait de l'école de Durmstrang, mangeait peu et ne rencontrait que le personnel elfique de la maison. Le reste de son temps était divisé entre des heures d'épreuves physique et d'endurance, des instants de lecture historique dans la bibliothèque et des moments d'initiation à la traque humaine proposés par son père. Durmstrang lui apportait tous les éléments dont il avait besoin pour devenir un espion d'exception, mais grâce au patriarche, Semyon s'entraînait à une forme d'ascétisme quasiment religieux. Tout ce qui avait pu le constituer lorsqu'il était enfant avait disparu et Durmstrang ressemblait presque à un terrain de jeux à côté de ces vacances éprouvantes. C'est avec surprise que l'adolescent qu'était alors le jeune héritier de la famille Dombrovski apprit ainsi en rentrant la rencontre prochaine de sa future belle famille et surtout de sa fiancée. Son sac en cuir de dragon sur les épaules, il n'avait même pas eu le temps de le poser que German lui annonçait déjà la nouvelle. Le rendez-vous était prévu pour le mois suivant et déjà sa belle-mère se triturait l'esprit pour trouver un cadeau de remerciement à offrir. Au bout de quelques jours, on finit enfin par lui donner le nom de la famille concernée. Il avait rencontré de nombreux héritiers depuis sa plus tendre jeunesse et notamment à Durmstrang mais il devait bien avouer avoir effacé de son esprit le nom des Mavorov. La seule image qu'il avait d'un de leurs enfants était un garçon de son âge, beaucoup trop sociable et insouciant à son goût. La fille, peut-être qu'il l'avait croisée au détour d'un couloir mais il n'en avait aucun souvenir tangible.
Lorsque le grand jour arriva enfin, toute la famille se mit sur son trente-et-un, adoptant les capes nobles de leurs aïeux. Semyon avançait, le regard fixe, conscient du rôle qu'il avait à jouer. C'était une manière pour lui de se rapprocher de son père, de le rendre fier, de prouver son appartenance à la famille. Il ne le décevrait pas, jamais. Une fois les portes passées, la lumière de l'habitat le fit presque souffrir. Le simple banquet visible à l'autre bout du couloir eut le don de lui faire ouvrir les yeux un peu plus grands. Pourquoi tant d'ostentation ? Ce n'était que de simples fiançailles, après tout ? S'il n'en avait tenu qu'à Semyon, le tout se serait matérialisé par une simple poignée de main. Une fois installé, le jeune homme ne posa les yeux sur rien, par peur de se montrer inconvenant. Il devait jouer le rôle d'un jeune adulte, responsable et éthique et ne pouvait s'émerveiller comme un enfant face à une quelconque chose. Il était l'héritier et cela était un test de la part de son père pour juger de sa valeur. Ainsi, lorsque sa fiancée apparut, il n'aperçut qu'une forme, qu'une chevelure surmontée d'un diadème et qu'une robe imposante par les détails qui y étaient accordés. Il ne vit aucun de ses traits, aucun de ses regards, s'interdisant d'en porter un seul. Elle était jeune, ce n'était donc qu'une enfant qui n'avait pas grand intérêt à ses yeux. Et elle était belle, trop belle, et prenait un malin plaisir à afficher sa frivolité certaine. Un léger sourire amusée se dessina sur les lèvres de l'héritier à un moment de la soirée, sourire que personne ne remarqua car destiné à lui-même. Qu'allait-il faire d'elle ? Pourquoi s'empêtrerait-il dans des préoccupations si vaines alors qu'il cherchait à suivre les traces de son père, pour traquer, pour tuer ? Il n'avait pas l'âme d'un mari, plutôt celle d'un amant hypocrite qui aimait s'attarder sur les plaisirs éphémères que pouvait lui offrir une femme. Il ne remettait pas en cause la tradition de leurs nobles familles mais il se demandait secrètement ce que la jeune fille pourrait un jour exiger de lui. Il n'avait rien à lui offrir et rien à lui promettre, il en était certain. Il lui permettrait sûrement de s'acheter de nouveaux bijoux, avec l'héritage des Dombrovski, mais après ? Rien. Elle ne méritait aucune admiration, aucun respect et aucune attention. Elle serait sa femme, simplement, seulement sa femme.


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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 17:02


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feat. Theo James


wesh maggle

Nom: Racz, Patronyme hongrois. Les Racz sont pour ainsi dire sans histoire. Famille de sang-mêlé depuis des générations, ils ne cherchent pas forcément à se faire connaître et semblent avoir une vie tranquille et posée.
Prénoms: Aleksander Vuk Wojceich, Prénoms à la fois bulgare et avec quelques consonances hongroises, ces prénoms semblent aller comme un gant à Aleksander. Aleksander est un prénom d’origine grecque que ses parents ont préféré mettre en polonais et qui était le nom de l’ancêtre du jeune homme. Ce prénom veut dire à la fois protecteur et guerrier, homme de guerre, ce qui semble faire échos à sa personnalité. Ensuite, vient le prénom Vuk, qui comme par hasard veut dire « loup » en hongrois et qui fait un sérieux clin d’œil à sa particularité. Enfin, Wojceich, prénom hongrois veut dire guerrier.
Age: 22 ans, Aleksander est né le 31 août 1963 en Grèce dans un petit village au bord de la mer et dans une petite maison typique, blanche aux volets bleus azur.
Sang: Sang-mêlé. Les Racz n’ont jamais eu de prétention de sang-pur et ont de tout temps été mêlé à d’autres sangs. Aleksander est donc né d’une mère née-moldue grecque et d’un père sang-mêlé hongrois. Les Racz se fichent de leur sang et n’aspirent qu’à vivre une vie tranquille.
Nationalité: Greco-hongrois. De part sa mère, Aleksander a hérité de la nationalité grecque. Etant né en Grèce, il a aquit la nationalité naturellement. Mais Aleksander a principalement vécu en Hongrie et il possède donc la nationalité hongroise.
Date et lieu de naissance: 31 août 1963, Grèce. Aleksander est né dans un petit village en Grèce. Sa mère, n'ayant pas pu retourner en Hongrie, s'est retrouvée à accoucher dans la petite maison de ses parents. Ainsi, Aleksander est né près des vagues méditerranéen.
Statut: Célibataire. Aleksander n'a jamais brillé de part ses conquêtes. Il n'a eut dans sa vie qu'une seule et unique ex qu'il a aimé mais avec qui tout s'est malheureusement terminé après un an de relation. Il est de toute façon trop timide pour aller vers les filles.
Etudes/Métier: Maîtrise Magique de Défense et Sécurité Magique. Aleksander a toujours su qu'il voulait apprendre à sa battre et à protéger les siens. Cependant, de part sa particularité de loup-garou, le jeune homme a énormément hésite, ayant peu confiance en lui. Cependant, il a finit par s'engager dans cette voie et a pris en option Magie Rouge (sans trop savoir pourquoi), Magie Elémentale, et Tir A la Baguette. Il juge important de connaître tout ce qui touche à la Magie noire et les arts obsecurs pour mieux savoir se défendre.
Baguette Magique: La baguette d'Aleksander est une baguette composée d'une écaille d'Opaloeil des Antipodes. Ce dragon est le seul dragon qui ne tue que pour se nourrir ce qui correspond parfaitement à la nature d'Aleksander. Le bois est composé de prunellier qui selon les fabricants est adapté aux guerriers. Enfin sa baguette fait près de 31 cm.


Personnalité

On ne se douterait pas une seule seconde de ce qui se cache derrière ce visage sympathique et masculin, ces traits carrés et pourtant si avenants, cette figure chaleureuse et cet air bienveillant. Non, qui pourrait penser une seule seconde que derrière l’homme se cache la bête ? Aleksander Vuk Racz n’a pourtant rien de bien méchant si on le regarde bien. Peut-être que cette musculature peut paraître imposante, ou encore cette mâchoire carrée et seyante. Mais c’est tout. Et pourtant si vous saviez ce qui se cache derrière ce garçon chaleureux, vous comprendrez beaucoup de choses sur lui, sur sa personnalité et sur ses choix. Mais aux yeux de tout le monde Aleks est le chaperon-en-chef de Durmstrang, le Lada populaire, le Lada sociable, le mec décidément intelligent, le mec gentil, trop pour son propre bien sans doute, le mec que tout le monde, ou presque, aime. Et j’en passe. Beaucoup diront que ce garçon est un peu trop humain pour être dans cette école. C’est en partie vrai. Parce qu’Aleks c’est le mec bourré de qualité mais qui n’en a décidément, pas conscience car il a sans doute trop peu confiance en lui pour ça. Et d’ailleurs, même-si ce mec est tout simplement le prince charmant pour beaucoup de filles du château, qu’il a un sourire décidément craquant, qu’il a sans doute des principes tellement poussés qu’on aurait dit qu’il est la réincarnation des chevaliers de conte de fée, il ne s’en vantera jamais, ne s’en rendra d’ailleurs même pas compte. Et tout ceci et bien plus font partie de son charme d’ailleurs. Parce qu’il a toujours été beaucoup plus compliqué que ça.

Aleksander a toujours cherché à être un homme bon et aimant. Venant d’une famille pas spécialement riche, de la classe moyenne, il n’a jamais aspiré à grand-chose si ce n’est, une vie normale. Ses parents ont été des parents aimants, affectueux et ont su transmettre leurs valeurs à leur fils : loyauté, gentillesse, justice, honnêteté. Et il persiste à les faire respecter et les appliquer. Parce qu’il a toujours été un bon garçon dans le fond, parce qu’il ne pourrait pas être autre chose que cela. Et ces principes en font de lui quelqu’un de populaire à l’institution. Peut-être est-ce cela aussi qui a fait qu’il ait pu devenir Chaperon, puis chaperon-en-chef. Parce que malgré son sang, malgré son camp, on est obligé de le respecter. Il en impose avec sa carrure et sa musculature. Il en impose avec sa batte lors des matchs de Quidditch. Pourtant, cette force qui se dégage de lui n’est pas une force violente mais qui inspire plutôt la sécurité. Une force douce et sécurisante. Ainsi, n’est-on pas bien intimidé par Aleksander mais on le respecte. Il n’a jamais réellement compris pourquoi d’ailleurs. Il n’a jamais rien fait pour asseoir son autorité, juste faire en sorte d’exercer son rôle le plus équitablement possible et le plus justement. Mais la popularité d’Aleksander ne s’arrête pas qu’à son insigne de chaperon, sa cape rouge ou sa batte. Parce qu’Aleksander, c’est aussi l’ami dévoué et sympathique, celui qui blague toujours, celui qui arrivera toujours à vous mettre à l’aise et à vous faire sourire. Il ne fait pas grand-chose d’ailleurs pour cela. Il est juste lui. Il ne triche pas, ne met pas de masques, ne manipule pas. Il est authentique et franc, pas blessant pour autant. Et c’est ce qu’on apprécie chez lui. Il ne vous jugera jamais mais essaiera toujours de vous comprendre, parce qu’il veut être le plus juste possible. Il est populaire un peu malgré lui, notamment à cause de ce charme qui émane de lui, de ce charme qui ne laisse pas les filles indifférentes et qui, pourtant, le gêne. Il ne s’est jamais considéré comme beau, n’a jamais eu la prétention de l’être et d’ailleurs, ne s’en rend même pas compte. Parce que malgré toutes ces qualités que l’on peut relever chez le jeune Lada, il n’en reste pas moins quelqu’un de très peu sûr de lui et timide. On ne le croit pas quand il dira qu’il a horreur de parler aux gens ou de faire le premier pas. Pourtant, il sait qu’il est obligé et que son rôle de Chaperon lui a tout de même redonné un peu de confiance en lui. Il ne sait jamais comment se comporter avec des filles qui le draguent sauf peut-être quand il a un peu bu et qu’il se désinhibe totalement. Parce que comme le bon Lada qu’il est et parce qu’il a tendance à se rendre assez célèbre pour ça malgré son rôle sérieux de Chaperon, il est fêtard. Il adore sortir avec ses amis, faire la fête dans sa salle commune et protéger au maximum les gens de sa maison. Et généralement, c’est pendant les fêtes qu’on le retrouve beaucoup plus sûr de lui. Il s’avancera vers vous d’une manière beaucoup plus assurée et pour une fois, n’hésitera pas à répondre aux filles qui lui font des avances. Il se montrera d’ailleurs beaucoup moins sérieux qu’à l’accoutumé et aura tendance à se laisser beaucoup plus aller, parce qu’il a le droit, lui aussi, à ne plus endosser ce rôle de Chaperon, à ne plus être qu’un jeune homme comme les autres. Mais une chose surprenante quand on le connait, c’est qu’on se rend compte que même s’il est assez confiant quand il a un peu trop bu et beaucoup plus prévenant, il n’a jamais pu passer le cap et n’a jamais couché avec qui que ce soit. Et il sait que du haut de ces vingt-deux ans, il est assez charrié avec ça. Ca n’est pas qu’il est une vision très idéaliste de l’acte sexuel, il n’a jamais été naïf à ce point. A vrai dire, s’il refuse de passer à l’acte, c’est à cause de sa peur de perdre le contrôle.

Parce qu’Aleks a toujours été beaucoup plus que ce garçon charmant. Ca a toujours été compliqué dans le fond. Dire qu’Aleks est tout blanc serait un mensonge. Sa peur de perdre le contrôle n’est liée qu’à une seule et unique chose, ce qui le définit et l’a toujours définit depuis ses cinq ans : sa lycanthropie.  Loup-garou. Beaucoup ne le croiraient pas s’il leur disait la vérité. Pourtant, malheureusement, c’est la stricte vérité et ce qu’il souhaite cacher et taire à tous prix. Il a si honte. Et il a si peur. Beaucoup seraient fiers d’avoir ce sang corrompu, d’avoir cette particularité qui les rendrait uniques. Mais pas lui. Ca n’a jamais été le cas et ça ne sera jamais le cas pour la simple et bonne raison qu’il n’assume pas cette partie-là de lui. Plus depuis qu’il a blessé sa sœur ce soir si froid. Il ne sait que trop bien ce qu’il est dans le fond : un monstre. Un monstre assoiffé de sang, un montre qui pourrait tuer famille et amour sans en éprouver le moindre regret et pire encore, sans s’en rappeler. Et c’est ça qui lui fait le plus peur : la bête en lui. C’est ce qui le pousse à être un garçon si irréprochable, si humain. Il veut oublier cette bête en étant le meilleur des hommes. Parce qu’il culpabilise. Il culpabilise d’être un poids pour sa famille, il culpabilise d’avoir blessé cette sœur qu’il aime temps. Et cette culpabilité le ronge encore et encore. Alors il essaie d’être bon. Il essaie d’être tout sauf la bête. Il essaie d’être ce que tout le monde voit. Et pourtant, il est beaucoup plus torturé qu’il n’y parait. Il sait qu’il n’aura jamais une vie normale. Il sait qu’il ne pourra jamais fonder une famille parce qu’il aura trop peur de donner cette malédiction à ses enfants. Et c’est ce qui le rend courageux : il accepte ce destin comme-s’il avait toujours été écrit. Il accepte de se sacrifier pour les autres quitte à prendre à leur place. Mais il ne dira jamais qu’il est courageux parce qu’il ne voit pas ça comme du courage, mais de la lâcheté de ne pas oser affronter sa vie et son bonheur. Lâcheté de ne pas être heureux. Alors il s’obstine à ne pas passer la barrière et d’être ce qu’on appelle puceau. Il essaie d’en rire, mais dans le fond, il n’est pas heureux de faire ce choix. Il le fait parce qu’il y est obligé et il sait que sa vie sera toujours faites de contraintes et de codes à respecter. Il sait qu’il ne pourra jamais rire et s’amuser entièrement avec les autres parce qu’il ne sera jamais réellement avec eux, parce qu’il aura toujours cette appréhension. Et si tout dérapait ? Et s’il perdait le contrôle ? Et s’il laissait voir cette bête qu’il est ? Et s’il laissait voir la laideur qui le caractérisait tant ? Il ne l’assume pas, le déteste, le réfute, le tue chaque jour qui n’est pas un jour de pleine lune. Alors puis ce qu’il ne peut pas être heureux, puis ce qu’il ne sera jamais un homme normal, il s’accorde à faire le bien autour de lui et d’être humain. Perdre toute humanité, tuer sans hésitation, il sait qu’il n’en sera jamais capable parce qu’il sera toujours hanté par ça. Alors, il a décidé de prendre le cursus de Défense et Sécurité Magique pour mettre ses capacités eu service des autres. Pour défendre les faibles et les innocents. Et bien qu’il ne s’en rende pas compte, il excelle dans tout ce qu’il fait. Il excelle en combats, il est un des meilleurs éléments de sa classe, il joue son rôle de Chaperon à la perfection sans pour autant être le plus sévère, il va même jusqu’à défendre les autres au Quidditch à son rôle de batteur. Parfois, il se dit qu’il est sur la bonne voie, qu’il est un homme bien. Mais parfois, quand il se rend compte qu’il fait du mal aux autres involontairement, qu’il se montre un peu trop violent au Quidditch ou qu’il sent qu’il perd son sang-froid, il se rend compte qu’il est n’est pas seulement bon. Il n’est pas seulement tout blanc, ni tout noir, mais gris. Il sait qu’il ne pourra jamais échapper à ce monstre, que tous les mois, il se matérialisera et détruira tout sur son passage. Mais malgré tout, il sait que comme il est capable de faire le pire, il est aussi capable du meilleur. Et c’est sur ce dernier point qu’il essaie de concentrer toutes ses aspirations. Parce que plus jamais il ne veut faire du mal à quelqu’un. Plus jamais il ne veut voir la terreur sur le visage de sa sœur. Plus jamais il ne veut voir un de ses proches à l’hôpital par sa faute. Plus jamais.


Nana :robert:
Age: 19 ans et toutes mes dents
Où avez-vous connu OS ?: C'est mon bébé :gégé:
Autres comptes ?: La médium folle :hihi: Alias Ashka L-S. Vurkolak et la prof espionne :ninja: Alias R. Ewa Bresson
Une remarque ?: Je  :bed: Kali)
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Ses jambes de petit garçon se balancent dans le vide et son regard marron clair se pose sur l’homme tout aussi blond que lui qui s’agite, fait les cent pas, regarde son fils et repart dans son anxiété. Aleksander Racz est âgé de 5 ans et il ne comprend pas bien ce qu’il se passe. Il ne comprend pas pourquoi il est à l’hôpital et que maman n’est pas là. Il ne comprend pas l’inquiétude sur le visage de son père. Il essaie de se distraire avec les petites voitures qu’on a amenées pour qu’il puisse jouer mais l’agitation de son père le déconcentre. Le petit garçon fronce les sourcils et pose de nouveau son regard sur son père. « Papa, pourquoi tu bouges comme ça ? » L’homme s’arrête alors de bouger et son regard se pose sur son fils. Un petit sourire apparaît sur les lèvres de Mr Racz et il se penche vers son fils et lui caresse les cheveux en lui répondant : « Parce que maman est en plein travail et que tu vas peut-être avoir une petite sœur ou un petit frère, Aleks. » Il glisse un baiser sur le front de son fils qui le regarde les sourcils froncés. Une petite sœur ou  un petit frère. Mouais. Lui, il voulait continuer de jouer avec ses affaires. Et puis il se disait que s’il avait un petit frère, celui-ci allait toujours l’embêter ou prendre ses affaires. Et si c’était une fille, elle allait l’embêter aussi et vouloir jouer à la poupée. « Et maman, elle peut pas attendre un peu avant que le bébé vienne ? » M. Racz se met alors à rire et se penche de nouveau sur son fils pour être à sa hauteur avant de lui demander : « Tu n’es pas content d’avoir une petite sœur ou un petit frère ? » Le petit bouge un peu sur sa chaise et n’ose tout d’abord rien dire. Mais devant le regard de son père qui se veut rassurant il finit par lui dire en montrant les voitures : « Bah moi je veux continuer de jouer avec mes jouets tranquillement et… » Le rire de son père s’éleva alors et il vint ébouriffer les cheveux de son fils gaiment tout en lui répondant : « Tu pourras continuer de jouer tranquillement avec tous tes jouets Al’ ! Mais tu verras, tu vas l’adorer ! » Le petit garçon haussa alors les épaules et retourna alors à son jeu. Le temps passait, interminable. L’accouchement s’éternisait et la fatigue sur les traits de son père mais aussi l’inquiétude commençait à se lire sur son visage. Il n’arrivait pas à tenir en place mais essayait de contenter du mieux qu’il pouvait son fils, allant lui chercher à manger quand il le fallait ou l’emmenant aux toilettes quand il le demandait. Mais l’impatience commençait à se sentir et l’homme n’était toujours pas décidé à s’asseoir. Il jeta alors un coup d’œil à son fils qui s’était endormit sur deux chaises inconfortables de la salle d’attente. Un sourire se dessina sur ses lèvres en l’observant. Mais il n’eut pas le temps de continuer à contempler le petit garçon blond que la porte de la salle d’attente s’ouvrit et une guérisseuse entra dans la salle, un sourire aux lèvres : « L’accouchement est terminé M. Racz. Vous pouvez aller voir votre femme. Et toutes mes félicitations. » L’homme ne se le fit pas répéter deux fois et se pencha vers son fils pour le prendre dans ses bras. Aleksander se réveilla alors et demanda alors d’une voix ensommeillée à son père : « On va où ? » « On va voir si tu as une petite sœur ou un petit frère ! » répondit l’homme avec une certaine impatience. L’homme s’arrêta alors devant une porte et déposa le petit garçon au sol avant de lui prendre la main. Il inspira profondément et ouvrit la porte rentrant ensuite dans la chambre. Aleksander suivit son père et son regard alla alors sur le lit où Mme Racz se trouvait. La femme était blonde et un sourire fatigué marquait ses lèvres mais elle semblait heureuse et apaisée. Le père d’Aleksander s’approcha du lit et son regard s’illumina alors en voyant le nourrisson dans les bras de sa femme. Il s’extasia alors avec beaucoup d’émotions. Mme Racz tourna alors la tête vers son fils qui n’avait pas bougé de la porte et ouvrit ses bras pour s’exclamer : « Mon chéri ! Viens dans mes bras ! Et vient voir ta sœur ! » Le petit se mit alors à courir jusqu’au lit et monta dessus, allant dans les bras de sa mère. Il lui fit un câlin mais la voix de son père s’éleva alors : « Tu as décidé du prénom ? » Sa femme lui répondit et une discussion s’installa entre les deux adultes. Mais la curiosité piqua alors Aleks et il vint poser son regard sur le bébé dans les bras de son père. Ce fut comme-ci le monde changeait. Comme-ci tout se tournait vers un seul et unique être au monde, ce bébé, tout minuscule, tout petit qui venait à peine d’arriver. Le visage d’Aleksander s’illumina au fur et à mesure qu’il prenait conscience que cet être était sa chair et son sang et qu’il l’aimait inconditionnellement. Sa petite main d’enfant vint alors prendre la main minuscule de sa petite sœur et alors que les parents essayaient de prendre une décision quant au prénom de sa sœur, Aleksander se met à parler : « Angyalka, comme un ange. Je veux qu’on l’appelle comme ça.»

Il le savait, il était l’heure. Aleksander Racz devait se préparer. Ses poings se fermèrent en pensant à ce qui allait se passer, ce qu’il allait devenir l’espace de quelques heures et ce qu’il était le reste du temps. Il se leva alors du petit canapé et se tourna alors vers sa mère qui le regardait, les larmes aux yeux. La voir dans cet état lui serrait le cœur. Il aurait voulu ne pas être la cause de cette souffrance ni de ses larmes. Pourtant, il le savait, il n’avait pas le choix et ne l’aurait jamais. Depuis qu’il s’était fait mordre à l’âge de dix ans pour sauver sa sœur, il avait fini par accepter ce qui lui arrivait. Il était maudit et le resterait jusqu’à la fin de sa vie car aucun remède n’avait encore été trouvé pour sa lycanthropie. Il se pencha alors vers sa mère et déposa un baiser sur sa joue pour essayer de la rassurer, mais il le savait : ça ne servirait à rien. Il se redressa et  se tourna alors vers son père qui avait pris un coup de vieux depuis que son fils, quatre ans auparavant avait été mordu à cause de sa négligence. Il posa sa main sur épaule et essaye de lui parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche et il se contenta de laisser son enfant partir, vers la pire des tortures qui l’attendait. Aleksander sortit alors du petit salon et avant qu’il n’ait eu le temps de faire un pas de plus, il vit une fusée blonde lui courir dessus. Angyalka, âgée de 9 ans, bientôt 10, referma ses bras autour du coup d’adolescent de son frère. Un petit sourire se dessina alors sur les lèvres d’Aleks qui referma ses bras autour de sa sœur. Ils restèrent un bon moment dans les bras l’un de l’autre et finalement, Aleks se sépara de sa sœur à contre cœur et traversa le petit couloir. Il ouvrit alors la porte sous les escaliers qui menaient à la cave et y entra, allumant la lumière. Descendant les escaliers, il finit par arriver dans une pièce sans fenêtre, sombre et sans décoration ni meuble. Des chaînes accrochées à un mur trainaient sur un sol plein de marques de griffes effrayantes. Aleks ne s’attarda cependant pas. Il ôta alors ses vêtements et les posa le plus loin possible de l’endroit où il allait s’attacher conscient cependant que ça ne servirait à rien et qu’il les retrouverait le lendemain matin en pièce. Une fois nu et les affaires proprement pliées dans un coin, il se dirigea vers les chaînes et il s’attacha avec, sentant le métal froid sur ses chevilles et ses poignets. Il s’assit sur le sol et le silence se fit. Il ne savait pas combien de temps il attendait mais il savait que la nuit commençait à se lever et la pleine lune avec. Ce serait bientôt l’heure. Fermant les yeux, il essayait de se concentrer pour rester calme. Les battements de son cœur lui parvenait et il sentait, soudainement, que celui-ci s’emballait. Et puis le cauchemar commença. La douleur le prenait de toute part, cassant un à un ses os, les recassant comme-ci cela ne suffisait pas. Des cris de douleurs s’échappèrent de sa bouche et Aleks planta ses ongles au sol et cette fois, la douleur fut tellement intense qu’il se mit à hurler. Dans la maison des Racz, on entendait ses cris. Les parents d’Aleksander avaient fait en sorte d’insonoriser les murs de la maison pour que personne à l’extérieur de celle-ci n’entendent mais avaient décidés de faire en sorte qu’ils seraient les seuls à entendre leur fils se transformer. Comme-s’ils souhaitaient se rappeler qu’en bas, leur chair et leur sang souffrait le martyr et se transformait en la bête effroyable. La transformation finit alors par s’arrêter mais le loup-garou qui se trouvait en bas faisait des bruits, grattant le sol, hurlant à cause de cette faim qui le tenait et de ces odeurs qui lui chatouillait les narines. En cet instant très précis, Aleksander Racz n’existait plus. La potion tue-loup était trop chère pour que les Racz se la procurent et ainsi, Aleks ne se souvenait pas de ce qui se passait pendant ses nuits de transformation.  Soudainement, un bruit sourd se fit entendre. Les Racz sursautèrent et leurs yeux se dirigèrent vers le sol. L’angoisse les saisissaient tous. Mme Racz sortit alors de la pièce pour se rendre dans la cuisine, pleurant et essayant tant bien que mal de faire du thé. M. Racz alla la rejoindre laissant Angyalka, seule dans le salon. L’homme vint prendre sa femme dans ses bras pour la rassurer et ils finirent par se mettre tous les deux à la tâche pour faire le thé pour pouvoir tenir la nuit. Mais quand ils revinrent dans le salon, Angyalka ne s’y trouvait plus. Un cri. Deux tasses chaudes qui tombent au sol et se brisent. Et puis ce fut la panique.

Il se réveilla alors. La transformation était terminée et Aleksander Racz était redevenu cet adolescent en pleine croissance. Allongé sur le sol, il sentit une douleur immense, en plus des courbatures qu’il ressentait à cause de ses deux transformations, au niveau de la tête. Clignant alors des yeux, il se redressa mais son regard se bloqua alors sur un élément qui l’horrifia immédiatement. Du sang. Il y avait du sang sur le sol. Ses yeux parcoururent le sol et soudainement, il se rendit compte d’une chose : les chaines qui le retenaient au mur n’étaient plus accrochées et deux trous béants venaient défoncer le mur en face de lui. La panique commença à le saisir et sans attendre, il se releva, jettant les chaînes qui l’entravait au sol et se précipitant à l’extérieur de la cave. Totalement nu, il se mit à crier le nom de ses parents, puis celui de sa sœur. Personne ne répondit. Il décida de monter s’habiller et après cinq minutes il redescendit dans le salon et chercha sa famille dans toutes les pièces de la maison. Il hurlait leur nom totalement paniqué, ne comprenant pas pourquoi personne ne lui répondait et ayant soudainement peur que quelque chose leur soit arrivé par sa faute. Mais un détail dans la cuisine lui donna réponse à toutes ses questions. Un mot lui avait été laissé. Il pâlit en y lisant ce qui était écrit et sortir en trombe de la cuisine, puis sortir de la maison en courant. Il lui fallut un bon quart d’heure pour arriver jusqu’à l’hôpital de magique de Budaspest. Il courut alors jusqu’à l’accueil et pressa la femme de lui indique une chambre ou n’importe quoi d’autre. Quand il eut sa réponse, il se mit à courir comme un fou jusqu’à l’étage et arriva en trombe dans la chambre d’hôpital. Il s’arrêta alors immédiatement essoufflé et paniqué. Son regard tomba alors sur sa sœur de neuf ans, pâle comme un linge et endormie. Sa mère se trouvait à ses côté le regard inquiet. A l’entrée d’Aleksander, son père s’était levé et se dirigeait déjà vers son fils prenant son visage entre les mains : « Aleks, regarde-moi.. » « C’est moi qui… » « Aleks, ça n’est pas ta faute d’accord ? » Mais Aleksander se dégagea alors de l’emprise de son père et les larmes aux yeux posa son regard sur sa sœur toujours endormie : « C’est… Je suis un monstre… » Sa voix tremblait et il recula alors, sortant de la chambre. Son père essaya de le retenir : « Aleks… » Mais il n’eut pas le temps de dire autre chose que le jeune homme se mettait déjà à courir à travers l’hôpital, bousculant des gens sur son passage. Il courait sans s’arrêter, à en perdre haleine, le plus loin possible de ce qu’il avait fait et avec la pensée qu’il n’était qu’un monstre.

Il était là, attentif, patient, prédateur. Il était là à regarder cet animal. La salive lui montait aux mâchoires. Patience. Il le savait, son tour viendrait. Il l’avait compris avec le temps. Il avait compris qu’il devait être calme et attendre le moment opportun. Mais soudainement, un hurlement de loup se fit alors entendre dans la nuit noire de la forêt de Durmstrang. Une de ses oreilles se dressa alors. Rien de bien alarmant. Juste un autre loup dans les parages mais le loup-garou avait déjà sa proie et il savait qu’il aurait largement le dessus sur l’autre si jamais. Son regard n’avait pas quitté la biche qui se trouvait à quelques mètres de lui. Celle-ci était en train de manger quelques brins d’herbes. Il pourrait rompre l’harmonie en un clin d’œil s’il le souhaitait. Il pourrait l’avoir, là, tout de suite et en faire son repas. Mais, soudain, un craquement. La biche relève la tête et apeurée, cours. Et il s’élance. Le jeu commence. Le carnivore sent ses muscles se contracter, d’autres se décontracter. Il court, le souffle court. Il court. Plus que quelques mètres. La biche le fuit car elle sait qu’il est derrière-elle. Elle court, mais bientôt, il la rattrape. Et puis le jeu s’arrête, il prend une impulsion et lui saute dessus, ouvrant sa gueule, venant mordre la biche au flanc. Celle-ci s’effondre alors au sol et pousse un cri. Elle essaie de s’échapper mais il ne lui laisse pas le temps de le faire et cette fois ses crocs s’enfoncent dans la chaire, déchiquètent, mordent et sucent. Et le jeu prend fin au dernier soupire de la pauvre et innocente bête qui se meurt. Mais le loup ne pense qu’à une chose : combler cette faim qui le prend depuis le début de la nuit. Alors, il mange, il croque, il mord. Le sang vient éclabousser sa fourrure de neige. Et le festin est succulent. Repus, le loup blanc se détourne alors de la pauvre bête, morte depuis longtemps maintenant, les tripes à l’air, le sang dégoulinant encore sur le sol. Ca n’a plus d’intérêt maintenant. Le jeu est terminé et le loup garou reprend alors sa course. Il traverse alors la forêt et toujours plus vite et avec puissance. Un autre hurlement. Il s’arrête et puis hurle à son tour en réponse. Mais soudainement, un détail attire son attention. Le jour se lève, la pleine lune disparait petit à petit. Le soleil gagne peu à peu du terrain. Et le loup s’élance, essaie d’échapper à ce qui fatalement lui arrivera, essaie d’être plus fort que la nature et d’échapper à ce jour qui arrive, mettant fin à cette nuit si courte et si longue en même temps. Mais un rayon de soleil vient alors ébouriffer sa fourrure blanche et le cauchemar commence. Il hurle et s’arrête. Les os se craquent, se recraquent, se brisent et se rebrisent avec toujours ce même air sinistre. Et le loup hurle encore et encore. Bientôt, la longue queue blanche disparait, ses griffes rétrécissent et des ongles se forment, ses pattes se changent en mains et en pieds, son museau se rétrécit et bientôt, la bête laisse place à l’homme. Aleksander Racz hurle sa douleur. Hurle si fort que toute la forêt doit l’entendre, tout le château même. Et bientôt, après un temps interminable, sa souffrance s’arrête. Il reste comme ça, recroquevillé sur lui-même, les yeux fermés, le souffle court. Ses pensées reprennent peu à peu place. Et il ouvre les yeux. D’abord, le soleil l’aveugle. Il vient poser sa main sur son visage pour se cacher du soleil mais bientôt sa vision s’y fait. Il essaie alors de se relever mais retombe immédiatement au sol, encore trop désorienté. Et puis des douleurs musculaires le prennent. Douleurs dues à ses deux transformations horribles. Il reste allongé au sol pendant un certain temps, le temps de reprendre totalement ses esprits. Et il sent un liquide lui coller sur le visage et sur le torse. Le jeune homme de 22 ans se relève alors et son regard marron tomba alors sur ces mains. Du sang. Du sang partout. La panique commençait alors à monter en lui. Il n’avait aucun souvenir de sa nuit. Il n’avait strictement aucun putain de souvenir. A qui appartenait ce sang ? Avait-il blessé quelqu’un ? Ou un animal ? Il était pourtant habitué à voir du sang. Les cours à Durmstrang n’était pas spécialement tendres et plusieurs, il avait vu à faire à des blessures qui saignaient. Mais là, c’était totalement différent. Là, il avait passé une nuit, encore une, dans la peau d’un monstre qui pourrait tuer sans remord père et mère s’il le voulait. Un monstre qui surgissait une fois par mois. Et il ne savait pas ce qu’il avait bien pu faire, ce qu’il avait mangé… Et l’idée que… Qu’il puisse faire du mal à quelqu’un… Son souffle s’accéléra alors, plus saccadé. Il paniquait totalement cette fois-ci, essayant de faire disparaitre le sang qu’il avait sur lui, essayant par tous les moyens de faire disparaitre ce qui laissait penser qu’il était cette bête. Et au fond, il en était persuadée : il était un monstre.

Aleksander Racz passa la main sur son visage. Il était las. Las et fatigué par la nuit de pleine qui allait arriver et qui se jouait de lui encore et encore. Et le pire, c’est qu’il n’arrivait plus à dormir dans les quelques jours qui précédaient la pleine lune. Il dormait deux ou trois heures par nuit et passait le reste de son temps à s’occuper du mieux qu’il pouvait. Et il tombait de fatigue dans certains cours. Mais il ne pouvait pas sécher, on ne le lui permettrait décidément pas. Le jeune homme posa alors son regard sur sa montre. Il devait se dépêcher où il allait être en retard au cours du directeur de l’école et il ne voulait pas prendre ce risque. Les cours de cet homme étaient sans doute les plus redoutés des élèves de Durmstrang notamment à cause des épreuves psychologiques qu’ils leur faisaient faire. Beaucoup abandonnaient. Aleksander n’aimait pas spécialement ces cours, mais il savait qu’il n’avait pas le choix. Il essayait de faire de son mieux pour résister et jusqu’à maintenant, il avait réussi à aller jusqu’au bout des épreuves qu’on lui imposait. Mais il avait un mauvais pressentiment à cet instant. Il ne savait pas pour quoi. Secouant la tête, le jeune homme se dirigea alors vers la salle de classe. Il y avait déjà du monde. Le jeune homme alla poser son sac dans un coin de la salle. Les étudiants discutaient entre eux à voix basse comme s’ils avaient peur de réveiller quelqu’un. Le regard du Lada parcourait alors les élèves et finit par se fixer sur une silhouette blonde qu’il ne connaissait décidément que trop bien. Fronçant les sourcils et déglutissant avec difficulté, il se dirigea droit vers la fille de taille plus petite et qui lui ressemblait à cause de leur lien de parenté. Angyalka n’avait décidément rien à faire ici. Elle n’était pas du tout dans ce cours étant donné qu’ils avaient 5 ans d’écarts. Le cours était beaucoup trop élevé pour elle et seul, Merlin savait ce qui se passerait si Wojewodka la voyait. Le blond arriva alors jusqu’à sa petite sœur qui avait bien grandit depuis qu’elle s’était faite griffée par lui lors qu’il avait 14 ans. Elle n’avait bien sûr, pas hérité des gênes de lycanthropie, mais la blessure et la griffure avait suffi pour la rendre différente, plus sanguine et explosive, notamment quand la pleine lune approchait. Mais à chaque fois qu’il la voyait, de la culpabilité le prenait. Il aurait tout donné pour qu’elle ne se soit pas retrouvée dans cette pièce. Mettant de côté ses souvenirs, il lui saisit alors le bras et elle se tourna enfin vers lui et il lui demanda à voix basse, inquiet : « Qu’est ce que tu fais là… » « T’emballes pas, je ne suis pas venue par plaisir, tu sais. » Elle lui montra alors une lettre possédant le seau de Durmstrang et Aleks n’eut pas besoin de lire la lettre pour comprendre. Son visage se décomposa immédiatement alors qu’il regardait sa sœur qui savait tout comme lui ce qu’il allait se passer. Angyalka lui montra alors les autres personnes de la salle et lui dit alors : « Regarde, il n’y a pas que moi. » Et en effet, Aleksander, qui n’avait pas remarqué ce détail plus tôt se rendit compte que des gens d’autres années se trouvaient aussi là. Des gens qui avaient des liens avec les gens de sa classe. Ils n’étaient pas les seuls dans ce cas. La nervosité commença à prendre Aleksander qui commençait sérieusement à se demander ce que tout cela signifiait. Il ne savait pas ce que leur professeur avait prévu mais ça n’annonçait rien de bon. Il n’eut pas le temps de parler plus longtemps à sa sœur que le directeur rentra dans la salle, la porte se refermant tout de suite derrière-lui et un silence de mort s’installa dans la salle. Tout le monde appréhendait ce qui allait suivre. Et Aleks le premier qui avait saisi la main de sa sœur machinalement. L’homme aux traits durs et froids s’arrêta alors au milieu de la salle devant tous les élèves et son regard parcourut les étudiants qui se faisaient soudainement plus petits comme s’ils voulaient échapper à l’influence de Konstantin. Aleksander croisa le regard de Konstantin et il sut. Il n’eut même pas besoin d’entendre l’homme parler qu’il savait déjà ce qui allait se passer : « M. Racz, j’ai entendu dire que vous aviez quelques habilités pour le lancer de couteau. » Le jeune homme se raidit alors et répondit tout en soutenant le regard de son professeur : « Oui Monsieur. » Un sourire étira les lèvres de l’homme et il continua : « Je voudrais que vous nous fassiez une petite démonstration avec la participation de Mlle Racz, bien sûr. » Aleksander sentit sa main se refermer plus fermement sur celle de sa sœur qui n’avait rien dit. Son poul s’accélérait. Il voyait parfaitement ce qui allait suivre et il sentait déjà l’appréhension le saisir. Mais il se mettait déjà à bouger, emmenant sa sœur avec lui comme un automate. « Mlle Racz, vous vous positionnerez contre ce mur-ci. » Angyalka s’apprêta à s’en aller vers le mur que lui avait indiqué le professeur mais Aleksander la retint alors quelques instants, lui glissant à l’oreille : « Quoiqu’il arriva, tu restes parfaitement immobile, c’est clair ? Et garde les yeux rivés sur moi. » Il la relâcha ensuite et la laissa s’éloigner de lui. Puis, il se tourna vers la rangée de couteau que le professeur venait de faire apparaitre. Il se saisit de trois couteaux et alors qu’il s’exécutait, il se vit trembler. Le manque de sommeil et la peur prenaient possession de lui. Il avait l’habitude de faire du lancer de couteau. Il s’était plusieurs fois blessé avec ses couteaux vu qu’il jouait tout le temps avec. Mais là, il s’agissait d’Angyalka. Jusqu’à présent, personne ne s’était retrouvé à cet endroit. Il s’entrainait généralement sur des cibles pas vivantes et encore moins sa sœur. Mais il le savait : il ne pouvait pas se permettre de renoncer même-si la peur le faisait totalement perdre la raison et qu’il avait plutôt envie d’implorer le professeur de ne pas lui faire faire ça. Il avait peur de la blesser ou pire encore. Lui qui s’est juré de ne plus jamais lui faire le quelconque mal ou la mettre en danger… Mais il ne se laissa pas plus longtemps le temps de la réflexion et vint se positionner à une distance suffisante et suffisamment éloignée de sa sœur pour qu’il puisse lancer ses couteaux. Angyalka se tenait là, le visage impassible, mais il le sentait, avec une certaine excitation. Il la connaissait suffisamment pour savoir que sa sœur avait une relation très étroite avec le danger et que ce genre d’exercice la stimulait plus qu’autre chose. Mais en croisant le regard de son frère, la jeune fille de dix-neuf ans sentit la peur de son frère et son visage se referma d’autant plus. « Quand vous voulez M. Racz. » Aleksander n’adressa pas un regard à son professeur. Il essayait de se concentrer le plus possible. Sa main droite se referma un peu plus sur le couteau. Il ferma alors les yeux et inspira profondément. Et puis sans prévenir, il rouvrit les yeux et exécuta le geste. Le couteau s’envola alors dans les airs tel une fusée et dans un bruit sourd vint se loger dans le mur à un mètre de distance de sa sœur. Le souffle court, Aleksander croisa le regard de sa sœur qui n’avait pas bougé d’un cil et ne le quittait pas du regard. « Je pense que vous pouvez mieux faire M Racz. » annote alors la voix du professeur. Aleksander se reconcentre alors et dans un second geste, rapide, efficace et précis, envoya le couteau sur Angyalka. Cette fois-ci, le second couteau alla se loger à la gauche de sa sœur, à vingt centimètres de l’épaule de sa sœur. Le souffle toujours aussi court et cette fois-ci tremblant, le jeune homme entendait déjà le professeur demander : « Encore un peu plus près M. Racz. » Serrant les dents, il sentit sa main de nouveau trembler. Il n’était pas sûr d’y arriver sans la blesser. Mais il savait que c’est ce que le professeur attendait. Il ne lui restait plus qu’un couteau à lancer et il serait enfin libéré de ce calvaire. Aleksander prit une grande inspiration et son regard se planta dans celui aux reflets dorés de sa sœur. Elle croyait en lui, il le savait. C’était lui qui n’y croyait pas. Mais en cet instant, il décida de lui faire confiance et de croire en sa propre personne. Alors, dans un dernier mouvement, il envoya le couteau qui vint se loger au niveau du coup dégagé de sa sœur. Une goutte de sang glissa sur le coup de celle-ci et Aleksander su qu’il avait réussi à lui faire une entaille sans la blesser d’avantage tout en réussissant son épreuve. Le silence était toujours prenant dans la salle et Aleksander ne bougeait toujours pas d’un cil. Sa sœur porta alors la main à sa gorge et se décala pour venir y arrêter le léger écoulement de sang. Et la voix de Wojewodka s’éleva alors dans les airs en même temps qu’il se détournait d’eux : « Merci Mlle et M Racz. »


OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:13


Rose Ewa Chloé de Bresson
feat. Gemma Arterton


wesh maggle

Nom: Ewa est née d'une mère française et d'un père polonais. Cependant, son père biologique n'a jamais connu l'identité de sa fille jusqu'à ce qu'elle atteigne sa majorité soit, 17 ans. Ainsi Ewa a été connu pendant toute sa scolarité sous le nom noble de De Bresson bien qu'officiellement elle se nomme Bresson. Mais pendant ces trois années de services pour le gouvernement bulgare, elle a pu reprendre le nom de famille de son père à son plus grand regret qui se trouve être Cetner. Ces deux noms de familles proviennent d'anciennes familles nobles sorcières françaises et polonaises.
Prénoms: Le premier prénom de cette jeune femme est Rose. Purement et simplement français, le seul et unique souhait de sa mère avant qu'elle ne meurt en couche était qu'on l'appelle par le prénom de cette fleur qu'elle affectionnait particulièrement. Le second prénom qu'elle utilise aujourd'hui comme étant son nom usuel et ce depuis qu'elle a fait sa rentrée à Durmstrang, est Ewa qui est le prénom polonais pour Eve, clin d'oeil à ses origines polonaises.
Age: Ewa est aujourd'hui âgée de 31 hivers depuis le 23 novembre 1955.
Sang: Née d'une mère française possédant un sang-mêlé depuis maintenant plusieurs générations et d'un père polonais sang-pur, Ewa est une sang-mêlée qui se respecte et qui n'en a d'ailleurs rien à faire de son sang. Elle reste cependant très amère envers son père qui ne l'a pas reconnue quand il en a eut le chance à cause de son sang altéré.
Nationalité: Ewa est une franco-bulagare. Sa mère est une française de pure souche provenant de l'aristocratie française mais décédée le jour de la naissance de sa fille. Son père est un polonais de pur souche, sang-pur de son état et provenant de l'aristocratie polonaise. Cependant, Ewa n'a jamais acquit la nationalité polonaise mais grâce à son implication dans les services secrets, elle a pu prendre la nationalité bulgare.
Date et lieu de naissance: Ewa est née le 1er janvier1955 à Paris. Cependant, la jeune fille a principalement vécu à Nice vu que la seule famille qui lui restait est son oncle.
Statut: Ewa est ce qu'il y a de plus célibataire. Sa vie s'est vue attribuer des conquêtes en tout genre et des relations amoureuses tumultueuses, pas souvent très sincères sauf pour une exception. Cependant, la seule fois où elle est réellement tombée amoureuse de quelqu'un, elle a été obligée de le tuer lors de sa dernière mission ce qui lui a valut d'arrêter sa carrière d'agent secret. Ainsi, Ewa reste libre comme l'air et pas tout à fait prête de s'engager avec quelqu'un pour l'instant.
Etudes/Métier: Ewa a vécu jusqu'à ses 20 ans en France et a intégré l'école de prestigieuse de Beauxbâtons. Cependant, n'étant jamais réellement à sa place dans cet établissement, elle a plusieurs fois faillit se faire renvoyer de l'institution à cause de son attitude... peu conventionnelle. Elle a cependant insisté pour intégrer l'école de Durmstrang lorsque l'école a été ouverte aux sangs-mêlés principalement pour contrarier son père. Elle a été élève dans le camp de Svarog bien qu'elle correspondait tout autant au camp Stribog. Elle est entré dans le cursus d'Unité Spécial notamment à cause de son tempérament de feu mais aussi de son assymbolie à la douleur, utile et qui lui a fait passer toutes les tests d'ARE avec brillot. C'est d'ailleurs dans l'histoire de Durmstrang, la première femme ayant eut les meilleures notes dans ces matières. Elle a donc finit ses études avec excellence et tout de suite après sa scolarité a réussi à intégrer les services secrets de Bulgarie à cause de ses capacités étonnantes. Elle est restée trois ans dans les services secrets mais à officiellement démissionné cet été. Elle a finalement décidément de revenir à quelque chose de plus calme et a réussi à entrer à Durmstrang en tant que professeur de Combat Moldu. C'est la plus jeune professeur de l'académie et une des rares femmes à avoir intégré le corps professorat.
Baguette Magique: La baguette d'Ewa n'a pas été conçue par gregorovitch car la jeune fille a acquit sa baguette en France. Ainsi, la baguette est composée d'une écaille de sirène. Le bois est le chêne rouge. C'est une baguette très efficace en duelle et puissante qui a beaucoup servit à Ewa lors de ces combats dans les services secrets. Elle est enfin, d'une longueur de 26 cm.


Personnalité

Rose Ewa De Bresson aurait pu avoir une autre vie. Elle aurait pu continuer ses études paisiblement à Beauxbâtons, tomber amoureuse d’un homme bien et un peu fortuné, continuer ses études de médicomagie, devenir une médicomage reconnue, avoir des enfants et se marier par amour et dévouement. Elle aurait pu être tout ça et bien plus encore et sans doute que beaucoup aurait préféré la voir comme ça, saine et sauve. Il est mal la connaître que de penser des choses pareilles. Oui, Ewa de Bresson aurait pu devenir cette femme si les circonstances avaient été différentes. Elle en a décidé autrement. Et elle a toujours estimé que ce choix, celui de quitter Beauxbâtons était le meilleur qu’elle puisse faire. Parce qu’elle ne pouvait pas laisser passer ça. Parce qu’elle ne pouvait pas le laisser faire et n’être que de passage, qu’une poussière, qu’une moins que rien dans la vie de son très cher géniteur. Alors oui, tout ce qu’elle a entreprit jusqu’à maintenant, c’est en partie grâce à ce père qui ne l’aime pas à cause de sang pas assez pur, à cause de sa connerie en trompant sa propre femme. Dans un sens, elle lui doit tout à cet homme. Dans un sens, son entrée dans sa vie, aussi rocambolesque soit-il, est ce qui lui est arrivé de mieux. Mais elle le ne dira jamais ça. Parce qu’elle le déteste si fort de la repousser comme ça. Et dans le fond elle a mal. Mais elle ne l’avouera jamais, parce qu’elle le haït. Oui, Rose Ewa De Bresson n’aurait pas été ce qu’elle est aujourd’hui. Parce qu’elle est comme ça Ewa, elle claque tout, prend des départs sur des coups de tête, a une capacité phénoménale à s’adapter à toutes les situations. Elle aurait pu finir au fin fond du Sahara qu’elle aurait trouvé le moyen de survivre. Vivre dans des endroits insalubres, ne pas se soucier du luxe et de l’argent. Elle y a vécu pourtant dans le luxe. Elle est après tout la dernière héritière de sa famille, son oncle trop vieux et décidément pas décidé à faire des enfants à son âge lui à tout léguer. Elle en a de l’argent oh oui, mais voyez-vous, ça lui fait de belles jambes. Oh elle ne va pas se plaindre et ne le fera jamais. Elle est bien contente dans le fond, mais elle s’en fiche. Comme de beaucoup de choses d’ailleurs. Mais cette capacité d’adaptation est notamment liée à cette impulsivité qui la caractérise tant. Fonceuse, têtue, courageuse, folle diraient certains. Ils ont peut-être raison dans le fond. Elle n’est pas si saine d’esprit que ça. Qui le penserait en voyant que c’est toujours la première à se jeter dans la gueule du loup, à rentrer dans la bagarre, à se comporter même comme un homme ? Oh, il ne faut pas croire que par cette impulsivité, elle n’est pas intelligente. Ewa brille d’intelligence. Elle parle cinq langues parfaitement. Elle a été une des meilleures élèves de sa promo. Elle est autodidacte. Mais cet acharnement dans les choses, cette passion dans ce qu’elle fait ne se fait que quand quelque chose l’intéresse. Parce que quand elle est intéressée, elle est passionnée, déterminée et fait tout pour arriver au résultat qu’elle veut. Obstinée, perfectionniste, elle veut toujours arriver à un résultat parfait et travaillera d’arrache-pied pour y parvenir. Quitte à ne pas dormir. Quitte à ne pas manger. Et elle peut se le permettre parce que son asymbolie à la douleur à tendance à lui faire penser qu’elle est invincible, gonflant légèrement son égo. Cette asymbolie de naissance et qui régit chaque jour de sa vie, qui la caractérise et la fait vivre. Ne pas ressentir la douleur. Combien auraient donnés pour ça ? Oh certes, ça n’est pas drôle tous les jours et il y a des inconvénients mais cette particularité, aussi unique soit-elle engendre tout ce qu’elle est. Ne pas ressentir la douleur la pousse à repousser ses limites tout le temps, à surpasser les dangers, à rire devant le danger. Et c’est ça qui fait penser qu’elle est folle. Folle de s’embarquer dans des missions dangereuses, folle de relever ce défi. Folle. Mais elle adore ça, elle vit de ça. Elle a besoin d’adrénaline. Parce qu’Ewa veut se sentir vivante. Parce qu’Ewa, c’est l’envie d’hurler plus fort que les autres qu’elle est vivante, qu’elle vit et qu’elle vivra. Parce qu’elle s’est toujours relevée et se relèvera toujours. Ca n’est d’ailleurs pas pour rien qu’elle a un phénix sur son omoplate gauche. La renaissance. La force de se relever après chaque épreuve, d’encaisser les coups encore et encore, comme un homme, mieux qu’un homme. Parce qu’elle est aussi forte Ewa. Sa capacité de s’adapter, de survivre vient de ce feu qui brûle en elle, qui l’anime, qui la consume, et qui la met en danger. Elle ne sait que rarement s’arrêter et avec le sort c’est devenu encore pire. Ce courage a fait qu’elle a déjà tout essayé dans sa vie. Saut à l’élastique, grimper le Kilimandjaro, grimper l’Himalaya, fumer, boire, se droguer. Elle n’a plus peur de rien, n’a jamais eu peur de rien. Sauf peut-être les homards. Mais ceci est une autre histoire. Alors elle ose Ewa. Elle ose tout. Chose que l’on remarque aisément chez elle, c’est son naturel. Elle n’a jamais fait dans la manipulation Ewa. Oh certes, en tant qu’agent secret du gouvernement, elle a dû le faire. Mais elle n’a jamais fait ça. Elle ne ment pas ou du moins rarement. N’en voit pas vraiment l’intérêt et dit pratiquement tout ce qu’elle pense. Même-si ça blesse. Même-si les autres n’apprécient pas. Et elle s’en fout totalement. Ca passe ou ça casse. Il n’y a que la vérité qui blesse après tout. Elle a eu pas mal de problèmes à cause de ça. Mais elle s’en fiche. Parce qu’elle est je-m’en-foutiste. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle n’a jamais pu devenir une fille parfaite et bien élevée. Les conventions l’ennuient et elle a envie d’hurler de rire devant les chichis et les gnangnans. C’est quoi ça ? Mais dis-le lui qu’elle est conne ! Alors Ewa c’est celle qui dit ce que les gens pensent tout bas. C’est celle qui n’a pas la langue dans sa poche et qui manque énormément de tact mais qui vit tout intensément, passionnément. Parce que c’est ce qu’elle est, passionnée et intense. Tout feu, tout flamme. Elle ne mâche donc pas ses mots et en tant que professeur blesse ses élèves. Mais dans le fond, elle n’est pas si gentille que ça même-si elle est populaire à cause de son caractère, de cette sympathie qui se dégage d’elle, de cet accent français, de cet humour, de cette enveloppe charnelle qui attire. Et elle charme naturellement, en étant elle-même et rien qu’elle-même. Elle charme parce qu’elle met les gens tout de suite à l’aise et donne tout de suite le ton. Elle séduit à cause de son physique pulpeux et elle adore séduire. C’est sa manipulation à elle. L’espionnage le lui a appris et elle séduit à outrance, particulièrement amusée de mettre certains mal à l’aise ou encore de mettre la merde sur son passage. Ce qui lui a encore une fois valut les problèmes. Car la jeune femme n’a aucune morale sur ce point. Etant bisexuelle et s’assumant parfaitement, s’affichant même, elle n’a jamais eu aucun problème avec ça. Ouverte d’esprit, il lui arrive parfois d’avoir une vision floue de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas. Et cette ouverture d’esprit s’oppose radicalement avec la mentalité Bulgare. Mais elle a su montrer avec les années mais aussi avec ses talents au combat, ses études, sa carrière qu’elle ne rentrait pas dans les codes établis. Féministe sur les bords, elle a pensé à une époque à faire de la politique. Mais se disant que ça serait rapidement un échec et que ses discours osés en renfrognerait plus d’un, elle s’est orienté vers le combat. Se mesurer à des hommes, excitant non ? Leur montrer qu’elle n’est pas du genre à être la femme au foyer, qu’elle sera toujours bien plus que ça. Et combien elle a en a mis à terre ? Combien ? Elle les mange tous. Elle les dévore et se fait respecter. Parce qu’elle n’a pas le choix. Parce qu’elle doit le faire. Parce qu’elle doit être un exemple même-si elle sait qu’elle est loin d’être parfaite. Alors se battre est une manière de montrer qu’elle peut être à la hauteur si ce n’est surpasser un homme. Et puis elle le dira : elle aime se battre. Surtout avec des armes moldues. Elle sait qu’elle a toujours été surprenante en combat, particulièrement amusée de voir ses adversaires décontenancés de la voir utiliser des techniques moldus alors qu’elle a une baguette magique. Et c’est ce qui a fait qu’elle s’est démarquée et qu’elle est devenue excellente. Oh pas imbattable mais elle a mis bon nombre de ses camarades à terre. Et ça lui a d’ailleurs semblé logique de s’orienter vers cet enseignement. Même-si dans le fond, elle sait qu’elle est une enseignante catastrophique, qu’elle est plus la bonne pote de ses élèves que la femme qui terrorise, qu’elle va jusqu’à aller boire des coups avec eux, flirter, qu’elle est une nulle pédagogue et que gosh, c’est une adolescente encore dans sa tête, qui a envie de rester jeune, de continuer avec ses paris débiles, de vivre. De vivre parce qu’elle ne connait que trop bien la mort. De vivre pour lui, parce qu’il l’aurait voulu. Venons-en à lui. Kastryo. Kastryo ce meilleur ami qu’elle a aimé, qu’elle aime toujours. Il a toujours été le seul qui arrivait à la calmer et Merlin sait qu’elle en avait besoin. Son départ, sa mort qu’elle a provoqué. Elle s’en veut. Elle ne le montre pas mais dans le fond ça la mine. Il lui manque. Horriblement. Alors elle se dit qu’elle peut être un peu raisonnable pour lui et qu’elle peut devenir plus sage, plus réfléchies. Qu’elle peut s’occuper un peu d’elle-même même si elle en est strictement incapable. Elle lui doit bien ça après tout. Parce qu’il aurait voulu qu’elle vive pour lui. Parce qu’il aurait voulu qu’elle soit heureuse. Parce qu’elle aurait voulu qu’il soit encore là. Parce qu’elle aurait voulu lui dire dans le fond ce qu’elle a écrit sur ce fameux morceau de papier. Lui dire ces trois mots qu’elle n’a jamais exprimé et dont elle ne s’est rendue compte que trop tard. Lui dire qu’elle l’aimait. A en crever. 

 

Guimauve
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:23


Once upon a time
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
La moto file à toute allure sur le long de la Côte d’Azur. Un sourire sur les lèvres, Rose De Bresson accélère, dépassant de près de 100 kilomètres par heure la limitation de vitesse autorisée. Elle sentait l’adrénaline envahir son sang et elle accéléra encore, doubla des voitures trop lentes. Elle le savait : le moindre faux pas et s’en serait finit d’elle. Mais bon, dieu, qu’est-ce que c’était bon ! Elle savait que ses amis moldus étaient largués depuis longtemps. Mais elle s’en fichait. Pour une fois qu’elle pouvait librement faire de la moto. Du haut de ses seize ans, elle n’en était pas à sa première infraction. En fait, quand on connaissait Rose, on savait qu’elle était loin d’être la petite fille sage. On savait aussi qu’elle avait tendance, malgré son haut rang dans la société sorcière, à faire n’importe quoi ce qui lui valait une réputation de folle furieuse et de folle dingue qu’elle assumait totalement et s’en contre fichait d’ailleurs. Les conventions ? Elle ne savait à vrai dire pas ce que ça voulait dire. Elle était elle-même le fruit d’une désobéissance même-si elle ne le savait pas encore. Alors les conventions… Une autre voiture fut doublée et la jeune femme mit son clignotant pour prendre la prochaine sortie. Elle aurait bien aimé rouler plus souvent avec sa moto mais elle savait qu’elle ne pouvait pas l’emmener à Beauxbâtons. Déjà que chez elle s’était limite… Enfin, la jeune fille finit cependant par ralentir tant dis qu’elle entrait dans la ville de Nice. Elle roula encore une bonne demi-heure avant d’arriver chez elle. La demeure des De Bresson s’apparentait plus à un château qu’autre chose. Les De Bresson, malgré le fait qu’elle ne soit plus que la dernière descendante de cette famille autrefois importante, avaient gardés leur prestige d’entant et avaient su s’imposer dans la société sorcière comme étant des sorciers respectables. Ainsi, la jeune fille côtoyait principalement la haute sphère, l’élite, la crème de la crème, mais avait toujours su, qu’elle ne faisait pas partie de ce monde. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne s’était jamais sentie à sa place dans cette société arriérée et décidément trop vieux jeu. Pourtant, elle avait toujours essayé de faire plaisir à son oncle chez qui elle vivait depuis que sa mère était morte quand elle était en bas âge. Mais elle savait qu’elle le désespérait souvent à cause de son comportement parfois… Très à elle on va dire. Mais elle savait qu’il l’aimait comme un père avec sa fille et entre eux, ils n’y avaient pas de chichis. Ils se parlaient ouvertement, s’engueulaient aussi comme un père et sa fille le faisaient même-si ça n’avait jamais été son rôle. Mais le souvenir d’Eleanore De Bresson restait et quand Charles regardait sa nièce, il ne pouvait s’empêcher d’y reconnaître sa chère et tendre sœur disparue trop tôt. Rose arriva alors dans l’allée principale de la propriété et sa moto finit par s’arrêter au niveau du garage un peu plus loin. Elle coupa alors le contact et posa son pied au sol. Un jeune homme arriva alors pour lui donner main forte sans pour autant la toucher. Rose enleva son casque et vint secouer sa tête pour que ses cheveux reprennent une forme correcte. Son regard chocolat se posa ensuite sur le jeune garçon qui n’était autre qu’un serviteur et elle lui adressa alors un sourire éclatant : « Bonjour François ! Comment vas-tu ? » Le jeune garçon se mit alors à rougir. Depuis le temps qu’il travaillait ici, il ne s’était toujours pas habitué à la familiarité de la jeune femme. La brune sortit alors de sa moto et le garçon lui répondit : « Je vais très bien Mademoiselle… » « Come on Francis ! » La française qui venait de s’exprimer dans un anglais parfait vit le jeune homme embarrassé. « Je… Laissez-moi prendre votre casque Rose.  » « Je peux le faire moi-même tu sais… » « Excusez-moi, Made…Rose, mais je suis payé pour ça. Et puis ça me fait plaisir de vous aider. » Rose le regarda un instant les sourcils froncés et légèrement contrariée. Elle n’aimait pas spécialement qu’on touche à ses affaires et trouvait relativement aberrant que des gens soient payés pour ranger son bordel. Surtout qu’elle était vraiment bordélique. Elle se résigna malgré tout et confia son casque au jeune homme avant de lui dire au revoir et de se diriger vers son chez elle. Elle décida cependant de ne pas passer par la porte principale et fit le tour, passant par la cour arrière. Elle finit par arriver au niveau de la véranda où son regard fut attiré par deux silhouettes. Curieuse, elle s’approcha des deux silhouette et finit par reconnaître son oncle et un autre homme, grand et aux airs froids. Apparemment, ils semblaient avoir une discussion intéressante voir grave. La jeune fille toqua à la porte pour annoncer son arrivée ce qui apparemment, surpris les deux hommes. Un silence s’installa alors mais Rose finit par le briser en s’exclamant : « Bah fallait me le dire que t’attendais ton amant Charlou ! Je serais revenue plus tard ! » Consciente que ce qu’elle venait de dire était totalement décousu et déplacé, elle ne fut aucunement surprise de voir la tête totalement déconfite de son oncle. Mais il y avait autre chose dans son expression, quelque chose de plus grave qui échappait totalement à la brune. Elle reprit alors : « Bon si tu veux, je peux vous laisse faire hein… Je fais comme-ci j’avais rien vu et puis je reviens plus tard… » « Rose… » commença son oncle mais il fut interrompu par la jeune fille : « Non mais sérieusement, tu sais que je n’ai aucun problème avec ça hein… » « Rose… » « Mais bon, je me demande vraiment ce que tu fous avec un mec qui me ressemble pas mal… » « Rose ! T’as fini là ? Je peux en placer une ? » s’exclama alors son oncle les bras croisés et les sourcils froncés. Rose comprit alors que le sujet était plus grave que prévu et elle se tut, attendant la suite. « Donc c’est elle. » Cette fois, c’était la voix de l’homme juste à côté. Il avait décidément un accent très prononcé malgré son français sans faute. Un accent peut-être de l’est… Mais l’attention de Rose se porta alors sur cet homme et elle le regarda d’avantage. « Oui, Monsieur Cetner, c’est bien elle. » L’homme regarda à son tour sa jeune fille et Rose fut alors frappée par un élément qui ne pouvait décidément pas passer inaperçue. Ce visage, elle le connaissait décidément trop bien vu qu’il s’agissait en partir du sien. Sentant que quelque chose n’allait pas, Rose continua d’observer cet homme qui lui ressemblait mais celui-ci reprit : « Eh bien, on peut dire qu’elle ressemble beaucoup plus à sa pute de mère qu’à moi. » Gros silence. Rose crut se sentit défaillir. Charles posa alors un regard étonné sur l’homme en question. Son père. C’était son père. Son père qui faisait surface après seize ans de silence. Elle avait toujours su qu’elle avait été abandonnée par son père. Mais elle n’avait jamais connu l’identité de celui-ci. « Je… Vous demande pardon ? » « T’as parfaitement compris ce qu’il vient de dire Charlou. Ce connard qui apparemment se trouve être mon père, vient de traiter ta défunte sœur et ma très chère mère de pute. » répliqua alors plus agressivement Rose qui venait de croiser les bras et regardait toujours son père qui avait les poings serrés à présent et était rouge. « Rose c’est sans doute un malentendu… » « Ca n’est pas un malentendu Monsieur De Bresson. Si j’avais su que cette imbécile était enceinte et aurait engendré ça, j’aurais tout fait pour que ça n’arrive pas ! » Il se tourna ensuite vers Rose et pointa son doigt vers elle : « Toi, tu es une aberration de la nature. Une impure qui ne mérite même pas de vivre ! » La jeune fille commença alors voir rouge. Comment osait-il ? Il se ramenait ici, apprenait qu’elle était sa fille, insultait sa mère et l’insultait elle… Mais… PARDON ?! « Et vous, père, vous êtes un sale connard qui aurait mieux fait de savoir ranger sa queue quand il était temps. Je vous rappelle que vous étiez deux et que ma mère n’est pas tombé enceinte par l’opération de Merlin ! » « Espèce de sale petite… » « Monsieur Cetner, dehors. » La voix de Charles résonna alors dans la salle, froide et tranchante. Le silence retomba alors et le slave récupéra alors sa veste d’un geste énervé et avant de passer la porte pour partir il se tourna vers Rose et la menaça alors : « Toi, n’espère pas que je te reconnaisse… » « Me faire reconnaître par un connard dans ton genre, certainement pas ! » « Et ne pense même pas faire partie de ma vie ou quoique ce soit d’autres ! » « T’inquiète pas pour ça. » Et sans attendre d’avantage, l’homme s’en alla en parlant en une langue que la jeune femme ne connaissait pas et dont elle s’en fichait. Le regard de Rose tomba alors sur son oncle totalement ahurit par la situation. Voilà comment Rose Ewa De Bresson rencontra son père.

Depuis cet épisode, Rose De Bresson s’informa un peu plus sur cet homme qui se disait être son père. Avec ses recherches, elle finit par apprendre que son nom complet était Alojzy Cetner, sang-pure polonais de son état et qui avait une femme avec qui il n’avait encore pas eut d’enfant. De toute évidence, cette femme était tout simplement stérile et son père était allé trouver réconfort dans les bras d’une autre, sa mère. Mais apparemment, il ne s’attendait pas du tout à se retrouver seize ans plus tard avec une fille bâtarde sur les bras. Qu’était-il seulement venu chercher ici ? Rose savait que son oncle était tombé sur cet homme lors d’une soirée mondaine et avait été frappé par la ressemblance avec sa nièce, faisant tout de suite le lien. Ainsi, il avait invité cet homme chez eux et avait fait en sorte de faire connaissance avec sa fille. Mais Charles ne s’était de toute évidence pas attendu à cette réaction de la part de cet homme, et si le comportement de sa nièce l’avait au départ totalement désespéré, il lui pardonnait allègrement ceci. Depuis ce jour, Rose, après ses enquêtes avait passé le plus clair de son temps à aligner conneries sur conneries. Elève à Beauxbâtons, Charles recevait sans cesse des lettres lui faisait part du comportement de sa nièce. Plusieurs disputes avaient éclatés entre les deux mais Charles avait parfaitement compris la situation : sa nièce vivait mal cet épisode et il ne pouvait que la comprendre. Elle avait déjà perdu sa mère et son père réapparaissait pour la rejeter. Mais Rose, à vrai dire, s’était plutôt mis dans la tête dans un premier temps de faire parler d’elle pour que son père entende parler d’elle. L’idée d’être rejetée de la sorte lui avait fait beaucoup plus mal qu’elle ne voulait l’avouer et la jeune fille s’enfonçait encore plus dans cette drogue qu’était le danger. Ainsi, elle était plusieurs fois rentrée en effraction dans le bureau du concierge pour récupérer des objets de farces et attrapes à Beauxbâtons. A croire qu’elle voulait se faire renvoyer de là. Et c’était tout à fait une motivation de Rose. Elle détestait à vrai dire cet établissement trop parfait et remplis de filles toutes plus chiantes et filles à maman les unes que les autres. Rose n’avait pas besoin de confort, ni de richesse, juste des activités en permanence. Ainsi, passait-elle son temps à faire des conneries mais aussi de se renseigner sur sa famille paternelle et sur le monde dans lequel vivait son père. Et un élément avait retenu l’attention de Rose : Durmstrang. Elle s’était renseignée sur cette école et elle avait décidé que si elle en avait l’occasion, elle irait là-bas. Malheureusement, après quelques recherches, elle s’était rendue compte que l’école n’acceptait pas les sangs impurs comme ils disaient. Furieuse, elle avait trouvé l’affaire encore plus injuste. Alors, de la période de ses seize à ses dix-neuf ans, elle avait décrété qu’elle ferait tout pour attirer l’attention de ce père qui ne l’aimait pas et ne l’aimerait décidément jamais. Et puis un jour, elle avait décidé de voler une voiture moldue. Devenant une experte totale dans ce domaine, elle n’avait pas eu de mal à l’ouvrir et elle avait filé. La jeune fille avait cependant une règle d’or, même si elle volait des voitures, elle s’accordait toujours à les remettre à l’heure place. Ainsi, était-elle revenue à l’endroit précis et avait redéposé la voiture à sa place mais à peine eut-elle le temps de sortir de la voiture qu’elle s’était faite embarquée par deux policiers qui avaient été appelés à cause de la disparition de la voiture. La jeune fille, du haut de ses dix-neuf ans, avait donc passé sa toute première nuit en garde à vue avec une bande d’alcoolique et deux prostituées qui s’étaient faites chopées. Elle avait bien entendu, comme sa sociabilité naturelle le voulait, fait connaissance avec eux et avait même entreprit de regarder s’ils étaient en bonne santé (elle avait commencé des études de médicomagie). Quand Charles De Bresson arriva pour récupérer sa nièce, il fut surprit de constater que la jeune fille était en train d’examiner un homme qui sentait l’alcool à plein nez. « Oh, Charlou ! Attend deux secondes, je finis avec Monsieur. » lui demanda-t-elle comme-ci s’était la chose la plus naturelle du monde. Finalement, la jeune fille, une fois qu’elle eut finit, pris congé de ses pseudos-patients et sortit de la cellule. Charles lui faisait face. Mais au lieu d’y lire de la sévérité sur le visage, une certaine inquiétude s’y trouvait. Il ne décrocha pas un mot et Rose put enfin récupérer ses affaires. Puis, ils rentrèrent dans la voiture où le chauffeur les attendait et ils s’installèrent à l’arrière. Un long silence précéda leur entrée dans la voiture. Silence qui finit par être brisé par Charles qui regardait sa nièce : « Rose, je sais que tu es perturbée par tout ça mais… » « Oh please !  Ne commence pas avec tes discours pseudos-paternels d’accord ? » L’homme se tourna alors totalement vers sa nièce et lui prit les mains pour qu’elle le regarde. La brune plongea alors son regard dans celui de son oncle et l’écouta : « Ecoute, je m’inquiète pour toi. Je sais que ça n’est pas une situation facile mais… Tu sais qu’on t’aime nous et on t’aimera toujours. » Une certaine émotion se lut alors dans le visage de Charles et Rose le regarda longuement avant de s’adoucir : « Oui je sais Charlou. » « Alors s’il te plait, essaie de prendre soin de toi. Ca compte énormément pour nous. » Un sourire se dessina sur les lèvres de Rose et elle lui répondit doucement : « Je vais essayer. » Il se détourna alors d’elle et regarda la route. La jeune fille regarda un long moment cette figure de père qui se trouvait à côté d’elle. En cet instant, elle l’aimait plus que tout au monde et aurait tout donné pour éviter d’être une déception de temps en temps à ses yeux. Après un petit temps, la voix de Rose s’éleva dans l’habitacle : « Charlou ? » « Oui, Rosie ? » « Je t’aime. » Une sourire se dessina alors sur les lèvres de l’homme et il passa ses bras autour des épaules de sa nièce avant de lui répondre après un baiser sur le front : « Moi aussi je t’aime ma Rosie » Plusieurs jours se succédèrent après cet épisode et puis, un matin, Charles, alors qu’il passait devant la chambre de Rose, se risqua à y rentrer. Ce qu’il y découvrit le laissa pantois. Sa nièce était en train de s’affairer à faire sa valise, balançant toutes ses affaires en boule dedans. « Rose, qu’est ce que tu fais ? »   « Je m’en vais en Bulgarie. » « Quoi ? Comment ça ? » « J’ai envoyé mon dossier scolaire à Durmstrang. Ils acceptent les sang-mêlés et nés-moldus maintenant. J’ai été accepté. » Charles regarda sa nièce avec des yeux ronds alors qu’elle s’affairait avec ses affaires. « Mais Rose, tu ne sais pas parler un mot de bulgare ! » « Je sais, et c’est pour ça que je m’en vais deux mois avant la rentrée. » « Mais… Et ton copain, comment tu vas faire ? » Rose s’arrêta alors de faire ce qu’elle était en train de faire et éclata de rire avant de répondre à son oncle : « Qui ? Henry ? Oh ! c’est pas une grande perte ! Il dure deux secondes au lit ! »

Story of my life
Elle était arrivée en Bulgarie deux mois plutôt en compagnie de son oncle, qui à la dernière minute avait décidé qu’il l’accompagnerait. La jeune femme avait pris un tout petit appartement qu’elle louait avec l’aide de son oncle, et avait décidé de travailler en tant que barmaid dans la célèbre boîte de nuit l’Amortensia dans le village pour parfaire son langage. Et il fallait le dire : elle adorait ce job. Mettre des potions d’amour dans les boissons des gens et regarder les combinaisons improbables qu’elle faisait, alliant même des sang-purs et des nés-moldus l’amusait au plus haut point. Mais plus le temps passait et plus elle faisait de progrès dans la langue. Cependant, pas assez vite à son goût. Et puis arriva sa première rentrée à Durmstrang. L’ambiance était clairement différente de celle de Beauxbâtons. Tout y était beaucoup plus noir et glauque. Le directeur lui donnait froid dans le dos. Mais la jeune femme devait avouer qu’elle se sentait beaucoup plus dans son élément ici qu’en France même-si elle le savait : elle n’était pas non plus chez elle ici. Elle avait entendu parler des tensions avec les sang-purs et le reste des impurs mais la jeune femme qui, à vrai dire, ne venait pas de ce monde n’en avait cure. Les cours avaient commencés et elle devait l’avouer : elle adorait ces cours. En venant ici, elle avait décidé qu’elle ferait totalement autre chose. Elle avait adoré ses études de médecine mais elle avait réellement envie de commencer un nouveau départ. Ainsi avait-elle décidé de prendre, à partir du moment où elle avait mis les pieds en Bulgarie, qu’elle prendrait son deuxième prénom : Ewa. Apparemment, sa mère avant de mourir, avait décidé que sa fille garderait ses origines polonaises et elle lui avait donné la version polonaise du prénom Eve. Et puis, elle devait l’avouer : elle faisait tout ça pour emmerder son père qui avait pris connaissance qu’elle était arrivée en Bulgarie et qu’elle était rentrée à Durmstrang. D’ailleurs, il était venu la voir et si Charles n’avait pas été là pour intervenir, cette histoire se serait sans doute très mal terminée. Enfin, la jeune fille était maintenant rentrée à Durmstrang et avait décidée de s’engager dans le cursus d’Unité Spécial. Dès le premier cours, elle s’était faite remarquée de tous à cause de son asymbolie à la douleur. Elle avait dû se battre contre une personne et plus elle recevait de coups, moins elle réagissait, comme-ci elle recevait une caresse à la place. Ainsi donc, la rumeur qu’une petite française avait fait son entrée à Durmstrang et était incapable de ressentir la douleur avait rapidement fait le tour de Durmstrang. La jeune femme n’eut pas trop de mal à se faire des amis contrairement à Beauxbâtons. Très vite, elle gagna en popularité, et malgré qu’elle n’appartienne pas au camp des Lada, elle n’en restait pas moins populaire et appréciée à cause de son accent français mais aussi de son franc parlé. Mais la vie d’Ewa De Bresson changea le jour où elle rencontra pour la première fois Kastryo Utkin, un élève de son âge,e dans le même cursus qu’elle. Il avait la particularité d’être un sang-pur. Sang-pur qui était assez mal vu par certain vu qu’il était considéré comme un partisan qui sympathisait avec des sang-impurs dont Ewa. Elle l’avait déjà croisé plusieurs fois dans les couloirs mais étant toujours entourée, n’avait jamais réellement pu lui parler. Jusqu’à ce fameux soir à l’Amortentia où Ewa était de service. Dans une tenue pour le moins sexy, toute de noir, les cheveux attachés en une queue haute et dégageant son visage maquillé, elle s’amusait à servir les gens avec ses mélanges quand elle s’arrêta à lui. Il était beau garçon, il fallait le dire. Il était même sexy avec sa cravate défaite et le col de sa chemise ouvert. Elle s’était appuyée sur le comptoir et lui demanda alors, un sourire aux lèvres : « Je te sers quoi, beau gosse ? » « Un whysky s’il te plait. » Elle se détourna alors de lui et prépara sa commande tout en sentant son regard sur elle. Elle finit par poser le verre sur le comptoir et lui demanda alors : « Puis ce que tu m’as l’air sympathique et que je t’aime bien avec ta cravate défaite, tu aurais une préférence parmi tous ces gens ? Un garçon, deux garçons… Ou une fille quelconque peut-être ? » Son regard sombre appuyait avec insistance sur le jeune homme en face d’elle attendant une réponse : « Et avec toi c’est possible ? » Un sourire en coin apparut sur le visage d’Ewa et elle lui répondit : « Pas pendant le service, désolée. » Le jeune homme sourit à son tour et répondit : « J’ai pourtant entendu dire que tu n’étais pas du genre à suivre les règles, Rose. » Le regard d’Ewa se posa un peu plus insistant sur le garçon. Elle ne savait pas comment il connaissait son premier prénom, mais sans doute avait-il dû faire ses devoirs sur elle avant de venir lui parler bien qu’elle n’en ait parlé à personne. « Maybe another time darling. » lui répondit-elle avec un clin d’œil et un accent anglais parfait avant de se détourner de lui et d’aller vers d’autres personnes. Elle ne le tint pas informé de ce qu’elle avait mis dedans et le jeune homme but son whisky. Plus tard, Ewa finit par le retrouver. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres quand elle le vit en compagnie d’un garçon qui n’était autre que Demyan Zawodzkai, un de ses camarades de classes.
Plusieurs jours passèrent après cet évènement et Kastryo, elle avait fini par connaître son prénom, s’était remis de sa soirée, non sans être venu la voir plus amusé qu’autre chose alors que Demyan l’avait quant à lui, plutôt mal vécu. Peu de temps après, la jeune fille était partie au village avec une amie et les deux filles avaient montés les marches pour revenir dans le château. La fille en question, Ewa n’avait pas bien compris son prénom, racontait quelque chose qui ressemblait à sa vie amoureuse. Ewa avait fait des progrès immenses en quelques mois niveau langue mais des choses lui échappaient encore… Ou alors, était-ce parce qu’Ewa s’en fichait totalement. « Alors t’en penses quoi ? » « Que je m’en contre-fou… » Mais elle n’eut pas le temps de dire d’avantage le fond de sa pensée qu’elle glissa à cause d’une plaque de verglas et tomba au sol, se fracassant le dos sur le sol. L’autre fille poussa alors un cri en s’exclama : « Oh mon dieu mais Ewa ! Est-ce que ça va ? » Ewa qui n’avait strictement rien sentit à cause de son asymbolie soupira sur le sol. En fait, elle était vraiment trop conne cette fille. « Non mais t’inquiète p… » « Oh mon dieuuuuu ! Je vais ramener l’infirmier tout de suite ! Oh mon dieu ! Ne bouge pas ! » « Nan mais attend ! » Mais elle n’eut pas le temps de dire autre chose que la fille s’en alla en courant vers l’intérieur du château pour y récupérer l’infirmier. Soupirant de nouveau et levant les yeux au ciel, Ewa maugréa en français : « C’est ça, ramène-moi l’infirmier, j’ai une partie de jambe en l’air à finir avec lui d’ailleurs. » Puis, elle entreprit de se lever. Elle décida cependant de faire un contrôle de son corps pour savoir si tout allait bien. Apparemment, elle n’avait rien si ce n’est qu’elle aurait un gros bleu le lendemain. Mais elle avait tellement l’habitude que bon. La jeune fille de vingt ans s’apprêta à se relever quand quelque chose attira son attention. Mais avant qu’elle n’ait pu se rendre compte de ce qu’il se passait, elle sentit quelque chose de pointu la traverser au niveau du ventre. Un regard sur celui-ci et elle découvrit avec un certain air blasé qu’une stalactite de glace lui était tombée dessus et s’était enfoncé dans la première chose qu’il trouvait… Elle. C’était chose assez courante ici mais Ewa ne s’en était encore jamais prit dans le ventre. Soupirant de nouveau, elle parla alors à haute voix, cette fois-ci en bulgare avec son accent français : « Et puis merde hein ! » Elle s’apprêta à enlever sans ménagement le morceau de glace qu’elle avait dans le ventre quand une voix au-dessus d’elle se fit entendre :  « Un problème peut-être ? » Elle releva alors la tête pour y découvrir Kastryo, toujours aussi handsome et encore plus dans son uniforme scolaire. « Non pas du tout ! Je fais souvent ça en fait ! J’adore m’enfoncer des morceaux de glace dans le bide ! » Un sourire apparut sur les lèvres de Kastryo et lui répondit sans bouger pour autant : « Chacun son truc. » « Oui, toi ton genre c’est plutôt les queues c’est ça ? » répondit-elle un sourire moqueur sur les lèvres, allusion à la fameuse soirée. Kastryo se pencha alors vers elle et avant qu’elle n’ait pu dire quoique ce soit la prit dans ses bras en faisant attention à ne pas enfoncer d’avantage le morceau de glace. Ewa leva les yeux au ciel tout en disant : « Tu sais, je peux parfaitement retiré ça et marcher toute seule. » « Je te le déconseille, on ne sait pas si ça n’a pas touché autre chose. Et puis je te rappelle que je ne fais que jouer mon rôle de Chaperon. » « Oh yes, right ! Eh bien Monsieur le Chaperon, je suppose que je dois vous remercier. Et puis, je sais ce que je dis, ça n’a rien touché du tout. » Un sourire se dessina sur les lèvres de Kastryo et un instant, la jeune femme se dit qu’elle aurait pu tomber sur pire. Genre le gros dégueulasse de prof de Dressage de Dragon par exemple qui était vieux et s’amusait à reluquer le cul de toutes les filles. Oui, elle sentait que ce garçon allait avoir une place importante dans sa vie. Et elle ne savait pas à quel point.

Elle ne savait plus quand réellement leur petit jeu avait commencé. Mais elle devait avouer qu’elle n’arrivait plus à se passer de ce garçon. Au fur et à mesure du temps, une certaine complicité s’était installée entre eux et ils ne se quittaient déjà plus. Les années passèrent et finalement, du haut de ses vingt-trois ans, Ewa finit par se faire inviter chez la famille Utkin, famille très tolérante et qui l’accueillait comme si elle était leur fille. La jeune femme ne se sentait pourtant pas spécialement dans cet élément. Elle était pourtant habituée aux décors de luxe dans sa famille. Mais elle s’était tellement habituée à sa vie quelque peu précaire à Durmstrang que même quand elle revenait en France, elle avait du mal à s’y retrouver. Mais l’idée de connaître la famille de Kastryo lui fit plaisir, elle avait l’impression d’avoir une place importante dans sa vie. Et puis elle avait un peu l’impression de faire partie de la famille. Enfin, ce soir-là, il lui avait demandé qu’elle s’habille en habits mondains, robe qu’elle avait choisie avec lui dans la journée pendant une séance shopping. Ainsi, donc, elle s’était vêtue de cette robe noire pour le moins sobre et classe et qui laissait voir ses formes généreuses et plantureuses. Ses cheveux tombaient en boucle brune sur ses épaules et ses lèvres portaient un maquillage rouge saignant. Une parure de bijou ornait son cou, s’accrochait à ses oreilles et venait entourer ses poignets et doigts.  Un dernier regard dans la glace et Ewa ne put s’empêcher de penser qu’elle était totalement méconnaissable comme ça. Et bonne. Mais la jeune femme ne s’arrêta pas plus sur son reflet et décida de sortir de la chambre qu’on lui avait attribuée. Descendant alors les escaliers, elle retrouva Kastryo qui était très beau et élégant dans son costume. En posant son regard sur elle, une lueur apparut dans son œil et un sourire orna les lèvres d’Ewa. « Et bien, on peut dire que tu sublimes plus la robe que la robe ne te sublime. Tu as fait un très bon choix. » Le sourire d’Ewa s’élargit et elle lui répondit : « Tu es aussi pas mal dans ton genre Krys. Et comme dirait ma grand-mère, tu ferais bander le plus gay des homosexuels ! » Et ils partirent dans un fou rire pendant quelques instants. Finalement, le jeune homme donna la veste à son amie et lui dit alors, un sourire amusé sur les lèvres : « Il faudrait que je la rencontre cette grand-mère, un jour. » « Oh là ! N’y compte même pas ! Il ya  des gens qu’il ne vaut mieux pas rencontrer ! Et puis, moi, je suis une petite joueuse à côté d’elle. » Il rit. « Oh je suis sûre, en effet que Madame De Bresson doit être tout un phénomène, bien qu’elle n’ait rien à envier à sa petite fille. » Ewa lui répondit avec un sourire. Elle ne se laissait pas spécialement avoir par les compliments, mais venant de la part de son meilleur ami, elle le prenait avec joie. Alors qu’ils s’apprêtaient à partir, une femme apparut à l’entrée et s’exclama alors : « Oh ! Vous êtes vraiment adorables tous les deux ! Laissez-moi faire une photo pour immortaliser ce moment ! » Les deux jeunes gens se préparèrent alors à faire face à la photo et en un clin d’œil, Ewa De Bresson et Kastryo Utkin furent immortalisé l’espace d’un instant. Finalement, ils se mirent en direction de leur fête. Après un transplanage, ils finirent par arriver devant une grande demeure. Ewa remarqua qu’il y avait du monde. Elle tourna alors la tête vers Kastryo et lui dit alors : « Je sais que tu veux absolument me faire aller à une fête de la haute société sorcière, mais je doute qu’ils me laissent rentrer vu mon sang. » « Depuis quand te laisses-tu abattre par ce genre de choses Ewa ? » Elle sourit. « Je pense que mon existence fait suffisamment scandale. Surtout que bon tout le monde sait que mon père a une bâtarde et pas d’héritié légitime. J’ai déjà fouttut le bordel à sa propre fête, les autres ne sont pas spécialement concernés par ça… Bien que l’idée de faire les piques assiettes me plaise assez. Non pas que je mange mal chez ta famille hein, ils sont adorables et la cuisine est excellente. » Il passa alors juste derrière-elle et approcha ses lèvres de son oreille avant de lui dire : « Fais-moi confiance. » Et puis il lui passa un masque noire sur le visage pour qu’elle soit méconnaissable. Elle fit de même avec lui et ils se mirent en route vers la demeure. A l’entrée, Kastryo informa le portier : « Monsieur Utkin et Mademoiselle Utkin. » Un sourire en coin apparut sur le visage d’Ewa et ils purent rentrer. « Eh bien, je ne savais pas que je faisais partie de ta famille. Et d’ailleurs, pourquoi je ne suis pas madame Utkin ? » Il rit et répondit : « Parce que j’ai d’autres choses de prévues pour toi ce soir. » Il finirent par arriver dans la grande salle de réception. Il y avait du monde mais le regard d’Ewa s’arrêta alors sur le blason qui ornait un tableau. Elle fit alors de grands yeux, surprise, et se tourna alors vers son compagnon : « Ne me dit pas que je viens de mettre les pieds chez les Zawodzkai ? » « Dans le mille. » Un sourire amusé parcourut ses lèvres et elle lui répondit alors, soudainement plus excitée : « Gosh ! Ca se trouve, il y a Pavel et Demyan ! D’ailleurs, tu les reconnaîtrais ? J’ai envie de leur faire coucou. » Il se mit à rire et entraina alors Ewa sur la piste de danse où une valse venait de débuter. « Tu te souviens, il y a de cela un mois… Tu as perdu une certaine partie de billard…. » « C’est toi qui as triché ! » « Et je ne t’ai pas donné ton gage. Mais j’en ai un maintenant. » « Euh t’es sûr que… » « Cap ou pas cap de coucher avec un père et son fils ? » Il posa alors son regard dans le sien et une lueur apparut dans son regard. Elle ne refusait jamais un défi. La jeune femme regarda alors autour d’elle et son regard se posa alors de nouveau sur le blason des maîtres de cet endroit. Un sourire malicieux se glissa sur les lèvres d’Ewa qui regarda de nouveau Kastryo avant de lui répondre : « Dis-moi qui est le père des garçons. » Kastryo retint alors un rire devant la question de son ami et finit par lui désigner un homme tout autant masqué un peu plus loin discutant avec des dames. Elle se tourna alors vers son ami et lui répondit : « Admire mon génie, beau gosse. » Elle se sépara alors de lui et d’un pas assuré et sensuel se dirigea droit vers l’homme sur qui elle avait jeté son dévolu. Pas un seul instant, Ewa ne se disait que ce qu’elle faisait était ce qu’il y avait de plus immorale. Elle aimait jouer avec Kastryo et même-si ce défi était pour le moins bête, elle n’en restait pas moins amusée et stimulée par tout ça. D’autant plus que Pavel, le fils aîné, était son plan cul régulier alors … Elle décida donc qu’elle prendrait pour cible ce monsieur qui n’avait rien demandé dans l’histoire. Ainsi, toute la soirée, elle la passa au bras de Monsieur Zadwodzkai à rire. Et peu à peu, se fut lui qui essaya de la séduire. Cependant, ne souhaitant pas trop attiré l’attention vers eux, l’homme finit par la quitter, non sans lui glisser un mot à l’oreille. Un sourire aux lèvres, la jeune femme se saisit d’une coupe de champagne et son regard se porta alors sur deux jeunes hommes que plus tôt, Monsieur Zadwodzkai avait désignés comme étant ses fils. Elle leva sa coupe de champagne vers eux pour saluer son ex et son « ami ». Le temps passa de nouveau et le reste de la soirée, la jeune femme le passa avec Kastryo. « Alors ? » « Je suis sûre de mon coup. » Elle n’eut pas le temps d’ajouter quelque chose d’autre qu’un garçon vint lui glisser un morceau de papier dans sa main. Une fois qu’il fut partit, elle le lut et un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres. « Oh que oui, je suis même très sûre de mon coup. » « Tu es épatante, Rose. » Elle tourne alors la tête vers lui pour remarquer qu’une lueur brille dans son œil. Il ne l’appelle jamais Rose par sa demande, mais quand il le faisait, soit c’était toujours pour lui dire quelque chose de sérieux. Et ces mots sortant de sa bouche la firent sourire d’avantage. La soirée passa, et finalement, Ewa fit semblant de prendre congé des hôtes, jouant parfaitement la comédie de la muette devant les deux jeunes hommes maîtres de ces lieux. Quand elle arriva au père, il lui fit un baise main et dans un infime mouvement, elle lui glissa un papier dans sa main. Puis, partit. Mais les deux jeunes gens n’allèrent à vrai dire pas bien loin. Ils attendirent alors 2h du matin, heure que lui avait indiqué l’homme. Puis, Ewa laissa Kastryo qui s’en alla à son tour et rentra alors par effraction dans la maison par le passage que lui avait laissé ouvert l’homme. Elle ne mit pas longtemps à le découvrir, guidée par les mots du papier qu’il lui avait donné plus tôt. La jeune femme finit par arriver dans un grand bureau et referma la porte derrière-elle. La jeune femme se rendit alors compte que l’homme avait retiré son masque. Il fallait dire que Monsieur Zawodzkai avait plutôt bien vieilli, particulièrement charmant et avenant. Ewa regarda alors la décoration. Des tableaux ornaient les murs et la jeune femme devina qu’il s’agissait d’ancêtres et même de ses fils. Ewa se mordit la lèvre pour ne pas rire devant le tableau de Demyan, pas du tout ressemblant pour le coup. Un peu trop… Idéalisé. Mais pas vraiment étonnant venant du personnage. « Allons Mademoiselle Utkin, ne restez pas prêt de l’entrée. Venez me rejoindre. » La jeune femme de vingt-quatre ans, s’approcha alors du bureau de l’homme. Il avait sorti une bouteille de vin et venait de servir deux verres. Il en donna un à Ewa qui s’en saisit et ils trinquèrent. Elle porta alors la boisson à ses lèvres. Hum, pas mauvais le vin. Il venait tout droit de France celui-là en tout cas. « C’est délicieux. » L’homme porta alors sa main à sa bouche pour essuyer le peu de vin qu’il lui restait et puis dans un mouvement rapide se pencha vers elle pour l’embrasser.
Elle tient ses chaussures dans une main. Ses cheveux légèrement ébouriffés par sa petite aventure d’il y a quelques heures, la jeune femme retire enfin son masque. Elle était arrivée à la demeure des Utkin et bien qu’elle ait voulu faire une entrée discrète pour ne réveiller personne, Kastryo l’avait attendu, sans doute toute la nuit pour savoir si elle avait réussi son pari ou pas. La jeune femme s’affala alors sur le canapé du salon en face de son meilleur ami et le regarda. Elle manquait clairement de sommeil tout comme lui, bien que sa nuit n’ait pas été aussi prévente que la sienne. Le jeune homme qui avait sa cravate défaite et sa chemise déboutonnée finit par demander : « Alors ? » La brune fit glisser ses doigts sur le cuir du fauteuil dans lequel elle était et fit planer le suspense. Son regard chocolat se posa alors sur Kastryo et après un temps interminable, elle lui répondit : « Et bien, je sais d’où Pavel tiens ses aptitudes au lit. »  

Story of my life
Elle ne savait plus combien de temps elle se trouvait là. Ca aurait pu être des jours comme des heures ou comme des mois. Mais ça ne changeait rien, strictement rien à ce qu’il se passait, à ce qu’elle subissait ici. Il était finit le temps où elle riait allègrement. La jeune adolescente impétueuse et arrogante avait disparu pour laisser place à l’espionne manipulatrice et… Piégée. Parce que c’était ce qu’elle était en cette année 1983. Piégée par on ne savait qui. Elle était partie en mission pour le gouvernement bulgare et jusqu’à présent, tout s’était bien passé. Elle avait rendu des rapports excellents comme d’habitude et rien d’anormal. Jusqu’à ce fameux soir où elle s’était faite droguée à son insu. Voulant alerter Kastryo qui se trouvait dans les parages, elle n’en avait pas eu le temps que la drogue faisait déjà son effet. Quand elle s’était réveillée, elle s’était retrouvée dans un endroit sans lumière avant qu’elle ne se rende compte qu’on lui avait bandé les yeux, attaché les mains et les pieds. Et puis le calvaire avait commencé. Enfin, ses tortionnaires en avaient au début bavé pour la torturer. Se rendant compte qu’elle ne ressentait en aucun cas la douleur et que la menacer de lui couper quelques membres ou même réduire sa féminité a rien ne fonctionnait en aucun cas et qu’elle leur riait au nez plus qu’autre chose, ils avaient finis par passer à d’autres manières plus… Barbares. Ils voulaient des réponses, mais aussi longtemps qu’elle était enfermée ici, elle n’avait rien dit. Et puis quoi encore ? Trahir sa patrie ? Jamais. Plutôt subir tout ça. Pourtant, même-si Ewa savait qu’elle ne dirait rien, elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle commençait petit à petit à perdre quelque chose au fond d’elle, à s’éteindre lentement devant la brutalité de ces hommes. Mais elle se refusait de penser à ça et subissait ce qu’elle avait à subir sans broncher. Elle ne parlait que rarement où alors pour se foutre de sa la gueule de ces hommes tous aussi pourris les uns que les autres. Elle n’avait jusqu’à présent pas essayé de s’échapper. Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle espérait qu’on lui vienne en elle. Mais plus le temps passait, plus elle sentait qu’elle devrait se sauver elle-même. Ou mourir. Elle n’avait pas spécialement peur de mourir. Elle avait trop de fois vu la mort de près pour en avoir peur. Cependant, une question en suspens restait : avant qu’elle ne se fasse piéger et que quelqu’un la dénonce, elle était en compagnie de Kastryo. Elle voulait savoir s’il était lui aussi entre ces murs ou s’il avait réussi à s’échapper ou alerter les autorités bulgares.  L’idée de le savoir ici lui retournait l’estomac. Elle savait qu’il avait été conditionné pour ce genre de choses aussi, mais il n’était pas asymbolique lui aussi. La jeune femme de 29 ans posa un regard las et fatigué, peut-être un peu vide sur le mur en face d’elle. Elle n’avait pas beaucoup de vêtements sur elle, se sentait fatiguée et avait faim. Mais elle savait qu’elle devait tenir. Son calvaire finirait bien par s’arrêter n’est-ce pas ? Mais elle devait tenter de sortir de là, même-si elle devait y laisser sa vie. Plusieurs fois, ils l’avaient fait sortir de sa cellule pour l’emmener se laver par exemple ou dans d’autres salles de tortures. Elle commençait à connaître les lieux et même-si elle savait qu’elle n’avait pas visité de fond en comble le bâtiment, elle pourrait au moins compter un peu sur la chance pour se repérer. Mais elle savait déjà qu’elle se trouvait dans un bâtiment désaffecté de Moscou. On lui avait subtilisé sa baguette mais la jeune femme se fichait de sa baguette. Elle pouvait se défendre sans et sortir de là. Elle était une arme à elle toute seule, avait tué déjà des gens lors de missions diverses. Et puis, elle devait l’avouer, elle avait envie de tous les tuer pour ce qu’ils lui faisaient subir. Soudainement, une alarme retentit, des cris se firent entendre, des gens qui courent. Ewa pose son regard vide sur la porte et voit des hommes passer. Elle ne s’est pas vraiment ce qu’il se passe et s’en fiche. Elle ne nourrit même pas l’espoir que ce soit pour elle tout ça. La jeune femme croisa alors les jambes pour se mettre en tailleur et ferme les yeux. Depuis quand n’a-t-elle pas eut une nuit complète ? Elle n’en savait rien. Soudainement, la porte de sa cellule s’ouvrit à la volée et la jeune femme sursauta avant de rouvrir les yeux et de regarder l’homme qui rentrait. Quand elle reconnut un de ses tortionnaires elle leva les yeux au ciel et ferma de nouveau les yeux. L’homme referma la porte derrière lui et se tourna vers elle. La jeune femme posa son regard sur l’homme. Il avait un pistolet à sa ceinture. Et il était seul. « Une urgence ? » demanda-t-elle en russe en désignant de la tête la porte d’où l’agitation se faisait sentir. L’homme posa un regard froid sur elle et ne répondit rien. La jeune femme continua alors : « On vous a envoyé pour me surveiller de toute évidence, donc, ça me concerne c’est ça ? » Il ne lui répondit pas. La brune écarta alors ses jambes et ses mains enchaînées vinrent toucher l’intérieur de ses cuisses, caressant alors les cicatrices fraiches qu’il y avait. L’homme suivit alors le mouvement de sa main. « Ca serait dommage de ne pas en profiter encore une fois non ? On ne sait jamais ce qui peut se passer. » dit-elle d’une voix grave. Cette fois, l’homme la regarda dans les yeux et la jeune femme émit alors un gémissement quand sa main remonta un peu plus haut et dans un endroit plus chaud. L’homme regarda un instant la porte et Ewa sut qu’il était indécis. Elle continua alors : « Allez, je sais que tu en meures d’envie. » Et cette fois, l’homme se déplaça, et prit le temps de poser son pistolet sur la table. Mais alors qu’il lui tournait le dos, la jeune femme tira sur ses chaînes et vint les appliquer sur le cou de l’homme et serra. L’homme se débattit mais ne parvint pas à se défaire de l’emprise d’Ewa qui l’étranglait. Elle le sentait lutter pour respirer et son visage était devenu rouge. Mourir par strangulation n’avait jamais rien eut de drôle ou de beau. Mais bientôt, l’homme s’effondra au sol et Ewa continua de se resserrer jusqu’à ce qu’elle soit sûre qu’il soit mort. Une fois fait, elle jeta un coup d’œil à la porte. L’homme avait en effet été là pour la surveiller donc cette histoire la concernait. C’est pas trop tôt, pensa-t-elle intérieurement. C’était le moment ou jamais de faire son effet de surprise. La jeune femme fouilla alors le corps et finit par y trouver les clefs de ses chaînes. Deux secondes plus tard, elle était libre. La jeune femme se releva alors et dû se maintenir contre le mur. Elle était faible et elle savait que ses réactions ne seraient pas aussi vives que d’habitude mais elle avait suffisamment la rage pour. Et puis l’adrénaline commençait à peine à faire son effet. Ewa récupéra alors l’arme à feu moldue de l’homme et entreprit de sortir de sa cellule. Quand elle arriva dans le couloir, elle constata que l’alarme était toujours allumée et qu’elle était seule. Tout le monde devait être en bas pour faire face à ce qui se passait. La jeune femme se mit alors en direction des étages inférieurs. Elle finit par descendre les escaliers et arriver dans un couloir. Soudainement, deux hommes sortirent d’une salle en courant sans la voir et entreprirent d’aller à l’autre bout du couloir. Ewa leva alors son arme et pointa un des deux hommes. Le coup de feu partit atteignant l’homme en pleine tête. Il s’effondra alors sur le sol, mort. L’autre se retourna alors mais avant qu’il n'ait pu se rendre compte de la situation, elle tira de nouveau, l’atteignant entre les deux yeux. Il tomba au sol lui aussi. Un sourire ornait les lèvres d’Ewa, elle n’avait au moins pas perdu de son habilité au tir. Elle enjamba alors les corps des deux hommes qui se vidaient de leur sang sur le sol. Elle récupéra leur arme et se mit en direction de l’étage d’en dessous. Cette fois, dans le couloir, deux autres hommes s’y trouvaient mais étaient en position de tire à la baguette près de la porte. « Guys ? » Ils tournèrent alors tous les deux la tête et elle tira deux fois pour les tuer. Plus loin, des cris se firent entendre. Il y avait de l’agitation et on avait entendu ses tirs. Elle récupéra alors la baguette d’un des deux morts et laissa tomber un des pistolets qu’elle avait récupéré. Elle savait qu’il s’agissait d’un sorcier car elle avait remarqué depuis un petit moment la baguette magique. Il devait être un infiltré du gouvernement russe dans cette mafia. Il devait sûrement avoir gardé sa baguette sur lui. Elle fouilla un peu plus et un sourire vainqueur sur le visage, elle finit par récupérer sa baguette. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer apparemment… La jeune femme se mit alors en direction du rez-de chaussé mais n’y rentra pas tout de suite. De toute évidence, il y avait deux camps qui se faisaient faces, cachés entre des poteaux, tonneaux et autres trucs. La jeune femme jeta un autre rapide coup d’œil. Le camp d’en face devait être venu la chercher. Il fallait qu’elle passe alors la partie de ses tortionnaires. Soudainement, des fuseaux lumineux furent tirés et Ewa compris que les combats avaient commencés. C’était le moment ou jamais d’intervenir. Elle ouvrit alors discrètement la porte et la referma. Les hommes russes se battaient déjà et ne l’avaient pas vu arriver. Elle arriva alors silencieusement derrière l’un d’entre eux et posa ses mains de chaque côté de sa tête avant de la tourner brusquement, brisant alors ses cervicales. L’homme glissa au sol, mort. Et soudainement elle entendit quelqu’un hurler en russe. Elle sut qu’elle était repérée. Une autre voix, cette fois de l’autre côté se fit alors entendre dans tous le raffut : « Ewa !? Est-ce que c’est bien toi ? » Son cœur fit un bon dans sa poitrine. Kastryo, il était là. Elle eut envie de fondre en larme d’entendre sa voix mais se retint et cria alors à son tour : « Oui ! Je suis là ! Deuxième rangée, tout à droite ! » La jeune femme avait parlé cette fois-ci en français pour que les russes ne comprennent pas ce qu’elle venait de dire. Mais elle était repérée. Sans attendre, elle se releva alors et pointa sa baguette droit sur un des hommes qui était en train de tirer. L’avada Kedavra l’atteignit en pleine tête. La jeune femme se baissa alors et effectua une roulade. Soudainement, elle sentit quelque chose la toucher au niveau de son épaule et elle remarqua qu’on venait de lui tirer dans l’épaule. Ne sentant rien, la jeune femme se mit alors à courir, évitant alors les faisceaux lumineux et se jeta sur un des hommes, lui plantant un couteau qu’elle avait récupéré dans l’abdomen. Elle réitéra la chose plusieurs fois. Ses nerfs commençaient sérieusement à lâcher et ces coups de couteaux n’en finissaient plus de se planter dans l’abdomen de l’homme, déjà mort. La jeune femme finit cependant par s’arrêter les mains tremblantes et fatiguée. Elle releva alors la tête pour voir qu’un homme courait vers elle mais il n’eut jamais le temps de faire quoique ce soit qu’il se prit en pleine tête un sortilège et tomba inanimé. Bientôt, les sorts et les cris arrêtèrent de raisonner. Ewa arriva à tuer deux autres hommes à la baguette. Le silence retomba, signe que tous les russes étaient morts ou dans un sale état. Ewa attendit qu’on annonce que la situation était libre et se releva alors, marchant droit sur le jeune homme de maintenant 29 ans qui courait vers elle. Un sourire apparut sur ses lèvres quand elle vit Kastryo se précipiter mais il ne l’atteignit cependant s’arrêtant brusquement. Ewa ne comprit pas ce qui se passait, soudainement trop épuisée mais elle sentit alors une lame au niveau de sa gorge. Un d’entre eux avait survécu et pensait tenir sa chance en la tenant en otage : « Laissez-moi m’en aller ou je la tue ! » Une rire s’échappa alors des lèvres d’Ewa. Oh mon dieu mais qu’il était bête celui-là ! Kastryo qui s’était de nouveau armé de sa baguette et la pointait dans sa direction posa un instant un regard d’incompréhension sur elle. Elle était fatiguée et commençait sérieusement à délirer. Mais l’homme referma son étreinte et Ewa sentit le couteau faire perler son sang. « Kastryo, tue-le, qu’on en finisse. » Et tout se passa très vite. Le sortilège partit de la baguette de Kastryo, atteignant l’homme dans la tête qui n’eut pas le temps de commencer à lui trancher la gorge. L’homme s’effondra alors au sol hurlant de douleur et Ewa ne tint plus sur ses jambes. Mais elle n’atteignit jamais le sol car déjà, les bras de Kastryo se refermèrent sur elle. Il l’emmenait déjà loin de tout ça lui murmurant que tout était terminé pour la rassurer. La jeune femme sourit alors doucement et sa main vint caresser la joue de son meilleur ami, le cœur battant à tout rompre. Ewa ferma alors les yeux, se sentant en sécurité dans ces bras aimant, et lui murmura alors avant de s’endormir : « Il était temps que tu arrives, chevalier. »




OMAG'OSAN STRANA


Dernière édition par Admin le Lun 23 Mar - 22:33, édité 1 fois
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Baguette magique : 30cm de bois de Tilleul argenté, à l'apparence fascinemment brillante, possédant en son coeur une griffe de Magyar à pointes et une propension malsaine à la magie mentale, en faisant ipso facto une alliée de choix pour ce legilimens reconnu
MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:27


un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis qu’Ewa s’était sortie de cette mauvaise affaire. Après deux semaines d’hospitalisation, la jeune femme avait fini par retrouver une alimentation normale. La plupart de ses cicatrices avaient disparu grâce à l’excellent médicomage du service, mais la jeune femme tenait à garder la cicatrice qu’elle avait au cou à cause de la lame du couteau faite par l’homme. Une blessure de guerre disait-elle. Mais la jeune femme avait cependant entendu le bilan du médicomage à son chef : il fallait qu’elle soit suivie psychologiquement. Ewa éxecuta alors les ordres de son boss, beaucoup plus doux qu’à l’ordinaire. A croire que cet épisode l’avait aussi affecté. Il fallait le dire, il y avait eu une taupe qui avait fait sauter la couverture d’Ewa, mettant ainsi en danger l’un de ses meilleurs éléments. Il lui avait promis qu’il trouverait le coupable. Mais Ewa notait une certaine pitié dans le regard d’Ivan Ivakov. Elle savait parfaitement ce qu’il pensait : qu’elle n’était qu’une femme brisée avec tout ce qu’elle avait subi. Il fallait dire que la rumeur des sévices sexuels qu’elle avait subis avait vite fait le tour du service. Mais la jeune femme n’eut pas le temps de voir ces autres collège qu’on l’avait expédiée en France se reposer chez elle avec une suivit psychologique. Autant dire qu’Ewa avait l’impression de devenir totalement folle à cause de son inactivité. Bien sûr, Kastryo lui rendait parfois visite mais à cause des missions, il ne pouvait pas être là tout le temps et Ewa devait l’avouer, elle était un peu jalouse de le voir partir en mission sans elle. Enfin, au moins, elle avait sa grand-mère pour lui faire passer le temps. Madame De Bresson était une femme bien à elle, excentrique et encore plus depuis la mort de son mari. Ewa se reposait souvent chez elle et que ne fut pas sa surprise quand elle découvrit un jour, un homme un peu plus vieux qu’elle dans son propre lit, totalement nu.  Après un moment de confusion totale, Ewa avait appris que sa grand-mère avait une activité sexuelle passionnante et s’amusait à le faire de partout avec des hommes plus jeune qu’elle. Ewa n’était pas sûre que ce soit une bonne idée d’en parler à Charles, le fils de sa grand-mère. Elle l’avait déjà suffisamment choqué de fois. Les séances de psy progressaient lentement mais sûrement. Ewa ne cherchait pas à aller contre les ordres et ne cherchait pas non plus à opposer de résistance. Tout ce qu’elle voulait s’était retourner en mission le plus vite possible. Mais ce jour-là, elle avait reçu la consigne qu’elle pouvait revenir travailler au bureau pendant un certain temps. Son état s’était amélioré bien qu’Ewa faisait souvent face à des cauchemars et semblait parfois totalement déconnectée de la réalité. Mais décidée à revenir au bureau, elle avait fait ses bagages et avait emménagé sans ménagement chez Kastryo qui l’avait accueilli les bras ouvert. Elle devait le remarquer aussi, quelque chose avait changé entre eux depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Peut-être était-ce ces nouvelles attentions à son égard qui lui faisait bizarre, ou alors le fait qu’il soit encore plus présent dans sa vie. Mais elle sentait que les choses avaient changés. Sauf qu’elle n’arrivait pas à se dire si c’était en bien ou en mal. Ce jour-là, elle était arrivée au boulot et Kastryo était venue la voir : ils interrogeaient l’homme qui avait essayé de la tuer au couteau et que Kastryo avait simplement endolorisé. La jeune femme quitta alors ce qu’elle avait à faire et était immédiatement rentrée dans la salle d’observation qui donnait sur la salle d’interrogatoire. L’homme était en mauvaise forme apparemment. Ces collègues n’avaient pas hésités à avoir la main lourde sur lui. Le regard totalement vide d’Ewa se dévisageait cet homme assis sur cette chaise. Il était seul dans la pièce. Mais Ewa écouta alors la discussion qui se déroulait entre un de ses collègues et son patron qui avaient notés sa venue : « Il ne veut rien dire pour l’instant. » « On doit pourtant trouver une solution. » La discussion continua encore et un peu, quand soudainement la voix d’Ewa se fit entendre : « Je veux le faire parler. » Trois paires d’yeux se tournèrent alors vers elle. Ewa posa alors à son tour son regard sur les trois hommes. « Tu es sûre que c’est une bonne idée ? » « On peut ramener le psy pour voir ce qu’il dit si tu veux. Mais vous aurez plus de chances avec moi. » Le silence se fit alors dans la petite salle. Ewa sentait que Kastryo n’était pas d’accord mais son regard restait fixé sur son chef qui la regarda un long moment avant de donner son accord : « D’accord. Tu as champ libre. » Elle acquiesça alors de la tête et se tourna de nouveau vers la vitre teintée d’où elle voyait l’homme. Elle donna quelques consignes à un de ses collègues qui partit lui chercher ce dont elle avait besoin et finit par lui amener un dossier qui contenait l’identité et la vie de l’homme. Pendant qu’elle le parcourait rapidement, Kastryo s’approcha alors d’elle lui demandant : « Tu ne devrais pas faire ça. » « Il faut bien qu’il parle non ? » « Et toi ? Ton état de… » « Arrête de jouer les chevaliers protecteurs, je ne suis plus en danger Krys. » Elle referma d’un coup sec le dossier et se tourna vers lui, toujours son regard vide d’expression : « Lui, si. » Et sans attendre, elle sortir de la salle pour rentrer dans l’autre où se trouvait l’homme. Refermant alors la porte derrière-elle, elle resta un moment devant la porte, regardant l’homme dont elle rêvait parfois dans ses cauchemars. Celui-ci à sa vue se mit à rire :  « Oh c’est pas vrai ! On m’envoie maintenant la petite pute de service. » Un sourrie apparut sur les lèvres d’Ewa qui se déplaça enfin pendant que l’autre parlait : « Alors toi, tu vas être quoi ? La gentille ou la méchante ? Personnellement je pencherais plutôt pour la soumise. » Il se mit de nouveau à rire et elle tira la chaise pour s’asseoir en face de lui. « Mais dis-moi, tu en veux encore ? Je sais que… » Mais soudainement, au moment où il s’y attendait le moins, un couteau vint trancher net les doigts de sa main droite. Un cri s’échappa alors de sa bouche et il vint tenir sa main soudainement qui saignait à flot toujours en hurlant. Ewa souriait toujours en le regardant et pourtant paraissait d’un calme exemplaire, comme-ci elle regardait un film. Elle savait que derrière la vitre, dans l’autre salle, Kastryo faisait en sorte qu’on la sorte de là avant que ça ne dégénère d’avantage. Mais elle avait le champ libre n’est-ce pas ? Ewa s’enfonça alors dans sa chaise et croisa les jambes, tout en disant en continuant de regarder l’homme gémir : « Je ne vais pas être aussi douce que mes collègues à ton égard, alors je te conseil de répondre à mes questions.  » « Sale péta… » Mais il n’eut pas le temps de dire autre chose que cette fois, Ewa dans un mouvment rapide et précis enfonça le couteau dans l’autre main de l’homme qui hurla de plus belle. Cette fois, la jeune femme était d’une froideur et agressivité impressionnante et la colère commençait à envahir ses traits. Les images de ce qu’on lui avait fait subir lui revenaient et une soudaine haine se déchaîna en elle. Il allait payer, elle le jurait. « Qui m’a vendue ? » L’homme refusa de répondre et elle retira le couteau avant de le replanter à un autre endroit sur la main. Il hurla encore, mais il finit par répondre à sa question. La jeune femme demanda ensuite en enfonçant de plus belle le couteau dans la main ce qui déclencha un hurlement de douleur à l’homme : « Pour qui travailles-tu ? » L’homme se mit alors à pleurer de douleur devant elle et répondit à sa question encore une fois. La jeune femme tourna récupéra alors le couteau et tourna la tête vers la vitre teinté. Une voix se fit entendre, celle de son boss : « C’est parfait, Ewa. » La jeune femme se leva alors et ouvrit la porte mais soudainement, la voix de l’homme se fit entendre : « Sale chienne. J’aurais dû te couper la gorge pendant que je te sautais et que tu suppliais…  » La jeune femme referma alors la porte et cette fois à clef. Elle savait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle et qu’on finirait par défoncer cette porte. Cette fois, la voix de Kastryo raisonnait dans l’habitacle : « Ewa, ne fait pas ça… » « Quel plaisir ça a été de pouvoir m’enfoncer en toi pendant que tu étais incapable d’agir… » « Ewa … » La jeune femme s’était tournée vers l’homme et cette fois-ci, le calme était revenu sur son visage. Plus elle entendait la voix de cet homme qui relatait ce qu’il lui avait fait, plus elle était sûre de ce qu’elle allait faire. Bientôt, des coups se firent entendre à la porte mais la jeune femme, soudainement, se mit à chantonner. Sa voix raisonna dans la pièce et sans savoir pourquoi, les coups s’arrêtèrent au niveau de la porte. La jeune femme fit alors le tour de la table. Son regard croisa celui de l’homme qui la regardait un instant les yeux écarquillés. C’était exactement le même air qu’il lui chantait que quand il avait abusé d’elle. Elle finit par se positionner derrière-lui et vint saisir ses cheveux pour lui redresser la tête. Elle vit alors son regard apeuré et terrorisé. Elle vint alors positionner la lame au niveau de la gorge de celui-ci. Et puis la chanson s’arrêta. Le silence prit de nouveau place dans la salle. Silence qui fut brisé par l’homme, la suppliant : « Pitié… » Et soudainement, elle exécuta le geste. Le sang coula à flot sur la table tant dis que la vie de l’homme s’échappait de lui progressivement. Elle lâcha alors le couteau qui tomba au sol et sortit de la salle. C’était Kastryo qui avait essayé de défoncer la porte. Elle passa alors devant lui sans le voir, tremblante et le regard vide. Et soudainement, la jeune femme sentit un sentiment qu’elle n’avait pas ressenti depuis une éternité. La paix.

La jeune femme retire alors le drap blanc de son corps et glisse à l’extérieur du grand lit de l’hôtel. Sans aucune pudeur, elle se déplaça dans la chambre alors que dans le lit, un homme d’âge mûr s’y tenait, se redressant sur les coudes. Un an avait passé après tout ça. Ewa s’en était remise depuis un long moment déjà et elle avait aussi repris ses activités depuis longtemps. Elle savait que Kastryo, comme beaucoup d’autres, avaient été particulièrement choqués de ce qu’elle avait fait mais depuis ce fameux jour, un certain respect animait les membres des services secrets de Bulgarie quand Ewa était dans les parages. Il fallait dire qu’elle n’était pas femme à se laisser abattre et elle avait su rebondir comme elle le devait, continuait de remplir ses missions avec toujours excellence. Kastryo l’avait harcelée pendant des semaines pour lui demander comment elle allait et si elle avait besoin de quelque chose. Jusqu’au jour où, Ewa, énervée lui avait dit que s’il continuait à la traiter comme une infirme, elle se barrait de chez lui. Immédiatement, il avait arrêté de s’inquiéter pour elle et voyant qu’elle vivait parfaitement normalement avec tout ça, avait ensuite arrêté de s’inquiéter et leur relation était redevenue comme avant… A quelques changements près. Plus rien n’était comme avant à vrai dire mais les deux ne souhaitaient pas se le dire. Dans un même temps, le patron d’Ewa, Ivan, chef du service, avait amorcé un rapprochement envers elle, sans doute impressionné par ce petit bout de femme. Et bien qu’au début la jeune femme eut repoussé ses avances, elle avait fini par céder. L’idée que ce qu’elle faisait était immoral lui avait effleuré l’esprit. Mais pour une femme qui avait couché avec bon nombre d’hommes, avait couché avec Pavel et son père et fait d’autres choses encore, elle n’éprouvait pas une seconde de remord de coucher avec un homme marié. Surtout qu’elle l’avait déjà fait. Enfin, tant qu’ils n’étaient pas découverts ça lui allait. Elle savait aussi que si ça se savait, sa propre carrière serait remise en question. Avoir les faveurs de son boss comportait des risques. Mais la jeune femme en était arrivée à un point, où elle s’en fichait complètement. Cependant, elle devait l’avouer, quand elle était en face de Kastryo, elle avait dû mal à ne pas ressentir une certaine culpabilité. Comme-ci elle faisait quelque chose de mal à son égard. Stupide, ils n’étaient même pas ensemble et ça n’arriverait sans doute jamais. La jeune femme secoua cependant la tête et chassa le jeune homme de ses pensées. Elle sentait le regard désireux de l’homme sur elle, mais la jeune femme n’était pas prête à recommencer pour l’instant. Elle se dirigea alors vers la salle de bain pour prendre une douche et finit par en sortir une quinzaine de minutes plus tard. Il n’avait toujours pas bougée du lit et la regardait s’habiller. Elle finit par rompre le silence : « Bon, tu me la donne cette mission ? » « Oh, tu ne veux pas encore profiter de cette chambre ? » Elle leva les yeux au ciel et agrafa son soutien-gorge avant de se tourner en sous-vêtements vers l’homme : « Et toi ? T’as pas une femme à aller baiser ? » Il lui offrit pour réponse un silence. La jeune femme se détourna de nouveau de lui et enfila sa jupe. Elle l’entendit alors sortir du lit et prendre son sac pour y fouiller. Puis, avant qu’elle ait eu le temps de réagir, elle sentit qu’il l’embrassait dans le cou. La jeune femme leva les yeux au ciel et un instant, elle soupira. Elle ne l’aimait pas cet homme. Elle ne savait même pas pourquoi elle couchait avec lui. Il n’était pas spécialement mauvais mais elle avait déjà eu à faire à mieux et… Kastryo lui manquait. Bloquée sur cette pensée, elle vit alors apparaitre un dossier sous ses yeux. Elle essaya de s’en saisir mais il lui recula le dossier des mains : « Tu ne l’ouvriras que quand tu seras arrivée à Rome. » Intriguée par le ton de sa voix autoritaire, il continua à l’embrasser dans le cou. La jeune femme répondit alors : « Ok. » Il lui donna alors le dossier et se sépara d’elle pour aller prendre sa douche. La jeune femme le regarda un long moment, les sourcils froncés. Elle ne savait pas à quel point ce fameux dossier allait changer sa vie.

Elle passa les portes de l’hôtel italien avec sa valise avec elle. Ewa s’arrêta alors à l’entrée et son regard parcourut alors l’assistance. Son regard s’arrêta alors sur un jeune homme qu’elle connaissait très bien. Kastryo s’avançait déjà vers elle, un sourire aux lèvres. Il vint poser ses lèvres sur sa joue, un peu trop près de la bouche d’ailleurs, mais elle était trop préoccupée pour y faire attention. Puis il lui dit : « Je suis content de te voir. » Elle lui sourit en toute réponse et il entreprit de prendre sa valise. En le regardant faire, une certaine tristesse apparut sur le visage d’Ewa. Etait-il seulement au courant de ce qu’elle devait faire ? Il n’en avait pas l’air comme ça en tout cas. Mais Ewa ne voulait pas aborder le sujet avec lui. Elle savait qu’elle ferait sa mission quoiqu’il lui en coûte, même-si, elle le sentait, elle allait passer le reste de sa vie malheureuse de ce qu’elle allait faire. Ils se dirigèrent alors vers la réception et Kastryo commanda une chambre à son nom. Un sourire se forma sur ses lèvres quand elle remarqua qu’il avait demandé une chambre avec un lit double. Ils finirent par se faire attribuer une chambre et Kastryo et elle se dirigèrent vers la chambre. Dans l’ascenseur, la jeune femme ne put s’empêcher de le regarder du coin de l’œil. Devait-elle le faire ou pas ? Elle pouvait aussi le laisser la tuer. Ou alors… Ils pourraient trouver une solution. Il y en avait des tas… Elle n’eut pas le temps de réfléchir d’avantage que l’ascenseur s’arrêta et qu’elle passa devant lui. Ils arrivèrent à la chambre 302 et rentèrent. Tout ici respirait le luxe et la propreté. Ewa s’avança alors dans la pièce pour visiter. Le grand lit était impeccablement fait, la pièce était doucement illuminée par le soleil italien. C’est un bon endroit pour mourir, songea-t-elle. La jeune femme s’approcha alors de la fenêtre pour regarder dehors. On y voyait le Colisée parfaitement bien.  « Bon, tu veux faire quoi ? A moins que tu aies une mission ? » Elle se tourna alors vers son meilleur ami et lui dit doucement : « Ma mission peut être retardée plus tard. » Elle déglutit difficilement. Si seulement. Elle ne savait même pas comment elle allait s’y prendre pour le… Elle chassa cette idée de sa tête et continua une lueur malicieuse dans le regard : « J’ai envie de profiter un peu. C’est cool les missions mais on n’en profite jamais vraiment. Alors allons découvrir Rome la Grande !  Ah et je veux manger les plus grosses glaces de la ville, les meilleures pâtes et… » Un sourire se dessina sur les lèvres de Kastryo au fur et à mesure qu’il l’entendait parler. Ils passèrent ainsi la journée à arpenter les rues de Rome, mangeant glace sur glace à la demande d’Ewa, faisant même des photos devant la fontaine de Trevi, magnifique bijou d’architecture. Ewa essayait de faire semblant d’être heureuse. Et au fond, c’était le cas. Elle était ravie d’être ici avec lui, surtout qu’ils s’étaient promis d’y aller ensemble un jour. Elle essayait de ne pas penser à ce qu’elle allait faire. Elle essayait de vivre ces instants avec lui et seulement lui. Et il semblait heureux lui aussi. Elle aurait tout donné à cet instant pour que ce ne soit pas lui sa mission. Ils finirent à un moment donné par s’arrêter dans un magasin et Kastryo attendit Ewa dehors. La jeune femme connaissait le magasin comme ayant une double facette. En premier lieu c’était l’endroit rêvé pour des objets en tout genre et souvenir mais de l’autre côté, c’était en réalité un apothicaire magique. Elle finit par en sortir, se forçant à sourire et brandissant le souvenir devant Kastryo en lui disant : « Elle a intérêt d’aimer ma grand-mère ! Sinon la prochaine fois je lui prends un gode !... Ou alors j’embarque un bel étalon italien… » Le soir arriva alors et ils finirent par rentrer à l’hôtel. Ils commandèrent le plus gros dînés qu’ils avaient pu manger de leur vie, demandant tous les plats possibles et faisant littéralement criser la réceptionniste. Finalement, le repas leur fut servi en chambre. Kastryo remercia le garçon et ils se retrouvèrent seuls. Ewa parcourait la table pour voir les différents plats et s’exclama : « Oh my fucking god ! On a du homard ! C’est bon ça ? » « T’en n’as jamais mangé ? » « Petite, j’avais peur qu’il ne m’attaque. Et puis après je n’ai jamais eu l’occasion d’en manger… Jusqu’à maintenant. » Kastryo éclata de rire. Elle se tourna alors vers lui et croisa les bras : « C’est ça, fout toi de ma gueule, en attendant c’est pas ta grand-mère qui t’as fait la peur de ta vie à l’âge de 5 ans… » « Allez, petite fille, accorde-moi cette danse. » Il pointa alors sa baguette vers la radio et bientôt, un slow en sortit. Ewa s’approcha alors de lui en souriant et ils commencèrent à danser sans un mot. Au fur et à mesure du slow, Ewa referma d’avantage ses bras autour de lui, comme-ci elle avait peur qu’il ne lui échappe. Une immense tristesse la prit alors et elle eut envie de tout lui dire. Elle avait envie de pleurer et de lui dire qu’elle était idiote. Idiote de se comporter comme elle le faisait, de coucher avec un homme qu’elle n’aimait décidément pas, idiote de penser qu’eux, leur amitié et plus encore durerait toute la vie. Mais aucun mot ne franchit ses lèvres et quand ils se séparèrent, Ewa lui sourit doucement en lui disant : « On va manger ? » Il acquiesça et ils se mirent alors à table. Il lui servit alors le vin et elle se servit de différents plats. Un instant, il se leva pour aller éteindre la radio et elle en profita alors, exécutant le geste non sans une hésitation. Mais quand elle lâcha le poison dans son verre à lui, elle eut l’impression qu’elle se le donnait à elle. Il revint alors s’asseoir et ils commencèrent alors à manger. Elle le vit alors se saisir de son verre. Elle pouvait encore tout arrêter. Elle pouvait encore lui dire, lui sauver la vie. Mais il était sa mission et elle ne pouvait pas … Aller contre les ordres. Mais qu’avait-il fait pour mériter ça ? Il avait toujours été un bon agent. Qu’avait-il bien pu se passer pour qu’elle soit obligée de faire ça ? Kastryo porta alors le liquide à ses lèvres et Ewa resta bouche close. Il reposa alors le verre sur la table. Elle ne pouvait pas attendre comme ça. Elle ne pouvait pas… Soudainement, elle se leva et lui tendit la main en lui disant : « Je veux danser encore, s’il te plait. » Il se leva et la musique reprit. Elle tournait dans ses bras et eut envie que ce moment ne s’arrête jamais. Mais bientôt, le poison fit son effet et soudainement, Kastryo eut une faiblesse et elle dût le rattraper pour ne pas qu’il tombe et se fasse mal. Elle le déposa alors sur le sol doucement en maintenant sa tête. Il était en train de s’asphyxier. Ewa posa alors la tête de son ami sur ses genoux et les larmes lui vinrent aux yeux. Elle voulut dire quelque chose mais dans un dernier souffle elle entendit sortir de la bouche de Kastryo comme une prière : « Rose… »

Elle regardait alors son reflet dans la glace un long moment. Non, cette robe n’allait décidément pas. Elle la jeta alors plus loin et se tourna vers l’ensemble des vêtements noirs qu’elle avait disposé sur le lit. Son regard chocolat, triste, regardait ses vêtements. Kastryo était mort, tué de sa propre man et aujourd’hui n’était autre que son enterrement. Ewa était arrivée chez les Utkin qu’elle connaissait très bien à présent et avait constaté les dégâts qu’elle avait causés. La famille était en deuil. Tout n’était que tristesse dans cette demeure. Ewa aurait voulu leur dire que c’était elle, elle qui avait fait tout ça et les aurait laissé volontiers la tuer si besoin était. Elle n’avait plus rien à perdre après tout. Elle n’avait plus de meilleur ami, plus de boulot… Deux jours après la fin de sa mission, elle était rentrée dans le bureau d’Ivan et avait  donné sa démission. Son patron n’avait pas tenté de l’en empêcher, faisant simplement part de ses regrets et lui assurant qu’il lui donnerait de très bonnes recommandations si elle comptait retravailler par la suite. Elle n’avait rien répondu et était sortie de son bureau pour ne plus jamais y rentrer. Elle avait passé ensuite le reste de sa semaine en France, enfermée dans sa chambre. Même la bonne humeur de sa grand-mère n’arrivait pas à la sortir de sa culpabilité et de ses larmes. Et puis était arrivé la lettre des Utkin pour lui dire que l’enterrement avait lieu ce fameux jour. Elle y était allée sans plus de cérémonie et ce fameux matin, elle était encore en train de choisir sa tenue. Elle avait le cœur lourd, pleuré il y a peu. Elle décida de s’asseoir alors sur le lit. Aurait-elle seulement la force d’y aller ? Il le fallait, c’est ce qu’il aurait voulu. Elle avait même préparé un discours pour lui … On vint alors toquer à sa porte pour lui dire qu’ils allaient bientôt partir. La jeune femme se releva alors brusquement pour s’habiller le plus rapidement possible, mettant une robe noire simple et chaussant des escarpins tout aussi noirs. Elle sortit alors de la chambre et rejoignit les Utkin. La cérémonie se déroula dans le petit cimetière russe. Il y avait du monde. De toute évidence, et à juste titre, Kastryo avait été apprécié. Et puis arriva le moment du discours. Elle se retrouva alors devant tous ces gens et déplia son papier. Ses mains tremblaient. Un instant son regard croisa celui humide de la mère de son meilleur ami et alors qu’elle s’apprêta à lire son papier, elle se ravisa, le refermant. Et elle improvisa un truc totalement faux mais qui lui valut des compliments à la fin de la cérémonie. Elle ne parla jamais de ce qu’elle avait écrit dessus et conserva ses notes dans ses affaires. A la fin de cette longue journée, la jeune femme s’enferma dans la chambre qu’on lui avait attribuée et siffla une bouteille de vin dans son lit, pleurant la perte de son meilleur ami.

Le vent dans les cheveux, l'air marrin dans le nez et la vision du rocher qui s'agrandit. Elle releva ses lunettes de soleil de son nez et regarda autour d’elle, un sourire aux lèvres. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’était pas revenue ici. Rien n’avait changé en l’espèce de 3 ans, bientôt 4. Ils venaient d'arriver par bateau et la jeune femme arrêta sa contemplation de cet endroit qu'elle eut appelé maison il y a de cela quelques années encore pour débarquer dans le village à côté de Durmstrang. Valise à la main, en short court et avec un débardeur, elle sentait les regards droits sur elle. Evidemment, elle détonnait totalement dans le décor car même s’il faisait relativement chaud, ça n’était pas suffisant pour venir habiller de la sorte. Mais asymbolique, Ewa ne ressentait pas les effets de la température sur son corps et de toute façon s’en fichait bien. Elle revenait de France et avait avant ça, suite à l’enterrement de Kastryo qui s’était déroulé en mai dernier, fait le tour du monde. Et puis un mois auparavant, sur sa montagne du Kilimandjaro elle avait décidé qu’elle enverrait sa candidature à Durmstrang pour devenir prof de combat moldu. Elle avait reçu un faucon pour un entretien et deux jours auparavant, elle avait passé ce fameux entretien. Et autant dire qu’Ewa n’avait jamais été autant stressée de sa vie… Mais finalement, après discussion avec le directeur –qui faisait toujours autant flippé dans son bureau horrible-, il avait fini par accepter et la voilà débarquant fraichement de France. Un sourire aux lèvres, la jeune femme se dirigea alors vers l’établissement. Un flot de souvenirs lui revinrent alors, beaucoup concernant Kastryo et elle. La jeune femme avait pris plus de recul par rapport à tout ça et même-si elle était encore en deuil, elle le vivait beaucoup mieux. Elle finit par arriver sur le rocher et progressa doucement sur le petit chemin sinueux qui menait à Durmstrang. La jeune femme finit alors par arriver en bas des marches quand elle entendit soudainement des cris de dragons. Intriguée, elle alla alors voir faisant rouler derrière-elle sa valise qui peinait et était dans un état pas possible. Elle finit alors par parvenir à l’enclos des dragons. Il y avait de l’agitation là-dedans. Quelqu’un était en train d’essayé de maîtriser les dragons et… Ewa reconnut alors Pavel. Un immense sourire apparut alors sur ses lèvres. De toute évidence, il était le nouveau professeur de Dressage de Dragon. Combien de temps cela faisait-il qu’elle ne l’avait pas vu ? Six ans si ses souvenirs étaient bons. Il avait quitté Durmstrang avant elle vu qu’il avait 3 ans de plus qu’elle. Elle avait été un peu peinée de voir son ami et partenaire de lit partir mais avait entretenu pendant tout ce temps la correspondance avec lui. Le revoir la réjouissait. Au moins elle ne serait pas la seule jeune dans cette équipe de vieux. Et puis elle était aussi très contente de voir que le professeur de Dressage de Dragon de son époque était partit à la retraire. Ou alors, il était mort ? Elle ne savait plus trop et s’en fichait pas mal. Elle se mit alors à regarder l’homme s’occuper de ses dragons. Il n’avait pas perdu de son charme. Les élèves allaient beaucoup aimés son cours en tout cas vu la passion qu’il semblait avoir pour ces bêtes. Ca se voyait dans sa manière de faire. Elle attendit qu’il ait fini sa manœuvre avant d’applaudir, attirant alors l’attention sur elle. La surprise se lut alors sur le visage de son ancien partenaire de chambre. Il finit alors par venir jusqu’à elle. Ewa, qui s’était assise sur sa valise, se releva et lui fit face, un sourire amusé sur les lèvres : « Ca fait une éternité que je ne t’ai pas vu dis donc ! » « Qu’est ce que tu fais ici ? » « Je crois que tu vas encore devoir me supporter encore un petit moment mon chou, je suis devenue prof de Combat Moldu. Et toi de toute évidence, tu es celui de Dressage de Dragon… » Elle vrilla alors son regard sur les dragons plus loin et le regarda de nouveau, souriante. « En tout cas, tes élèves vont t’adorer. Faut dire qu’avec ce pantalon de cuir t’as un beau petit fessier… » Elle le détailla alors des pieds à la tête soudainement aguicheuse et appuyant son regard sur lui. Elle savait qu’il faisait de même. En même temps, elle faisait relativement tâche avec son short et son haut qui s’accordaient parfaitement bien au temps du Sud de la France. Elle finit alors par lui demander : « Tu m’accompagnes jusqu’aux appartements des profs ? A moins que tu aies quelque chose à régler ici encore ? » Pavel finit par ranger ses affaires et les deux anciens étudiants se mirent en direction du château, montant passant par le bureau des professeurs du rez-de-chaussé et discutant de ce qu’ils avaient fait pendant ces quelques années. Elle était contente de savoir qu’il était parfaitement heureux avec ses dragons. En même temps, il avait toujours eut une certaine fascination pour ça. Ils finirent alors par atteindre les appartements des professeurs et la jeune femme visita alors les lieux devant la salle de réunion. Puis, elle entreprit de se chercher une chambre. Pavel l’informa que la sienne était ici et Ewa ne put s’empêcher d’y jeter un coup d’œil. « T’as jamais pensé à refaire la déco ? » En tout cas il a les goûts de son père… pensa-t-elle. Elle resta un petit moment dans la chambre et puis finit par lui se tourner vers lui et lui dire : « Bon, je vais aller me chercher une chambre aussi… » Elle jeta alors son dévolu à la chambre tout au bout du couloir plus illuminée. Elle sauta alors sur le lit pour le tester sous les yeux de Pavel qui n’arrêtait pas de la dévorer du regard. « Ca fera l’affaire… » marmonna-t-elle avant que son regard ne se porte sur Pavel. Une lueur apparut dans son regard quand elle croisa le sien et un sourire se forme sur ses lèvres. « Ca va pas être trop dur pour toi de te retrouver avec que des mecs et une seule femme, dont moi, alors qu’il y a des étudiantes toutes fraîches qui te dévoreront littéralement du regard ? » Elle descendit alors du lit et son sourire se fit plus amusé. Elle s’approcha alors de lui vint épousseter l’épaule de l’homme en face d’elle. « Si parfois… Tu as envie d’un peu de compagnie… Tu sais où me trouver. » Elle approcha alors son visage du sien et ses lèvres ne furent plus qu’à quelques centimètres des siennes : « Enfin, seulement si tu en as envie… » Elle sentait sa respiration se mêler à la sienne. Et avant qu’elle n’est eu le temps de dire autre chose, il referma la porte à la volée derrière eux et tout, ou presque, fut comme au bon vieux temps.

OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:39


Avrid Melkier Lindström
feat. Jack Falahee


wesh maggle

Nom: Lindström est le nom de famille porté par tout le clan d'Arvid. C'est une sorte de grande famille élargie vivant ensemble, originaire de la fusion de plusieurs familles de sang-purs au fur et à mesure du temps pour n'en former qu'une seule. Originaire de Suède, le clan Lindström gère, depuis un peu avant la promulgation du Code international du secret magique fin XVIIème, la plus grande réserve au monde de dragons Suédois à Museau Court. Vivant à l'écart du reste de la communauté, ce nom de famille est connu de tous les sorciers de la haute à cause de leur production de cuir de dragon, très recherché pour la confection de botte, de cape et de gants de protection. Assez frustre, les membre du clan ne s'aventurent que rarement dans la société sorcière, à part lors de négociations des stocks de peaux.
Prénoms: Arvid Melker. Son prénom est unique dans le clan et n'a pas de signification particulière, pas plus qu'il n'a de diminutif connu, à part un éventuel Arv' maladroit, ou bien Vivid. Melker est le nom de son père, information précieuse dans le clan puisque donner ses prénoms et les prénoms de son père permet de remonter la généalogie et régulièrement d'éviter des relations un peu trop consanguines.
Age: Arvid a 21 ans, du 13 octobre 1964.
Sang: Le sang des Lindström est pur. A force de rester entre eux pendant des centaines d'années ou de n'épouser que des sorciers outsiders, le clan Lindström a réussi, plutôt involontairement, à prendre le statut de sang-pur. Ce qui lui ouvre des portes pour le commerce, donc ils ne s'en sont jamais plaint. Pour autant ils sont loin d'être des extrémistes concernant la pureté du sang, même si jamais un né-moldu n'a osé s'embarquer dans leur clan.
Nationalité: Suédois. En réalité c'est une affaire compliqué, la Suède et la Norvège ne s'étant séparés que depuis moins d'un siècle, ses grands parents ont des origines mêlées et pas grand monde dans le clan Lindström ne s'intéresse au final de savoir exactement de quelle nationalité ils sont. De plus, la réserve du clan Lindström étant incartable, des questions resurgissent de temps en temps pour savoir si une partie ne se trouve pas en Norvège.
Date et lieu de naissance: Arvid est né le 13 octobre 1964, premier et unique fils du couple Melker et Fredika, en réalité des cousins au troisième degré. Il est né dans la demeure du clan, au coeur de la réserve. Celle-ci se situe vaguement dans le Nord de la Suède, un peu en dessous du cercle polaire.
Statut: Bien qu'il soit encore assez jeune, Arvid est fiancé. Elle s'appelle Ashka, elle est un mélange bulgaro-russe, un don de voyance assez actif et surtout, il l'aime énormément. C'est un peu son âme soeur et il a une confiance aveugle en elle. Après bon, les choses entre eux vont et viennent, ils ont une relation de base assez ouverte et cela ne déplait à personne, même si au fond Arvid éprouve un sentiment de jalousie quand sa douce et tendre est avec d'autres. Sentiment réciproque, menant à parfois quelques petites vengeances. Mais rien de bien grave.
Etudes/Métier: Arvid est en première année de BES, soit la onzième année d'étude à Durmstrang. Il s'oriente actuellement sur une formation d'Affrontement Magique, pour pouvoir être à même de s'occuper dans la réserve de son clan. L'entretien des dragons demande en effet une certaine rigueur, et abattre un dragon et le dépecer encore plus. Les moins aptes au combat et à la violence magique du clan sont souvent relégués à des tâches plus faciles ou bien à la vente de tout ce que les Lindström tirent des dragons. Mais Arvid a le sang chaud et un certain gout pour la magie offensive.
Baguette Magique: La baguette d'Arvid est une baguette de 26,5 centimètres, en Tremble, un bois issu d'un arbre courant à tout milieu. Il a la réputation de fournir des baguettes d'une extrême blancheur et d'être particulièrement adapté au combat et à la révolution. Son cœur est une écaille de Suédois à Museau Court, l'espèce qui peuple la réserve dont sa famille s'occupe. Il a d'ailleurs été prélevé dans la réserve, tout comme la majorité des composants issus de Suédois à Museau Court dans les baguettes à travers le monde.


Personnalité

Arvid, c'est le genre de garçon au joli regard. Ce sourcil qu'il lève légèrement et qui cause toute l'intrigue autour de son visage, ce qui fait son charme. Tout comme ses yeux bruns clair, parfois à la limite du doré, dans lesquels on peut voir l'assurance, le charme et une certaine confiance en soit. Quand on y regarde bien, Arvid a l'air tout à fait disposé pour être un quelqu'un d'élégant. Un petit quelque chose gentleman, qui passe avec son sourire, ses cheveux éternellement tirés en arrière et ses vêtements en cuir de dragon. Toujours à être bien sur lui, toujours ce petit truc qui fait qu'il s’intégrerait à merveille dans une soirée de la haute société. Les pommettes hautes qui font bon genre, de fines lèvres, une voix plutôt chaleureuse, polie, on y voit un garçon bien élevé. Sauf qu'il ne vient pas vraiment de la bourgeoisie, quand bien même est-il un sang-pur. Venant d'une famille, ou plutôt un clan gérant une réserve de dragons, il est taillé pour être de ceux qui prendront le flambeau de la tradition et feront fonctionner la réserve pendant encore des années. Une musculature presque sèche se dissimule sous sa chemise. Pas de quoi rivaliser avec les batteurs de l'équipe de Quidditch, évidement, mais des muscles taillés pour tenir une journée dans les montagnes du Västerbotten en plein territoire dragon. Pas seul pour autant. De toute ce qu'on a pu apprendre à Arvid, la chose la plus importante à ses yeux est bien que seul, on devient rapidement un petit tas de cendre. Au mieux. Compter sur les autres et s'entourer de personnes sûr lui apparaît comme essentiel. C'est quelqu'un assez social, que les gens aiment apprécier, qui a en plus le bon goût d'être plutôt bon dans les études. Autodidacte sur plusieurs domaines, certains absolument pas enseignés à Durmstrang, il brille tout autant en Élixirs et Potions qu'en Étude des créatures magiques et se débrouille même plutôt bien en Apprentissage de résistance et d'endurance, même s'il a refusé de pousser plus loin les cours, pour le moment du moins. Mais au fond, ce n'est pas avec un sourire craquant et ses bonnes notes en cours qu'il réussira à justifier ses cernes.
C'est quelqu'un qui réfléchit. Dis comme ça, c'est pas forcément quelque chose qui provoquera un tilt, surtout à cause de son carnet de note plutôt bon. Mais au fond, Arvid est quelqu'un qui vient du froid et du chaud, d'un environnement où ceux qui ne pensent pas assez vite et n'arrangent pas assez vite leur environnement à leur goût finissent immanquablement par avoir des problèmes. L'instinct de survie, que certains appellent ça. En vérité, c'est simplement de la vivacité d'esprit et de la jugeote. Savoir identifier les atouts et les préserver. Il est loyal, quelqu'un de bon envers tout le monde parce qu'il sait, il sait qu'au fond les gens changent et que celui qui espère ne se faire que des amis est un fou. Les allégeances changent, les gens se retournent et la forêt luxuriante peut soudainement se coucher sous le souffle ardent d'un Museau Court retors. S'il n'y avait qu'une seule vérité sur le monde, c'est qu'il ne peut que changer. Aux yeux du jeune homme, se conforter dans un cocon n'est qu'un risque de plus et la meilleure manière de faire est de prendre les devant. Identifier quel rocher se dérobera sous votre pieds, quel tronc dissimule l’œil torve d'un grand cracheur ardent. Pour autant Arvid est quelqu'un de franc. Aussi méfiant soit-il, il a été élevé dans un milieu assez clos, où les gens ne sont que des proches, des membres de sa famille et où le mensonge n'est pas quelque chose de courant. Oh bien sûr il sait mentir, comme tout le monde. Mais manipuler les gens, ce n'est pas son truc. Non, manipuler son monde est bien plus intéressant. Au fond de lui, Arvid est quelqu'un d'ambitieux, qui aspire à bouleverser les choses à son profit. Le don d'Ashka l'attire énormément et l'a poussé à faire de profondes recherches en magie temporelle, un sujet mal exploré et rarissime dans les grandes bibliothèque, tout simplement pour qu'il en comprenne les mécanismes et puisse espérer agir dessus. La folie des grandeurs ? Peut-être, peut-être pas. Rien ne l'aspire à faire autre chose que vivre dans la réserve de son clan, à reprendre une activité d'éleveur de dragon et à s'occuper de ces bêtes magnifiques. Pour autant, sa vie en dehors est complètement différent et l'a poussé vers une autre conception du monde, en dehors de la réserve. S'il envisage bien de rester au sein du clan, il ne pense plus vraiment à n'être qu'un simple tanneur de cuir. Les Lindström peuvent avoir un rôle à jouer dans la situation actuelle, mais il ne sait pas. Et surtout, il ne veut pas savoir. Faire un choix entre sa vie d'enfance et les possibilités qui s'offrent à lui est quelque chose qu'Arvid n'arrive même pas à considérer tant il ne voit les deux choses profondément liées. Et Ashka en fera partie, là encore sans aucun doute possible à ses yeux. 

 

Voska
Age: 22 ans
Où avez-vous connu OS ?: :perv:
Autres comptes ?: Not yet :hihi:
Une remarque ?: ici
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Ce n'était pas souvent qu'une sortie de la réserve se faisait. Et Arvid, du haut de ses huit ans, raffolait de ces sorties si intéressantes. La plupart du temps, elles ne se faisaient que dans les quartiers sorciers du beau monde, dans les pays de l'Est, avec toute la fioriture et les bonnes choses que les gens aisés peuvent se permettre. C'était même parfois un peu trop, en fait. Le luxe était quelque chose qui ne lui parlait pas. Après toutes ses années passées dans une immense battisse, à ne rien manquer et à faire quelques pas pour se retrouver entre de gigantesques arbres, c'était toujours un choc les rares fois où il se retrouvait dans les manoirs de la haute. Cette fois-ci ils étaient en Russie, avec son oncle, sa cousine Malena, toute aussi impressionnée par ce faste et plusieurs autres membres de la famille. D'après ce qu'on avait dit aux deux enfants, c'était pour parler affaire. La dernière saison avait été plutôt bonne et une assez grande quantité de sang de dragon restaient à négocier. Et c'était surtout l'occasion pour lui de profiter de la lumière. La lumière, cette énergie qui manquait singulièrement en hiver dans leurs contrées. La battisse Lindström avait en effet le chic de se trouver à l'ouest d'une montagne, leur coupant le soleil la moitié du temps. Et la moitié de quelques heures de jour, ce n'était vraiment pas beaucoup, rendant la battisse plus sinistre qu'elle n'aurait dû l'être. Le manoir Lindström, contrairement à celui-ci, était particulièrement incohérent dans sa construction, faisant parfois une étrange transition entre des salles avec poutres apparentes à des couloirs entièrement en pierres, couloirs parfois complètement inutiles puisqu'ils raccordaient deux pièces ouvertes l'une sur l'autre. C'était un très étrange endroit, le palais du non-sens architectural. La faute à de nombreuses reconstructions au fil du temps, les Lindström essuyant de sévères attaques de Suédois à museau courts une petite dizaine de fois par siècle. Autant les dragons n'étaient pas réellement de taille face à l'intégralité du clan, mécontent de voir ainsi interrompu leur petit-déjeuner, autant la rapidité à laquelle ils pouvaient réduire en cendre certaines parties du bâtiment n'était qu'à leur mérite. C'était là le prix à payer pour avoir une maison au centre même d'une réserve de dragons. La plus importante des réserves de Suédois à museau court. Même qu'une course renommée la traversait vaguement chaque année, aux risques et périls des participants, ce qui avait du coup conforté l'idée des Lindström que voler au dessus d'une réserve pour se déplacer n'était pas la meilleure idée pour leur sécurité. Au fond, les Lindström étaient assez fier de leurs situation. Cela faisait des siècles que plusieurs familles avaient décidé d'endosser la sécurité et le secret des Suédois à museau court et de les préserver du regard curieux et inquisiteur des moldus.
C'était surtout une excuse, la région ne s'étant peuplée qu'au cours des deux derniers siècles et les seuls moldus y circulant étaient des nomades qui n'étaient certainement pas une menace pour le Secret. Ce qui n'empêchait pas ceux qui deviendraient les Lindström, au fil du temps grâce à la fusion des familles, d'occuper une partie assez conséquentes des montagnes et d'y faire prospérer à leur guise une des espèces les plus dangereuses de dragons, mais aussi l'une des plus rentables. Les Lindström avaient bâtit leur énorme richesse dessus mais en avait dissimulé une énorme partie dans leur propre réserve, faisant des dragons leurs gardiens de trésors. Ce train de vie très particulier les avaient peu à peu mené à ne plus vraiment être en lien avec la société sorcière plus conforme, d'où plus d'initiative de sociabiliser leurs enfants au fil du temps. L'éducation à Durmstrang avait d'ailleurs était un point important de leur ouverture au monde, forçant un peu plus le clan à apprendre le bulgare. D'où la présence d'Arvid et de Malena dans le somptueux manoir des Vurkolak, autant pour y négocier une trentaine de foies que pour permettre à leurs plus jeunes enfants de s'ouvrir un peu au monde. Et pourquoi pas tisser des liens avec d'autres personnes, les mariages au sein même du clan commençant à être de plus en plus mal vus. Et donc faisait que le jeune homme déambulait dans les immenses salons et escaliers marbrés au lieu de s’abîmer les yeux sur les grimoires de la bibliothèque de la Citadelle.
Une série de cris retentirent soudain à coté de lui, des cris de filles. Fronçant les sourcils, Arvid ouvrit la porte, pour voir passer devant lui une fillette souriante quoiqu'un peu décoiffée. « Oh, tu cherches ma chère sœur Ashka ? Elle est là où je l'ai rangé, dans l'armoire. » Puis elle le dépassa pour descendre l'escalier, l'air de rien. Il fut un peu abasourdi. Qui était cette furie pour mépriser à ce point sa sœur ? Et qui était-elle, surtout ? Entrant doucement dans la pièce, il cherchât du regard la plus grande armoire pour se diriger vers elle. Arrivant devant, il hésitât. C'était peut-être un piège ? Un épouvantard que l'une des filles des gens du manoir avait placé là pour lui faire une farce ? Il frissonna avant de saisir la porte et de l'ouvrir d'un coup et eut un sursaut en apercevant une jeune fille. Se reprenant rapidement, il la dévisageât au fur et à mesure qu'elle baissait la main de son visage. Des yeux verts lui firent face, avant qu'il ne discerne l'un des plus beaux visage qu'il ait pu voir. Se penchant un peu vers elle, il dit doucement : « Ta sœur m’a dit que tu étais là. » Sans quitter des yeux son visage, il s'assit à coté d'elle dans l'armoire. Elle était un peu un idéal à ses yeux. Quelqu'un porté à la perfection. « C’est ta sœur. Pourquoi elle est si horrible avec toi comme ça ? » Toujours aucune réponse. Arvid eut soudain peur de ne plus savoir parler. Il s'exprimait en bulgare depuis son arrivée ici et malgré son accent, qui montrait facilement que ce n'était pas sa langue maternelle, il pensait s'exprimer correctement. Mais ce n'était peut-être pas le cas, après tout. Décidant d'être plus protocolaire, il changeât d'idée et se présentât : « Je m’appelle Avrid. Enchanté de te connaître Ashka. » Il espérait que le nom donnée par la sœur de cette fille était le bon. Peut-être était-ce un gros mot, il n'en avait aucune idée. Pourquoi personne ne parlait-il le suédois, aussi ? Ça aurai été si simple... Soudain un sourire illumina son regard, lui faisant apparaître quelque chose de magnifique. Sentant sa main se poser sur la sienne, elle se présentât enfin. « Avrid. Je suis contente de te rencontrer moi aussi. » Quelque chose venait de se produire et il ne put qu'y sourire.


Arvid était furieux. D'accord, sa colère n'était pas forcément entièrement fondée, mais il était hors de lui, malgré son visage impeccable. Elle s'était mise en danger d'une manière très peu intelligente et le fait d'avoir des absences n'excusait pas l'imprudence. Quand on savait qu'on pouvait faire un flash prémonitoire, on ne se mettait pas dans une situation dangereuse. Encore plus avec des bébés dragons dans l'enclos. Par chance, Arvid avait été juste à coté d'elle et s'était rendu compte de sa soudaine absence. Ses yeux qui voyaient plus, bien plus que ce qu'il se passait dans le temps présent, qui la reliait au Temps lui-même. Rien que ça. Un sujet de recherche dans les vieilles bibliothèques tout à fait passionnant. Avoir le don de double-vue était quelque chose de rare, mais aux yeux du jeune homme, ça ne pouvait être une excuse. Ça ne devait pas en être une, à moins que l'on ne cherche volontairement la souffrance ou une mutilation. D'accord, d'accord, il n'aurai pas du la secouer un peu dès qu'il l'avait sortie de l'enclos et lui crier dessus. Mais c'était quelque chose de profondément ancré en lui. Il ne pouvait pas vraiment lui pardonner une telle imprudence, pas avec des années d'enseignement derrière lui où on lui avait martelé à quel point tout pouvait être balayé par le souffle ardent d'un dragon. Et tout ce qu'on avait bâtit, notre identité, nos sentiments, nos souvenirs, tout pouvait être réduit à l'état d'un petit amas de cendres fumantes en un instant. Tout simplement parce que contrairement à l'infinité de fois auparavant, on n'avait pas fait attention. Après, ce n'était que justice qu'elle lui crié dessus en retour. Il savait que lui faire un tel choc après une vision était en plus cruel, mais il n'avais pu s'en empêcher. C'était quelque chose qu'il ne pouvait supporter, pas même chez cette femme. Et même si une soirée était organisée chez elle le soir-même et qu'il y serai. Il n'avait pas promis explicitement d'en être son chevalier, mais se sentait mal de faire faux bond. Ce serai une autre occasion de la voir, à froid cette fois-ci. Et autant il ne souhaitait pas s'excuser, autant ce serai peut-être une opportunité de remettre les choses à plat. Après tout il se doutait bien qu'elle ne s’excuserait pas plus que lui. Et étant donné leurs fiertés, la seule manière de se supporter était que de l'eau coule sous les ponts. Ce qui arrivait très souvent dans leur relation, à leur plus grand plaisir conjoint. Aussi apparut-il à la soirée comme si de rien n'était, sauf qu'Ashka n'était pas à son bras. Ce qui était quelque chose d'assez étrange. Il avait rarement déambulé à travers la demeure de sa famille sans elle à ses cotés. S'approchant du banquet, il prit une flûte de champagne, qu'il goûtât avant de reverser discrètement dans son verre. Non, l'alcool ne lui plaisait définitivement pas. Autant boire de la bile de dragon, le goût serai moins pire. « Oh, bonsoir, tu passes une belle soirée ? » Une jeune fille de son âge venait d'apparaître, un bras enroulé autour de son bras gauche, un sourire aux lèvres et très élégante. Lui souriant, il lui répondit : « Bonsoir, oui excellente. Un peu plus à chaque instant. Je m'appelle Arvid, tu es ? » Pas de nom. C'était toujours ça de prit et cela évitait parfois de désastreuses associations d'images au nom de famille. Il était encore bien trop jeune pour assumer le nom de son clan et lui faire porter ses actes sans risque. Et puis ça éviterai peut-être que s'il se produisait quelque chose entre eux, elle ne retrouve trace de lui ailleurs, dans une situation plus dangereuse. Levant faussement sa flûte à ses lèvres, il fut surpris par l'arrivée brusque d'Ashka, qui lui passât devant avant d'entamer de manière très dynamique une discussion avec la fille, qui n'eut pas le temps de décliner son identité. S'essuyant le champagne qui lui avait coulé sur le menton, il vit sa moitié lui passer de nouveau devant sans lever les yeux pour rejoindre son amie. « Tu la connais ? » « Oui, c'est la fille du maître des lieux... » Arvid s'interrompit en voyant le visage de son interlocutrice se déformer sous une violente crise d'urticaire. « Tu... n'as pas l'air d'aller bien. » Faisant un discret pas en arrière, il se retint de lever les yeux au plafond. Forcément. C'était forcément sa douce et tendre qui avait fait ça. Ce n'était pas la première fois qu'elle passait à ce point à l'offensive mais c'était quelque peu lassant qu'elle se décharge sur des innocentes. Lui lançant un regard courroucé, il la vit trinquer en retour. Bon. Finissant de s'essuyer avec une serviette du banquet, il marchât vers les deux filles riantes. « Ashka, tu m’accordes cette danse ? » L'attrapant par la main, il l’entraînât vers le centre de la pièce et se mit à valser. Après quelques pas, le temps qu'il se souvienne parfaitement de la chorégraphie à faire, il l'interpella : « Tu trouves ça drôle ?» « Assez oui ! Oh allez, ça lui va très bien ces réactions sur le visage…» « A quoi tu joues Ashka ?» « Je voulais juste m’amuser… » « T’amuser ? Et si elle avait fait une réaction pire que ça ? mais pourquoi t’as fait ça ? On ne faisait que discuter…» C'était la pure vérité. Enfin, Arvid l'avait aussi dénudé du regard entre deux paroles. Cette ravissante adolescente n'avait pas non plus été insensible à lui et il ne pouvait que s’enorgueillir du compliment, non ? Mais même Ashka n'était pas dupe. « Vu comment elle te dévorait du regard j’avais plus l’impression qu'elle voulait te sauter ouais... » « Ne me dit pas que… Tu es jalouse ?» Ce n'était pas une vraie question. Arvid se doutait bien de la réponse, mais c'était juste pour détourner le sujet. Il s'était fait crier dessus quelques heures auparavant, maintenant empoisonné un potentiel moment de flirt, il était en droit de lui envoyer une pique. Mais il ne put s'empêcher de répondre à son sourire par un sourire. Elle était radieuse. Un peu pernicieuse par moment, dangereuse pour elle-même, mais radieuse. Et il l'aimait. Fixant ses lèvres, il y lut un vague « Il faut croire oui…» avant qu'elle ne l'embrasse doucement.

OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:46


Ilia Vasileva
feat.Juno Temple


wesh maggle

Nom: Vasileva
Prénoms: Ilia Borislava Laika
Age: 25 ans
Sang: née moldue
Nationalité: Roumaine
Date et lieu de naissance: 29 Octobre, Roumanie
Statut: Inaccessible, prise, fiancé, célibataire... Vous avez besoin de quoi?
Etudes/Métier: Maîtrise magique en US, quinzième année
Baguette Magique: 27 cm, en bois d'acacia de Constantinople et griffe d'Opalœil des antipodes.


Personnalité

On ignore ce qui me passe réellement par la tête. Moi-même, je n'en suis pas certaine. Élevé pour obéir, je ne sais qu'appliquer ce qu'ils attendent de moi. Je ne suis pas une personne à part entière. Si l'on devait me décrire, je crois qu'on parlerait de ma capacité à annihiler les émotions qui me ravagent de l'intérieur. Je suis une poupée vide ou qui s'efforce de l'être. Qui n'a d'opinion que ce qu'on veut m'entendre dire. Je ne dérange pas, je suis la parfaite petite soldate. Puisque je n’ai de scrupule que ce qu’on me donne le droit d’avoir. Je ne suis ni bonne, ni mauvaise. Mais, en étant ainsi, ai-je vraiment une personnalité? Autant vendre mon corps à force de jouer à ce petit jeu répugnant. Si l’extérieur est aussi glacial que l’hiver en antarctique, si l’on me pense indifférente et déshumaniser, quelque part, je bouillonne. Je meurs d’envie d’explorer ces sensations qui m’envahissent. Kinesthésique, je souffre de cette vie qu’on m’impose. Je rêve de passion, je rêve d’émotion forte. J’ai envie de mordre la vie à pleine dent. Si, ce n’est de ne simplement pas avoir à me retenir de mordre la personne qui passe à côtés de moi. Je veux oublier les apparences, les ordres et me laisser allez à cette exubérance que je cache. Je veux pouvoir assouvir mes instincts de protection, me montrer maternel ou même violente sans qu’on me l’ait demandé. Je rêve de n’être que le contraire de ce qu’on me voit être, sans pour autant avoir réussi à vaincre la peur de tout perdre. Mon père, mon frère et mon grand-père, ils m’ont tous à l’œil. Je n'existe que par leur bon vouloir et je ne respire que pour leur plaire. Je désire les détruire, je respire pour un jour les écorcher vif. Je suis l'instabilité incarnée, qui aurait été enfermé dans un cercueil qui marche et qui parle. Seulement, je ne me connais pas. Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais devenir sans eux et si, le jeu pourrait en valoir la chandelle. Si, on me demandait de me décrire, je dirais que je suis la froideur de celle qui a appris à se mentir.

 

Ilia
Age: 21 ans
Où avez-vous connu OS ?: PRD
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Une remarque ?: CE FORUM EST SEXY :sex:
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un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
L'enfer sur terre avait un nom. Il était simple, il était évident à mes yeux : Durmstrang. Cette école horrible, où l'on m'avait rabaissé si souvent. Bon d'accord, ce n'était pas vraiment l'enfer. Certaines personnes rendaient endurable cette réalité. Mais, pour moi... Pour moi, s'était souffrir sans cesse. La magie avait été une malédiction pour ma famille. J'avais été le monstre qui sort finalement de sous le lit pour mieux les poursuivre. Une anomalie génétique, le '' boogeyman'' qui se serait incarné dans une jeune femme. Ils n'ont pas supporté, que j'ai ce don sans leur permission. Que je l'ai et pas eux. Moi, une simple femme. Avais-je même le droit à la parole dans cette éducation patriarcale à l'extrême? Les Vasileva avaient toujours eu des hommes, de génération en génération. C'était un signe de faiblesse de sang, lorsqu'on donnait naissance à une fille. Ils n'avaient, pourtant, pas eu le courage de m'enlever la vie. Lorsque j'avais poussé un cri avant mon frère. J’étais l’aînée, j’étais l’erreur, j’étais celle qu’on ne pouvait pas aimer. Même ma mère se montrait moins chaleureuse avec moi, qu’elle ne l’était avec mon cadet. J’avais donc, pris l’habitude d’être parfaite en tout temps. Recherchant leur approbation et j’aurais certainement réussi à l’obtenir, si je n’avais pas eu cette particularité. Être une sorcière aura été mon plus grand pêché. Un péché que je ne pouvais racheter.

Maltraité physiquement et psychologiquement, j'appris rapidement à mentir. De plus, dans ma famille la violence était reine et je ne pouvais qu'apprendre à m'en servir. Le secret qui se cachait derrière cette famille dysfonctionnelle? Vasileva était synonyme de mafia pour mon pays d'origine. Auprès des moldus, nous étions tout ce qu'il y avait de plus horrible. Voilà pourquoi, passer de ce milieu sexiste, inélégant et brutal à une école aussi raciste.... Attendez, je dirais plutôt une école peuplé d'une capacité aux préjugés et à la hiérarchie aussi grande, ne fit que finir de me désillusionner sur ce que m'offrait la vie. Peu importe où je vivrais, je devais continuer à tenir les autres à distance. C'est sur cette pensée que je traversais mes années à l'école. Me montrant meilleure que tous, non pas par talent supérieur, mais par acharnement. Je faisais tout pour me distinguer, au point d'en négliger toute approche sociale. Le sexe n'était qu'une manière d'obtenir une information ou quoi que ce soit que je désirais. Le plaisir n'était pas permis, je ne me le permettais pas. Cherchant encore et toujours à ce que ma famille finisse par voir en moi une personne utile. Mais, chaque fois que je les revoyais la même chose se déroulait. Ils avaient peur de ce qu'ils ne comprenaient pas et c'est d'un revers de la main qu'ils me le faisaient comprendre.

En tant qu'un des premiers sangs de bourbe présent à l'école, je ne peux pas dire que mon intégration ne se soit faite normalement ou aussi peu agressivement que possible. Au contraire j'avais mis les pieds dans piège sans fin qui m'obligea à user de ce que ma famille m'avait apprise. Je développais une armure si grande, que j'en oubliais les complexes qui en étaient à l'origine. J'en oubliais la différence des sexes, j'en oubliais l'infériorité de mon sang et la honte que mon existence projetait sur mes deux univers. Il n'y avait plus que ma réussite qui comptait. Réussir, prouver ma valeur. Aussi borné que ma vision l'était, je me retrouvais sans m'en rendre compte, dans un cursus scolaire des plus douteux. Celui de l'unité spéciale. Ce que j'y apprenais me rappelait l'origine de ma très charmante famille. J'avais besoin de m'y raccrocher. Ma vie n'eut pas plus d'incident marquant ou d'instant terrible. Je ne permettais à rien, ni à personne de prendre de l'importance. J'aurais pu devenir aveugle sans en voir la différence. Jusqu'à récemment. Mon sang c'est mis à bouillir et l'ennui m'a rattrapé. La nuit je rêve de vengeance et de castration par domination féminine. Je crois, je pense... Je suis presque certaine, que les choses vont changer cette année.


OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 22:55


Ayn Kaïthleen Sarapova
feat. Amanda Seyfried


wesh maggle

Nom: Sarapova
Prénoms: Ayn Kaithleen
Age: 21 ans
Sang: Pure
Nationalité: Bulagre
Date et lieu de naissance: 18 octobre 1964, SOFIA, Bulgarie
Statut: indéterminé
Etudes/Métier: ici
Baguette Magique: Baguette en Roseau et Ecaille de Dragon de 6 centimètres. Le dragon d'où vient l'écaille est un Dent-de-vipère du Pérou.


Personnalité

Il n'existe pas de mots spécifiques pour décrire une personnalité quelle qu'elle soit. Pourtant, on tient souvent à décrire les pensées de n'importe qui avec des phrases prédéfinies, pour les modeler, les juger afin de les faire rentrer dans une case. Mais, il existe bien des personnes que jamais nous n'arrivons à dévier, à faire changer ou à dominer. Il y a toujours dans leurs yeux cette lueur indépendante, malicieuse et tellement vivantes qui fait que vous les envier, à vouloir les briser.

Ayn est une jeune femme qui fait partit de ces êtres si différents qu'on a envie de les frapper, de les rabaisser pour ne pas se rendre compte qu'on est terriblement jaloux de cette liberté qu'ils ont de penser ce qui leur importe quelque soit la situation. La tête haute, le regard sur et figé, la demoiselle est une personne forte, au delà de son apparente fragilité. Sa volonté est l'un de ses plus grands atouts. Elle est toujours prête à se donner les moyens d'obtenir ce qu'elle souhaite. Ce que son intelligence ne lui permet pas d'avoir, sa beauté le compensera facilement. Oui, Ayn est opportuniste et elle ne s'en cache pas, bien au contraire. Elle n'a honte d'aucun de ses actes passés ou présents. C'est une personne terriblement fière, bien qu'elle ne montrera jamais si une parole la blesse. La verve facile, la belle sait répondre à une remarque acerbe par une autre. Mais, Ayn n'est pas que ça, c'est une multitude de mots, de contradictions qui font d'elle une personne magnifique bien que solitaire et pleine d'envies plus ou moins réalisables.

Question ambition, la demoiselle n'est pas en reste. C'est quelqu'un qui souhaite briller, non pas par son physique mais par son talent et son intelligence. Bien sur, être belle est un atout non négligeable dans le monde d'aujourd'hui mais elle veut avoir une crédibilité réelle dans ce qu'elle souhaiterait faire. Elle veut être quelqu'un qu'on remarque, aimée ou détestée, ce n'est pas sa préoccupation première. Ayn veut passer au dessus du panier, montrer ce dont elle est capable et servir les sorciers. Elle est pleine d'idéologies et d'utopies qui font de cette femme, une personne pleine de ressources, ayant un avis sur presque tout mais ne le donnant qu'à ceux qu'elle juge digne ou apte à recevoir ses mots.
 

 

Calyena
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un titre à ton histoire
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Story of my life
« Ferme les yeux, écoute ton cœur battre petite sœur. Sens le liquide vitale couler dans tes veines, faisant battre ton muscle cardiaque plus ou moins rapidement. Tu te souviens de cette peur qui prenait aux tripes à chaque fois que Père entrait dans la pièce ? Tu te souviens que, toujours, tu restais droite, fière et digne même lorsqu'il était énervé après nous ? Tu m'as toujours protégé, petite sœur, même si je suis venu ici avant toi. Je t'aime petite sœur. Tu es la plus merveilleuse des personnes au monde mais tu essayes de te faire passer pour une peste à chaque fois que quelqu'un tente de t'approcher. Tu es si seule maintenant... Pourquoi vouloir maintenir ce mur qui était juste présent pour lui ? Il y a des gens qui pourraient t'aider, t'aimer comme je t'aime... Ayn... »

« La neige tombait lentement sur le sol bulgare, le vent soufflait dans ses cheveux blonds comme une caresse glacée sur sa joue rougie par le temps. Ses pas d'enfants se voyaient dans le coussin moelleux qui recouvrait la ville. Le temps était comme l'humeur de la jeune enfant qui semblait perdue dans ce monde de grandes personnes. Mais il y avait des traces rouges devant elle, comme des gouttes de sang perlant sur la blancheur des flocons. Ayn sentait une douleur sur sa lèvre inférieur gonflée et tuméfiée mais elle ne s'en souciait pas, trop absorbée par le spectacle qu'offrait la nature en cet instant, recouverte de ce manteau neigeux, la ville de Sofia n'avait plus rien de commun ou d'effrayant. Elle ressemblait à un vaste terrain de jeu interdit. La belle savait que jouer dans la neige était interdit sous peine d'une bonne correction et d'un séjour dans la cave du bâtiment familiale. Mais, Angus était si heureux à courir partout, prenant des flocons entre ses petits doigts fins pour faire des boules de neiges et les envoyer un peu partout. Ses cheveux blonds étaient devenus blancs. Ils n'étaient que des enfants, si innocents et pourtant, Ayn paraissait tellement froide, fermée et si âgée. Il ne manquait plus que les rides sur son visage déjà si triste. Elle était la sagesse, il était la folie. Elle était la raison, il était l'insouciance. »

« Tu te rappelles, Ayn, quand tu te mettais devant moi, nous protégeant de lui. Mais tu ne pouvais pas toujours être là pour moi. Tu ne pouvais pas prendre tous les coups à ma place, je le savais bien, tu le savais également. Alors, quand tu étais partis pour chercher quelque chose, il en a profité. Mais il a été trop fort. Je ne me souviens pas de grand chose, juste de son visage si horrible, déformé par la haine. Je me souviens aussi de ton odeur douce et protectrice, de ton visage si souriant, si tendre envers moi. Je crois que c'est ce qui m'a servit d'ancre pour rester ici. Je crois que je voulais te protéger comme tu l'as fais pour moi pendant sept ans. Oh, petite sœur, ne changes pas, ouvres-toi et surtout, ne t'en veux pas pour ça. La magie n'attend plus que toi et tes talents. Je serais toujours avec toi, Ayn, Angus sera toujours derrière toi. »

« Le temps passa depuis cette journée horrible. Une famille matriarcale qui décida de congédier l'époux meurtrier, une enfant brisée et un fantôme. Le temps de l'école arriva rapidement, Ayn n'attendait que cela en vérité et ce fut un soulagement lorsqu'elle franchit les portes de l'Ecole majestueuse de magie de Bulgarie. Les années passaient, l'enfant grandit et devint forte, c'était une bonne magicienne capable de beaucoup de choses. Mais, elle était désespérément seule, ne rentrant jamais chez elle sauf l'été par obligation et un enfant fantôme la collant comme si sa vie en dépendait. Ayn n'était pas bizarre, elle était terriblement triste, ne faisant confiance à personne d'autre qu'à elle-même. »

« Lorsque le sortilège commença à faire effet, il n'y eut pas de grande différence pour Ayn. Mais les jours passant, elle sentait sa colère devenir de plus en plus forte, tenace et il était difficile de la faire taire. Ses accès de rage étaient de plus en plus fréquents et il fallait souvent remplacer le matériel de sa chambré. Qui pourrait bien percer le secret de la vie d'Ayn ? Personne ne savait qui était cet enfant qui lui courrait après fantomatiquement. Personne ne devait le savoir également. »

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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 23:20


Zenitsa Benedykte Daskalov
feat. Lily Collins


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Nom: Daskalov. Ce nom vous parle, ou bien l’ignorance vous frappe. Il existe des patronymes, que l’histoire ne saurait oublier, qu’aucune société n’a su ignorer au fil des années. Celui de cette vieille lignée, régnant en maître sur le onzième oblast de Bulgarie, est de ceux-ci. Si le tsar a chuté, les Daskalov eux se tiennent encore bel et bien debout avec fierté.
Prénoms: Zenitsa, pour rendre hommage aux origines Bulgares d’un père pour qui elle fut un trésor véritable. Et Benedykte, un prénom polonais, dont le choix est à ses yeux mystère.
Age: Printemps signifie espoir et renouveau. Une combinaison, qui ne pouvait qu’apporter le plus heureux des présages, sur la naissance de cette enfant promis, déjà chérie. Et c’est le sept mai 1967 de cette saison que tous attendaient, que Zenitsa a choisit de pointer le bout de son nez. Depuis, ce jour, dix-huit autre printemps sont passés.
Sang: Si demain cette prestigieuse lignée devait s’éteindre, les mémoires retiendront, entre autres, qu’elle a su malgré les années, les conflits et les maintes difficultés, conserver au même titre que sa fierté, la pureté. Les Daskalov, d’aujourd’hui et d’antan, se sont jurés de ne jamais souiller ce liquide synonyme de vitalité.
Nationalité: Zenitsa est Bulgare de par son paternel et il est suffisant pour elle, que la plupart, en restent à ce détail. La jeune fille n’en oublie pas pour autant ses ascendants polonais puisque ces derniers, un jour, pourraient présenter leur utilité.
Date et lieu de naissance: C’est à Pazardjik, chef lieu du onzième oblast de Bulgarie, dans l’opulence d’un château érigé à la gloire et au prestige d’une famille de renom, que Zenitsa Benedykte Daskalov a vu le jour, comme tout membre de son clan, le matin du sept mai de l’année mille-neuf-cent-soixante-sept.
Statut: Incarne la solitude, place là sur un piédestal, ne plait qu’à toi même, suffit à toi-même.
Etudes/Métier: Brillante étudiante, avec ambition et rigueur pour compagnon, Zenitsa poursuit la plus élogieuses des éducations depuis son entrée à Durmstrang. Elle est actuellement en neuvième année du Certificat Avancé de Sorcellerie (CAS).
Baguette Magique: Un matériau rare, le bois de vigne, dessiné pour des sorciers au potentiel inavoué et le plus noble des ingrédients, le ventricule d’un Noir des Hébrides, dragon qui pour elle a l’allure des plus puissants. D’une taille de vingt-sept centimètres, cette baguette est idéalement profilé pour les enchantements les plus élégants, une magie des plus avancés et l’exécution de sortilèges redoutables et redoutés.


Personnalité

Zenitsa est le reflet de l’élégance et du raffinement des jeunes filles de haut rang. Elle a le goût des belles choses et sait, en eux, déceler le merveilleux. Amoureuse des arts et des sciences, elle a reçu en héritage ce penchant pour l'apprentissage et les distinctions. Passionnée, en quête constante d'accomplissements, elle a fait de la rigueur un fidèle compagnon pour la guider dans son désir de perfectionnement. Car, bien que naturellement douée, la petite poupée, comme il la nommait, n'a jamais lésiné sur les efforts à fournir pour s'élever, trouvant dans la pression, une forme de gratification. Les récompenses, voilà ce qui motivait la petite Daskalov, cet amour des victoires, des honneurs et des acclamations. Qui pouvait deviner, que derrière cette apparente fragilité, ce petit air discret, se cachait en réalité une compétitrice redoutée ? Très peu. Hormis ses adversaires peut-être et encore, car les attributs de son rang lui avaient appris la discrétion. Elle n'était jamais l'objet des rumeurs ou autres colportages, plutôt celle que l'on admirait pour son intégrité, sa droiture. Une image de petite parfaite qu'elle se plaisait à cultiver, dont elle savait jouer, ne s'entourant que de ceux qui étaient incapables de la briser. L'isolement était le prix de cette ambition. Sa confiance valait bien trop chère pour être offerte à n'importe qui. Sauf peut-être ses frères qu'elle n'a jamais cessé d'admirer au fil des années et derrière l’ombre desquelles, elle s’était cachée avant de se révéler prédisposée de ce talent inné pour l’exécution des sortilèges les plus raffinés. Pour la première fois, avec cela, elle s'était trouvée quelque chose qui lui appartenait et la distinguait. Ce talent hérité de son père avait tant été salué. Une si belle magie, élégante et avancée, ne pouvait qu'être admirée. Et peut-être aurait-elle su s'en contenter, si ce n'est sans compter, sur cet événement, qui l'avait brisé et changé, renforçant ce qu'elle ne cessait de réprimer, son orgueil, rendu exagéré d’une éducation altière mêlée à l’ardent désir de se défaire de ce à quoi on la prédisposait, une existence d’apparat dont elle ne voulait pas. Ses efforts, devaient servir des objectifs plus grand. Elle voulait aller plus haut, plus loin, toujours. Ne pas être seulement une héritière destinée à se marier et à exécuter.

Petite princesse, petite poupée, petite préférée chérie et aimée, nourrit par la certitude de ne jamais être délaissée, elle a fait du sentiment de sécurité un indispensable dont elle n'a jamais pourtant su se séparer malgré les années écoulées et cette volonté immuable de ne plus être affilée à cet adjectif étriqué. Jamais audacieuse, toujours courageuse elle a su user de sa curiosité pour parvenir à des sommets que nul n’aurait pu soupçonner. Souvent sous-estimé à cause de ce passé surprotégé, elle a persisté ces dernières années dans l'idée de se renforcer sur tous les aspects, sans que nul ne puisse le deviner. Car, si plus que tout ce sentiment lui déplaisait, elle a toujours su en jouer. Ne jamais se dévoiler, toujours garder une longueur d'avance sur les gens, les situations, contrôler, tout, tous. Une obsession à la mesure de ses ambitions. Le charme et l'éloquence de la Bulgare ont toujours su la sortir de toutes les situations, mais si elle sait envouter, elle peut tout aussi bien répliquer quel que soit l'attaque asséné. Il est bien loin le temps de la fragilité et pour rien au monde elle ne ressentirait à nouveau cette peur paralysante, déchirante qui lui avait enlevé ce qu'elle était ce qu'elle aimait. Cet abominable sentiment qui l'avait privé de son frère bien-aimé.

On pourrait facilement croire à sa bonté, mais elle est pourtant bel et bien capable de cruauté et plus qu'à même de rejeter, détruire ceux qui pourraient briser l'image qu'elle a façonnée. L'apparence, son existence. Personne ne devait savoir ce qui se cachait derrière ce minois si joliment dessiné, ses manières si délicatement travaillées. Si bien qu'elle fut même capable de rejeter son frère, lui attribuant ses propres fautes, pour avoir l'excuse de le tenir éloigné lui et ses faiblesses qui pouvaient entacher son tableau parfait. Vanité, orgueil, suffisance, tout ce qu'elle était la rongeait. Et pourtant elle savait si bien se le justifier, élevant sa fatuité à l'étage de nécessité pour encore une fois se protéger, du moins c'est ce qu'elle avançait.

En résumé, il pourrait être dit de Zenitsa que derrière cette image cultivée de perfection se cache un besoin omniprésent de reconnaissance et d'attention qui réprime l'amour et le dévouement qu'elle a pour les plus beaux sentiments.   

 

Miora
Age: Ancêtre.
Où avez-vous connu OS ?: Sur skype. Je me suis faite aisément corrompre par Pando et les autres. J'ai cédé pour mon plus grand plaisir et me voici pour rejoindre l'aventure OS.  
Autres comptes ?: Non, pas encore. Il faut pas.
Une remarque ?: Le forum est tellement à la hauteur de mes attentes, voir au-delà de ce que j'espérais. Tout est parfait jusqu'ici. Et si jamais quelque un veut faire ma fiche, je fais super bien les gâteaux soit dit en passant.
OMAG'OSAN STRANA



un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée


NAISSANCE et ABSENCE+
Était ce son éducation ou bien le résultat de ses propres obsessions ? Elle n'aurait su répondre à cette question. Elle se contentait simplement de subir ce besoin incessant de prendre des précautions, qui le détournait parfois, de la raison. Cette troisième grossesse, elle ne la désirait pas. Pas après deux héritiers en parfaites santés tout à fait à même de perpétuer sa lignée. Elle pensait avoir accomplit son devoir de femme, d'épouse, mais c'était encore insuffisant. Son existence était ainsi faite, on ne lui avait donné aucunes armes pour s’élever, aucuns outils pour se rebeller. Tout avait été planifié pour qu’elle ne fasse que respecter des préceptes, qui n’avaient en rien changé, malgré le nombre d'années qui défilaient. Ils étaient, au fil du temps, devenus un point d’ancrage, face à une réalité qu’elle omettait de considérer. Trop naïve, trop protégée, trop préservée, elle n’avait aucune idée de quel autre rôle elle pouvait jouer. Et pourtant, elle avait été brillante, si accomplie, véritable objet de toutes les admirations et surtout, unique héritière d’une famille polonaise de renom. Qui ne l'aurait pas voulu ? Lui peut-être. Ce fiancé, distant et froid, qu'on lui avait destiné, bien avant qu’elle soit procréée. Lui, qui déjà la détenait, et s’était finalement révélé être un mari parfait. Droiture, fidélité et affection lorsque la nécessité se présentait. Ses gestes, ses actions reflétaient une si noble personnalité. Il était tout ce qu'on pouvait espérer d'un époux et elle ne pouvait que l'aimer. Plus que tout, plus que tous. Elle n'avait que ça, ne savait faire que ça, avait été éduqué pour ça. Sois une bonne épouse lui avait-on dit maintes et maintes fois et elle appliquait avec loyauté, sans jamais dévier des chemins, qu'on lui avait tracé. Était-ce facile ? Oui. Se contenter d'aimer et de l'être, rien, absolument rien n'était plus aisé. Sa vie s'apparentait aux nombreux contes de fée qu'on lui avait vanté, mais cet enfant qu'elle portait semblait entraver le petit tableau parfait. Pourquoi ? Andreï ne lui avait jamais donné que de vagues motifs, insignifiants. « Un enfant est un cadeau. » ou bien encore « C'est un trésor, contentons nous de nous réjouir. » Il ne laissait place à aucune discussion et aveuglement, elle avait accepté ses explications. Le contrarier n'était pas aisé, mais elle ne voulait pas s'y risquer, le satisfaire était la seule chose pour laquelle elle vivait.
Zenitsa Benedykte Daskalov, comme ils la nommèrent, vit le jour un matin de mai. Elle était la plus adorable des bébés et réussit à effacer les appréhensions de la nouvelle mère qu'elle était. De suite silencieuse, très peu capricieuse, elle avait accepté sans broncher le défilé de son père et de ses ainés qui tour à tour étaient venus la porter. Elle sut de suite conquérir les cœurs et ils ne cesseraient sans doute jamais de l'aimer. Parfois loin de l'image des petites dernières surprotégés, Zenitsa a toujours montré un profond respect pour ceux qui l'entouraient, désireuse de plaire, soucieuse d'être toujours en sécurité. Andreï n'avait jamais autant aimé. Pas même les autres héritiers qui devaient pourtant perpétuer sa lignée. Elle était si innocente, si pure. Sa naïveté, cette fragilité, il aurait aimé la préserver à jamais. Et il savait que sa présence lui enlèverait. Il devait la laisser, il le sentait et cela s'était avéré.  

childhood is the kingdom where nobody dies + C’est lorsque alors âgée de cinq ans, assise sur le rebord d’une des fenêtres de mes appartements, observant mon frère Stoyan se diriger d’un pas assuré vers la sortie de la principale allée pour sa première rentrée, que j’ai le souvenir d’avoir, pour la première fois, été réellement apeurée. Les semaines et les mois qui avaient précédé son départ, il n’avait eu de cesse de me préparer, essayant en vain de me rassurer et me promettant de revenir à chaque fois que l’école le permettrait. Mais il avait beau persévéré, je finissais toujours par pleurer. Jamais beaucoup, jamais trop fort, mais cela suffisait à le faire culpabiliser et par la même occasion, à me faire cesser. Je ne voulais pas qu’il s’en aille, mais pire que tout, je ne voulais pas perdre son affection. On m'avait appris que les caprices était un subterfuge réservé aux ingrates pour quémander l'attention. On m'avait dit, que j'étais bien trop jolie, pour user de tels outils et qu'il fallait que j'apprenne à manier l'esprit. Mon objectif était donc qu'il parte avec l'idée que j'étais une grande fille, sage, résignée et qu'il continue surtout  à m'aimer. J’avais pris l’initiative de ne plus me faufiler dans sa chambre la nuit tombée, pour dormir à ses côtés. J’avais arrêté d’interrompre involontairement ses séances de travail pour qu’il vienne jouer et je souriais toujours lorsqu'il évoquait l'école de magie où il allait aller. La réalité, bien sûre, était tout autre, mais je me devais de jouer ce premier rôle que j'avais moi-même concocté. L'école était bien trop importante et il était l'ainé, devait être amené à diriger. Même à cinq ans je le comprenais. Ses leçons étaient si différentes des miennes, ses matières également. Quand Jacek et moi prenions des après-midi entiers pour nous promener ou bien vaquer à diverses activités, lui n'avait jamais eu droit à la même liberté. Très tôt, j'avais entrevue la difficulté qui lui pèserait à jamais. Je voulais donc être un réconfort, un plus, et non un poids à ajouter. Je m'étais appliquée à obéir de la façon la plus efficiente possible. Les éloges de mes précepteurs fusaient, les compliments de ma gouvernante pleuvaient et je m'accomplissais dans l'apprentissage d'un nouvel instrument qui m'éloignait de mes tristes pensées. Je donnais l'illusion de ne pas m'inquiéter, mais derrière ça, j'étais restée un vulnérable petit bébé. Si je n'alternais plus mes nuits avec notre ainé, j'en passais l'intégralité avec Jacek, soucieux, mais sans doute ravi d'avoir toute mon attention. Il existait indéniablement quelque chose d'apaisant chez lui. Peut-être son sérieux ou sa rigueur, je n'ai jamais su dire, mais il fut pour moi salvateur. L'année suivante, ce fut son tour de partir pour Durmstrang, j'étais anéantie. Je passais mon temps à attendre patiemment le hiboux qui me donnerait des nouvelles d'eux, des signes d'eux. Quand je n'étais pas moi-même entrain d'étudier pour devenir la plus parfaite des jeunes filles distinguées, je leur écrivais de longues lettres sans contenues, relatant uniquement mes longues journées que je prenais soin de garder remplie pour m'occuper. Je voulais tout savoir d'eux, mais je ne leur disais pas tout de moi, comme pour leur épargner mon ennui alors qu'eux jouissaient là-bas d'une vie remplie. C'était ainsi, je ne voulais jamais être de trop, mais en même temps être tout pour eux.

Reflet immuable de son amour pour moi.  + Le sentiment profond, absolu et inébranlable d’être aimé plus que tout au monde. Je souris tellement et depuis si longtemps que mon visage en serait presque douloureux, mais peu importe, c’est presque trop bon. Mes cris de joies font échos aux rires emplis de fiertés de mon géniteur qui me fait tournoyer sans cesse dans les airs. Il me lance, il me rattrape et puis il me serre tout contre lui, ses bras d’homme, de père, m’entourent dans une étreinte affectueuse, protectrice. Et les miens, ceux d’une petite fille, qui a l’absolue certitude de son amour, sont autour de son cou. Je ne veux pas le lâcher. Je suis trop bien dans ses bras après tout, il m’aime. J’en ai la certitude. Personne ne peut m’enlever ça.  

J’ai construit mes souvenirs de lui à travers ce liquide aérien, blanc et argenté contenu dans ce bassin en pierre défraichi, contraste détonnant avec ce bureau immaculé où tout semble avoir trouvé sa place et où rien ne semble avoir bougé depuis des années. Je me faufile, en cachette, au beau milieu de la nuit quand je sais que le manoir est plongé dans le plus profond sommeil et que mes frères, tout à tour, sont venus vérifiés que je suis moi aussi dans les bras de Morphée. Cet endroit me confère un profond sentiment de sérénité. Il est le reflet de ce père inconnu, reconnu pour la sagesse de ses mots, la profondeur de ses actes que j’estime sans avoir connu. Je sais, que ce que détient cette relique n'est plus la réalité, mais cela l'a un jour été. Tous ces souvenirs ont existé, tout ces sentiments aussi. L'évocation est pourtant tabou. Peut-être pensaient-ils, qu'il est moins difficile de souffrir l'absence d'un inconnu, mais c'est faux. Nul ne peut et ne doit ignorer qui il est et grâce à qui il l'est. Même absent, cet homme avait façonné mon existence. Il influait mes choix, ma manière de penser. Je cherchais sans cesse la moindre ressemblance, la moindre similitude. Je voulais consciemment lui ressembler, être douée comme lui, être reconnue, comme lui. Je ne m'intéressais qu'à la plus belle et à la plus avancées des magies, comme lui, pour lui. J'avais développé la pensée qu'il était là, quelque part à m'observer, à regarder comment je me débrouillais et cela me forçait à toujours chercher à m'améliorer. Stoyan et Jacek avaient tenté de m'empêcher de plonger dans ce passé, mais le réconfort que cela m'apportait les en avait dissuadé. Ils étaient loin d'être encourageant, mais bien moins réticent que la première fois où Jacek m'avait surpris entrain de me faufiler en dehors de son lit pour venir ici. Ils se contentaient de rester dans l'ombre attendant sans doute de ramasser les morceaux à la moindre déception. Mais il n'y en a jamais vraiment eu. Même son départ, je l'excusais. Il l'avait fait pour nous après tout.

DURMSTRANG   + Le Port du Golyama Zmiya, était l’un de ces lieux, qui m’avait toujours été refusé, malgré mon inaltérable volonté à le demander. Ma mère, ou plus vraisemblablement ma gouvernante, appuyé par mes ainés, qui estimaient la vue de leur départ trop difficile à supporter, avaient jugé bon de me préserver en me tenant éloigné du point de départ vers l’école de sorciers. Aujourd’hui pourtant, ils ne pourraient plus dire non, car mon tour était venu. Je faisais enfin mon entrée dans l’illustre institution dont je n’avais eu cesse d’entendre parler au travers de mes lectures et des récits que l’on me contait. Mon excitation, pourtant bel et bien à son paroxysme, n’était cependant pas visible. En jeune fille de bonne famille, j’avais devoir de conserver un masque de contenance en toute situation, marque immuable de mon éducation de haut rang. Je me tenais droite, le port de tête haut. Je voulais qu’on sache qui j’étais, ce que je représentais, les Daskalov, une noble et ancestrale lignée. On m’avait apprit à être fière et à le montrer, je me devais d’appliquer. Aux côtés de Stoyan et de Jacek, je m’étais installée dans le navire, taisant mes angoisses et me raccrochant aux légers contacts ponctuels de mes ainés, qui eux décelaient avec la plus grande facilité, la détresse qui m’habitait. Si nous ne nous trouvions pas dans cet espace exigu entouré de certains représentants des plus prestigieuses familles de Bulgarie et d’ailleurs, je me serais sans doute réfugiée sur les genoux de Stoyan ou bien de Jacek, la tête enfouie dans leur cape de sorcier pour me protéger d’une réalité à laquelle je n’avais que trop peu de fois été confronté. Mais, ce n’était pas tant l’idée de perdre la face, que les règles de bienséances inculquées par mon éducation, qui m’avait tenus éloignés de l’exécution de mes brillantes idées. À la place j’intimais silencieusement à ceux qui m’entouraient de se rapprocher, doucement subtilement ce qu’ils faisaient bien sûre volontiers, toujours soucieux de faire ce que je voulais ou demandais puisque rare était les moments où je me manifestais. Cette première traversée, fut pour moi, la plus longue jamais recensée et ce fut avec un soulagement presque notable que je posa le pied sur la terre dont la fermeté ne pouvait cependant être souligné. Je me trouvais enfin sur le domaine de Durmstrang, lieu dont je rêvais depuis mon enfance. L’attente, la peur, l’appréhension étaient effacées par l'excitation.

La première année que j'ai passé à Durmstrang fut l'une des plus compliquées. Je me souviens encore de mes punitions, qui me laisseront sans aucuns doutes, un souvenir intarissable. Ce devait être la deuxième ou troisième semaine et nous croulions déjà sous les devoirs en tout genre, sans compter sur le rythme militaire imposé par l'école. L'aspect purement académique, ne me posait que peu de soucis ayant toujours bénéficié de facilités d'apprentissage et d’exécution, mais pour ce qui était de la rigueur quotidienne en terme de levée matinale, de pratiques sportives, c'était autre chose. On aurait pu imaginer qu'avec deux ainés, je sois le genre de petite fille habituée à courir, à me dépenser, mais la réalité était tout autre. J'avais, depuis ma plus tendre enfance, été épargnée, surprotégée. Je n'avais jamais grimpé sur un arbre, je ne m'étais jamais baignée dans un lac ou bien promenée en forêt. J'étais trop, précieuse, trop fragile. On m'empêchait de faire tout cela et moi, je ne pouvais m'empêcher d'obéir. Les séances de sport étaient donc pour moi, l'équivalent d'une torture. J'étais toujours à la traine, épuisée dès le début de la matinée, arrivant constamment en retard pour la première heure de la journée, si bien qu'un soir, il m'était arrivée d'aller directement me coucher, sans prendre la peine d'aller étudier bien que l'on n'y soit normalement obligé. La sanction était arrivée dès le lendemain. Le professeur chargé de surveiller l'étude, m'avait punit avec 1000 lignes de Je ne manquerai plus l'étude. à copier et à rendre le jour suivant. Je m'étais exécutée le soir venu, manquant encore une fois mon dîner, mais malgré mes efforts, je n'avais pas réussi à finir avant que le couvre-feu ne soit prononcé. J'étais paniquée. Que devais-je faire ? Les filles qui partageaient mon dortoir ne me laisseraient jamais les priver de leur précieuse nuit pour ma punition. Où devais-je aller ? En larmes, désemparée, j'avais déambulé dans le château jusqu'à croiser Jacek, qui retournait visiblement dans ses quartiers. Entre deux sanglots, j'avais réussi à lui expliquer la situation et ce dernier, comme à son habitude, avait la solution toute trouvée. Il s'était saisit du parchemin et m'avait promis de « régler la situation » avant de me déposer un baiser sur le front et de m'ordonner d'aller me coucher. Il s'était présenté le lendemain au petit-déjeuner avec des parchemins, où les lignes que je devais copier, étaient parfaitement exécutées avec une écriture identiques à la mienne. Je ne m'étais posée aucunes questions, j'étais sauvée, du moins pour un temps car les jours défilaient et malgré mes efforts, je ne réussissais pas à m'adapter aux matinées. Je n'étais pas, à proprement parlé, de constitution fragile, mais le manque de contrainte dans mon existence jusqu'à présent, m'avait laissé plus sujettes aux affections. Les rudes séances eurent raison de moi au bout de deux mois et, fiévreuse et souffrante, je rata une séance matinale d'exercices physiques. J'étais définitivement dans de beaux draps. Personne ne pourrait faire ma punition à ma place, ma présence était requise. J'avais beau avancer que j'étais malade, ils ne l'entendirent point. « Vous allez être sanctionnée Daskalov. » Rien d'autre, la même phrase, la même rengaine. Difficilement, j'avais retenu mes larmes et je m'étais réfugiée dans un coin du parc, à l'abri de tous dans l'espoir de disparaitre spontanément ou bien de mourir de froid, plus simplement. Cette fois là, ce fut Stoyan qui me sauva. Il avait fouillé presque tous les recoins du château avant de me trouver assise par terre, gelé, avec pour seul vêtement mon uniforme dépourvu de sa cape. Honteuse, je n'avais même pas osé le regardé. Sans un mot, il m'avait porté jusqu'à l'intérieur en attendant patiemment que je daigne parler. Il était plus spontané, sans doute moins cérébral que Jacek, mais ils partageaient tout deux ce besoin, cette obsession de m'épargner. Ce dernier lui avait suggéré de présenter des preuves sur le fait que j'étais véritablement malade cette matinée là, quitte à en inventer mais il ne voulut pas prendre le risque d'un refus et d'un alourdissement des sanctions et usa donc de son don. J'avais voulu protester, vraiment, mais j'étais terrifiée. La vérité c'est que je ne voulais pas y aller, jamais. Stoyan m'avait caché dans son dortoir sous la surveillance de son meilleur-ami Scarjav, pour ne pas éveiller le moindre soupçons, puis il était partit sans un mot subir ce que j'aurais du normalement subir, ces épreuves de scarifications par cette plume magique, plusieurs fois pour tous mes retards, toutes mes absences.  

Cette fois là, fut la dernière où mes frères vinrent à mon secours de la sorte. Voir la souffrance de Stoyan était la preuve immuable qu'il tenait à moi, plus que tout, mais sa douleur, à l'époque, ne m'était pas nécessaire pour attester de son affection. Je m'étais donc appliquée à me renforcer et à m'habituer. Je voulais m'endurcir pour qu'ils soient fières de moi, pour qu'ils aient besoin de moi. Je voulais être un plus pour qu'ils ne s'éloignent pas.

You were supposed to protect me, you were supposed to be there for me + Le vendredi c’était Stoyan, le samedi Jacek. Cela faisait quelques années que j’avais ouvert les yeux sur la rivalité qui opposait mes frères et si cela me brisait le cœur, j’étais également impuissante face à la résolution de ce conflit, qui durait depuis maintenant, deux décennies. Longtemps, ils s’étaient efforcés de taire leur animosité en ma présence, mais en grandissant et de surcroit, en ouvrant les yeux, leurs efforts étaient devenus vains. Leurs attitudes pseudo-courtoises, ces rires sans-joies, tout cela sonnait faux et moi, je ne désirais que faiblement jouer le rôle d’arbitre dans des joutes verbales qu’eux seules pensaient silencieuses. Sur mon initiative, on avait mit en place une petite routine, qui consistait à me partager pour les deux principales soirée libres de la semaine, afin d’apaiser jalousie et conflit chez mes ainés qui se livraient au même petit concours depuis toujours, c’est-à-dire, à celui qui me gâterait le plus. En ce moment, c’était Jacek qui était en tête. Il avait annulé un événement qui lui tenait à cœur pour venir assister à l’un de ces petits concours de Magie Elementale mis en place par les professeurs de Durmstrang pour accroitre l’esprit de compétitivité des élèves. Tout était toujours prétexte à l’affrontement au sein de l’institution, mais au fil du temps, je m’étais faite à l’idée, au point même d’exceller lors de ces représentations.  À la fin de l’une d’elles, qui se déroulait un mercredi où la température était descendue dans des extrêmes capable d’avorter l’entreprise de n’importe quel téméraire, j’avais été surprise par l’absence de Stoyan qui pourtant m’avait promis d'être là. Bien que cela ne m’affecta en rien, je fus néanmoins étonnée par son oubli d’un élément me concernant. D’aussi loin que remontaient mes souvenirs, il s’était toujours présenté comme l’un de mes plus ardents supporters. Cet incident serait sans doute passé à la trappe si, en me dirigeant vers les dortoirs de mon clan, je ne l’avais pas aperçu, de loin, revenant sans doute de l'extérieur car vêtu de sa cape d'hiver et de sa chapka, échangeant quelque chose, qui ressemblait à une bourse, avec un garçon à la réputation pour le moins douteuse. Je m’étais enfuie avant qu’il ne puisse deviner ma présence et que je doive inventer une raison expliquant ce que je faisais là.

Frustrée, énervée, agacée, je n’aurai su dire quel adjectif était l’idéal pour qualifier l’état dans lequel je me trouvais. Le mélange de tous, peut-être. J’avais essayé de faire taire l’inquiétude et oui, ma curiosité. Je voulais continuer à lui faire confiance aveuglement, à lui faire plaisir sans condition en obéissant gentiment, sagement à ses recommandations. Mais la sensation qu’il se passait quelque chose de différent, d’inhabituel avait eu raison de moi. Stoyan n’était ni distant, ni froid. Il avait toujours cette même préoccupation, exagérément adorable, le souci quotidien de mon bien-être. Il jouait parfaitement bien son rôle du plus parfait des grand-frères, comme Jacek. Mais au contraire de ce dernier, il m’avait oublié. Ce n’était arrivé qu’une fois, pour un événement qui n’était pas particulièrement important, pas une finale ou bien quelque chose qui se déroulait devant toute l’école, mais son absence m’avait marqué, pas blessé mais marqué. Jacek n’avait même pas relevé, pas en ma présence en tout cas, comme si la moindre source de contrariété était susceptible de me briser. Il s’était contenté de hausser les épaules et m’avait proposé d'aller me changer les idées, sans succès. Le vendredi suivant, je m'étais donc présentée devant les quartiers du clan de Stoyan, en avance attendant patiemment qu'il sorte et décidée à le travailler en douceur. Il ne m'avait pas donné d'indications particulières sur ce qu'il avait prévu de faire et je m'étais préparée en conséquences à toutes éventualités. Au bout de longues minutes, il avait finit par pointer le bout de son nez, visiblement surpris de me retrouver. « Nitsa ? Qu'est-ce-que tu fais là ? » Pensant d'abord qu'il plaisantait, j'avais prétexté, pour rire, avoir un rendez-vous avec mon fiancé, de surcroit son meilleur ami, chose à la fois absurde et totalement improbable. Devant son air choqué et partagé entre l'idée de frapper Mavarov ou de me réprimander, j'avais été forcé de revenir sur ma brillante idée et de lui donner mes véritables intentions. « Ah merde. Je ne peux pas ce soir, j'ai une soirée à Snezhna Selo, désolée.‏ » Habituellement, je n'aurais pas bronché et je me serais résignée à faire une autre activité, mais sa récente absence me poussa à lui demander si je pouvais l'accompagner, ce à quoi il répondit par un simple non. Il ne m'avait jamais dit non et la frustration effaça tous les autres sentiments. Attendant qu'il prenne de l'avance, j'avais finit par le suivre discrètement jusqu'à ce bar à la clientèle atypique. Avec ma petite robe noire en velours soignée sur le dos, mes petites bottines, je faisais clairement tâche, mais garder ma cape, ça aurait été comme se promener avec une pancarte «Regardez moi.» Longtemps j'étais restée dans un coin patiente, mais plus je voyais Sotyan dépenser et se souler et plus cela m'insupportait. La première fois que je m'étais manifestée, lui demandant si l'on pouvait rentrer, la surprise l'avait empêché de parler un moment avant de doucement me réprimander. La deuxième fois, il me demanda un délai et la troisième fois pareil. Je commençais à être lassée, plus qu'énervée et la quatrième fois, je lui indiqua simplement que j'allais m'en aller, mais il était bien trop absorbée pour relever.

Agacée, déçue par son comportement, je m'étais faufilée dehors sans fracas, prenant le soin de me couvrir soigneusement pour affronter la nuit. C'était la première fois que je me trouvais dans le village aussi tard, aussi seule. Les rues étaient désertes et la sensation étrange, que quelque un me suivait, ne m'avait pas délaissée depuis que j'avais quittée le bar où j'étais. Mais je ne voulais pas m'inquiéter, je tenais ma baguette, rien ne pouvait m'arriver. C'était sans compter sur l'impensable. Tout était allé très vite. Sans véritablement comprendre comment, je m'étais retrouvée projetée violemment contre une surface dure. Le choc m'avait coupé le souffle et je m'étais écroulée sur le sol, tétanisée, vidée. Je sentais un liquide chaud couler le long de mon front, mais cela n'avait pas mon attention. Difficilement, j'avais cherché à me relever, tâtonnant dans le sol gelé à la recherche de ma baguette que j'avais sentit tombé, mais il m'en avait empêché écrasant brutalement ma main avec son pied, tout en me relevant pour me coincer de nouveau, contre ce même mur, entre lui et la pierre froide. « Tu sais, ça fait longtemps que je t’observe, que je te veux pour moi, rien que pour moi. » susurra-t-il. « Mais toi, tu ne me vois pas, tu ne me regardes pas. T’es trop occupée avec tes petits sortilèges, tes petits amis, tes petits frères. D’ailleurs ils sont où hein ? Ils sont où Zenitsa ? » Les larmes affluaient et ma respiration était entrecoupée par des sanglots, étouffés par la peur que j'avais de lui monter, que j'étais effrayée. « Tu es toute seule et tu es à moi. Je vais te montrer ce que ça fait de n'avoir personne pour te sauver. » J'avais fermé les yeux, attendant passivement que ça passe, j'avais tenté un instant de me défaire de ses contacts de plus en plus obscènes et impurs, mais la terreur m'épuisait, me privait de tout ce que je savais, de tout ce que j'étais. De nouveau il m'avait blessé, se servant cette fois de son poing pour me frapper, me faire taire il disait. Tout commençait à être flou, j'avais à peine conscience des choses. Je me souviens juste de cette silhouette inconnue, de la force qu'il avait, de cris et puis je m'étais retrouvée dans ses bras avec un sentiment que je pensais ne plus jamais ressentir, la sécurité. Il m'avait ramené jusqu'aux château, désert à cette heure, et c'est là que je le reconnue. À cet instant, je m'étais débattue, le repoussant vainement. Mon dernier souhait était, qu'en plus d'être vu dans cet état de faiblesse, ce soit avec lui, un impur. Je me sentais tellement fatiguée, vaincue, mais je ne cessais de lui lancer des insanités, lui intimant de me laisser. Pourtant, trop faible, trop impuissante et au bord de l'évanouissement, je n'avais trouvé, à la fin, que la force de prononcer un prénom « Jacek » Je ne sais comment, il avait finit par trouver mon frère, qui trop choqué par l'état dans lequel j'étais, n'avait pas cherché à se demander ce qu'il s'était passé, juste à me soigner. J'avais supplié pour ne pas qu'il m'emmène à l'infirmerie. Son dortoir et rien d'autre. Personne ne devait savoir, personne. Ses connaissances soignèrent mes blessures, il n'en resta que de vagues traces physiques mais les maux ne s'effaceraient jamais. Je ne sus pas ce qu'il était advenu de ce sang-mêlé qui m'avait sauvé et bien que je ne puisse le demander, je n'ai jamais vraiment cesser d'être intrigué. J'étais restée l'intégralité de mon week-end dans le dortoir de mon frère qui ne m'avait jamais quitté et refusait que quiconque vienne me visiter. Quand le lundi arriva enfin, personne n'avait su dire ce qu'il m'était arrivé hormis les concernés, j'avais commencé à changer.

Please, miss me +« Tu devais être là Stoyan, ton rôle c’était de me protéger, pas de me laisser. Jacek lui, ne l’aurait jamais fait. » J’avais la gorge serrée par les sanglots retenus, mais je devais résister, ne pas céder. Je ne voulais plus verser une seule larme, plus une seule goutte, plus jamais. Fini. Je n’existais désormais plus que pour détruire la faiblesse qui m’avait rongé et avec, m’avait volé mon précieux sentiment de sécurité. Peut-être que si ça n’avait pas été qu’uniquement ma faute, je ne serais pas là à me tenir debout face à mon frère dans cette attitude belliqueuse. Peut-être que s’il existait un fautif autre que ma propre lâcheté, je n’aurai pas à briser le cœur de celui que j’aimais. Mais il était bien trop dur d’admettre que j’avais été frappé pour ma naïveté, ma fragilité. Si j’avais été plus forte, plus déterminée, moins lâche, j’aurais pu répliquer. Je n’aurai pas eu à attendre l’intervention de ce sang-mêlé. Et plus que tout, je n’aurai pas à perdre l’affection de mon ainé. « T’aies-je fait quelque chose de mal, t’aies-je jamais déçu ? Je peux répondre moi-même : non ! Ma seule erreur a sans doute été de te placer sur un piédestal, ne cessant jamais de t’admirer » et je ne cesserai jamais. « Mais c’est finit maintenant. Tu as fait ton choix. C’était les jeux ou bien moi. Et tu ne m’as pas choisit. » Pitié qu’il ne me déteste pas. Pitié qu’il ne m’oublie pas. Sa douleur, je la sentais, reflet et réconfort de la mienne. Il se souciait et cela me satisfaisait, pour un instant. Je voulais le punir.  Pourquoi ? Je n’aurais sur dire pourquoi. Je voulais qu’il réagisse à ses fautes en lui attribuant les miennes. Je voulais qu’il s’éloigne de ce qui m’avait privé de lui une seule fois, mais une fois de trop. « Nitsa… » Commença-t-il, la voix brisé. « Non.  Il n’y a pas plus de Nitsa. Zenitsa, Z. Daskalov tout ce que tu veux, mais pas ça, tu as perdu ton droit Stoyan. » Mais pas ta petite-sœur.

.....

J’ai gardé le miroir. Malgré la rancune, la colère, la déception, je l’ai toujours.  La raison, l’attachement. L’attachement et l’amour inconditionnel que j’éprouve et que j’éprouverai toujours pour lui quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, qu’importe. Il sera toujours unique pour moi. Personne ne peut prendre sa place, comme je ne laisserais jamais personne me remplacer à ses yeux. Il est nécessaire pour moi d’être assurée de son amour, de son dévouement. J’ai besoin de savoir que je suis toujours se préférée au monde, sa petite princesse. Mais il est juste vital, que personne ne le sache, surtout lui.  



OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyLun 23 Mar - 23:55


Pavel Andrei Zawodzkai
feat. Michael Fassbender


wesh maggle

Nom: Zawodzkai, ukrainien et pur jusqu'à la moelle, ce nom est issu d'une longue lignée de sorciers et de sorcières fiers de leurs origines et de leur rang. On raconte qu'il a à l'origine appartenu à un sorcier du XVe siècle, inventeur de l'Essence de Dictame. Ce nom fait parti d'un des plus anciens du monde slave. Il est d'ailleurs aussi un des seul à avoir réussi à garder sa pureté.
Prénoms: Depuis qu'il est enfant, Pavel a toujours entendu sa mère se pâmer devant ce prénom qui représente à ses yeux la perfection incarnée. Etymologiquement, celui-ci signifie « l'Homme du Feu », patronyme à l'ironie notoire qui sans le savoir, défini à la perfection le brun et sa profession. Andrei quant à lui est un prénom hérité de son grand-père paternel, désignant par son étymologie « Celui qui Prend », caractérisant ainsi l'ukrainien comme un homme entier, fidèle à ses désirs et à ses valeurs.
Age: Né lors d'une longue et froide journée du mois de mars, Pavel est aujourd'hui âgé de 34 ans et a déjà eu l'occasion de visiter plus de 16 pays à cet âge pourtant peu avancé.
Sang: Pur, il est l'héritier d'une des plus anciennes lignées du monde magique slave et compte bien conserver l'honneur qui en résulte.
Nationalité: Ukrainienne. Il a quitté le pays à l'âge de 10 ans pour intégrer l'institution Durmstrang. Il n'y est jamais vraiment retourné, excepté lors de ses rares vacances scolaires, au grand dam de ses parents, et notamment de sa mère, pour qui le manque du fils chéri devint rapidement une épreuve.
Date et lieu de naissance: Pavel est né le 14 Mars 1951 dans la ville de Donetsk à l'est de l'Ukraine, dans la demeure familiale, sous le regard ébahi de ses deux tantes et de son père.
Statut: Instable, papillonnante, changeante, tout autant d'adjectifs qui pourraient qualifier la difficulté de Pavel à garder une relation stable plus de quelques mois. Le nombre de conquête n'étant pas le chainon manquant de cette tortueuse vie amoureuse,il se complait dans des affirmations d'éternel célibataire, endurci par l'échec et par ses tendances volages sans doute en grande partie responsables de ses déboires.
Etudes/Métier: Ayant suivi lors de sa scolarité à Durmstrang un BES et un MM de Pédagogie Sorcière dans le camp des Stribog, Pavel est resté durant de longues années un vagabond d'Europe de l'est, pansant ses blessures causées par la noirceur, s'adonnant à sa seule et unique passion : l'étude des dragons. Il a ainsi parcouru plus de 14 pays d'Europe pour parfaire ses recherches sur les espèces les plus rares. C'est ainsi que vers l'âge de 31 ans, il prit la décision de mettre à profit ses études et sa passion en une seule et même profession : professeur et dresseur de Dragon à l'institution Durmstrang.
Baguette Magique: Pavel possède une baguette sans doute un peu plus personnelle que d'autres. Elle est en effet composée d'une écaille de son propre dragon, Rhaexès, un Noir des Hébrides, et est faite en bois de tremble, d'une longueur de 29,8 centimètres.


Personnalité

Un passé de mauvais garçon, une attitude de casse-cou, une arrogance sans nom et un penchant très prononcé pour le narcissisme, en somme rien de bien exemplaire pour ce professeur de Dressage de Dragon qui a gardé dans son âme la noirceur de ses travers d’antan. Mais le petit garçon abusé par la vie aurait-il pu grandir autrement ? Cette part de noirceur, tapie dans un coin de sa tête, aurait-elle put un jour s’assainir de toute pourriture ? Visiblement, rien ni personne n’a jamais réussi à panser cette blessure, et si ce petit garçon intrépide, bouillant de vie et courageux est aujourd’hui devenu grand et brisé, il subsiste tout de même une part de lumière dans le caractère de l’Ukrainien. En effet, son passé de mangemort le rattrape sans cesse, mais si il a mit fin à cette aventure, ce n’est pas pour rien. Pro sang-pur et fervent défenseur de cette pureté, Pavel n’en est pourtant pas extrémiste. Il n’approuve pas les meurtres de moldus innocents, car pour lui, rien ni personne ne peut affronter ce qu’il ne comprend pas, et ce n’est que lâcheté que de s’attaquer à plus faible que soit.
Cependant, même si cette lumière éclaire devant elle une vie plus ou moins saine, Pavel cache en lui une très forte addiction :  le sexe. Véritable maladie, le jeune homme gère plus ou moins bien cette situation. Mais en cherchant au plus profond de lui, on parviendrait pourtant à expliquer son comportement. Espérer que le plaisir qu’il va ressentir va l’apaiser, que cette lutte contre l’angoisse va anesthésier la douleur enfouie au fond de lui, voilà pourquoi le sorcier se réfugie dans le plaisir et la luxure, sans que rien ni personne ne puisse vraiment lui venir en aide. 

 

Division Bell
Age: 18 ans :diego:
Où avez-vous connu OS ?: Dans la rencontre de l'esprit de pando et du miens :sex:
Autres comptes ?: En fait j'en ai 3, j'ai le Baron, la Blonde et le Dragonnier   :fouet:
Une remarque ?: I HAAAAD THE TIME OF MY LIIIIIFE ! AND I NEVER FELT THIS WAY BEFOOOOORE
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Courir, courir jusqu’à ne plus pouvoir respirer, courir à en perdre toute notion de temps et d’espace. La peur au ventre, le vent et les branches fouettant son visage, le jeune garçon s’élançait à travers la foret comme si le diable lui même était à ses trousses. Les larmes ravageant son visage couleur de perle, l’azur de ses yeux noyé dans cet océan de chagrin et d’effroi, il détalait à toute vitesse, loin, loin de cette grange, loin de cet enfer. Alors qu’il tournait à l’angle d’une racine vers un endroit de la foret plus dense, il senti deux mains l’attraper fermement par les épaules et le secouer. Ca y est. C’en était fini de lui, ils l’avaient retrouvés, il allait revivre cet enfer, il allait devoir la fermer, obéir, subir. Il revoyait ses visages d’hommes, déformés par la colère et la folie, il revoyait leurs mains s’approcher de lui et s’emparer de son corps tout frêle, il revoyait leurs expressions de victoire. Il retournait à la case départ, et il se doutait que cette fois-ci, ce serait encore pire que toutes les autres fois, cette fois ci, il avait gravement désobéis. Sa bouche s’ouvrit et, sous le coup de la peur, ses yeux s’exorbitèrent, les joues mouillées de larmes, il haletait et gémissait tout à la fois, avant qu’un immense cri de désespoir ne viennent déchirer la quiétude inquiétante des lieux.

« Pavel ! Pavel réveille toi ! » La peur transparaissait avec évidence dans la voix de Krzysztof qui tentait tant bien que mal de réveiller son fils, Kazia sanglotant à ses côtés.

Les cris du garçon se firent plus forts, plus insistants, comme s’il se débattait contre une force qui, de toute façon, était bien plus puissante que lui, comme si de toute façon, tout était perdu. Soudain, tout redevint silencieux, et le voile qui avait prit possession des yeux grands ouverts du petit Zawodzkai sembla disparaitre, comme s’il revenait à lui après un malaise. Observant son environnement, il ne se rendit pas tout de suite compte des larmes de sa mère, car ce qui attira  d’abord son attention, furent les mains de son père fermement accrochées à ses épaules. Un mouvement de recul s’empara du petit brun qui se libéra de cette emprise comme on chasse un insecte particulièrement dégoutant, allant se réfugier plus loin dans les bras de sa mère.

« Pavel, mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? » La voix de son père était muée d’une profonde incompréhension, mélangée à un soupçon de tristesse devant l’air répugné de son fils. « Qu’est-ce que tu nous cache fiston ? » Il tenta d’avancer sa main vers le visage de l’enfant, dans un geste tendre, amorçant une caresse paternelle. Mais visiblement, Pavel n’était pas décidé à se laisser faire, ce soir. « Pourquoi me fuis-tu, bon sang ? » s’inquiéta alors Krzysztof, levant un regard intrigué vers Kazia.

Cette dernière essuya une larme, son impuissance face au désespoir de son fils ayant eu raison de ses nerfs. Elle se positionna alors face à son fils, accroupie à sa hauteur, comme si leur proximité leur offrait un petit écrin de douceur et de quiétude. Elle passa ses mains de chaque coté du visage de son petit garçon, et colla son front contre le sien, comme si tout ce qu’elle voulait, c’était effacer toute trace de terreur dans l’esprit de son fils.

« Mon ange, que t’arrive-t-il ? » Sa voix était douce, douce comme sa peau, comme son regard ancré dans celui du petit Pavel. « Parle nous. »

Et si à cet instant là, le petit brun avait prit la décision de parler, il aurait sans doute tout avoué. Il leur aurait raconté comment cette semaine de vacance passée chez mamie avait virée au cauchemar, comment certaines personnes avaient abusées de lui, et comment sa grand-mère sénile ne s’en était même pas rendue compte. Il leur aurait expliqué en détail comment tout ça s’était passé, et quel impact cela avait eu sur sa vie, et comment cela allait évoluer au fil des années. S’il avait su à ce moment là ce que son silence engendrerait, peut être qu’il aurait agi autrement. Ou peut être que la situation était mieux ainsi ? Peut être que finalement, son incapacité à supporter le contact d’un homme n’est pas si mauvaise que ça. Peut être même que c’est ce qui l’a sauvé d’autres terribles situations. Mais le petit garçon avait décidé de ne rien dire et, essuyant ses larmes, relevant son menton, rassemblant tout le courage qu’un petit garçon de huit ans pouvait avoir, il sourit à ses parents.

« Ne vous inquiétez pas, c’était seulement un cauchemar … Il y avait des araignées, plein d’araignées, elles me suivaient … » Et, sagement, Pavel était retourné se coucher, comme si rien ne s’était jamais passé, gardant le silence à jamais, enfouissant ce douloureux secret au plus profond de son âme, laissant cet espace de noirceur pourrir en lui, sans jamais en parler à personne.

Noire, au trait épais et net, la marque sur son bras l’obnubilait. Il connaissait par coeur chaque centimètre carré de peau recouverte par le tatouage. Levant un regard vers le ciel d’un blanc laiteux, Pavel serra le poing, serra le poing jusqu’à ce que ses jointures blanchissent, jusqu’à ce qu’il en ait mal aux doigts. Sa mâchoire se crispa à son tour, et ses yeux vinrent à se fermer, clos sur une colère qu’il avait du mal à contenir. Pourquoi faisait-il tout ça ? « Parce qu’ils le méritent » murmura une voix dans sa tête. Mériter la mort pour quelque chose qu’il nous est simplement impossible à comprendre, quelle infamie…
Pavel baissa les yeux sur le cadavre qui gisait à ses pieds, le regard planté dans celui, vide, de l’homme qu’il venait d’assassiner. La baguette à la main, le jeune homme fit basculer le corps sur le dos, et s’accroupit, tachant de retirer tout objet des poches du défunt. Des clefs, la photo d’identité d’une femme, un porte-feuille et puis rien d’autre. Cet homme n’avait rien sur lui qui aurait pu expliquer son meurtre, mais Pavel avait du le tuer de sang froid, sans poser de question.

« Tu cherche quelque chose ? » La voix de son frère retenti derrière lui, et il lui lança un regard par dessus son épaule.

A quelques pas de là, lui aussi avait à ses pieds un cadavre, et sa propre fouille venait de se terminer. Ses cheveux d’un noir de jais frémissaient au gré du vent, et son air juvénile failli attendrir l’ainé. Cela ne faisait que quelques mois que Demyan avait fini ses études et rejoins les rangs, et déjà il accompagnait Pavel en mission. Qu’avait-il bien pu se passer dans la tête de son jeune frère pour qu’il le suive ainsi dans les traces de la noirceur ? Le brun, lui, portait depuis trois ans le tatouage pour une simple et unique raison : l’épuration des traitres à leur sang devait être efficace et sans bavure. Comment pouvait-on se regarder dans une glace et s’avouer traitre sans ressentir une once de remord, un soupçon de honte ? Cette idée donna la nausée à l’ukrainien qui baissa le regard sur son cadavre. Mais pourquoi tuer des moldus ? Ils n’ont même pas conscience du danger, aucune notion de leur infériorité, ils sont aveugles, sourds et craintifs, comment pouvaient-il représenter une assez grande menace, méritant d’être massacrés ? C’était là que résidait tout le problème. Là où était tout le danger, pour Pavel.

« Non je .. Je me demandais simplement à quoi ça rime. »
« Quoi donc ? »
« Ca. » Il désigna du dos de la main le cadavre aux pieds de son frère, puis le sien, levant le regard vers lui. Il savait qu’il ne pouvait rien lui cacher, qu'ils ne devaient rien se cacher.
« Si le maitre nous l’ordonne, c’est qu’il y a une bonne raison, je ne vois pas pourquoi tu te triture l’esprit à vouloir à tout prix trouver une explication. »

La nonchalance, voilà ce qu’il enviait à la jeunesse de Demyan. Il le regarda s’allumer une cigarette, comme si cela marquait la fin de la conversation. Lâchant un soupir, Pavel l’imita, allumant d’un incendio muet le bâton de tabac à ses lèvres. Il tira une fois, deux fois, trois fois sur sa cigarette, avant qu’une terrible douleur sur son avant bras gauche ne lui fasse lâcher prise.
Grognant de douleur, il tomba à genou dans l’herbe molle, serrant son avant bras d’une poigne de fer, comme si la douleur allait disparaitre une fois qu’elle aurait atteint son paroxysme. Il sentit son frère s’approcher de lui, inquiet, la baguette à la main, mais l’ainé lui intima de ne pas approcher. Rassemblant tout son courage, le visage crispé par la douleur, il releva sa manche gauche au niveau du coude, et comprit immédiatement ce qui n’allait pas. La Marque des Ténèbres avait prit une teinte rougeâtre, se métamorphosant en tatouage bordeaux, comme si chacun de ses pore suintait de sang séché. Il leva un oeil vers son frère qui comparait sa propre marque, intacte, le visage mué par l’incompréhension la plus totale, et comprit immédiatement ce qu’il devait faire.

A genou, la tête baissé et le bras endolori par la douleur, il transplana au seul endroit où il devait être : face à son maitre. Il se retrouva sur un sol dur et froid, au milieu d’une pièce immense, vide, silencieuse comme la mort. Il n’osa pas lever les yeux, sachant pertinemment, au fond de lui même, que ce qui l’attendait n’allait pas être de tout repos, loin de là.
Une main invisible le saisi sous le menton et le força à se relever, et il parvint, chancelant, étourdi par la douleur cuisante qui tambourinait encore sur son bras, à tenir debout. Il croisa alors son regard. Vide, blanc, dénué de toute émotion. Il dominait Pavel de sa haute stature, posant sur lui un regard froid, le menton légèrement relevé, signe de suffisance. A ses pieds, son immense serpent rampait vers le Mangemort, comme la mort s’approcherait d’un vieillard par une froide nuit d’hiver. Le brun retint son souffle, et il lui sembla devoir attendre une éternité avant que le Lord ne daigne ouvrir la bouche.

« Sais-tu pourquoi je t’ai convoqué ici, Pavel ? » glaciale, sa voix le transperça comme un pic de glace, résonnant dans l’espace vide et froid de la pièce. Il savait qu’il ne devait pas se démonter, car cela ne ferait qu’accélérer sa perte.
« Oui, maitre. »
« Et pourquoi donc l’ai-je fais ? »
« Parce que ma foi se dégrade, maitre. Je ne suis plus aussi convaincu que par le passé par les missions qui me sont données, maitre. »

Un lourd silence s’abattit alors autour d’eux, comme si même le temps n’osait plus suivre son cours, de peur de déclencher un véritable cataclysme. Pavel avait le souffle coupé, le regard baissé vers le sol, attendant la sentence. Il savait qu’il ne servait à rien de mentir. Demyan avait certes l’interdiction de pénétrer son esprit, le Maitre des Ténèbres, lui, n’avait que faire de la bienséance. Il le laissa donc fouiller son âme, se laissant ainsi torturer pendant plusieurs minutes. Jamais, de toute sa vie, il n’avait vécu pire douleur. C’était comme si son cerveau se scindait en deux, et que chaque lobe se détachant, un souvenir atroce lui était balancé en pleine face. Il revécut ainsi son viol, sa difficulté à s’en sortir par la suite, ses premières années à Durmstrang qui furent certainement les plus dures à supporter moralement, son premier amour et le seul et unique jour où il crut mourir, le coeur en miette. Il revécut ainsi comment il était devenu l’homme sans foi ni loi qu’il était aujourd’hui, et comment, peu à peu, certaines valeurs lui étaient finalement revenues.
Et enfin, le supplice s’arrêta. Ce fut comme si l’on avait coupé le son, laissant seulement place à un lointain sifflement. Ne cillant pas, l’ukrainien n’avait pas bronché, le regard toujours braqué au sol, les mains liées dans le dos, attendant la sentence. Il sentit alors la robe du Lord se mouvoir lentement à la surface de la pierre glaciale, et il vit peu à peu ses pieds nus apparaitre dans son champs de vision. Le souffle court, il l’observa donc s’avancer tout près de lui et venir attraper son menton de ses longs doigts fins et gelés. Il releva son visage, forçant son regard à se planter dans le sien, implacable.

« Tu étais un de mes meilleurs éléments, Zawodzkai » Il laissa sa phrase en suspend, scrutant encore son esprit, et Pavel se sentit défaillir, flairant la mort qui arrivait à grand pas. Il tenta de contrôler sa respiration, ne voulant rien laisser transparaitre, se préparant à accueillir la mort comme il se devait. « C’est à croire que les Ukrainiens sont les meilleurs soldats, et que votre famille a ça dans le sang. » Sa respiration se fit de plus en plus ardue, et il comprit qu’il était sous l’emprise du Lord, qui avait à présent sa main refermée autour de sa gorge. « Tu es resté loyal et tu n’as en aucun cas cherché à … me mentir. » Sa voix était tranchante, contrastant avec des paroles qui sonnaient comme une rengaine compatissante. A bout de souffle, Pavel commençait à voir trouble, et sa concentration s’échappait peu à peu, comme une bouteille mal vissée, donc le gaz s'échapperait peu à peu. Il lutta, s’accrochant à la folie qui émanait des yeux de son interlocuteur. « Je vais donc t’accorder une faveur, Pavel. »

La nouvelle tomba dans l’espace comme une bombe en plein milieu de l’océan. Il lâcha le cou du brun qui s’effondra au sol, une main sur le cou, la vision vacillante. Avait-il bien entendu ? Ou le manque d’oxygène lui avait-il soudainement joué un tour. Voldemort fit volte-face et leva sa baguette au dessus de sa tête, l’observant comme s’il s’agissait d’un joyaux particulièrement rare. Il ne laissa guère le temps à l’ukrainien de se ressaisir que déjà il lui faisait à nouveau face, le remettant sur pied d’un geste de la main.

« Je te rend ta liberté. » Ces mots raisonnèrent aux oreilles du brun comme le son d’une cloche lointaine. Avait-il réellement bien entendu ? « Tu es libre, Pavel » Répéta le Lord avec plus de puissance, un sourire carnassier accroché au visage, se mouvant de façon théâtrale, comme s’il ne pouvait plus contenir son excitation. « Tu es libre, mais en contrepartie … » Il s’approcha alors à nouveau de lui et lui saisi son avant bras gauche, sa langue de serpent sifflant entre ses dents, plantant ses ongles dans la peau entourant le tatouage. Il posa le bout de sa baguette dessus, regardant ses propres gestes avec avidité. « Tu t’engage à me revenir de droit si un jour je lève une armée. Tu me dois une allégeance éternelle, à jamais, quel que soit le conflit, tu te battra à mes côtés. » Le bout de sa baguette appuya sur le tatouage, qui, comme chauffé à blanc, se vit parcouru d’une lézarde argentée, comme une fissure, traçant à travers la Marque son chemin lumineux.

La douleur fut atroce, et cette fois ci, Pavel ne put retenir un hurlement de douleur qui transperça le silence des lieux. Il eut l’impression qu’on lui injectait un liquide chauffé à blanc dans les veines, et son supplice dura plusieurs minutes qui lui parurent des heures, à hurler de douleur, ses cris se mêlant au rire machiavélique du Seigneur des Ténèbres, savourant sa vengeance sur la brebis galeuse de son troupeau.

Haletant, transpirant, les vêtements déchirés par les ronces et les branchages, Pavel grimpait à flanc de montagne, essayant de contrôler son ascension et sa respiration afin d’être le moins bruyant possible. Au loin, des grondements retentissaient, puissantes poussées sortant de poumons sans doute beaucoup plus grand que lui. Son sac à dos était taché, déchiré par endroit, vestige d’un voyage long de deux ans, emplit de souvenirs, de notes et de dessins, riche de nouvelles découvertes qu’il avait hâte de délivrer au ministère. Son épopée lui faisait du bien, le nourrissait de nouvelles découvertes, lui montrant des paysages tous plus époustouflants les uns que les autres.
Attrapant un rocher à l'aspérité anguleuse, le jeune homme prit appui sur une motte de terre qui ceda sous son poids, le faisant glisser de quelques centimètres, s’entaillant sur une ronce. Il grimaça, observant son avant bras gauche, avant que les muscles de son visage ne se détendent, d’une expression désabusée. Bien sur qu’il ne saignait pas, voilà deux ans qu’il ne saignait plus, là, sur le tatouage argenté, autrefois noir, qu’il tentait d’oublier. Ce crâne et ce serpent, empreintes de sa noirceur d’antan, témoins de sa tentative de résurrection. Chassant ce souvenirs cuisant, il reprit son ascension jusqu’à ce petit pic de rocher sur lequel il se hissa, à l’abri, lui offrant un point de vue époustouflant.

En contre bas, au milieu de pointes de rocher plus ou moins hautes, s’étendait une sorte de plaine d’herbe sèche, brulée par endroit, où deux énormes dragons semblaient se reposer, encadrant comme deux gardes deux bébés dormants à poings fermés. Le brun eut le souffle coupé devant la beauté de ce spectacle, observant cette famille de géant, sereine, comme si rien ni personne ne pouvait venir troubler leur sommeil. 
Il prit position entre deux pierres et se mit à faire le croquis de la scène, ajoutant quelques annotations sur la couleur des écailles, ou la différence entre le mâle et la femelle, ainsi que sur la position de chaque dragon dans la scène, position qui en disait long sur leur histoire ainsi que sur leur comportement.
Le jeune homme aurait pu passer de longue heures ainsi, à les observer, dans le calme et le silence de cette vallée des hébrides, mais il marchait à présent en direction de la mer, face à l’écosse, s’apprêtant à laisser derrière lui cette terre divine où les dragons régnaient en maitres.

Mais ses pas le menèrent à une terre souillée par le sang, où le sable devenait pâte sanguine, jonchée de cadavres et abimée par des traces de combat. S’approchant un peu plus, Pavel se rendit compte que le combat avait opposé deux dragons, car l’environnement était par endroit calciné, mutilé par d’énormes coups de pattes et de mâchoire. La multitude de corps que le bulgare avait d’abord cru voir n’était en fait que le cadavre d’un unique dragon, immense, laissé là à la merci des éléments. S’approchant à pas prudents, le combat semblait vieux de quelque jours, à en croire l’odeur nauséabonde qui se dégageait du dragon. Quelle folie avait bien pu se dérouler ici ? A en juger par le cadavre sous ses yeux, un mâle avait du se retourner contre une femelle, car la pauvre bête à ses pieds ne semblait pas avoir eut beaucoup de chance face à son adversaire.
Le brun s’accroupit dans le sable, recueillant quelques écailles à l’aide d’une lame en argent, décollant quelques épines du dos du colosse sans vie. Lâche besogne que voilà, mais Pavel se consolait comme il pouvait : il n’avait pas le choix, une telle opportunité ne se représenterait certainement pas deux fois.

Occupé à observer sa nouvelle trouvaille, l’Ukrainien fut tiré de ses réflexions par un éclat de lumière vif à sa droite, comme si le subtil changement de position du soleil couchant avait précipité un rayon de lumière sur une pierre précieuse qui ne demandait qu’à briller de milles éclats. Intrigué, il s’approcha prudemment, sa longue quête lui ayant apprit qu’il fallait souvent se méfier de l’eau qui dort. Mais un bout arrondit sortait du sol, sous la queue de la dragonne, à demi enterré dans le sable. D’abord méfiant, Pavel entreprit alors de déterrer cette chose intrigante, à la surface anguleuse et lisse, noire, d’une profondeur de crystal, comme si, à la lumière, on aurait pu voir à l’intérieur. De forme ovoïdale, la pierre était étonnamment lourde et dure, comme un énorme joyaux sortit des abysses. Il ne fallut pourtant pas plus de deux secondes au jeune homme pour identifier ce qu’il tenait dans la main. Un oeuf. Un véritable oeuf de dragon. Abasourdi, il s’assit dans le sable, le dos contre un rocher, observant dans ses mains ce qui semblait être la plus belle chose qu’il n’ait jamais vu. Voilà donc la raison de ce combat. Un oeuf que la mère avait voulu protéger, désormais orphelin et perdu, voué à la solitude et à l’éternité. Le brun avait souvent eut l’occasion de voir des oeufs de dragon, mais chacun avaient toujours étés fossilisés, emprisonnés par le temps, destinés à ne jamais éclore. Mais celui ci était encore sain, encore jeune, encore pret à éclore, ouvert à la vie. Cette trouvaille laissa le brun sceptique. Pouvait-il laisser cette petite chose là, seule, vouée à la mort ? Ou pouvait-il prendre le risque de le ramener avec lui ?

Le soleil était couché depuis quelques heures déjà, et la nuit enveloppait le sorcier d’un lourd manteau d’humidité. Il réfléchissait encore à la question, cherchant dans les nuances de noir la réponse à son interrogation. Il plongea alors son regard dans l’horizon de la mer qui s’étendait face à lui, d’un bleu marine fort, puissant et inquiétant. Après tout pourquoi pas ? Il savait ce qu’il allait faire à son retour en Bulgarie, et cette petite chose qui s’épanouissait dans sa main pouvait très bien justifier ce choix, voire même l’aider à se sauver. Refermant son poing sur la pierre lisse, Pavel se redressa, son avenir dans la main, prêt à affronter le gouvernement pour les beaux yeux du petit dragon qui s’apprêtait à naitre, en espérant qu’un jour, il pourrait mettre à profit cette magnifique bête pour l’apprentissage de ses élèves.


OMAG'OSAN STRANA


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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 0:07


Dragan Vrana
feat.Colin Farrell


wesh maggle

Nom: Vrana, nom d'emprunt qui signifie Corbeau. Utkin, de son vrai nom.
Prénoms: Dragan, son nom d'usage et second prénom. Kastryo, son premier et réel prénom.
Age: 31 ans
Sang: pur
Nationalité: russe
Date et lieu de naissance: 22 octobre 1954
Statut: Célibataire.
Etudes/Métier: Dragan a passé toutes ses études à Durmstrang, parmi les Stribog. Durant toutes ces années, il s'est successivement formé, grâce aux options, en Magie noire, Magie élémentale, Magie rouge, STM et protection magique. Il a, en études supérieures, poursuivi le cursus d'Unité Spéciale.
Baguette Magique: composée d'une griffe de Noir des hébrides, elle mesure 35 centimètres, et provient d'un merisier, qui a été verni en noir.


Personnalité

Dragan est un homme à plusieurs facettes, qui sembleraient ne pas cohabiter très harmonieusement, à première vue. En effet, héritier d’une longue lignée de sangs purs, il a aussi retiré de ces origines une attitude assez désuète. Cela se remarque notamment en présence des femmes, envers lesquelles il fait preuve d’une courtoisie et d’une galanterie excessive, étant de même très prévenant envers elle. Ce n’est pas un signe de mépris ou de supériorité, mais bien une conséquence profondément ancrée en lui de son éducation, qu’il a longtemps combattue, avant de réaliser que ça faisait partie de lui. Au delà de ça, il a aussi acquis de la pureté de son sang un méthodisme impeccable : il n’avait, après tout, que peu le droit à l’erreur. En apparence du moins, les Utkin se devait d’être irréprochables en tous points, et de ne laisser la marge à aucune erreur. C’est ces exigences qui ont fait de lui l’excellent stratège qu’il est, et qui l’ont rendu observateur. L’un découle de l’autre, et son intelligence lui a permis d’en tirer le meilleur. C’est d’ailleurs quelqu’un qui a longtemps eu du mal à se laisser aller – les plus anciens de sa famille ont toujours dévalorisé l’insouciance et la joie pure, aussi Dragan ne faisait aucune vague, passant pour excessivement calme et sérieux.

Il a commencé à se dérider à son arrivée à Durmstrang, encouragé par les brides familiales dont il pouvait enfin se défaire. Si ça n’était pas un franc succès au début, il est rapidement devenu le blagueur de service, et un garçon extrêmement populaire, notamment auprès de la gente féminine. Il n’a toutefois jamais abusé de cela, que ça soit de son charisme naturel ou de son bagout. Foncièrement gentil, il a même plutôt eu du mal à repousser certaines demoiselles en essayant de ne pas les blesser. Il a d’ailleurs de nombreuses fois été félicité de ne pas vouloir d’elles à cause de leur sang « souillé », et cela l’a mis profondément mal à l’aise, pour lui et pour elles. Il est, après tout, bien plus tolérant et ouvert d’esprit que nombre de sang pur. Il a d’ailleurs commencé à affirmer tout haut sa tolérance, se faisant à de nombreuses reprises mal voir et provoquer en duel. Mais son application à s’entrainer, sa persévérance et son talent l’ont fait s’en sentir sans dommages irréversibles.

Feindre sa mort n’a toutefois pas été sans séquelle pour lui. Il est bien moins enclin à la gentillesse ou même à la plaisanterie, et a du mal à décider si sa survie au poison est un bienfait ou non. 

 

Elnaie
Age: 25 ans
Où avez-vous connu OS ?: Torben le vil m'a donné l'adresse la semaine dernière !
Autres comptes ?: Non
Une remarque ?: Chocapic ?
OMAG'OSAN STRANA



un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Dois-je réellement vous raconter la réalité de ma vie, ou dois-je l’enjoliver ? Ne puis-je simplement prétendre n’être qu’un vagabond, né en Ukraine, qui a milité pendant longtemps pour les droits des sangs dits impurs, et a bien failli être exterminé, pour justifier mes nombreuses cicatrices ? Appelez ça un caprice, mais je n’ai pu me défaire d’elles. Si mon visage est profondément modifié car je ne peux risquer que l’on me reconnaisse, mon corps reste parsemé des vestiges de mon passé. N’y voyez là ni fierté déplacée, ni honneur. Non. Je n’en tire aucune gloire, seulement de la rancœur. De la rancœur, à l’idée d’avoir été manipulé pendant la majeure partie de ma vie adulte. Par mes employeurs, par la femme à qui j’aurai confié à ma vie. A qui j’ai confié ma vie, et qui n’a pas hésité à me la dérober. La femme pour laquelle j’ai cru me tuer. Mais chaque chose en son temps.

Je ne suis pas un vagabond ukrainien, je ne suis pas un sans le sou perdu, non. Je suis professeur d’espionnage, et parfaitement à mon aise, dans mon élément, à Durmstrang. Grande est pourtant la haine que tout cela m’inspire. L’identité que j’ai endossée, partiellement réelle et partiellement mensongère, est un reflet bien amer de celui que j’ai été. Ma vie m’a peut-être mené à cette place. Qu’en sais-je ? Puis-je réellement analyser ma vie, comme un octogénaire qui sent la Faucheuse s’approcher ? J’ai cru qu’elle allait m’emporter, cette figure morbide de l’imaginaire, il y a quelques mois. Pourquoi ais-je survécu ? Je n’en sais rien. Mais je sais que je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Celui que j’ai été persiste-t-il quelque part en moi ? Je ne saurai le dire.

J’ai l’impression que ces souvenirs ne sont pas réellement les miens. Peut-être suis-je en train de sombrer dans la folie. Peut-être est-ce ce sortilège, qui sévit à l’académie, qui brouille mes pensées, qui me rend si hargneux à l’égard de Kastryo Utkin ? Qui me donne envie de détruire celui que j’ai été, et de détruire toutes les preuves de son existence ?

L’héritier d’une famille de sang-purs russes n’a pourtant rien à se reprocher. L’enfant a longtemps été perdu face à l’ambivalence des pensées de sa famille. Face à ceux qui le considéraient comme un enfant roi de par son sexe masculin et son sang non souillé. Face à ceux qui lui conféraient une suprématie du fait de son nom. Face à ses parents, qui lui inculquaient des valeurs différentes, de tolérance et de respecte des autres, dans le secret de ces conservateurs bigots dont le nombre diminuait au fur et à mesure que la Faucheuse ravissait la vie des plus anciens ou des plus radicaux – de manière douteuse par moment. Face à ces masques qu’ils revêtaient en compagnie des leurs, de ceux qui partageaient des lignées non mêlées à des moldus d’aucune manière.

Cet enfant qui n’a eu qu’une enfance paisible, en dehors de ces incompréhensions auxquelles il était confronté, au sein de l’aristocratie sang-pur. Sa plus grande source de joie fut très certainement Demyan, et sa famille. Kastryo était bien trop jeune pour se forger une réelle opinion de leur attitude, de celle de sa famille, des plus extrémistes comme des tolérants. Bien trop jeune pour savoir que leurs avis divergeraient par le futur. Les Zawodzkai devinrent une seconde famille pour lui, et Demyan un frère. S’il y avait eu une Zawodzkai, le fils Utkin l’aurait très probablement épousée. Fort heureusement pour moi, il n’y en a pas eu. Ou malheureusement. Peut-être aurais-je déjà été fiancé, voire marié, et n’aurais-je pas rencontré Ewa. Ou l’aurais-je ignorée. Peut-être n’aurais-je jamais eu la vie que j’ai eu. Peut-être n’aurais-je jamais du me confronter à ce choix, à céder ma vie pour elle. Peut-être n’aurais-je jamais du faire preuve de tant d’abnégation. Peut-être n’aurais-je jamais connu une telle peine, une telle douleur.

Ou peut-être aurais-je eu le choix, peut-être aurais-je malgré tout suivi les traces de mes parents, de leurs idéaux d’égalité et de mélange. Peut-être serais-je resté le même Kastryo, opposé sur ce sujet avec Demyan, comme jamais nous ne l’avions été. N’a-t-il jamais réalisé l’idiotie de ses tentatives pour me mener à adopter de nouveau ses convictions, alors que ma famille s’est dévoilée bien plus pacifiste qu’elle ne le montrait, après la chute du tsar ? J’avais quel âge à l’époque ? 24 ans. Pensait-il vraiment que je n’étais pas capable de me forger ma propre opinion, et que je me laisserai convaincre si aisément ? L’a-t-il pensé jusqu’à ma mort, jusqu’à ce qu’il assiste à mon enterrement ? Je ne le saurai jamais, je crois. Je ne peux me défaire de l’affection que je lui porte, cependant. Malgré nos différents, malgré les fluctuations de notre amitié. Il reste mon plus ancien ami. Puis-je encore l’appeler de cette manière, alors qu’il arpente les couloirs de Durmstrang sans même savoir qui je suis, et que je l’évite comme la peste ? Pense-t-il que je l’ai pris en grippe à tort, et que je cultive cette inimitié à cause de son sang-pur et ses idéaux intolérables, moi qui me fais passer pour un fils de moldu ? Peut-être. Cela vaudrait mieux. Je ne peux risquer qu’il me démasque. Qu’il reconnaisse mes mimiques, mon phrasé, mon accent si particulier.

Après tout, il m’a suivi pendant toute ma scolarité, et ma vie future, malgré les fluctuations dues à nos croyances contraires et à mes pérégrinations. Il m’a vu entrer à Durmstrang, m’a vu gagner ma place parmi les Stribog, m’a vu tâtonner pour apprendre successivement à maîtriser la magie noire, la magie élémentale, la magie rouge, les stratégies et tactiques militaires, la protection magique. Il m’a vu essayer de définir celui que j’étais, lutter entre les opinions de camps opposés dans ma famille même s’il n’en savait réellement rien et ne comprenait pas mon dilemme, m’a vu douter de mon avenir, du cursus dans lequel je devais me spécialiser. Il m’a vu, aussi, passer de fille en fille sans jamais vraiment m’engager. Il m’a vu me jouer de tout et de tous, rire de la moindre chose, même lorsque nous nous sommes embrassés sous l’effet de l’amortentia. Si mon frère, mon ami, était embarrassé, j’étais amusé. J’ai toujours été plus ouvert que lui, sur bien des choses. Alors une relation homosexuelle ? Bien évidemment, jamais je n’ai souhaité cela avec lui, jamais je ne le souhaiterai et je n’aurai pu le regarder comme avant si cela avait réellement dégénéré, mais le peu que nous avions fait… Je prenais un malin plaisir à le lui rappeler, et à cultiver son dégoût.

Jusqu’à, du moins, que nos chemins commencent à réellement se séparer. Ewa, mes études supérieures, les siennes, la vie, tout simplement, s’en est mêlée. Oh, nous restions amis. Nous le sommes restés jusqu’à ma mort ; je crois bien. Mais cette complicité, ce côté fusionnel de notre amitié s’est étiolé. Il s’était déjà étiolé, évidemment, mais ce chemin différent que nous empruntions a contribué à agrandir considérablement le fossé entre nous. Le pont pour le franchir suivait, mais je me demande s’il est réellement resté solide jusqu’à la fin. Jusqu’à Ma fin. S’il n’aurait pas fini par devenir un simple pont de cordes, puis par se briser et entrainer l’un de nous dans un précipice sans fin. Peut-être ais-je pris les devants. Peut-être ais-je finalement anticipé la chose. Peut-être s’en est-il toujours douté. A-t-il été soulagé d’apprendre ma mort, ou frustré de n’avoir su me rallier à ses opinions ? A-t-il appris que je faisais partie des services secrets bulgares, et que c’est la raison pour laquelle j’en ai obtenu la nationalité ? A-t-il considéré que j’étais un parjure à mon sang, de renier d’une telle façon mes origines, les racines grâce auxquelles ma famille est ancrée dans l’élite au sang pur ? Je ne sais pas, mais je n’obtiendrai jamais de réponse.

Jamais il ne doit savoir celui que je suis. Pas davantage qu’Ewa. Ewa, que je veux posséder, et peut-être briser. Elle sera mon jouet, et comprendra le mal qu’elle m’a fait. Je n’aurai jamais du lui survivre, ce jour-là, car alors je n’aurai jamais cultivé cette colère qu’elle fait naître en moi. Jamais je n’aurai tant souhaité la laisser à l’article de la mort, qu’elle souffre comme j’ai souffert. Et jamais je n’aurai tant souhaité non plus l’aimer, la découvrir sous toutes ses facettes. L’embrasser sur tout le corps, et lui laisser des marques de coups. Je crois que je deviens fou, et que je ne peux pas lutter contre ça. La blessure qu’elle a ouverte en me tuant se mélange à nos souvenirs de danse, de duel pour s’entrainer, de discussions en français ou en bulgare, de son rire quand je laissais échapper des exclamations anglaises ou russes par erreur. Je suis perdu, et à la dérive. Celui que j’étais n’est pas enfoui assez loin dans ma mémoire pour que je refasse ma vie, maintenant que je suis confronté à la présence d’Ewa et à celle de Demyan. Je ne me suis pas encore trahi devant eux, mais ils se rendront compte de la supercherie tôt ou tard. Ce jour, je le crains autant que je l’espère.

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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 0:20


Ekaterina Zhivka Yaneva
feat. Jessica Sikosek


wesh maggle

Nom: Yaneva, un nom sans importance, qui n'invoque ni respect du sang, ni prestige réel. On sait seulement que sa famille, du moins une branche de celle-ci, est mentionné ici et là lorsqu'il est question de reliques ou d'antiquité, passion qui s'est transmit jusqu'à elle.
Prénoms: Ekaterina, un prénom aussi brusque qu'élégant dont les syllabes roulent agréablement dans la bouche lorsqu'on le prononce. Rare sont les gens se permettant de le raccourcir en un simple 'Eka', surnom qu'elle apprécie pourtant. Zhivka est son deuxième prénom qu'elle omet souvent lorsqu'elle se présente, ne voyant pas l'utilité. Il est simplement là pour faire joli, clin d’œil à son arrière grand-père qui adoptait la forme masculine de ce dernier. En fait, le seul fait plutôt anodin à noter, c'est qu'il signifie 'vivre', ce qui ne manque pas de lui faire esquisser un sourire, elle qui a osé se tremper dans la nécromancie.
Age: 23 longues années, même si souvent, certains hésiteraient à lui en donner plus. Elle a cet air faussement sage, trompeur dans sa maturité, dans la carrure de son visage qui donne l'impression qu'elle est vécue beaucoup plus que ces quelques années alors qu'en fait, elle est loin de se montrer méritante d'une quelconque sagesse inavouée.
Sang: Souillée et mêlée, elle n'est rien à prétendre côté pureté. Longtemps l'affront a été commis et sa famille recherche maintenant à retrouver un semblant de gloire d'antan, si cette dernière a déjà exister.
Nationalité: Bulgare pure souche, elle est fière de ses origines, plus qu'elle ne peut se le permettre de l'être avec son sang.
Date et lieu de naissance: Née à Sofia un 14 novembre, elle est née scorpion, de ces femmes avides de chair et habile de leurs courbes, Eka n'est cependant pas le stéréotype à l'état pur du signe sous lequel elle a vu le jour.
Statut: Célibataire, avec une âme à l'idée d'errer encore un moment dans cet état. Elle sait pertinemment que les mariages sont hors de sa portée, peu importe le travail acharné de sa famille à retrouver un semblant de respect et de pureté et se montre plus proche de ses passions que des êtres humains en général. Par contre, le besoin de chair, de chaleur lui, n'est pas à ignorer à l'occasion. Volage est une qualité qu'on lui porte plutôt bien lorsqu'on se risque à la connaître.
Etudes/Métier: Arts occultes, ce n'est pas le prestige de cette branche qui l'a attiré, mais le cursus en soi. Les limites qu'il offre de dépasser, l'érudite en elle s'est réveillé en osant emprunter ce chemin. Si plusieurs se sont rebutés face à la nécromancie, elle s'est vu fasciné par un inconnu jusqu'ici indompté, une infâme possibilité pour une jeune fille prisonnière et amoureuse du passé, celle qui aime revivre des souvenirs, que ce soit dans les vieux livres ou encore les objets poussiéreux. L'histoire de l'âme, les chemins incertains du destin, voilà qui est tout à fait fascinant pour elle qui recherche toujours à dompter ce nuage de mystère, cette brume d'incertitude qui l’effraie à quelque part.
Baguette Magique: Mesurant 25 centimètres, elle contient une ventricule de cœur d'un Opalœil des antipodes. Son bois, composé d'ébène représente à merveille son côté individualiste, son penchant pour brouiller les pistes, sortir des tranchées vues et revues. Et pourtant, on constate également qu'elle est plutôt rigide, ce qui laisse croire que la jeune femme n'est pas aussi ouverte d'esprit qu'elle aime le prétendre.


Personnalité

Elle donne cette impression de fleur délicate, d'être fragile et discret, respirant maturité et sagesse. Après tout, pourquoi pas, elle a la carrure frêle, les manières gracieuses d'une vraie poupée de porcelaine, avec son teint laiteux, parsemé de taches de rousseur et contrastant avec sa chevelure longue et noire comme la terre fertile. Elle possède ces manières, cette posture qui laisse présager plus qu'elle ne l'est réellement selon certain, digne de ces vieux romans imprimé d’héroïnes nobles. Et pourtant, si on ose s'en approcher, on remarque immédiatement la farce. Le masque qui tombe. Parce que si Ekaterina est d'une naturel plutôt solitaire, volage même dans ses amitiés, elle n'est pas aussi inaccessible qu'elle ne laisse paraître. On le voit déjà, cette lueur espiègle dans son regard boisé, cette commissure qui se redresse, presque imperceptible d'un mouvement moqueur, comme si elle ne pouvait s'empêcher de trouver quelque chose d'amusant à votre sujet. Derrière ce calme constant, on détecte facilement son esprit joueur. Parce qu'Eka aime jouer avec les mots, sous toutes ces formes. Les retourner, les mélanger, changer leur sens. Elle prend grand plaisir à utiliser la moindre remarque pour la transformer en taquinerie, sans vraiment chercher plus loin que piquer un peu sa petite victime. Elle n'est pas bourreau, n'est pas brute dans ses moqueries anodines, mais ça ne veut pas dire non plus qu'elle arrêtera simplement parce que vous lui demander. Après tout, c'est surtout pour son propre amusement à elle qu'elle le fait au départ. Et c'est également ainsi qu'elle fonctionne à beaucoup de niveaux, priorisant sa propre personne avant toute autre, égocentrique et égoïste pure. La différence est qu'elle s'assure de rester subtile dans cet engouement pour sa propre personne. Pour elle tout est question de subtilité. Rien ne se fait mieux que lorsqu'on le tisse soigneusement, qu'on avance avec prudence et précaution. Certains la qualifieront de calculatrice, voire manipulatrice et pourtant, elle n'est pas le stéréotype même de l'avarice et de l'envie. Elle choisit soigneusement ses batailles, mais lorsqu'elle veut ou se passionne pour quelque chose, elle s'y donne corps et âme. Elle n'est simplement pas de ce style à hurler avant de foncer, comme certains barbares.

Elle possède cette âme d'érudite, celle entraînée à s’assoiffer du savoir. Elle est amoureuse du passé, des souvenirs parsemés dans la brise, des marques de l'histoire sur le monde, aussi cruelles soient-elles. La peur de l'inconnu l'enivre et elle ne cherche qu'une chose, c'est de percer les mystères. Hasard, coïncidences ou coup du destin, elle veut se plonger dans ces lignes brouillées et s'y perdre. L'occulte et l'histoire occupe une grande partie de ses passions, les mystères en tout genre l'attirant comme un papillon à une flamme. Elle se montre comme une étudiante assidue et appliquée dans ses cours, investit dans ces derniers avec passion, sans pour autant chercher à être l'étoile la plus brillante de la salle de classe. Ses passions sont les siennes, si bien que d'être sous le projecteur lui ferait l'effet de devoir partager ces dernières, ainsi que son esprit, bien que mordant, à quelque part. Chose qu'elle ne souhaite pas plus que nécessaire, tout simplement parce qu'elle a l'habitude de cultiver son jardin secret, de s’éloigner des regards indiscrets lorsque les cours risqués sont mentionnés. Eka est secrète sans vraiment l'être, parce qu'elle est bien prête à vous raconter tout ce que vous voulez entendre. Reste à savoir par contre, si c'est bien la vérité qui sort de sa bouche. Voilà une sale manie qu'elle traîne depuis maintenant plusieurs années déjà. Si au départ, c'était pour cacher de petits défauts, pour se faire une place lorsque nécessaire plus facilement auprès des autres, les mensonges ont commencés à s'accumuler d'eux-même sans qu'elle ne s'en rende compte. Si auparavant c'était pour simplement faciliter sa vie de sang souillé au besoin, le tout s'est tranquillement transformé. Elle commençait à mentir pour éviter de s'expliquer sur tout et n'importe quoi et maintenant, c'est devenu un espèce de jeu, un hobby si l'on peut dire. Elle s'amuse à mentir sur choses les plus anodines, par amusement, par précaution. Parce qu'elle se sent en sécurité dans sa fourberie, alors qu'elle décide si, dans ses révélations, elle vous livre une petite partie d'elle-même, pour peut-être se démentir sans la moindre honte par la suite. Parce que la honte, Eka ne la connaît pas. Elle n'a pas honte d'être une femme et elle n'a certainement pas honte d'être mêlée. Elle n'a peut-être pas le courage de certains et de le dire à voix haute, mais elle le pense avec véhémence. Encore une fois cependant, elle fait preuve de contenance, d'abstinence de répondre devant une haine gratuite pour la seule raison de se donner une vie facile autant qu'il lui est possible.  

 

Amuseable Sky
Age: 23 années aussi, c'est beau hein ?
Où avez-vous connu OS ?: Bah en fait, Fitna me traîne partout, même que j'étais même pas censé me pointer avant un petit moment encore, mais voilà, Eka s'est pointé dans ma caboche et j'ai pas pu résister :diego:
Autres comptes ?: Non, mais si tout va bien, ça viendra  :hihi:
Une remarque ?: L'univers a l'air franchement trop fun ! Et j'adore le contexte avec la malédiction, c'est super !  :chou:
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une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Il lui faisait l'effet d'un géant. Assis dans sa chaise, un verre à la main, il faisait tourner lentement les glaçons dans celui-ci. Le faible éclairage accentuait les rides sévères et la dureté de son visage alors qu'il l'observait d'un regard noir et austère. Comme s'il avait fait une erreur en recueillant sa propre petite-fille dans sa demeure. Comme s'il regrettait son moment de faiblesse. Parce que la vérité était là, il était le seul à avoir accepter de rendre ce dur service à ses parents et pour tout l'or du monde, elle aurait aimé qu'il fasse comme tous les autres cousins, tantes ou oncles et qu'il refuse. Qu'il voit ce que les autres voyaient : une gêne pour regagner le respect des sangs purs ainsi que leur propre pureté. Peut-être était-il d'autant plus cruel aux yeux de la jeune fille d'avoir accepter de l'arracher aux griffes de ses géniteurs. Et elle, simple fillette, se sentait maintenant comme une proie dans une demeure inconnue et froide. Voilà déjà quelques jours qu'elle y était installée et elle avait l'impression que ce bout de roc et de bois ne serait jamais digne d'être appeler maison pour elle. « Dana me dit que tu sembles avoir de la difficulté à t'ajuster à ta nouvelle situation » qu'il débute enfin, le ton grave et calme. Elle se raidit légèrement, ne relevant pas la tête alors que son regard glisse rapidement sur cette chère Dana, sa belle cousine plus âgée. Installée dans un coin de la pièce avec un livre à la main, elle lui lance un regard encourageant, elle qui vient de la jeter au loup sans ménagement. Ses doigts tripotent le tissu de sa robe encore un moment avant qu'elle n'ose murmurer la question qui ne la quitte jamais depuis son arrivée « Où est papa et maman ? Et Mikhail ? » qu'elle ajoute après quelques secondes, redressant enfin le visage pour porter un regard innocent sur son grand-père.

Andrei Yaneva ne possédait pas la tendresse pour consoler un enfant, ni la patience. Il soupire donc, posant son verre et ajustant sa postures, coudes contre genoux alors qu'il porte maintenant son entière attention sur la jeune fille. « Tu sais où est Mikhail et pourquoi il n'est pas avec toi aujourd'hui. » qu'il annonce, presque durement, alors qu'elle empoigne son tissu dans ses poings, le visage fermé. Il semble regarder dans la direction de Dana quelques secondes avant de reprendre plus doucement « Mikhail ne reviendra pas, tu le sais ça ma grande, non ? » Elle secoue la tête, le geste petit et sec alors qu'elle se fait lancer la vérité au visage encore une fois. Non, Mikhail ne reviendra pas. « En ce qui concerne tes parents » qu'il reprend, cherchant à diriger la conversation ailleurs « et bien il semble qu'ils aient décidés qu'il était plus important de suivre leur cause, même si les épurations ont déjà eu raison d'un de leurs enfants » qu'il ajoute tout bas, surtout pour lui-même. « Tu es ici, parce que comme on te l'a expliqué, c'est beaucoup plus sécuritaire pour toi. La seule décision sensée que ta mère semble en mesure de faire, j'en ai bien peur. » Elle mâchouille sa lèvre, résiste à l'envie de laisser couler ses larmes qui s'accumulent soudainement dans ses yeux alors qu'elle secoue de nouveau la tête. C'est à ce moment que deux mains géantes retirent gentiment sa prise sur sa robe et lorsqu'elle lève la tête, elle voit son grand-père, agenouillé devant elle, ses petites mains dans les siennes alors que son regard si noir prend une lueur tendre. « Oublie ton nom de famille et ses principes ma petite, ils ne t'apporteront que du malheur. Maintenant, tu es Ekaterina Zhivka Yaneva et tu seras en sécurité ici. » Il y a ce bourbon qui s'installe dans sa poitrine alors qu'elle plonge ses yeux foncés dans les siens. Elle sent une chaleur s'installer, une petite étincelle d'espoir, celle qui lui dit de faire un effort, de voir cet homme tel qu'il l'est : Un membre de sa famille. Sa bouée, son sauveur. Alors elle répète d'une petite voix « Ekaterina Zhivka Yaneva. » et il hoche la tête, satisfait. Ses doigts effleurent ses petites menottes alors qu'un sourire en coin s'étire sur sa bouche. Elle ressemble beaucoup trop à sa mère pour son propre bien.

***

Mikhail est mort. Étrangement, malgré toutes ces années, ce fait résonne creux, se heurte à son esprit.  Il est mort pour plusieurs certes, mais pas pour elle. Pas complètement. Le nez plongé dans un vieux grimoire, son ongle glisse sous la ligne d'écriture qu'elle est en train de lire avec soin. Il faut croire qu'il y avait plus d'Andrei Yaneva en elle qu'elle ne l'aurait cru au départ. Toutes ces heures passé en sa compagnie, à défaut de savoir quoi faire d'autre de son temps, lui avait mérité le dévouement envers ses passions. Andrei était un homme déterminé, passionné et il avait apprit à la jeune femme comment en faire autant avec ses propres intérêts. Mentor, parent, il était devenu un réconfort, lui et son expression si facilement grave, ses gestes délicats avec les parchemins et divers objets fragiles, le trémor dans sa voix alors qu'il lui décrivait quelque chose en détails. Il lui avait transmit patience et passion, buvant ses faits et images sur l'histoire, merveilles et mystères sur les nombreuses reliques qu'il chérissait personnellement. Et pourtant, malgré tout le respect et l'amour qu'elle apportait à ce second père, à son sauveur et unique parent, il n'y a pas une chose qu'elle ne donnerait pas pour avoir eu Mikhail marché à ses côtés durant ses sombres années.  Pour ne pas sentir la solitude peser aussi durement sur ses épaules. Elle savait parfaitement ce qu'elle représentait aux yeux du reste de la famille, même si ces derniers se voulaient tout de même complaisants. Elle n'était que le souvenir, la représentation même de la stupidité de sa mère. Et Merlin sait seulement où cette dernière se trouvait maintenant. Voilà ce que ses propres parents étaient devenus pour la jeune femme : de simples noms à écrire sur un bout de parchemin. Parfois elle tente encore de se souvenir d'eux, se demande si les cheveux bruns de sa mère était aussi foncés ou peut-être plus caramels que les siens. Et son père, était-il aussi grand qu'Andrei dans ses souvenirs ? Les images devenaient flous, tout comme celles de Mikhail. Mikhail. Est-ce qu'il aurait aimé l'histoire autant que cette dernière la fascine? Ou est-ce qu'il l'aurait taquiné, préférant sport et duel comme le plus pur des stéréotypes concernant les garçons ? Tant de questions, sans réponses et ce, pour toujours. Mikhail était une présence, une hantise qui refusait de la quitter.

La Divination s'est présentée comme l'une des premières solutions, la pique nécessaire pour l'entraîner dans le monde de l'occulte, des mystères et des esprits.  Si d'autres se voient rebutés par la nécromancie, entre autre, elle se voit fascinée par cette dernière. Honte à elle serait d'avouer qu'au fond, rien ne la satisferait plus que de reprendre contact avec son frère, lui qui ignore ses appels jusqu'à maintenant. Imaginer les possibilités, les faits justes et précis venant de la bouche gangrenée d'un soldat, les dires terribles d'une mère ayant perdu tout ses enfants durant les conflits. Pour elle, rien n'est plus précieux que ce voile qui se soulève, que ces incertitudes qui sont murmurées, que ces limites qui sont dépassées alors qu'on franchi l'interdit, l’irréparable selon certains. Rien ne peut rebuter face à la découverte, à la vérité à ses yeux. Andrei lui a déjà dit qu'elle possédait la profondeur, mais que son esprit fermé nuisait à sa vision des choses, mais que peut-elle faire d'autres si ce n'est que d'agripper ce petit espoir, de refuser de croire autrement que sa propre façon de penser si cela veut dire qu'elle a une chance de parler une dernière fois avec Mikhail ? «...neva...Yaneva... Yaneva ! » Elle sursaute soudainement, relevant l'attention de son bouquin pour voir deux camarades devant elle. Voyant qu'elles ont son attention, l'une d'elle poursuit « On pensait aller faire un tour au village, comme c'est les vacances et qu'on a un peu de temps libre, tu veux te joindre à nous ? » « Ah, non désolée » qu'elle réplique aussitôt avec un esquisse de sourire « Je ne me sens pas très bien » qu'elle ment, histoire qu'elles ne poussent pas l'offre plus que nécessaire. Peut-être que si Mikhail aurait été là, elle n'aurait pas eu besoin de monter cette mascarade, de sentir ce besoin de mentir, dès son arrivée chez son propre grand-père pour se faire accepter par la famille. Le mensonge est son bouclier, sa protection contre un milieu qui n'accepterait jamais, au grand jamais, qu'elle refuse de penser comme eux. Après tout, elle avait mentit dès le départ. Jamais elle n'accepterait d'oublier son nom.

***

Dès son arrivée, Dana lui avait paru comme un point d'ancre, un pilier pour supporter le chagrin d'une jeune fille perdue. Elle était tout ce dont une gamine pourrait aspiré d'être. Belle, rusée, passionnée. Elle avait la réplique facile, le mordant nécessaire, mais la douceur souhaitée pour sucrer ses mots. Qui ne voudrait pas d'une telle jeune femme comme exemple ? Tant pis si Andrei laissait parfois supposé qu'elle ne vivait pas son plein potentiel, qu'elle gâchait son talent. Ekaterina ne lui trouvait aucun défaut, aucun mauvais discours à son sujet. Jusqu'à un certain jour, une date atrocement précise encore aujourd'hui dans les mémoires de la brune. Elle était trop jeune, beaucoup trop jeune pour ce qu'elle allait découvrir. Et plus jamais elle ne verrait cette chère Dana du même œil. Elle avait été têtue, avec un goût stupide de l'interdit et de l'aventure. Elle qui ne se permettait que ses propres quartiers durant les heures tardives, comme le voulait le règlement de la demeure, elle s'était laissée distraire durant sa recherche d'un sommeil qui ne la trouverait pas. Des voix étouffées qui attisaient son oreille, elle s'en souvient. Et elle, pauvre sotte, trop intriguée par ces bruits familiers mais inhabituels, avait osé quitter sa chambre. C'est à l'étage, près de la rampe d'escalier qu'elle entendit plus clairement. Shhh, ne fait pas de bruit. Un gloussement. Des silhouettes. Elle se penche, prudente, étirant son cou maigrichon pour la voir. Dana, entraînant quelqu'un qu'elle ne connaissait pas par la main en direction de la bibliothèque. Quelque chose s'installa en elle à ce moment. Un sentiment qui lui chuchotait qu'elle ne devait pas chercher à en savoir d'avantage. La curiosité est un vilain défaut, à ce qu'on dit. Elle devrait retourner dormir, oublier qu'elle avait seulement entendu quoique ce soit et faire comme si de rien était. Elle devrait. Elle devrait et pourtant, ses pieds s'avancent plutôt vers les marches qu'elle descend lentement, le malaise grandissant en elle alors qu'elle s'approche de la pièce de plus en plus redoutée. Si au départ c'était l’indiscrétion qui avait entraîné ses pas, l'appétit de découvrir quelque chose qu'elle n'était pas sensée savoir qui guida son visage à se glisser vers l'embrasure de la porte, ce qui la saisit, en cette scène dévoilé, n'avait rien d'apparent à tout le reste. Les souvenirs sont rapides, successifs. Une jupon redressée, des caresses. Quelque chose se contracte dans sa poitrine. Un bout de chair dévoilé, ombré par le feu de la cheminé. Un grognement rauque, une ceinture au sol. Elle se sent mal, elle ne veut pas voir les mouvements, le bruit du claquement de la peau, ni la bouche entrouverte de sa cousine qui s'accroche à son amant. Qui est-il ? Comment est-il entré ? Elle ne veut pas voir. Et pourtant, elle n'arrive pas à détourner le regard.

Dana l'a trahi. Dana l'a maudite. Sinon pourquoi ressentirait-elle ce genre de sensations encore ? Pourquoi son regard accrocherait-il avec tant d'insistance les marques d'affection, l'illusion d'intimité que certains pensent posséder, ignorants de ses yeux boisés coulant sur eux avec insistance ? Comment pourrait-elle ressentir, sans la moindre culpabilité, ce cœur qui bat vite dans sa poitrine alors qu'elle les espionne de sa tour ? Honte sur toi, comme tu es sale. Sa respiration est rapide, son attention braquée sur un couple à l’extérieur, convaincus d'être à l'abri des regards, de profiter d'un moment intime volé avant de continuer leurs vies une fois terminés. Les souvenirs se chevauchent, s'embardent par moment. Elle se mordille la lèvre, enregistre chaque caresse qu'elle arrive à distinguer alors que la chaleur s'englobe doucement en elle. Elle se souvient du regard que Dana lui avait lancé le jour suivant. Comme si elle savait. Eka en était convaincue. Plus jamais elle ne l'avait regardé de la même façon. Dana l'avait salit, perverti. Et maintenant, elle devait vivre avec son pêché, insistant et intarissable alors que ses doigts, dans la recherche d'une chaleur commune inexistante, effleure son propre cou, le regard toujours rivé sur la scène. Et lorsqu'ils se séparent, amoureux et coquets dans leur secret, elle reste seule à sa fenêtre. La respiration toujours laborieuse, il n'y a que sa honte pour lui tenir compagnie.

OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 0:30


Daegan Livingston
feat. nom célébrité


wesh maggle

Nom: Livingston
Prénoms: Daegan, Ezekiel
Age: 30 ans
Sang: Pur
Nationalité: Anglais- Russe
Date et lieu de naissance: 19 avril 1953 -Londres
Statut: Célibataire
Etudes/Métier: Professeur d'études des créatures magiques
Baguette Magique: En bois d'Aubépine, le coeur de sa baguette est composée d'un ventricule de coeur de Noir des Hébrides. La baguette mesure 27,5 cm.


Personnalité

Daegan est un homme qu'il n'est pas aisé de cerner. Il vous faudra sans doutes beaucoup de temps et de patience pour découvrir qui il est vraiment.

A première vue, il est élégant et semble appliquer à merveille les conseils dispensés dans Le Manuel du Sorcier Gentleman. Un garçon aux beaux sourires, aux compliments bien placés qui semble toujours près à vous aider. Il manque parfois de tact pour dire les choses, mais il a ce regard qui fait qu'on lui pardonne beaucoup.
Cependant, si Daegan ne vous apprécie pas, oubliez ses airs gentils et bien aimable. Il se fera un plaisir de vous remettre à votre place où d'engager la confrontation chaque fois que l'occasion se présentera. Impossible d'ignorer lorsque Daegan ne vous aime pas, il vous le fait très bien savoir.
Vous pourrez converser des heures avec lui sans rien apprendre de son histoire, ou sans parvenir à savoir ce qu'il pense vraiment.
Sous son air serviable et amical, une grosse carapace de mystère se cache. Il n'aime pas parler de choses intimes, de son enfance, de ses parents, d'où il vient, de ce qu'il pense ... Il s'enferme dans une coquille lorsqu'on insiste trop pour en apprendre plus sur lui et est rapidement sur la défensive.
Si vous creusez un peu plus, vous découvrirez une autre facette de sa personnalité. Sous ses airs de garçon bien éduqué, un véritable casse cou se trouve là. Il a fait les 400 coups lors de sa scolarité, les conneries ça le connaît. Un jeune homme intrépide qui n'a pas froid aux yeux. La danger l'attire, c'est indéniable. Il aime prendre des risques, avoir des sensations fortes et parfois même risquer sa vie.
Et puis, il y a cet aspect de sa personnalité, qu'il ne montre que lors de ses mauvais jours. Peu de personnes l'ont vu ainsi mais ceux-ci s'en souvienne forcément. Daegan est un homme colérique, il n'aime pas que les choses lui échappe, il n'aime pas qu'on essaye de le brimer, qu'on le contredise et il ne supporte pas qu'on le dénigre. Il peut être violent dans ses moments de colère, agressif. C'est un bagarreur, bien qu'il essaye de se calmer avec le temps. 

 

Pas de nom
Age: 23
Où avez-vous connu OS ?: Par un copain Smile
Autres comptes ?: Nope
Une remarque ?: ici
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un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Londres, Juillet 1952

La nuit avait enveloppé depuis plusieurs heures la capitale britannique. A une heure aussi avancée de la nuit, les rues étaient désertes, seuls les chats osaient s'aventurer dehors. Ce fut à cette heure là qu'une mystérieuse personne sortit d'une maison. Une cape noire dissimulait totalement l'identité de la personne mais aux vues des mensurations et taille, et surtout de la jolie paire de bottines à talons qui dépassaient de dessous la cape, il s'agissait vraisemblablement d'une jeune femme de bonne famille. Elle s'éloigna de quelques mètre de la maison qu'elle venait de quitter avant de se retourner. La lumière d'un réverbère éclaira un instant son visage alors qu'elle regardait avec tristesse et espoir une silhouette restée derrière la fenêtre de la maison qui l'observait elle aussi. La demoiselle avait de grands yeux bleus profond comme l'océan, ses lèvres rosées étaient entrouverte, comme si elle voulait dire quelque chose, mais le silence perdura. La jeune femme n'attendit pas une seconde de plus et fila dans la nuit sans un regard en arrière. Elle traversa Londres à pied, se faisant la plus discrète possible. Elle s'arrêta devant un immeuble des beaux quartiers. Elle s'approcha de la bâtisse et voulut rentrer par la porte sans faire de bruit. Elle sortit un bout de bois et l'approcha de la serrure en chuchotant quelques mots. Il y eut un déclic, puis la porte s'ouvrit sans plus d'opposition. La demoiselle rentra dans l'immeuble et entreprit de défaire sa cape, enfin rentrée chez elle. Elle viellait, malgré le fait qu'elle soit rentrée chez elle, à toujours faire le moindre bruit possible. Cependant, la lumière s'alluma d'un coup, sans qu'elle n'ait fait quoi que ce soit pour cela. La jeune femme sursauta et se retourna. Elle retint alors son souffle en découvrant un homme qui était jusqu'alors caché dans l'ombre.

❝ Qu'est-ce que tu faisais dehors en plein milieu de la nuit ? ❞

La demoiselle déglutit, pesant chacun de ses mots, elle n'avait pas le droit à l'erreur.

❝ J'étais sortie ... prendre un peu l'air. Je ne parvenais pas à dormir... je suis un peu stressée en ce moment et ...
- Et tu es allée retrouver ton très cher Alexander, n'est-ce pas ? ❞

La peur qui tenait la femme agrandit ses yeux. Elle sentit un vent de panique la gagner, elle se savait démasquée à présent et l'espoir la quittait de seconde en seconde. La rage se lisait dans les yeux de l'homme. La colère montait en lui à une vitesse vertigineuse. Il serra les poings en se rapprochant de la demoiselle.

❝ Penses-tu vraiment que je suis dupe ? Tu n'es qu'une idiote. Incapable d'apprécier ce que la vie t'a offert ! Je ne laisserais pas ma future femme souiller ma réputation en allant dans les couches des sangs impurs !
- Tu n'es qu'un monstre ! Jamais je ne voudrais de toi ! Jamais je ne dirais oui à ce mariage faux et arrangé !
- Parce que tu crois encore que tu as le choix hein ?! Sans moi, ta famille aurait sombré, c'est ce que tu veux ? Je vais t'apprendre les bonnes manières, et je n'attendrais plus que tu sois ma femme pour le faire ! ❞

La jeune femme fit un pas en arrière, voulant revenir à la porte dans l'espoir de s'enfuir mais l'homme fut plus rapide qu'elle et vint poser l'une de ses grosses main sur la porte d'entrée, se plaçant entre la demoiselle et l'échappatoire. Il attrapa alors le poignet de la femme et son regard se fit malsain alors qu'il approchait son visage de celui effrayé de la demoiselle. Il prit une voix doucereuse qui glaça le sang de sa proie.

❝ Ne t'en fais pas Clara, si tu me laisse faire, tout se passera bien. ❞

L'homme resserra sa prise sur le bras de la jeune femme et l'emmena de force avec lui pour lui faire passer la pire nuit de sa vie.

OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 0:47


Kateryna Malia Romanov
feat. Mila Kunis


wesh maggle

Nom: Romanov: nom autrefois glorieux, aujourd'hui presque éteint, qui conserve malgré tout un certain prestige auprès de la haute société.
Prénoms: Kateryna Malia
Age: 23 années qu'elle foule cette terre
Sang: Sang-mêlée Dhampire. Lignée déchue et en haillon, la dernière des Romanov au sang-pur, sa mère, a fauté avec un Vampire un soir de beuverie, donnant naissance à Kateryna.
Nationalité: Russe
Date et lieu de naissance: 3 septembre 1962 à Moscou
Statut: Célibataire. De par son récent métissage, les anciens pactes d'alliances via le mariage ont été rompus
Etudes/Métier: MM d'Unité Spéciale. De par sa nature et son nom, la Direction a encouragé la demoiselle sur cette voie. En effet, en tant que Romanov elle a toute sa place dans la haute société Sorcière et peut ainsi s'y mêler.
Baguette Magique: Bois de Chêne Rouge, 31,5 centimètres, griffe de Noir des Hébrides, plutôt dure  


Personnalité

Au premier coup d’œil, Kateryna peut paraître froide et légèrement hautaine lorsqu’on l’aborde. Cette attitude n’est en fait qu’une manifestation mineure de sa condition de Dhampire ; Car même si la demoiselle exerce un assez bon contrôle pour réfréner ses pulsions naturelles, elle est constamment sur le qui-vive pour ne pas faillir. Après tout, comment agiriez-vous si l’on vous mettait constamment une sucrerie sous le nez ? Hé bien c’est un peu pareil, dans une moindre mesure. C’est pourquoi il n’est pas rare de la voir fumer ou boire plus que la normale afin d’atténuer sa soif de sang.

Socialement, il est très dur d’entrer dans son cercle de confiance, mais lorsque c’est le cas, la brune sait se montrer fidèle et à l’écoute. On ne connait pas beaucoup de relations amoureuses à la Dhampire mais ce qui est sûr c’est que son goût va aussi bien envers les garçons que les filles. Elle ne s'en cache pas le moins du monde et adore le prouver souvent en public de manière provocatrice, surtout depuis l'arrivée du Sortilège...

Niveau scolaire, la demoiselle fait preuve d’un sérieux à toute épreuve sans pour autant passer pour un rat de bibliothèque. Sa volonté première est de surpasser ces insectes aristocrates qui l’ont spolié elle et sa mère en s’élevant au-dessus du système. Rester dans les coulisses du pouvoir en tant qu’agent de l’ombre est une perspective pour le moins attrayante pour elle… Jusqu’à ce qu’elle en sache assez et soit prête pour pouvoir créer son propre réseau de trafic d’informations clandestin. Pour se préparer en vu de ce jour, elle tisse déjà en secret de nombreux liens et contacts qui pourront lui être utiles sous le pseudonyme, pour le moins équivoque, de « Courtière de l’Ombre ». Un clin d’œil malicieux à sa nature de Dhampire.

Pour résumer Kateryna c’est fille de : secrète, rusée, patiente, ambitieuse, rancunière, prête à tout, violente, dangereuse, tueuse en puissance, rêve de monter son propre réseau de trafic d’informations clandestin

 

Salem
Age: 25 ans
Où avez-vous connu OS ?: Grâce à Daegan qui le connait pas un ami je crois...
Autres comptes ?: Non (pas encore)
Une remarque ?: Un beau forum, une idée originale... J'ai hâte  :niah:
OMAG'OSAN STRANA



un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
L’homme s’éveilla en sursaut, les yeux grands ouverts. Il lui fallut encore une poignée de secondes lorsqu’il s’aperçut qu’il se trouvait les pieds et poings liés à une chaise.

« Putain, c’est quoi ce bordel ? », s’exclama-t-il en se débattant.

N’arrivant pas à se défaire de ses entraves après plusieurs tentatives, il se mit à jeter quelques coups d’œil aux alentours afin de déterminer où il avait atterri. C’est ainsi qu’il comprit très vite qu’il se trouvait dans une maison, sans doute abandonnée au vu de son état : les fenêtres étaient calfeutrées, le sol en pierre brut recouvert de poussière et quelques meubles délabrés trônaient encore ici et là. Comment était-il arrivé ici ? Grognant, il ferma les yeux, tentant de se remémorer ses derniers souvenirs. Il était venu boire un coup à l’Auberge Tchernobog à la fin de son travail… Il avait un peu picolé bien sûr… Et ensuite… Une rencontre. Une fille, se rappela-t-il. Jolie au demeurant, avec laquelle il avait sympathisé. Ils avaient enchaîné les cul-secs avec l’inconnue… S’était sentit plutôt bizarre sur la fin… Et… Il sursauta à ce souvenir.

« Réveillé ? »

Il tourna la tête vers la provenance de la voix. Son regard croisa celui d’une silhouette qui l’observait, indubitablement féminine, adossée au mur situé en face de lui.

« Qu’est-ce que vous m’avez fait ?! » s’écria-t-il.

La demoiselle se rapprocha, faisant claquer ses talons.

« Oh trois fois rien…Juste un petit quelque chose dans votre verre… Et boum. Gros dodo », dit-elle avec un sourire.

L’homme foudroya la brune du regard, furieux de s’être fait avoir de la sorte.

« Pourquoi ? Qu’est-ce que vous me voulez ?! »

Haussement d’épaules de son interlocutrice.

« J’avais besoin de me confier », avoua-t-elle en arborant une petite moue.

Le Sorcier prit un air confus.

« J’suis pas un con de psychomage ! »

« Justement… Avouez que c’est plutôt intéressant. Non ? ».

« Je… »

« De toute façon je vais vous tuer après ».

Alors qu’il allait répondre, Kateryna fit apparaître un bâillon à l’aide d’un sort pour l’en empêcher. Elle avait besoin de parler et non d’entendre ce type geindre comme un bébé.

« Alors… Tu sais… Je peux te tutoyer, pas vrai ? Bien. Alors voilà. Je suis une Dhampire. Tu sais un de ces demi-vampires. Née d’un père Vampire que je ne connaitrais sans doute jamais et d’une mère sorcière… Comment se sont-ils rencontrés ? Aucune idée. Mais d’après ce que j’ai compris ce n’était pas glorieux. Un jour je le saurais sois-en sûr ! Et si c’est aussi dégelasse que je le pense… Je le tuerais ! Bref ! ».

La demoiselle faisait les cent pas en parlant, faisant elle-même les questions et les réponses. Une sorte d’auto-analyse pour le moins contestable.

« En tout cas ma mère m’a plutôt bien éduqué. Elle m’a apprise à me contrôler, à refouler mes instincts de tueuse et tout et tout… Mon entrée à Durmstrang c’est plutôt déroulée… Mes notes plus qu’acceptables… Et tout ça sans que je ne craque UNE SEULE FOIS ! » Hurla-t-elle presque.

Désormais dos à l’homme elle fit soudainement volte-face, tous crocs dehors, avant de sauter sur le sorcier, les faisant basculer à terre tout les deux.

« Alors POURQUOI j’ai tant de mal à continuer depuis cette putain de rentrée hein ?! Je n’arrête pas d’avoir des idées de meurtres, de massacres sanguinolents… POURQUOI ! » Explosa une nouvelle fois la brune.

L’homme à sa merci était terrorisé, les yeux exorbités devant tant de démence.

« J’ai tellement… Tellement envie de tuer… Je suis une prédatrice… Mais… Je n’ai pas été éduquée comme ça ! Non, je ne suis pas COMME CA ! ».

La jeune femme réussit à se reprendre, faisant diminuer ses canines à taille normales. Elle inspira et soupira lentement.

« Respiration… Contrôle de soi », se répéta-t-elle en fermant les yeux pour mieux se concentrer.

Après quelques minutes de silence, elle se pencha de nouveau sur sa proie, souriante.

« J’y arriverais… Je tiendrais… Mais toi… Tu vas mourir… Car j’en ai besoin… Maintenant », termina-t-elle en plantant ses crocs dans le cou du Sorcier.

Cette fois, la demoiselle ne s’arrêta pas avant qu’elle n’ait vidé le malheureux de tout son sang. Rassasiée, elle s’ébroua tout en se relevant. Sa avait été si bon, si délicieux… D’où pouvait lui venir ce regain de violence ? Etait-ce sa nature qui s’accentuait avec le temps ? Elle ne le savait pas. Mais elle espérait qu’elle le découvrirait un jour. En attendant… Elle tiendrait. Kateryna n’avait pas le choix.

OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 13:19


Joakim Felipe Crncevic
feat. Rafael Lazzini


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Nom: Crncevic, c'est Serbe pour les demeurés ne le sachant pas et ça se prononce « srneu - c'est - vicks ». Mais c'est bon, j'ai l'habitude que vous le massacriez.
Prénoms: Joakim, soit celui que mon père à choisit et que maintenant je préfère éviter d'utiliser, j'ai assez été Joa, il peut aller se faire foutre celui-là. Et puis Felipe, celui que ma mère à choisit, issu de sa patrie à elle, l'Italie. Attention à prononcer le « e » à la fin hein, vous abimez assez mon nom, faites attention à mon prénom, bande d'avorton.
Age: 35 ans, ouais j'suis vieux et j'aime bien. Les vieux ont toujours raison et on ne les fait pas chier quand ils sont désobligeants, parce que justement ils sont vieux. Donc tu vois, je peux t'envoyer balader et si t'as moins que 35 ans, tu vas te faire voir en beauté.
Sang: Né-moldu à ce qu'on raconte, mais franchement moi je dirais surtout « né normal » oui. Franchement, comment un sang peut être plus pur qu'un autre, vous vous êtes fait poser un filtre ? Moi, je ne suis pas une putain de machine à café et je n'en ai rien à branler que votre famille soit sorcier depuis des générations. Donc ouais, mes parents n'étaient pas sorciers, mais comme les tiens, ils allaient chier tous les soirs. C'est classe je sais.
Nationalité: Serbe, parce que mon père est une brute et Italien, parce que ma mère savait le supporter.
Date et lieu de naissance: Je suis né à Voždovac, en Serbie et j'y ai d'ailleurs passé une bonne partie de ma vie. Sinon, je souffle sur des bougies tous les 20 mars et franchement, j'aime bien.
Statut: Divorcé depuis 3 ans déjà, célibataire en plus. Le temps commence à être long mais les petites vieilles de Poudlard ne me tentait pas du tout, quant aux étudiantes... j'ai déjà tué mon fils, je vais éviter de devenir un pédophile en plus quand même.
Etudes/Métier: Prof de sport, même si je déboule en retard, soit 2 mois après la rentrée. Rien à foutre, tout ce qui compte, c'est que je sois là en ce moment.
Baguette Magique: La mienne est en bois de prunellier et c’est, ce qu’on me raconte tout le temps et ça me gave, ce qui suggérait déjà que je traverserais un sacré lot de merde. Eh bah bravo le bout de bois, c’est réussis, j’ai eu une vie de merde. Sinon, elle mesure 22cm, le premier qui fait une blague sur ça je le cogne sérieusement, et elle est aussi rigide que je suis têtu. Du reste, elle possède une griffe de Boutefeu chinois, une autre saloperie capable de vous cramer les fesses, mais pas aussi bien que moi. En attendant, ma baguette et moi on est relativement copain, à croire que toutes les merdes dans lesquelles je fonce la rende plus docile, mais moi je dis que c’est des conneries.


Personnalité

Qui je suis ? C’est simple, moi je suis Felipe ou Mr.Crncevic, si tu ne sais pas le prononcé, tu la boucles et tu te contentes de m’appeler MONSIEUR. Après, je ne suis pas ton pote, jamais, même si je t’aime bien et que je passe mon temps à faire chier tout le monde avec toi. Ça ne veut dire qu’un truc : t’es doué en sport, donc t’es pas un gros tas de graisse qui m’emmerde en pleurnichant. Quant aux autres, les princesses et les pleurnichards, je n’ai rien à foutre de vos conneries, je suis un adulte, je suis votre enseignant, c’est moi qui ait le pouvoir. Ouais, la vie c’est injuste, faudra s’y faire. Après, je suis chiant, exigeant et même méchant, mais franchement, à mon âge je ne suis pas près de changer. Alors faut aussi faire avec, la lèche c’est une idée, mais le mieux, c’est encore de te bouger ou de te tirer de mon chemin, les deux me vont. Parce que franchement, parler c’est pas trop mon truc, ça me fatigue vite et quand j’en ai marre, je suis encore plus chiant. Du coup, je ne supporte pas les cris, les pleures ou les conneries d’enfantillages, si je voulais jouer la nourrice, j’irais dans une saloperie de jardin d’enfant et pas à Durmstrang. Alors pas la peine de pleurer ou de vous plaindre, même si vous ramenez un mot de vos parents, eux aussi peuvent aller se faire voir. Mon cours ? Mes règles et au diable l’abus, quand vous êtes en sport, vous êtes sous mon commandement. Or, vous êtes foutu, mon cours est obligatoire bande de petit couillon ! Du coup, non, je ne suis pas tellement drôle, je ne suis pas adorable ou attentionné, mais vous apprendrez la vie dans mon cours. Et à faire des saloperies de pompes, parce que ça c’est le truc que j’aime gueuler quand vous me faites chier. Plus les autres sont cons, plus vous serez en forme, comme quoi la connerie des autres peut rapporter. Et si vous en avez marre, vous n’aurez jamais qu’à aller lui casser la gueule, pour ce que ça peut me faire à moi hein.

T’as donc compris que je n’étais pas trop un type axé sur les « sentiments », ça c’est pour les femmes et les enfants de toute façon. Moi je suis un homme, un vrai et ce n’est pas parce que j’ai coupé les ponts avec mon géniteur, que je ne suis pas encore du même avis que lui sur la présence des femmes dans la cuisine. Sauf si la nana à un caractère bien trempée, elle a tout intérêt à faire des saloperies de bon sandwiches oui ! Ouais, je sus un gars honnête, très franc, voir trop, avec moi on sait à quoi s’en tenir, on sait où on se dirige et je vais au fond des choses. Les détours, ce n’est pas mon truc, ni demander mon chemin, mais ça, c’est parce que je suis un homme quoi. Du coup, je n’ai rien à faire de notre belle relation, de te vexer ou de froisser un collègue de travail, ce n’est assurément pas mon problème. Jamais même. Parce que au fond, sauf si je le demande, et là tu pourras être tout étonné, je n’ai rien à branler de ta vie, de tes rêves et de tes espoirs. Si je veux savoir, je demande, sinon, tu peux la boucler, je t’assure. Ça nous fera des vacances. Après, les histoires de sang ne m’intéresse pas non plus, en fait je tolère les sang-purs difficilement, enfin c’est selon le nombre de fois où il vante leur hémoglobine, donc il vaut mieux la mettre en sourdine. (Et pas la peine de ramener maman ou papa, je l’ai déjà dit, les emmerde aussi.) Je n’ai d’ailleurs pas tellement de pitié, je trouve ça chiant et faible. Je préfère me mettre en colère et je me contrefiche qu’on me dise « constipé » des émotions, les beaux sentiments c’est bon pour les enfants et le sexe faible. Du reste, je suis d’avis qu’un homme devrait toujours tenir parole et fermer sa gueule quand il n’a rien à dire. J’encourage même fortement mes élèves à essayer. Évidemment, je considère toujours ce que je dis comme étant vrai et non, ce n’est pas un problème d’égo, même si le mien est presque vivant, tellement il prend de la place.

Sinon, ouais je viens de Poudlard et ouais, j’ai aussi été joueur étoile de quidditch, si vous avez des questions ou un poster à faire signer, faut tomber sur le bon jour. Sinon vous pouvez aller vous faire voir, parce que la curiosité intensive a tendance à me rendre violent et dans le coin, c’est une putain de mauvaise idée. D’ailleurs, quand je parle j’ai tendance à le faire fort, en fait j’aime bien gueuler dans les oreilles de mes élèves, ça me divertit. Plus vous êtes à chier en sport, désagréable ou pourri, plus je vais gueuler. Donc ouais, je suis un gros bourrin, mais je suis doué dans ce que je fais et j’aime toutes les formes de sport, pas seulement le quidditch. Quant à un autre truc à éviter de faire, y’a la mort de mon fils. C’est une saloperie de tabou d’accord ? Vous effleurer le sujet et je pète assurément un câble, ça ne vous regarde pas et je REFUSE de m’expliquer. Je me contenterais de cogner. Parce que je ne suis pas clément, que j’ai la rancœur facile, que chaque faute doit être punie et que je n’aime pas y aller de main morte. D’ailleurs, vaut mieux retenir qu’avec moi, chaque coup porté en méritera trois en retour, j’appelle ça l’éducation. À l’opposé, ça ne sert rien de m’idéaliser ou de me parler sans arrêt de mon ancienne carrière de joueur professionnel de quidditch, parce que justement, je ne suis plus membre de l’équipe. Sinon je ne me ferais pas chier à éduquer des gamins tien. Finalement, je ne suis pas de bon conseil dans toute autre chose que le sport ou la compétition, chacun ses trucs hein, je ne suis pas psy moi, donc ne me faite pas chier avec le reste. Voilà, je finirais sur ça : ne me faites pas chier. Et je ne dirais pas merci.

 

Bat'phanie
Age: 27 ans
Où avez-vous connu OS ?: Je blâme toujours Majken
Autres comptes ?: Ouep la fille de feu aka Fitna D. Todorova
Une remarque ?: OS c'est MA maison ! Préparez vous bien, parce que Fel, c'est le premier d'une longue série de dédoublement de ma personnalité ! :mdr: J'vous aimes putain ! :bed:
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
JOAKIM F. CRNCEVIC
12 ans à 19 ans – Fait ses étude à Beaux bâtons, ne s'y sent pas à sa place, mais il semblerait que son grand-père maternelle y soit allé aussi par le passé.

*12 ans – Découvre le quidditch et malgré des débuts hésitants, prouve rapidement qu'il possède un talent inné pour y jouer. Rejoins l'équipe de son clan dès le nouvel an et plus qu'une passion, le sport devient l'une de ses obsessions.
*15 ans – Lors d'une retenue, il fait la rencontre de Slavina, c'est le coup de foudre immédiat et le début d'une vie amoureuse tumultueuse.
16 ansSlavina lance la tradition des apparitions surprise chez lui au courant de l'été, c'est le début des offensives entre papa et elle, une longue histoire tendue.
*17 ans – La découverte d'un cancer à maman le pousse à écrire souvent à la maison, puis à s'absenter en mars, pour assister à ses funérailles. C'est une fin d'année scolaire difficile où il se rapproche davantage de Slavina et Rose.
18 ans – Découvre papa et Slavina en plein ébat sexuel sur la table de la cuisine en rentrant de son travail d'été, il quitte la maison sous les hurlements. Il pardonne à Slavina, mais quitte définitivement la demeure familial, il ne reverra plus que ses frères et son père, aussi têtu que lui, ne cherchera pas à le revoir non plus.
19 ans – Suis des études en pédagogie, afin de devenir enseignant, mais se voit offrir un poste de batteur dans l'équipe de quidditch professionnelle des Vratsa Vultures. Il quitte alors Beaux Bâtons, ainsi que ses études, et Slavina pour rejoindre leur camp d'entrainement.

J. FELIPE CRNCEVIC
20 ans à 22 ans – Voit Slavina de temps en temps, durant des matchs extérieurs ou encore durant des soirées où Désirée est absente. Ne sait pas lui résister.
20 ans à 30 ans – Voit Rose tous les étés, l'invite à tous les évènements important de sa vie. Compte énormément sur elle, l'année de ses 30 ans.

20 ans – Devient joueur officiel des Vratsa Vultures et se met en couple avec une certaine Désirée, qui l'interview à plusieurs reprises au courant de l'année, dans le cadre de ses études en journalisme.
21 ans – Sa carrière est au beau fixe, il est une étoile montante de quidditch et se fiance à Désirée, qu'il compte prendre pour épouse.
*22 ans – Disparait officiellement tout un weekend, supposément pour régler des soucis avec son père, par rapport à son mariage imminent, qui n'aboutiront pas. Officieusement, c'est avec Slavina qu'il passe le weekend, pour la graver dans son corps et dans son esprit, avant de se passer la corde au cou. Il épouse Désirée à son retour et apprend lors de la réception suivant la cérémonie, qu'il sera bientôt papa d'un petit garçon. Calixte devient sa 8ème merveille le 10 février.
24 ans – Apprend que le 6ème Crncevic, son frère Ulfric, est aussi un sorcier, le prend donc sous son aile pour lui fournir son matériel et veille à ce qu'il soit prêt pour le monde magique.
26 ans – Apprend que le cadet des Crncevic, son dernier frère Alejandro, est lui aussi sorcier. Il le traite de la même façon qu'Ulfric et s'assure qu'il soit aussi envoyé à Poudlard. C'est le début de la panique de son père, de ses accès de rage sur ses deux fils cadets, forçant Felipe à s'en mêler.
*27 ans – Entre en guerre juridique avec son père pour obtenir la garde de ses deux frères (qui ont alors 15 et 13 ans), qu'il gagne au milieu de l'année et installe ses derniers chez lui. C'est le début des tensions avec son épouse, qui voulait limiter leur famille à leur fils  de 5 ans, mais Felipe est intransigeant : la famille est sacrée.
29 ans – Se blesse gravement à un genou durant un match de quidditch, fait une chute, le coupable ne sera pas punis, mais Felipe et son équipe lui feront sa fête un soir, sans être accusé non plus. Il se remet difficilement, en garde des séquelles et c'est le début de sa colère ravalé, des grandes frustrations.
*30 ans – Pendant un weekend entre « hommes Crncevic » dans les bois, Calixte (8 ans) fait une chute mortelle en tombant dans un ravin. Aucun des trois frères Crncevic ne pourra le sauver, début de la culpabilité malsaine de Felipe.
31 ans – Son couple ne se remet pas de la mort de son fils, sa femme le tenant pour responsable, elle aussi. Sa colère et sa frustration se répercute sur le terrain, il devient violent, sa carrière en prend un coup.
*32 ans – Frappe Désirée au courant d'une dispute virulente, quitte aussitôt la demeure familial et lui suggère de divorcer. Sa culpabilité grandis un peu plus. Sa réputation ne pouvant plus accuser de nouveau coup de sa part, il décide de prendre sa retraite du quidditch après 12 ans de carrière.

33 ans – Se voit offrir un poste d'enseignant en vol à Poudlard, accepte ce nouveau départ et s'y installe, dans le but de veiller sur ses frères et de se rebâtir. Commence une thérapie de gestion de la colère.
*35 ansUlfric frôle le renvoie de Poudlard, lorsqu'on lui propose un transfère à Durmstrang, qu'il accepte difficilement, jusqu'à ce qu'on lui offre un poste d'enseignant en sport et qu'il apprend que Slavina vient d'intégrer le corps enseignant. Alejandro est évidemment forcé de suivre ses deux ainés et de s'adapter à Durmstrang, alors qu'ils font tous leur apparition deux mois en retard.

OMAG'OSAN STRANA
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Baguette magique : 30cm de bois de Tilleul argenté, à l'apparence fascinemment brillante, possédant en son coeur une griffe de Magyar à pointes et une propension malsaine à la magie mentale, en faisant ipso facto une alliée de choix pour ce legilimens reconnu
MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 13:44


Slavina Fleur Islev
feat. Olga


wesh maggle

Nom: Islev
Prénoms: Slavina est son prénom Bulgare, qui désigne sa nationalité première. Fleur, est le seul héritage qui lui vient de sa mère. Une Vélane pure race, qui avait le sens de l'humour. Parfois, vous entendrez parler d'elle comme étant ''la foutu succube''. Un joli surnom, donner avec amour.
Age: 35 ans
Sang: Pur depuis des générations. AH! Non! Désoler, je me suis trompée. Elle est bel et bien de sang-mêlée. Sa pureté s'étant perdu en s'accouplant à celui d'une vélane.
Nationalité: Bulgare d'origine, de peau et d'arrogance.
Date et lieu de naissance: 25 décembre à Dobritch. Je suis née pour être fêté, chaque fois que ma fête se pointe le bout du nez, même les moldus la célèbre.
Statut: Fiancé à exactement dix-sept reprise, dont dix sont encore d'actualité. Chaque prétendant et prétendante étant réparti à travers le monde. Un pays chacun, pour être certaine qu'il n'y ait pas de prise de bec.
Etudes/Métier: Professeur de magie rouge à Durmstrang. Slavina est la créatrice, le cerveau derrière la marque d'accessoire magique aphrodisiaque la plus connue du monde sorcier. Ses produits sont pour le moins controverser et s'apparenta étrangement à l'ectasie. Elle est aussi une amie tendre de la propriétaire de l'Armortentia et la fournit en potion à chaque semaine.
Baguette Magique: Ma baguette est plus que souple, elle est flexible. D'un noir où brille une légère rougeur, on voit en elle 34 cm de beauté rare. Finement taillé, avec des détails et une perfection rare, elle se démarque par son extérieur attirant. Surnommer par la plupart ''cœur de délice'', sa renommer c'est fait grâce à sa grande facilité à réussir des sorts tendancieux. Une griffe de Dent-de-vipère du Pérou lui sert d'ingrédient central. Elle est taillée dans du bois de Cacaoyer, ce qui peut en surprendre plus d'un.


Personnalité

« Tu tu tu tu! Qui sont les vilains garnements qui souhaitent en apprendre plus sur ma divine perfection? Roh, je vois. Prenez un siège, je vais exaucer votre souhait. Alors! Par où commencer? Je suis Slavina, un nom qui en ferait rougir plus d'un. Une femme, une sorcière et surtout, un animal de sens. Je ne vis que pour assouvir mes désirs et faire tressaillir d'extase mon corps. Je suis très égoïste dans la vie, j'aime penser à mon plaisir avant celui des autres et je me fiche si je dois faire souffrir quelques personnes au passage. Bien... que souffrir peut être une forme de plaisir. On me dit obsédé par le sexe et tout ce qu'il enveloppe, je dis que je suis seulement plus honnête face à ce qui nous préoccupe tous. J'aime mettre mal à l'aise. Choquer, déranger. Je suis la maîtresse plus que la femme et mes promesses sont aussi lourdes de sens qu'un baisé voler. Je suis surdouée dans un seul domaine et c'est la magie rouge. J'aime à faire connaître cette forme de magie ignorer pendant trop longtemps. C'est le centre de ma vie, je lui consacre mes heures, mon temps, mon enseignement. Je déteste ceux pour qui les apparences sont plus importantes que ce qui se cache derrière. Et là, je ne parle du pathétique ''l'homme peut être magnifique à l'intérieur'', je parle des talents. Pour moi, rien n'est plus certain pour juger une personne que sa passion et ses capacités.

Je suis insultante, la plupart me détesteront pour cela. Je suis franche à en faire pleurer une nonne et je me complais dans les rumeurs qu'on peut lancer sur moi. Je suis provocante, l'image d'une nymphomane fait pâle figure à mes côtés et pourtant, je suis plus complexe qu'il n'y paraît. Je suis une femme qui semble détester qu'on lui préfère une autre et à l'orgueil démesuré. Pourtant, je suis de celles en qui on peut avoir confiance. Quand je me lance dans un projet, je m'y donne corps et âme. Quand j'aime ce n'est qu'à moitié. Quand j'aime, ma loyauté est légendaire, si ce n'est par le corps, par mes actes... Enfin, charmant petit voyous. Vous en savez déjà trop maintenant. Comment devrais-je m'assurer que votre langue sera trop occupée pour parler? »       

 

Ilia
Age: 21 ans
Où avez-vous connu OS ?: PRD
Autres comptes ?: Ilia Vasileva
Une remarque ?: :sex: :al:
OMAG'OSAN STRANA



un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life

Dragomir
« Un enfant, c'est un insurgé. »

« Funny... » Le son roula sur ma langue et frappa de plein fouet dans ce silence tendu. Mon paternel tenait entre ses mains, le secouant comme si c'était un linge à vaisselle, mon charmant et horrible petit frère. Les épaules de celui-ci devaient être en révolution, à force d'être ainsi malmené, mais il ne disait mot. Le regard fort et droit. Un vrai mini tyran en puissance. Un véritable pur sang. Un cheval de course, sur lequel mon père misait tout. Voilà pourquoi, il réagissait autant. Il devait racheter le nom de notre famille tombée en disgrâce... Grâce à nul autre que moi. Un détail dont j'étais particulièrement fière. Être assez importante pour que seule ma naissance ait pu changer l'entière réputation des Iliev? Moi, ça m'éclatait. Qui pouvait se vanter d'avoir autant accomplis, sans même avoir fait autre chose que respirer pour la première fois? Du haut de mes douze ans, je me levais de ma chaise et m'approchait de ce père qui avait perdu le contrôle de ses nerfs. « C'est amusant comme tu malmènes le gamin. Tu ne voulais pas sa loyauté à toutes épreuves? Il n'a que quatre ans, si c'est ainsi que tu le traites, oublie-ça tout de suite. » Sans plus, je continuais ma route. Le laissant à sa fureur, dépassant ma belle-mère sans prendre la peine de la regarder. Je voulais me trouver un nouveau coin tranquille. J'en avais de moins en moins, maintenant que le patriarche avait trouvé une femme digne de ce nom. Une Bulgare de bonne famille, qui lui avait offert un fils et très certainement... Son héritier. Moi... Moi je n'étais que l'erreur adolescente. L'enfant illégitime, né à cause d'un manque de sang dans le cerveau. Le liquide ayant été monopolisé pour grossir l'organe génital de mon père. J'aurais pu en pleurer, j'aurais pu être insulté qu'on me considère comme une erreur... Mais, le sang qui coulait dans mes veines me réconfortait. Je n'étais peut-être pas une sang-pur, mais j'étais une demi-Vélane comme il y en a peu en ce monde. Je ne l'étais pas au troisième degré, ma mère était simplement de cette nature et sa nature... Était pratiquement la mienne.

J'attirais les hommes, comme le miel la mouche. Même en étant encore coincé dans ce corps d'enfant, j'en avais conscience. J'en jouais pour obtenir ce que je désirais, depuis mon plus jeune âge. Enfin, cette vie s'était avant que la nouvelle ''Madame Iliev'' décide de m'éduquer convenablement. Avec ses règles, je devais me vêtir d'une robe et non pas d'un pantalon, parler humblement et me montrer discrète en tout temps. Surtout, en public. Mon rang ne me permettait aucune infraction aux règles de conduites sociales. Je devais l'avoir en tête à chaque instant, puisque la seule chance que je possédais encore, était de faire un bon mariage. Mon père m'avait demandé d'obéir et je m'y efforçais depuis quatre ans. Tournant au coin du couloir, j'entendis la course effrénée que je reconnaissais sans peine. Me retournant juste avant qu'il ne me percute, je m'accroupissais et d'un souffle court lâchait un surprenant « BOU! ». Mon frère se tenait devant moi, figé, les larmes aux yeux. Il ne reculerait pas, il ne pleurait pas non plus. Il était trop... Trop semblable à chaque membre de cette famille. Ma séance en solitaire devrait attendre. J'avais Dragomir qui demandait mon attention. Sur cette terre, il était la seule personne à obtenir ce qu'il voulait de moi. « Viens! » J'ouvrais les bras et les refermais sur cette petite terreur. Sans plus, sans moins, je le soulève de terre et l'emportait avec moi. Tandis qu'il riait le visage collé dans mes cheveux. Je passais devant une horloge, il était l'heure pour le trouble-fête d'aller au lit et c'est exactement là où je l'emmenais. Dans ma chambre, pour être certaine que la nounou ne le trouverait pas. Elle pourrait ainsi, mourir d'une crise cardiaque. Ce qui m'amuserait. Cette femme était... Malsaine, mais mon père n'écouterait jamais.

Fermant à clef derrière moi, je le regardais se précipiter dans mon lit. Mon regard s'attendrie. Je l'aimais bien qu'il ne soit qu'à demi mien. L'instant suivant, il s'enroulait dans ma couette, heureux que je le laisse rester. Il dormait avant que je ne l'atteigne. Un sourire tendre se dessina sur mes lèvres et je l'installais comme il se devait. M'assurant qu'il n'aurait pas froid, avant de retourner sur mes pas et de le laisser seule. Cette fois-ci, verrouillant ma porte à double tour. Marchant avec toute l'élégance que m'avait appris la femme de mon père, je haussais un sourcil lorsqu'Iva m'interrompis. La nounou... « Où l'as-tu caché? As-tu une idée de ce que me fera ton père s'il n'est pas dans sa chambre quand il passera le voir plus tard? EN AS-TU CONSCIENCE SALE PETITE INGRATTE! » Prenant soin de réunir toute l'arrogance des Iliev, je lui lançais un sourire charmant, quoi que très froid et hautain. Une véritable noble n'en aurait pas eu honte. « Il te pendra par les pouces aux cachots, avant de te laisser y pourrir quelques jours. Encore mieux, il détruira toutes tes chances de travailler à nouveau et te fera finalement quitter le manoir. » Je la repoussais d’un mouvement dédaigneux et continuais mon chemin, essayant de ne pas trembler. De ne pas me souvenir qu’elle préfère les gamines aux gamins et qu’elle ait profité du dédain familial envers moi, pour m’arracher ma jeunesse. Je la détestais et j’aurais très certainement sa peau d’ici la fin de ma scolarité.  

La nuit tombée, je retournais à ma chambre, passant devant cette garce, sans même sourciller. La porte magiquement fermé, je me glissais sous la couette avec Dragomir et embrassait ses cheveux. De ses minuscules bras, il vient se tenir tout contre moi et je m'endormais en sentant sa chaleur me réconforter. Il était presque comme mon capteur de rêve personnel.


Iva
« Un rythme, un souffle, un battement de cils. »

« La France? » Il hocha de la tête, économisant sa salive, qu'il ne gaspillait guère pour moi. Seule ma belle-mère, que j'appréciais étrangement, parlait en son nom. « Oui. Tu iras continuer tes études à BeauxBâtons. C'est là-bas que la fille de ta nounou étudie et ton père a pensé que tu t'y intégrerais mieux. » Je ne pris pas la peine d'observer le visage du patriarche. Je me contentais de sourire en coin. « Autrement dit, je dénigre encore un peu trop l'image des Iliev récemment redoré et je dois m'éloigner de la maison pour... ''Mon'' bien. » Je vis la rougeur sur les joues de cette femme, qui m'aurait gardé auprès d'Elle. Je ne lui en voulais. Je voyais l'expérience d'un bon œil. Je voulais avoir une certaine liberté et en étudiant à domicile... Je n'avais trouvé que l'influence de ma famille. M’étirant élégamment, un héritage que je devais à la nouvelle maîtresse de maison, je souriais. Prenant l’expression d’une femme accomplis et noble. « Je ne protesterai pas. J’irai dans cette école, à une condition. Quand je reviendrai, ce manoir sera à moi. Vous trouverez un autre domaine. Et la nounou… Tu me la laisseras en partant. » Ma réponse ne vient pas par la parole, je le vis seulement rire et quitter la pièce. L’accord était passé. À la fin de mes études en milieu étranger, je serais la maîtresse des lieux, à mon tour.

J'avais quinze ans, lorsque je mis les pieds à Beauxbâtons. Une école de sorcellerie renommée, mais différente de ce que j'avais connue. J'avais un talent certain avec les langues, dans tous les sens du terme et c'est ce que je démontrais à celle qu'on m'avait attribué pour apprendre le Français. Cette fille, cette Iva (noter le narcissisme flagrant, pour avoir donner son propre prénom à sa fille), la fille de ma nounou... Supposer me donner un semblant de familiarité. Elle avait ses expressions, son teint de peau et le même talent pour me rappeler à quel point je haïssais sa mère. Je me voyais, gamine, entre les mains graisseuses... Une innocente qu'on abusait sans aucune crainte. Me tenir en face de sa fille chérie, me doutant de la relation incestueuse qu'elles entretenaient, je ne voyais pas la souffrance de cette pauvre innocente. Je ne voyais qu'un moyen de me venger. En privé dans ce dortoir qu'on m'avait attribué, je remarquais l'effet de mon sang sur les gens du coin. Les vélanes n'étaient que très peu fréquente en ce coin de pays, mon charme avait plus d'effet que dans mon pays d'origine. Après plusieurs heures à me demander ce que je pourrais faire d'elle, une idée s’insinua dans mon esprit et c'est à califourchon sur cette répugnante fille, que je me retrouvais.
Je savais que ce n'était pas tout à fait réglo, que j'aurais dû entendre ma conscience hurler, que c'était malsain. Que je m'enfonçais dans mes problèmes et que je reproduisais une horreur sur Iva. Mais, je ne pu m'empêcher de lui murmurer quelques mots dans notre langue natale, puis de mouvoir mes hanches sur les siennes. Je m'attendais à ce qu'elle se débâte, mais comme, toute personne faible d'esprit, elle ne voyait que ma beauté ensorcelante. C'était d'un ennui... Seule l'odeur de la vengeance rendait les choses plaisantes pour moi. La laissant trembler d'appréhension, je descendis ma bouche jusqu'à frôler l'intérieur de ses cuisses. Caressant ce que je trouvais, augmentant la tension dans son corps, stimulant son intimité à travers le frêle morceau de tissu qui le cachait. Elle gémit et ses hanches cherchèrent plus. Satisfaite, je m'éloignais, pour mieux venir goutter ses lèvres et dans une voix remplie de tout, sauf de chaleur, je lui lançais : « Tu enverras le bonjour à ta mère. » Je claquais la porte du dortoir, la laissant au bord du précipice. Iva... Serait mon jouet. Je voyais les choses ainsi.


Felipe
« Don't go wasting your emotion, Lay all your love on me.
It was like shooting a sitting duck. A little smalltalk, a smile and baby I was stuck. »
Une semaine que je parcourais les couloirs de Beaux Bâtons. Une semaine que j'affolais les sens de ma proie sans ressentir ne serait-ce qu'un soupçon de véritable plaisir. Ici, tout était si simple. Les Français étaient si coincé, la plupart m'ennuyait rapidement. D'autant plus que je ne parlais que très peu leur langue et que même les professeurs avaient du mal à me transmettre les bonnes informations. Ce qui expliquait sans doute, ma présence en retenu. J'avais hypothétiquement insulté une personne importante et j'en paierais le prix chaque soir cette semaine. J'imaginais déjà la tête de mon père lorsque je lui enverrais de mes nouvelles. Sa fille une délinquante, il se donnerait raison de m'avoir éloignée. Installer sur un pupitre, jambe croisée et la tête renvoyée vers l'arrière. Mettant tout mon poids sur mes mains, j'observais le plafond, tandis qu'une femme hystérique hurlait à mes oreilles. Je crois, qu'elle souhaitait que je m'asseye sur une chaise, comme tous. Seulement, je détestais suivre les autres. J'étais une personne qu'on remarquait, j'étais LA sorcière qu'on ne pouvait manquer et je me faisais un devoir de le rester. Je ne faisais rien à moitié et encore moins, comme il se devait. Cette école devrait s'y habituer, Slavina n'avait rien d'une personnalité docile.

Des bruits de pas attirèrent mon attention, un autre étudiant qui en avait fait qu'à sa tête? Mes cheveux caressant mes épaules, pour mieux épouser ma poitrine, je tournais la tête en direction des nouveaux venus. Plusieurs adolescents, rien de bien divertissant... Enfin, c'est ce que je pensais, jusqu'à ce qu'un spécimen rare les rattrape. Simplement à le regarder entrer dans les lieux, j'avais soudainement faim. Si faim, que j'en souriais en coin. Je le laissais s'installer, concentrant toute mon attention sur le jeune sorcier. Profitant de ce que je pouvais lire dans son regard. Suivant l'impulsion de l'instant, je me levais sur le bureau et sautait d'un à l'autre avant de descendre et de m'installer à ses côtés. Adressant un sourire coupable au pauvre professeur qui n'en pouvait plus de rechigner. La tête droite, la posture parfaite, je fixais devant moi. Évitant d'observer l'inconnu qui se trouvait à ma droite. M'en faisant un point d'honneur. Je ne le regardais pas et je ne le ferai pas, de toute l'heure qui venait. Je n'en bougeais pas moins mes cheveux pour que mon parfum l'atteigne, dévoilant ma nuque, frôlant son épaule de la mienne. Accentuant le peu de distance qu'il y avait entre nous. J'étais douée à ce jeu et ne croyez pas que je m'y adonnais avec le premier venu. J'étais capricieuse, j'avais des standards élevés. À l'Image des fières Islev, je ne m'abaissais à écarter mes lèvres ou mes cuisses à ceux qui en était indigne. Je n'avais, toutefois, aucun préjugé sur la race ou le sang. Je jugeais autrement et souvent, je ne voulais que ceux qui m'offraient le loisir d'être stimulé. Ceux qui ne me diraient pas ''oui maîtresse''. Oui. Vous seriez étonné de ce qu'un homme ou une femme peut dire une fois désespéré par le désir. Ce n'était pas de la vantardise, seulement ce que mes années sur cette terre m'avait apprise.

Mordillant ma lèvre inférieure, étirant mes bras pour accentuer la présence de mes seins, frottant mes jambes et tortillant mon derrière, le tout dans une élégance qu'on m'avait inculquée de force, j'attendis qu'on me libère enfin de cette ridicule punition. Ramassant mes affaires et quittant la salle sans un regard pour mon inconnu. Sans un regard peut-être, mais je m'en adossais pas moins au mur de pierre, l'attendant nonchalamment. Il ne tarda pas à se montrer et je contemplais ce corps qui... J'en étais certaine, me donnerait des sueurs une fois en privé. Je me voyais bien lécher ce torse et bien plus encore. « Slavina. » Ma voix résonna dans le silence qui s'était installé, elle avait cet accent Bulgare si prononcé et cette féminité qui m'était propre. « Felipe. » Je lui souriais, honnêtement. Peut-être réussirait-il à me plaire? J'en avais assez des idiots qui ne savaient pas comment me bousculer. Aurais-je un peu de chance avec cette rencontre? D'un mouvement fluide, je me relevais, me laissant dériver jusqu'à quelques centimètres de sa personne. « Dis-moi que tu sais comment te désennuyer dans ce bahut. » J'avais encore de la difficulté à prononcer chaque mot, mais j'étais compréhensible. Haussant un sourcil et tournant la tête légèrement sur le côté. Je conservais une certaine maîtrise de moi-même. Ignorant, s'il serait aussi puritain que mes dernières fréquentations.

Un rire s'échappa de ma gorge, alors, qu'il me pressait contre le mur d'une salle de classe vide. Je sentais la tension dans ses muscles et la force avec laquelle, il m'imposait la soumission. Le temps m'avait rendu presque fidèle pour lui. Mon corps le réclamait, alors, même que l'été c'était un autre qui me chevauchait. Les années n'avaient pas suffi à m'enlever le goût de lui. De son corps, de sa voix et surtout, de sa présence. Felipe était l'unique personne sur cette terre qui me rendait impatiente. Même lorsque je criais, même lorsque je le frappais et que la rage s'installait entre nous, même lorsqu'on me considérait comme sa copine, je n'oubliais jamais le plaisir que j'avais de le côtoyer et de le posséder. Le simple fait de le voir me sourire, suffisait à ce que j'oublie ma résolution de ne plus le voir. Toutes ses disputes et ces nuits enfiévrées (si ce n'était ces jours), je ne comprenais pas que je n'arrive pas à prendre la fuite. J'avais horreur qu'on cherche à me faire sienne, j'avais horreur qu'on puisse laisser définitivement sa marque sur moi et pourtant, j'encourageais Felipe à le faire. Qu'il me laisse une cicatrice sur l'épaule, que tous sachent que mon corps n'était pas entièrement mien. J'y pensais, alors, que je mordais la main qui avait frôlé mon cou. J'étais belle et bien celle qui l'avait entraîné à l'écart. J'étais l'investigatrice de cette énième réconciliation brutale, je ne lui en voulais pas moins pour les mots échanger et par fierté. Je ne lui reprocherais pas pour une fois, durant toutes ces années, je n'avais jamais reconnue mes fautes, celle-ci... Pourtant, je l'assumais entièrement. J'étais celle qui après autant d'années à se côtoyer, près autant d'aventures et de mésaventures, avait franchi une limite incomparable. Il n'y aurait pas d'excuse de mon côté, mais mes lèvres scelleraient les reproche à jamais. Ce qui n'était pas dans mes habitudes. J'avais su tenir ma langue qu'une seule fois auparavant, lorsque sa mère avait trépassé.

Aujourd'hui, je prenais sur moi pour ne pas rompre ce que j'avais failli détruire, en ouvrant mes cuisses à son père. Cet instant me restait au travers de la gorge. J'avais toujours détesté ce crétin de moldus, de mes quinze à dix-huit ans, je l'avais haï. Je le détestais encore, lorsqu'un matin, il m'avait bousculée après que le ton ait monté. Mon sentiment vis-à-vis du père de mon Felipe n'avait jamais changé, même si j'avais débarqué en plein cœur de la nuit et réveiller par accident. Même s'il me dévorait des yeux depuis la mort de sa femme. Même s'il m'en voulait d'être le monstre que j'étais. Puisque ce sont toutes ses émotions négatives qui le poussèrent à me lancer sur la table de cuisine et à arracher mes vêtements. J'aurais pu crier, me débattre. En temps ordinaire, je l'aurais fait. On pouvait dire bien des choses sur moi et j'aimais semer la zizanie... Je n'aurais pas pu être aussi cruel envers une personne à laquelle je tenais, si je n'avais pas été en état de choc moi-même. La veille, alors que l'insomnie m'empêchait de dormir, j'avais quitté la sécurité de ma chambre pour retrouver le confort de la bibliothèque familiale. Une bougie m'indiqua la présence d'une autre personne et je fus soulager de trouver mon oncle. L'alcool avait empourpré ses joues, mais je ne m'éloignais point. De tous les membres des Iliev, il avait été le seul à ne jamais me blesser avec ses paroles. Je lui devais au moins de ne pas fuir.

Une décision ridicule, puisqu'il enleva son masque de bonne manière et dans une tentative pitoyable de me prendre et se retrouva sur le sol à pleurer. Répétant sans cesse que j'étais un monstre. Une créature faite pour me faire payer mes services. Un sale succube qui devait apprendre sa place. Que j'étais la garce qui lui avait volé l'amour de sa vie. J'ignorais tout de la logique derrière toute cette histoire, ni même pourquoi j'étais soudainement ainsi insulter, mais de sa part à lui... Je fus obligé de reconnaître la douleur que ses mots me causaient. Des larmes ruisselaient sur mes joues, lorsqu'il tituba en m'abandonnant sur place. Une dernière phrase pour continuer d'enfoncer la lame. « Comment un monstre pareil peu ainsi faire perdre la tête aux hommes? Tu n'es rien d'autre que la pute des enfers. » Obnubilé par ses mots, j’avais trouvé refuge dans les bras de mon Felipe, enfin, dans son lit. Il était absent cette nuit-là et c’est dans cet état que j’avais trouvé son père. Je n’en parlerais pas avec lui. Je préférais le laisser se venger, le laisser dominer et me soumettre pour cette fois. Profiter de son contact et ne pas lui montrer cette faiblesse qui avait fini de grandir en moi. Avec Iva et mon oncle… Quelque part, je me considérais comme un monstre que ne méritait rien si ce n’est une vie en solitaire. Ni famille, ni amour. Labouré comme jamais, je poussais un cri de presque douleur, lorsqu’il tira mes cheveux vers l’arrière. M’obligeant à regarder le plafond. J’ignorais encore que nos routes allaient finir par s’éloigner, qu’il me quitterait, que je ne l’en empêcherais pas. À cet instant précis, je savourais notre nouveau départ, essayant de taire cette part de moi, qui savait que je ne resterais pas avec lui. Ne serait-ce que pour me punir de ma nature.


Rose
« Faut voir ce que le mot famille signifie dans l'étymologie ! Ça vient du mot latin familia, et ça égale exactement ceci : ensemble des esclaves de la maison. »


Ma scolarité s'était achevée en solitaire. Ma rose était partie rejoindre mon pays d'origine, cette gamine que j'adorais, cette amie qui avait su s'intégrer à mon duo avec Felipe... Rose avait choisi une route différente de la mienne. Je n'en restais pas moins en contact, lui envoyant des hiboux le plus souvent possible. Iva junior, elle s'était allé rejoindre sa mère. Incapable de souffrir plus longtemps la folie de ma vengeance. En y repensant, j'en ressentais presque une certaine dose de culpabilité. J'avais eu beau me jurer ne plus agir en bourreau auprès de cette fille, juste voir ses petits yeux noisette et j'en avais le cœur aux lèvres. J'étais incapable de surmonter cette maladie qui me rongeait quand je revoyais ce que ma nounou m'avait fait subir. Puis... Felipe. Felipe avait choisis sa carrière de sportif, de star du Quidditch. Je ne l'avais pas retenu. Entre les murs de Beaux Bâtons, j'avais achevé ma scolarité en collection les aventures d'un soir et en noyant mes sentiments dans le surcharge de travail. Même si, au cours de ces années je fréquentais un homme que mon père avait choisi, même si j'en venais à accepter sa demande de mariage, me retrouvant fiancé une première fois, je ne me considérais pas comme engager. Je ne le serais jamais plus. Ce que je prouvais, en décidant de voyager de par le monde. Profitant de ce voyage pour me fiancer encore à quelques reprises. Sans savoir comment, lorsque je pris enfin le temps d'écrire une lettre à ces personnes qui m'avaient aimé, j'en comptais dix-sept. Surprise de ma propre gourmandise, j'envoyais une photo de moi et d'un autre à sept d'entre eux. M'excusant, mais rompant nos promesses par faute d'adultère. Était-ce cruel? Peut-être, mais je n'allais tout de même pas traîner autant de boulet!

Je traversais les années en me concentrant sur ma réussite, celle qui ne serait jamais associée à ma famille. M'éloignant d'eux et ne remettant jamais les pieds en Bulgarie. Je vieillissais dans cet état de transe, ne me permettant jamais d'être entièrement satisfaite. Assoiffée de richesse et de renommer, je me spécialisais. Me faisant sorcière de tête de la magie rouge. Autant m'acoquiner avec un sujet qui me tenait à cœur. Ma réputation se fit tranquillement mais, sûrement. Elle se répandit dans le monde sorcier, principalement, parce que j'étais l'une des seules à se spécialiser en un tel domaine. J'étudiais, je testais. Je faisais tout pour innover et exploiter cette sorte de magie laisser trop longtemps de côté. Femme d'affaire, avant d'être femme, j'en oubliais la Slavina qui aimait rire et s'amuser. Je délaissais même le sexe, sauf en cas de besoin. L'utilisant telle une arme de négociation, plus que pour mon propre plaisir.

J'avais trente-deux ans, j'étais récemment devenue la propriétaire d'une ligne d'accessoire magique. J'en étais la propriétaire, la créatrice. Ces accessoires avaient un pouvoir d'une durée limitée, permettant à quiconque les portes de rehausser sa capacité d'attraction. Son sex-appeal, si l'on veut. Rendant quelqu'un désirable, beaucoup plus, qu'il ne l'était en réalité. L'espace d'une soirée. Un sortilège à la cendrillon. Je m'étais faite la marraine la bonne fée de tous ceux qui souhaitait se procurer le produit. Mon nom commençait à sérieusement être murmuré sur plusieurs lèvres et sans m'en rendre compte, j'étais devenue l'icône de la magie rouge. Le visage public de cette magie qu'on regardait avec un œil mauvais. Les préjugés étaient bien trop présents à son sujet et je voulais croire que j'arriverais à changer cela... Lorsqu'un effet secondaire à mon produit fut dévoilé au grand jour. Ces accessoires magiques n’étaient autres qu’une drogue déguisée. Un produit, à l’image des cigarettes moldus. Il s’insinuait dans votre peau et vous faisait planer. Un journal alla même à le qualifier d’Ectasie sorcière. Ma carrière lumineuse se vit rapidement traîner dans la boue. J’étais controversé, je le serai certaine encore longtemps. Je me refusais à enlever mon produit du marché et je trouvais toujours preneur pour en acheter. Quoi? Étais-je devenue la marraine de la drogue magique? Peut-être, mais ça m’amusait et ça ruinait la réputation des Iliev, un plus à mon choix.
J'avais trente-deux ans et je m'apprêtais à défendre ma carrière becs et ongles... Lorsqu'une lettre de la grand-mère de Rose changea la donne. Je n'avais aucun détail, mais elle me demandait de venir. Je l'avais croisé une fois ou deux lorsque j'étudiais et si les coups de foudre existait, nous en avions vécu un. Elle me demandait de venir prendre soin de Rose et je savais qu'elle ne l'aurait pas fait sans raison. Sans avertir, sans en demander plus, je quittais l'Italie, le pays où j'avais fini par m'installer, laissant à peine une note à ma fiancée de l'endroit et retournais en France. Accourant sans savoir ce à quoi j'allais être confronté. Sans savoir, que son histoire, réveillerait la mienne et que dans cette ambiance particulière j’allais trouver un sentiment que je ne connaissais pas. Celui d’appartenir à une famille. Ce temps passé avec Rose, ces jours à faire de mon mieux pour l’aider, ce temps que je lui consacrais, me rapprocha de cette amie comme de personne auparavant. Elle était désormais précieuse à mes yeux. Elle avait un titre à elle seule, Rose, c’était Rose. Personne ne réussirait à me faire l’oublier pour favoriser quoi que ce soit.

Slavina Iliev ne fut plus qu'une femme d'affaire controverser. On ne voyait plus que celle qui avait inventé une drogue et non pas, celle qui avait donné le moyen à des laiderons de se taper des dieux grecs. Qu'est-ce que j'y pouvais si les esprits les plus faibles sombraient dans l'addiction? Tandis que le scandale s'amplifiait et que ma richesse suivait le même parcours, je pris le temps de me retrouver. De reprendre contact avec celle qui savait s'amuser, celle que j'étais avant de me transformer en cette... Femme que mon père approuvait plus qu'il ne le devait. Une fois que la crise fut passée, autant avec Rose que dans ma carrière, je choisis de retourner en Bulgarie. Écrivant à mon père qu'il devait déménager dans la semaine qui venait. Qu'il devrait tenir la promesse qu'il avait faite et que, bien entendu, Dragomir pouvait rester avec moi... Sa femme aussi. Le seul que je ne voulais pas dans mon manoir c'était lui. Oh et que j'espérais que ma charmante nounou se trouvait toujours en tête de liste des employés.

Je retrouvais la place vide. Mon frère avait laissé sa chambre en état, mais les autres membres de la famille avaient entièrement déserté. Plusieurs trouveraient ridicule, que mon père ait tenu sa promesse. Seulement, les Iliev n'avaient qu'une parole. Il aurait préféré mettre fin à sa vie que de me refuser le droit de réclamer mon dû. Iva junior m'attendait aux côtés de sa mère. Mon regard se fit glacial et j'observais le ventre bien rond de la gamine. Ignorant ma nounou, je pris Iva dans mes bras. Je n'allais pas m'excuser pour mon comportement. Il en était hors de question, j'étais Slavina après tout. Seulement, j'avais eu le temps de ressasser, je me devais de faire quelque chose pour elle. « Installe-toi, ici ce sera chez toi. Pour toi et ton bambin. » Sur ce, je me tournais vers la nounou. « Toi... Il est hors de question que tu quittes ma propriété. Que tu vives loin de moi, avec la moindre chance d'être heureuse. Mais, je ne peux pas te laisser approcher l'enfant que ta propre fille aura. » D'un geste nonchalant je pointais ma baguette vers elle et mes lèvres prononcèrent le sort que je lui réservais. Sa mémoire fut effacée. Ne laissant qu'une coquille vide. J'allais faire de sa vie un enfer, alors, qu'elle était aussi innocente que je l'avais été. Iva ne trouva rien à redire. Mais, qu'aurait-elle pu faire? Elle détestait sa mère depuis plus longtemps que moi, elle avait été coincée dans cette éducation qui l'avait rendu molle et je lui offrais une porte de sortie.

Deux ans que je vivais de nouveau en Bulgarie, que j'avais fait d'Iva une amie et que je rendais visite à ma famille d'adoption. Deux ans, que je m'évertuais à retrouver quelque chose pour me motiver. J'avais trente-cinq ans, une entreprise qui fonctionnait mieux que jamais et qui s'apprêtait à être vendu ici, dans mon pays d'origine. Deux ans et je me retrouvais muette devant la lettre qui m'attendait. On m'offrait un poste de professeur à Durmstrang. Ils me demandaient de mettre à jour le cours de magie rouge. La simple idée d'être responsable d'adolescent en rut me fit rire. Rire, jusqu'à ce que l'idée me plaise et sans savoir comment, j'acceptais.

OMAG'OSAN STRANA
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Baguette magique : 30cm de bois de Tilleul argenté, à l'apparence fascinemment brillante, possédant en son coeur une griffe de Magyar à pointes et une propension malsaine à la magie mentale, en faisant ipso facto une alliée de choix pour ce legilimens reconnu
MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 18:03


Serenzo Ulfric Crncevic
feat. Nicolas Simoes


wesh maggle

Nom: Crncevic
Prénoms: Serenzo Ulfric
Age: 23 ans.
Sang: Né-Moldu
Nationalité: Serbe et Italien
Date et lieu de naissance: 28 Novembre 1962, Serbie
Statut: Coincé dans son célibat
Etudes/Métier: MM de clinique magique
Baguette Magique: Ayant passé les 12 premières années de ses études à Poudlard, Ulfric a acheté sa baguette chez Ollivander, sur le chemin de traverse, à Londres. Sa baguette possède une plume de phénix en son coeur, est taillée de bois de saule et est d'une longueur de 29,5 centimètre.


Personnalité

Vous voyez ce jeune homme, au fond du pub, une main gagnante aux bouts des doigts, une bière au beurre aux lèvres sous ce sourire charmeur qui suffit pour attirer les regards. Il pourrait faire un ravage avec ce sourire, si seulement il se permettait de l’utiliser. Mais il en est incapable. Dès qu’un jeu de séduction s’installe avec les femmes, ça l’intrigue et hante ses envies un instant, puis lorsque vient le temps de bien faire les choses, Ulfric ne peut que se rétracter. Inutile de vous dire qu’il ne fait jamais le premier pas vers ses sirènes mystérieuses et captivantes que sont les femmes. Inutile de vous dire qu’il n’est point un séducteur. Les femmes l’effraie à un point tel qu’il en perd tous ses moyens. Et pourtant, il n’est pas gay, je vous rassure. Il lui arrive fréquemment de penser à elles, de rêver de cette volupté qu’il n’a jamais goûté, de cette douceur féminine, cette chaleur charnelle. Ulfric est un rêveur, il ne le cache à personne, mais la beauté de son mystère s’arrête là. Sensible et légèrement torturé par ses fantasmes et ses peurs, le jeune homme est le plus doué à cacher son anxiété. De l’extérieur, il ne ressemble en rien à un incompétent social sans succès auprès des femmes, même si c’est pourtant le cas. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il a attrapé le syndrome du machisme de son père, ça lui fait un bon alibi pour repousser la gente féminine.

Car vous le voyez toujours, là, ce jeune homme qui joue aux cartes avec ses potes, ce garçon qui fait rire la galerie, cette agréable compagnie. Il a un grand cœur, c’est inévitable, mais Ulfric est avant tout un chieur qui ne fait qu’à sa tête sans véritablement, voire jamais, réfléchir avant d’agir. Un enfant qui ne se lasse jamais d’accumuler les mauvais coups, de mettre une joie de vivre légère dans l’air. Il dit ce qu’il pense, sans filtre, comme un gamin qui ne connait pas les barrières soutenues par l’éthique. Une grande gueule provocatrice? Seulement lorsqu’on le cherche. Le petit italien est une véritable tête brûlée, téméraire et infatigable, il ne reste jamais en place plus de quelques secondes. Son impétuosité est sans limite, elle vous surprendra plus d’une fois et il croit que les frontières sont faites pour être dépassées. Ne lui demander pas de parler de choses sérieuses, ses sujets l’ennuient tout en le mettant mal à l’aise. Non pas qu’il n’est aucune profondeur émotionnelle, c’est bien tout le contraire qui le fait fuir ainsi. Il est un maître dans l’art d’éviter ses sujets qui fâchent et pour ça, on dit qu’il parle bien trop. On le rend rapidement nerveux, mais il masque le tout derrière son énergie vive et joviale. Or, Ulfric est un homme de parole des plus loyal, un ami sur qui compter, un frère, lorsqu’il aime. Jamais il ne vous tournera le dos dans le besoin, jamais il ne priorisera ses besoins sur ceux de l’être qu’il chérit. Alors, ne vous avisez pas de faire du mal à ceux qu’il aime, vous le regretteriez amèrement. Ulfric ne pardonne pas la cruauté envers ceux qui sont chers à son cœur et les tyrans qui osent poser leurs sales pattes sur eux vont rencontrer l’impulsivité violente du jeune homme. Brave, il se battra même si vous faites deux fois son poids, si la cause en vaut la peine, il n’abandonnera jamais. Il fera face à n’importe lequel danger pour son propre amusement ou pour son entourage. D’ailleurs, il a plutôt tendance à sortir les poings avant sa baguette, un détail que son grand frère tente de corriger. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il a un talent pour toujours se sortir de ses merdes. Un homme chanceux comme lui, il y en a peu. Turbulent comme le grand enfant qu’il est, ses notes ne sont jamais exactement exemplaires, vous vous en doutiez. Facilement distrait par la beauté des femmes, la neige qui tombe, sa nouvelle folie du moment ou son prochain entraînement, l’exalté semble avoir de la difficulté à se concentrer sur ses cours. Par chance, il évacue son trop plein d’énergie dans le sport, la seule chose pour laquelle il arrive à s’imposer une certaine discipline. Le hockey, suivi du Quidditch, sont les deux plus grands amours de sa vie, ses défouloirs, toujours fidèles au poste. L’esprit d’équipe tout comme compétitif, coule dans ses veines et on peut dire que son coach personnel (aheum, Feli) ne lui laisse aucun répit. Il est un passionné qui ne fait rien à moitié, voilà pourquoi il préfère parfois se priver s’il ne peut vivre les choses à fond. Cette philosophie explique son incapacité à accumuler les aventures occasionnelles malgré sa peur de l'engagement: il n'arrive pas à dissocier amour et sexualité. Ulfric choisit de s’investir dans la clinique magique, parce qu’il est fasciné par les animaux dangereux. Rien ne semble plus l’exciter que le dressage de dragons, une activité qui lui colle bien à la peau, à lui et ses envies suicidaires.


Prongs/ Tigerclaws
Age: 21 ans
Où avez-vous connu OS ?: Grâce à Ilia, mon amour  :chourun:
Autres comptes ?: Non
Une remarque ?: Je me sens déjà chez moi  :trio:
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Quand ton nom de famille sonne aussi froid et dur que Crncevic, tu te doutes que tu n’as pas été élevé sur un petit nuage douillet. Les choses se corsent légèrement lorsque le 6e garçon de cette petite famille s’avère être un petit braillard. Ulfric n’a jamais fait ses nuits avant de pouvoir marcher. Vous imaginez bien les plombs qu’il a fait péter à Papa. Incapable de dormir plus de 4 heures sans se faire réveiller par ce putain de nourrisson qui chiale. Une chance que la mama douce et apaisante était là. Ulfric demandait toujours la chaleur réconfortante et maternelle et lorsque Monsieur Crncevic s’absentait, bébé Ulfi avait le privilège de dormir dans le lit avec maman pour enfin, dormir 8 heures à suivre. Ulfric était le petit sensible de la famille, le petit fils à maman. Alors on imagine bien les coups supplémentaires qu’il se prenait de la part de son père. Papa Crncevic était toujours sur son dos, même lorsqu’Alejandro s’ajouta à la famille, Serenzo fut toujours considéré comme le petit dernier. Celui qu’il fallait encore et toujours redresser, celui qu’il fallait encore taper derrière la tête pour arrêter de pleurer, celui qui faisait encore trop de bêtises pour son âge. Même en tant que bambin, Ulfric cachait ses sensibleries en étant l’indiscipliné de la famille, en repoussant toujours l’autorité de son père, comme s’il n’en avait pas peur. Il ne restait jamais un instant en place, il était toujours au mauvais endroit au mauvais moment, toujours à poser les mauvaises questions qui fâchent.

4 ans - Ulfric ne comprenait pas pourquoi il ne voyait presque jamais Felipe, son grand frère qu’il admirait tant. Il ne savait pas qu’il était un sorcier et qu’il passait l’année scolaire dans un institut français de sorcellerie. Mais lorsqu’il se plaignait à la table sur le sujet, Papa devenait véritablement violent. Papa ne voulait pas parler de Felipe, surtout pas maintenant. Car présentement, Maman n’était plus à la maison. Ulfric ne pouvait plus se cacher sous la jupe de maman. Maman était malade et Ulfric ne faisait que constamment demandé quand elle allait guérir et rentrer. Parce qu'elle allait mieux, pas vrai? Et Papa s’énervait encore plus. Lorsqu’Ulfric trouva des lettres écrites par la main de Felipe dans la cuisine, il demanda à Papa si ses lettres étaient pour lui. Mais Papa déchirait les lettres en disant qu’elles étaient pour personne. Ulfric ne comprenait pas. Mais il n’y avait rien à comprendre. Il ne verrait pas Felipe bientôt. Et il ne verrait encore moins sa mère.

5 ans - Il fut à la hauteur pour la première fois. Il comprit enfin ce que son père attendait de lui. Il décida de souffrir en silence. Le choc était trop dur à supporter, la douleur était trop compliquée à secouer, alors il se contenta de l’effacer. Alors que le cercueil de sa mère descendait sous terre, il se tint droit contre son grand frère et refusa de pleurer. Il savait que s’il pleurait, il n’arriverait jamais à arrêter. Il savait qu’il ferait bien trop honte à la famille. Mais Ulfric n’était qu’un gamin. Il était le petit braillard téméraire de la famille, le petit dernier, le fils à maman. Son univers entier venait de s’écrouler et il trouvait le moyen de rester debout. Les enfants sont parfois très surprenants. Il avait trouvé le moyen de refouler sa douleur et de la mettre dans un petit coin sombre de sa tête. Si seulement il avait une petite idée de l’impact de ce déplacement émotionnel sur sa vie future, peut-être aurait-il essayé de gérer sa tristesse autrement. Malheureusement, pour le petit italien, rien ne pouvait lui permettre de surmonter la trahison et l’abandon de maman, il ne pouvait que mettre la douleur dans une petite boîte bien scellée et espérer ne jamais devoir l’ouvrir.

12 ans - Vivre sous le toît des Crncevic sans Felipe ou maman, c’était comme vivre dans une prison. Pour Ulfric, c’était insupportable et il faisait tout, inconsciemment, pour rendre la vie encore plus difficile à son père et prendre encore plus de coups. Ulfric eut les résultats espérés, voir même mieux, lorsqu’il découvrit ses talents de sorciers. Oh oui! Papa Crncevic ne rit pas très longtemps lorsque son gamin mit feu à sa chaise sans utiliser d’allumettes. Ulfric venait de raviver la flamme d’une vieille guerre qu’il avait vécue il y a 12 ans avec Felipe pour le plus grand plaisir du plus jeune. Mais étrangement, Papa semblait presque soulagé de se débarrasser d’Ulfric qui se senti complètement à son aise dans le monde des sorciers, sous la protection de Felipe. Même s’il ne tenait pas sa baguette adroitement, qu’il détestait l’anglais et qu’il ne comprenait pas grand-chose du monde magique, il se sentit à sa place pour la première fois depuis la mort de maman. Il avait l’impression d’appartenir à quelque chose à nouveau. Il était un membre de la famille des lions, un Gryffondor.

13 ans - Sang de bourbe, moldu détraqué, mouton noir, oui, il y en avait des insultes. Mais Ulfric n’y apportait aucune véritable attention, trop occupé à réfléchir à la prochaine trappe magique qu’il allait poser pour emmerder un Serpentard. Il avait tout planifié, le vert et argent devait passer par là, prendre la bourse qu’il avait exposé sur le sol et bam! Un anneau invisible devrait s’enrouler autour de sa cheville et voler quelques mètres plus haut pour le laisser pendre la tête à l’envers. Vous voyez où il met toute sa concentration et tous ses efforts en question de magie? Pas surprenant qu’il peine à avoir un Acceptable en sortilège. Mais ce petit piège, parfaitement apposé, n’atteint pas la bonne cible ce jour-là. Un petit aigle, nommé Neal, fut attiré par l’appât et récolta la honte qui était destinée à une vilaine vipère. Ulfric s’en voulu éternellement d’afficher ainsi le bouquineur et ne cessa de le harceler à la bibliothèque jusqu’à ce qu’il obtint son pardon, et éventuellement, un peu d’aide en histoire de la magie. Or, Ulfric ne regretta jamais cette bêtise qui lui permit de rencontrer Leighton, sa force tranquille, le petit ange sage sur son épaule, son meilleur ami. Ils avaient le talent d’équilibrer leurs tempéraments, entre l’isolé et l’exalté, une harmonie parfaite su se former. Et jamais plus ils ne se quittèrent.

15 ans – Felipe décida de libérer ses frères sorciers de la tyrannie de leur père. Enfin, sa vie commençait à prendre tout son sens. Ulfric n’oserait jamais le dire, surtout pas à Felipe, mais il avait rêvé de ce moment depuis qu’on lui avait mis une baguette entre les mains. Oui, Désirée était la belle-sœur la plus désagréable qui soit et elle regardait toujours Ulfric de haut avec ses petits yeux de dégoût. Oui, Felipe était parfois encore plus strict que Papa qui avait abandonné l’idée de réussir à discipliné Serenzo. Mais avec Calixte, Alejandro et son frère aîné, ils étaient une véritable famille. Et pour l’amour de son frère, Ulfric supportait Désirée sans la provoquer et il faisait de son mieux pour respecter les limites imposées par son grand-frère. Si seulement Désirée pouvait être un peu plus comme maman, Ulfric aurait été l’adolescent le plus épanoui du monde. Au moins, son neveu était un gosse adorable et Ulfi prenait plaisir à redevenir un gamin pour lui faire découvrir le monde.

18 ans – C’est lorsque la brise est trop calme et clémente que l’on sent venir la tempête. La vie était devenue simplement trop belle pour qu’on la laisse ainsi, il fallait bien assaisonner ce plat d’événements tragiques. Et merde. Felipe ne méritait pas une chose pareille. Aucun parent ne devrait avoir à enterrer son enfant, Felipe encore moins. Il avait assez souffert. Ulfric ne trouva jamais les mots et il n’en prononça aucun. Il savait que rien n’apaiserait sa douleur. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était mettre cette main sur son épaule, lui faire savoir qu’il était là et l’aider à se relever. Il serait toujours là pour lui, son frère. Son frère qui fut également son père.

19 ans – Personne ne le voyait, sauf lui. Personne ne voyait derrière ces yeux de glace et cette muraille infranchissable, le cœur enflammé et passionné qui battait. Vous imaginez la tête de Neal lorsqu’Ulfric commença à regarder sa petite sœur avec ces yeux-là? Admiratif. Rêveur. Charmé. Non, il n’était pas trop trop content, mais d’un autre côté, qui était le mieux placé pour rendre sa petite sœur heureuse que son meilleur ami? Danica n’avait rien de la petite enfant qui faisait son entrée à Poudlard, elle commençait doucement à devenir une femme, une vraie. Ulfric fut paniqué de penser à elle de cette façon. Il s’imaginait goûter à sa lippe dans ses rêves les plus secrets et les plus fous, mais il n’arrivait pas à se résigner à fuir ou à foncer. Pourtant, elle avait baissé les armes depuis le premier jour. Jamais il ne connut Dani voilée de son masque farouche, il ne connut que cette adolescente amoureuse qui hantait ses nuits. L’amour possède une raison que la raison ignore, non? Sa propre volonté, sa propre façon de penser. Ulfric ne put se battre contre ses sentiments bien longtemps. Il avait 19 ans et il aimait une femme suffisamment pour se risquer dans une relation. Oui, il osait, ce petit puceau de 19 ans qui n’avait jamais touché une femme. Ulfric regarda anxieusement la petite boîte poussiéreuse et enchaînée dans le coin de sa tête, cette boîte qu’il avait entreposée il y a déjà 14 ans. Il redoutait que sa relation avec la Serpentarde nécessite l’ouverture de cette boîte maudite. Mais comme il le faisait toujours si bien, il remit le dilemme à un éternel lendemain.

22 ans – « Je … ne peux pas ». La lune de miel, elle est toujours belle. Passionnée, mais brève. Et pourtant, ses complications relationnelles, il ne les devait à personne d’autre qu’à lui-même. Lui et ses démons intérieurs qu’il refuse de régler. Ce n’était pas la première fois qu’ils essayaient de faire ce que tous les jeunes couples, même ceux qui ne s’aimaient pas, font : s’envoyer en l’air. Mais Ulfric n’y arrivait pas. Il en avait envie pourtant, comme tous les hommes du monde qui se retrouve nu, en sueur, dans un lit avec une jolie femme, une femme qu’il aime qui plus est. Si vous saviez combien il la désire. Si vous saviez combien il se déteste d’être incapable de consumer son amour avec elle. Ce n’était pourtant pas compliqué, il savait où la mettre, on n’avait pas besoin de lui faire un dessin. Mais il se refermait toujours sur lui-même le moment venu de se mettre à l’acte. Une panique vive, des tremblements insupportables, parfois même des pleurs. Ulfric connaissait la solution à son problème. Il devait ouvrir cette douloureuse boîte qui pourrissait son esprit depuis ses 5 ans, il devait parler à Danica, il devait tout lui dire, comme elle l’avait fait pour lui. Le Gryffondor connaissait sa partenaire par cœur et malgré ses principes, il n’arrivait pas à se dévoiler complètement à elle, à vivre cette relation à fond. Il n’arrivait pas à effacer ce rôle qu’il jouait depuis ses 5 ans pour redevenir le garçon sensible qu’il était réellement. Aimer une femme aussi profondément qu’il avait aimé sa mère, ça lui faisait bien trop mal. Et à force de tenter de défoncer ses portes trop bien scellées, la belle Leighton finit par s’y briser. Elle se battu pour lui jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus sur ses jambes. Elle lui donna tout jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus rien. Elle mit fin à leur histoire à contre cœur, incapable de continuer de combattre le vide. Il la laissa partir, son premier amour, s’en voulant qu’à lui-même.

22 ans - Le cœur brisé d’Ulfric eut un effet dévastateur sur sa réussite scolaire. Déjà qu’il n’apportait aucune attention à ses notes, désormais, il en avait complètement rien à cirer. Le garçon trouva sa consolation dans une faiblesse de moldu, l’alcool. Si seulement Felipe savait dans quel état le petit voyou était en train de se mettre, il le redresserait à coup de bâton au cul, oui. Ulfric devenait de moins en moins discret dans ses mauvais tours, il se présentait saoul à ses cours ou s’absentait, il attirait beaucoup de mauvaise attention sur lui et insultait ses professeurs directement. Et cette liste d’inaptitudes pourraient devenir bien plus longues, mais je compte bien vous épargnez. Vous vous souvenez du gamin de 5 ans qui avait réussi à se tenir debout? Aujourd’hui, Ulf n’avait rien de cet enfant. Il n’avait rien d’un Crncevic. Il s’écroulait comme un faible. Heureusement, Felipe vint à la rescousse une nouvelle fois, changeant de vie pour lui (malgré que pour le coup, ce revirement de situation faisait bien son affaire) et le forçant à prendre un nouveau départ.  

23 ans – Arrivé à Durmstrang, pour le meilleur et pour le pire, Ulfric promit à Felipe d’abandonner la bouteille. Ce nouveau départ lui donnait une opportunité unique et il ne voulait pas la rater, il ne pouvait se permettre de faire mauvaise impression, surtout avec son grand-frère dans le corps professoral. Il ne connaissait encore que très peu de chose de l’établissement bulgare, mais Ulfric comptait bien reprendre ce rôle qu’il jouait si bien et reprendre une vie un peu plus normale, si c’était possible. Seulement, il y avait quelque chose d’étrange dans l’air, ici. Il avait l’impression que tous ses fantasmes bien enfouis tentaient de refaire surface plus violemment qu’à leur habitude. Il considérait des choses qu’il ne se permettrait jamais auparavant. Sa professeur de magie rouge lui tournait autour comme une panthère qui surveille sa proie. Rien ne tournait rond à Durms. Et si seulement il savait que Danica et Neal l’attendaient dans un couloir perdu de Durmstrang, il se marrerait bien, non?


OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 18:09


Nevenka Strasek
feat. Scarlett Johansson


wesh maggle

Nom: Strasek
Prénoms: Nevenka
Age: 21 ans.
Sang: Sang-Pur
Nationalité: Slovène
Date et lieu de naissance: Ljubljana, Slovénie
Statut: Fiancée
Etudes/Métier: Etudiante en Droit Sorcier, 12ème année
Baguette Magique: Ecaille de vert gallois  ébène 25 cm.


Personnalité

Nevenka Strasek est la fille unique de Dimitri et Ana Strasek, un couple de sang-pur. Elle est la dernière de sa lignée, n'ayant aucun cousins ou même cousine et après elle, elle sait que le nom de Strasek s'éteindra mais qu'elle aura à transmettre un héritage, celui des Strasek de Ljubljana. Depuis son plus jeune âge, on a appris à Nevenka à se conduire de manière exemplaire, à être un modèle d'élégance, d'intelligence, de beauté.  Nevenka a toujours été au centre de l'attention, chez elle. De son enfance, elle garde l'image de longues heures auprès de sa mère, à l'observer et à rêver du jour où elle serait aussi belle et élégante que sa mère. Nevenka a appris à sourire en toutes circonstances, à laisser planer dans son regard l'ombre du désir lorsque cela est nécessaire pour arriver à ses fins, à rire d'un rire perlé qui retient l'attention de l'auditoire. Elle est devenue une parfaite sang-pur, répondant à tous les critères que l'on peut imaginer, puisant jour après jour dans son for intérieur pour trouver la patience de suivre tous ses préceptes. Engoncée dans un carcan de bonnes manières, Nevenka n'en reste pas moins dotée d'une part d'humanité et de sensibilité tout à fait réelle. Derrière la princesse au regard chaleureux, au sourire charmeur et à la démarche souple, se cache une jeune femme réellement plus profonde que cela. Nevenka est bien plus subtile et mystérieuse que ne le laisse à penser la première impression de chaleur qu'elle laisse à ses interlocuteurs. Non, Nevenka n'est pas une adorable jeune femme, prête à suivre le chemin qui lui est tracé sans même se poser de questions. Au contraire, elle est emplie d'interrogations sur ce qu'elle fait, à chaque instant. Agit-elle bien ? Fait-elle mal ? Devrait-elle parler de ce sujet ou bien d'un autre ? Pourquoi est-elle incapable de se montrer d'une conversation aussi amusante que cette autre jeune femme ? Et si son père était déçu par sa prestation à ce gala ? Et si jamais sa mère ne la trouvait pas aussi belle qu'elle le devrait ? A-t-elle pris un peu trop de poids ? Oui, Nevenka est emplie de questionnements auxquels elle ne trouve malheureusement pas de réponses. Une question, toutefois, est latente : pourquoi cela ne lui est-il pas naturel de parader en société ? Pourquoi a-t-elle tant envie de quelque chose de plus, de quelque chose de différent ? Pourquoi ne se sent-elle pas nécessairement capable de supporter la vie qu'on lui a promis depuis sa plus tendre enfance ? Et si jamais, elle n'était tout simplement pas capable de garder le masque plus longtemps et que son rire perlé, tellement élégant, se transformait dans ce rire franc et chaleureux qui est normalement le sien ? Et si elle refusait de suivre une fois de plus l'avis de son père sur une question d'importance ? En vérité, derrière la jolie façade enchantée, Nevenka  a un recul certain face au mode de vie de sa famille et des sang-purs en général. Il n'y a qu'à voir ce qui concerne les impurs : elle-même n'a absolument aucune haine envers eux et ce n'est que par mimétisme qu'elle les ignore, afin de faire ce qu'on attend d'elle, comme toujours. Si désireuse de plaire qu'elle a parfois l'impression d'oublier de penser par elle-même.

Nevenka sait bien qu'elle ne pourra pas tout à fait échapper à son destin, qui a été construit bien avant sa naissance. C'est peut-être pourquoi elle souhaite si ardemment que son fiancé la remarque. La jeune femme a bien compris qu'elle n'aurait pas de prise sur ce choix-là, alors elle aimerait faire de ce qu'elle a, le plus beau des futurs. Mais serait-ce possible de transformer une situation non choisie en une situation rêvée ? La jeune femme l'espère encore, faisant ici preuve d'une naïveté assez touchante. Mais après tout, c'est le seul espoir auquel elle peut réellement s'accrocher. Même sa filière d'études a été choisie par ses parents : son père est un avocat sorcier extrêmement réputé qui n'a pas envisagé une autre voie pour Nevenka. Mais de fait, une fois mariée, exercera-t-elle réellement ce métier pour lequel elle travaille si dur? Rien n'est moins sûr. Partagée entre un réalisme sarcastique et des rêves enneigés, Nevenka n'a pas encore décidé de quel côté la balance allait pencher. Comme si, peut-être, elle espérait que la vie allait s'en charger pour elle.


Armance
Age: 21 ans
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un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life

-Encore une fois, Nevenka, concentrez-vous un peu, je vous prie.
Le ton de la voix est sec, bien plus qu'il ne l'est d'habitude. Le vouvoiement, lui, est de rigueur depuis toujours, entre Nevenka et ses parents. D'après Ana, la mère de Nevenka, il en a toujours été ainsi, dans leurs familles. Slovènes et sorciers de sang-purs, les Strasek sont extrêmement attentifs au respect des traditions et ont élevé leur fille unique, dernière du nom, avec une attention de tous les instants. Nevenka doit être le parfait reflet de la grandeur de leur famille. Ce jour-là, Ana tenait à lui apprendre les règles de l'étiquette et les choses qu'elle ne devrait absolument pas faire une fois qu'elle serait devenue étudiante à Durmstrang, d'ici quelques temps. Ses parents l'y avaient inscrit, comme le voulait la tradition familiale et il s'agissait maintenant pour la jeune fille qu'elle était à peine, de ne pas les décevoir une fois entrée là-bas. Même si la qualité première d'une jeune fille de sang-pur n'était sans doute pas son intelligence, Nevenka savait qu'elle avait pour objectif de réussir convenablement à Durmstrang afin que ses parents puissent être fiers d'elle. Là-bas, elle rencontrerait sans doute des nés-moldus, des impurs comme disait ses parents et elle avait pour consigne de ne pas se lier avec eux et de les fréquenter le moins possible : ils étaient considérés comme des parias aux yeux des parents de Nevenka. Sa mère insistait beaucoup et cela faisait maintenant plusieurs heures que sa jeune fille était chapitrée sur tout ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire, lorsqu'elle serait élève à Durmstrang. L'attention de Nevenka avait flanché quelques secondes et Ana s'en était immédiatement rendue compte, exigeant de sa fille qu'elle reste concentrée.
- Excusez-moi, Mère, cela ne se reproduira plus.
La séance put continuer le reste de l'après-midi, sans autre interruption. A la fin de cette leçon magistrale, Ana lâcha un petit soupir et vint embrasser le front de sa fille unique. -Je suis très fière de vous, Nevenka. Je suis certaine que vous allez faire des merveilles, à Durmstrang. Nous avons confiance en vous.
Ces quelques mots, prononcés à la fin de cet après-midi de torture réconfortèrent la jeune fille pour les jours à venir. Elle tenait beaucoup à l'amour de ses parents et aurait été si désolée de les décevoir … Bien sûr, quand elle serait plus grande, Nevenka rêvait de pouvoir se libérer un petit peu de carcan, mais elle avait déjà compris, même à dix ans, que ce ne serait pas si facile.

***
-C'est comme si je n'existais pas ! Il ne me regarde pas, ne me parle pas … Rien !
Nevenka tempêtait, comme à chaque fois lorsqu'elle rentrait chez ses parents, en Slovénie, pendant les vacances de Durmstrang. Là-bas, son fiancé qui avait deux années de plus qu'elle ne faisait aucun effort pour qu'ils apprennent à se connaître. Certes, jusqu'à ses seize ans, Nevenka pouvait comprendre qu'il la trouve trop jeune ou trop inintéressante, mais elle avait remarqué depuis quelques mois déjà que plusieurs garçons de l'Institut l'avaient, eux, remarqué. Elle avait été dragué à maintes reprises, on lui avait poliment proposé de se voir après un cours ou même essayer de lui voler un baiser dans un moment où elle était vulnérable. Mais pour Stoyan, elle était toujours aussi invisible. Pourtant, il savait comme elle qu'ils étaient destinés à se marier, dans un futur plus ou moins proche et qu'ils vivraient donc ensemble une immense partie de leur vie. Pourtant, non, rien ne semblait l'intéresser en elle. Nevenka le vivait très mal et sa confidente à ce sujet était sa mère. Ana essayait toujours d'apaiser sa fille mais elle avait régulièrement du mal à y parvenir, tant Nevenka était désolée de la situation.
-La seule fois où il a daigné m'accorder un regard et me parler, c'était quand je me suis blessée, après cette stupide balade dans le Parc. Tu parles d'une relation !
Mais tandis qu'elle disait cela, Nevenka se rendit compte que c'était peut-être la solution toute trouvée à son problème : Stoyan ne s'intéressait visiblement à elle que lorsqu'elle était blessée, en danger ou tout autre chose de cet acabit. Si elle l'obligeait à agir pour la sauver, cela pourrait peut-être améliorer leur relation ? Forte de cette idée, Nevenka n'écouta qu'à peine les mots réconfortants de sa mère. Elle avait son plan, qu'elle comptait réaliser à ses 17 ans, où les Daskalov seraient invités.

***



Le petit stratagème de Nevenka avait royalement échoué à son anniversaire et la jeune fille avait amèrement pleuré, une fois seule, ce soir-là, devant le dédain que lui accordait son futur époux. C'était décidément incompréhensible. Il avait paru lui accorder de l'importance, en la sauvant de la noyade. Puis, plus rien. Que faire ? Quoi faire ? Comment faire ? Les questions se bousculaient dans l'esprit de la jeune femme qui avait décidé de prendre le taureau par les cornes : dut-elle épouser cet homme, il était hors de question qu'il l'ignore plus longtemps. Heureusement, elle avait une idée. -Scarjav ? Je peux te parler … S-il te plaît ...J'ai quelques questions à te poser. Elle fit un grand sourire au meilleur ami de Stoyan. Ce n'était pas pour lui qu'elle venait le voir, en vérité. Mais bien parce qu'elle savait qu'il connaissait sans doute mieux que personne Stoyan et qu'il saurait peut-être comment l'aider. Scarjav était plutôt conciliant et Nevenka eut l'occasion de discuter avec lui de plus en plus régulièrement. Malheureusement, il ne semblait pas vraiment avoir des conseils à lui donner et Nevenka tournait en rond, toujours plus perdue, vis à vis de l'attitude de Stoyan. Elle avait recommencé, à quelques reprises, de le provoquer en se mettant en danger, d'une manière ou d'une autre. Et à chaque fois, il avait réagi. La fois où elle avait menacé de se couper les veines si il ne lui accordait pas quelques minutes d'entretien était sans doute son coup de maître. Il avait blêmi -ou du moins, elle pensait l'avoir vu blêmir- et elle avait obtenu qu'il agisse rapidement et ils avaient discuté quelques minutes. Ce n'était presque rien, mais il n'en restait pas moins que Nevenka avait l'impression que cela le faisait réagir quand elle se mettait en danger. C'était de fait incompréhensible. -Je ne comprends rien à cet homme, Valentina, je t'assure. Il est insaisissable ! Heureusement, Nevenka pouvait compter sur Valentina, sa meilleure amie. A elle, elle osait tout dire. Ou presque. Car personne ne savait que Nevenka brûlait d'être dans les bras de son fiancé, et de consommer leurs fiançailles de la manière la plus intemporelle qui soit. Une jeune fille de bonne famille n'avait pas ce genre de fièvres ou d'envie. Elle devait à peine savoir de quoi il en retournait, lui avait assuré sa mère, la seule fois où elle avait posé des questions. Alors Nevenka n'en avait plus parlé.

***

-Je dois choisir pour l'an prochain, vous savez, père, ma spécialisation … Je ne sais pas trop encore...
-La question ne se pose même pas, enfin, Nevenka … la coupa le patriarche. Vous ferez comme moi, du droit sorcier. De toute façon, vous n'êtes pas vouées à faire carrière, il me semble. A moins que vous n'ayez oublié votre fiancé ?
Non, malheureusement, Nevenka n'avait pas oublié son beau fiancé, mais elle était bien obligée de se projeter sur autre chose, puisque visiblement, il ne lui accordait aucune attention. Elle devait bien continuer à vivre, en attendant que peut-être, il se souvienne qu'il était fiancé. Du droit sorcier... Ce n'était pas forcément ce qu'aurait imaginé la jolie Nevenka. Néanmoins, comment dire non quand les choses semblaient d'ores et déjà si décidées. Elle ne put s'empêcher toutefois, de poser une nouvelle question. -Est ce que les parents de Stoyan vous ont reparlé de nos fiançailles ? Je me demande si il est bien au courant, parfois … Le rire de son père déchira une seconde le silence de son bureau tandis qu'il répondait à sa fille. - Ce n'est pas parce que son monde ne tourne pas autour de vous qu'il ne vous épousera pas, Nevenka. Vous avez été éduqué pour être une bonne épouse et transmettre notre héritage à vos enfants. Cela devrait suffire, non ?
Malheureusement, cela ne suffisait pas. Mais jamais elle ne pourrait le dire, l'affirmer ou même le murmurer. Se forçant à sourire -son père lui avait dit enfant qu'il détestait les femmes aux visages tristes- Nevenka hocha la tête bravement et sortit du bureau, aussi digne qu'elle le pouvait.

***

-Descends de là, Nevenka !

- Non... Non ! Je suis très bien là, je ne vois pas le souci …
Cela faisait plusieurs minutes déjà que Valentina essayait de persuader son amie de reculer de cette fenêtre. Nevenka se tenait tout au bord d'une fenêtre du troisième étage de Durmstrang. Ses pieds n'avaient plus que quelques centimètres sur le rebord de la fenêtre et surtout, le vent soufflait durement, menaçant de la faire tomber à plusieurs reprises. Ce petit manège durait déjà depuis plusieurs minutes quand en désespoir de cause, Valentina envoya chercher pour tenter de raisonner Nevenka. Quelqu'un aussi, qui serait capable de l'attirer à l'intérieur sans tomber avec elle. Visiblement, la personne la plus proche était Jacek Daskalov, le frère cadet de Stoyan. Nevenka ne lui accorda à peine qu'un regard. Ce qu'elle voulait, c'était le frère aîné, pas la pâle copie. Elle aimait bien Jacek et n'aurait pas voulu le blesser, mais il n'en restait pas moins qu'il ne l'intéressait pas et que ce n'était pas avec lui qu'elle était censée passer sa vie. Elle avança encore un peu, presque au bout de ce précipice. Dans une seconde, elle serait sans doute envoyée vers le sol, inexorablement. Stoyan n'était pas venu. Il avait préféré envoyer Jacek... C'était un cruel désaveu. Mais alors qu'elle s'apprêtait à descendre dans une dernière chute, la voix de Stoyan retentit derrière. « -Nevenka ! » Alors, mollement, elle se laissa glisser dans ses bras quand il vint s'emparer de son corps pour l'empêcher de sauter. Finalement, il était venu

***


-Bien sûr que je peux le faire.
Valentina leva les yeux au ciel. Il n'y croyait pas une seule seconde. Si Nevenka sautait d'un tronc d'arbre à l'autre, elle allait forcément tomber et se faire mal, la distance était trop grande. Mais près de là, il y avait Stoyan et visiblement, Nevenka était prête à tout pour attirer son attention. Valentina insista une nouvelle fois pour l'empêcher de commettre cet exploit aussi ridicule que stupide. Mais rien n'y fit. Nevenka prit son élan, son corps s'avança... et tomba lourdement sur le sol. Un cri sourd lui échappa, des larmes lui montèrent aux yeux. Pourquoi faisait-elle ce genre de choses ? Valentina avait raison, évidemment, mais Nevenka n'avait pas pu s'empêcher de prendre son élan et de sauter. Repliée sur elle-même, elle pleurait à chaude larmes, incapable de contenir la douleur, une jambe cassée. Heureusement, la magie était capable de réparer cela et elle serait très certainement vite guérie. Mais en attendant, elle souffrait le martyr. Et surtout, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Certes, par le passé, elle avait toujours plus ou moins essayer de provoquer Stoyan, mais c'était fini, depuis quelques années, au moins. Elle avait grandi, mûri … et voilà que tout cela recommençait. Stoyan, lui, l'avait évidemment vu tombé et fut là en un instant. Nevenka n'aurait rêvé que d'une chose : pouvoir se serrer contre lui et pleurer tout son soûl. Mais elle ne le pouvait pas et elle ravala sa douleur et ses larmes.


OMAG'OSAN STRANA


Dernière édition par Admin le Mar 24 Mar - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 20:32


Solveig Awilda Andersen
feat. Jessica Stam


wesh maggle

Nom: Andersen, nom de famille typiquement danois.
Prénoms: Le prénom Solveig a été donné par sa mère, véritable passionnée d'opéra. Il est celui d'un personnage de Peer Gynt de Grieg. Néanmoins la jeune femme a du mal à accepter la signification de celui-ci : la "maîtresse de maison". Son deuxième prénom est, quant à lui, celui d'une pirate danoise du Ve siècle.Awilda se serait habillée en homme après que son père lui ait proposé un mari et se serait enfuie avec d'autres femmes pour devenir capitaine d'un navire. Ce prénom a été choisi par le père qui voyait en sa fille une future battante et une personne de caractère.
Age: trente-et-un ans
Sang: sang-mêlée
Nationalité: danoise
Date et lieu de naissance: Elle est née un 3 avril à Nødebo, près du lac Esrum Sø. Ce charmant village est situé au Nord de Copenhague et a pour avantage de se marier avec la forêt avoisinante. Solveig a grandi dans une maison chaleureuse et forestière.
Statut: célibataire à jamais. Elle s'est mariée avec sa liberté.
Etudes/Métier: Professeur d'élixirs et de potions depuis la rentrée après avoir été Svarog à Durmstrang et animatrice de croisière sur un bateau.
Baguette Magique: La baguette de Solveig contient de l'écaille de Dragonlion, mesure 33 centimètres et est faite en bois d'épicéa.


Personnalité


Indépendante – Franche – Voyageuse – Mauvaise magicienne – Volage – Féministe – Séductrice – Moqueuse – Garçon manqué – Insensible – Sûrement pas romantique – Très famille


Solveig Andersen a de grands yeux bleus clairs, symboles de l'océan dans lequel elle aimerait bien se noyer. Pirate de cœur et d'esprit, la danoise est une femme indépendante qui n'a jamais eu besoin de l'aide d'un homme pour réussir et pour s'affirmer. La blondinette s'est construite toute seule, de ses fines mains aux ongles rongés, et ne supporte pas qu'une autre personne la façonne. Déjà à Durmstrang, la jeune femme rêvait de voyage, d'aventure et de liberté, choses qu'elle ne pouvait posséder en étant fiancée ou amoureuse. Elle a donc cherché à ne jamais s'attacher, à épouser la solitude et à profiter de relations éphémères.
Lorsqu'on la voit pour la première fois, une impression de légèreté vous envahit. Solveig est souriante, avenante et décomplexée. Elle parle également beaucoup mais préfère ne pas se confier, consciente que sa conversation pourrait rapidement devenir ennuyante. A la place, elle cherche donc à amuser la galerie et à raconter les aventures extraordinaires qu'elle a pu vivre par le passé. Les légendes de pirate ont toujours le don de passionner les foules et elle aime les regards d'admiration qu'on peut lui lancer. Oui, parce que Solveig est légèrement imbue de sa personne. Elle aime la vie qu'elle mène et aimerait insuffler ce petit espoir de liberté aux jeunes filles à marier de Durmstrang. Le mariage n'est pour elle pas une fin en soit et elle aimerait que les étudiantes prennent conscience des différentes possibilités qui s'ouvrent à elles.
D'un naturel nomade et sauvage, il peut paraître étrange qu'elle se soit finalement tournée vers le métier de professeur si jeune après trois modestes années de liberté. Et pourtant, ces grandes iris bleus se sont rapidement lassées des vastes étendues maritimes. Elle a préféré revenir auprès de sa famille, seul port auquel elle accepte de s'amarrer. Ses frère et sœur cadets étant à Durmstrang, elle n'a pas réfléchi longtemps avant de proposer sa candidature en tant qu'enseignante et il faut bien avouer que le métier lui convient à merveille. Elle aime cette jeunesse insouciante et leurs grands regards étonnés lorsqu'elle leur dicte les effets d'un poison. Elle aime lorsque les jeunes filles en fleur se pâmant avec candeur devant le regard vitreux des adolescents. Elle aime l'innocence qui peut se dégager des plus jeunes et l'audace qui peut commencer à émaner des plus grands. Cela lui rappelle son enfance, sa vie dans l'école qu'elle regrette parfois.
Sous prétexte d'être libre, un caractère assez masculin a commencé à poindre dans son âme. La jeune femme opte généralement pour des pantalons assez étroits, en cuir de dragon. De hautes bottes remontent quant à elles jusqu'à ses mollets et de longues vestes, chaudes, imposantes et masculines habillent généralement ses épaules. Lors de sa sortie de Durmstrang, elle a fait le choix de couper sa longue chevelure blonde pour une coupe à la garçonne qu'elle entretient avec amour. Néanmoins, la danoise est consciente de sa beauté et de ses atouts physiques. Elle aime également le contact humain et l'attraction qui peut exister entre deux personnes. Ainsi, il lui arrive parfois d'être plus féminine et d'opter pour des hauts plus transparents et des robes épousant d'avantage ses formes. Séductrice à ses heures perdues, elle réussit assez souvent à obtenir ce qu'elle désire. Les hommes ne lui font pas peur et une fois qu'elle met le grappin sur sa malheureuse proie, vous pouvez être sûr qu'en quelques jours, l'affaire se boucle avec une facilité déconcertante. Elle n'aime pas être déçue et fonce tête baissée pour assouvir ses désirs. Cependant, rapidement lassée, c'est elle qui gardera la main, jetant ce qu'elle ne veut plus, délaissant, parfois violemment, ses amours passées. Sous prétexte qu'elle soit insensible et qu'il s'agisse d'une femme de caractère, elle refusera d'être faible et de s'abandonner totalement à quelqu'un.
En somme, Solveig est une jeune femme qui refuse de prêter serment et qui s'est cloîtrée volontairement dans sa liberté. Elle n'est cependant pas insensible et se prend parfois à rêver d'une autre vie, une vie où son âme, plus apaisée, moins revendicatrice, pourrait accepter de s'abandonner, même partiellement. Elle rêve, dessine parfois, des histoires où le simple bonheur d'une famille qu'elle aura elle-même mise au monde la toucherait. Elle rêve parfois d'être plus sensible, moins intransigeante, plus nuancée. Alors que ses yeux se perdent ainsi vers d'autres horizons, un sourire apaisé se dessine parfois sur son visage. Elle sait que tout cela se produira et qu'elle n'a qu'à attendre. Un jour, son moment viendra. Elle profite juste encore un peu de la vie qu'elle rêvait, enfant, de mener.  

 

SURICATE.
Age: 22 ans
Où avez-vous connu OS ?: KALI M'A PERVERTIIIE :potté:
Autres comptes ?: le beau, ténébreux et violent Semyon  :heh:
Une remarque ?: JEVOUSAIME :bed: :lick: :love01:
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

CARSTEN BOJE ANDERSEN : Père (décédé)
Carsten est un homme qui a toujours su se montrer sévère de manière générale. Sang-mêlé, il abandonne rapidement ses études de sorcellerie, incapable de se soumettre à une autorité autre que la sienne. Il se réfugie alors dans le monde moldu, qu'il trouve beaucoup plus calme et courageux. Avec le temps, il se soumet aux tâches physiques et pénibles de la vie quotidienne et finit alors par délaisser sa baguette. Il connaît sa femme Pia depuis l'école mais ce n'est que neuf après, lors d'une drôle de coïncidence, que leur histoire commence. Carsten est un homme vif d'esprit et assez bourru à sa manière. Il est autoritaire auprès de ses enfants car il souhaite leur épanouissement personnel. Solveig l'a toujours admiré et il l'a toujours supportée, malgré ses choix. Il voulait qu'elle soit indépendante et misait gros sur son aînée. Carsten est mort il y a maintenant quatre ans, après un malheureux accident de voiture.

PIA CATHINKA ANDERSEN NEE MOLLER : mère (décédée)
La mère de Solveig est une sang-mêlée qui a toujours été très bonne en potions et poisons. Bonne élève, c'est avec hésitation qu'elle choisit de vivre avec le père de ses enfants. Loin des autres familles sorcières, elle continue, de temps en temps, d'utiliser la magie dans ses tâches ménagères et de faire des potions, comme pour se rappeler le bon vieux temps. Enormément amoureuse de son mari et persuadée qu'il est doté d'une intelligence incroyable, elle le laisse assurer l'éducation de leurs enfants et faire preuve de sévérité. Femme assez renfermée et calme, elle ne supporte pas les conflits. Elle reste donc souvent spectatrice, jouant un rôle de second plan auprès de sa progéniture. Solveig l'a longtemps ignorée, convaincue qu'elle n'avait pas une personnalité assez forte, mais a finalement fini par l'admirer après une longue conversation sur son lit de mort. En effet, Pia est morte un an après son mari, déchirée par la solitude et la perte de son amour perdu.

BJÖRN HAMLET ANDERSEN : frère jumeaux (31 ans)
Björn est né quelques minutes après Solveig. Dès l'enfance, il ressent un certain malaise en tant que garçon. En secret, il s'infiltre dans la chambre de sa soeur ou dans celle de sa mère pour porter leurs vêtements et commence à se sentir femme. Néanmoins, alors qu'il arrive à Durmstrang comme élève, des regards réprobateurs se posent sur lui et des moqueries se font entendre. Le jeune homme, qui ne se sent pas spécialement à son aise dans la tenue imposée par l'école, supporte avec difficulté les autres élèves et se renferme dans le silence. Sa soeur a toujours été là pour lui pour le défendre. jamais, il n'a réussi à avoir sa force et c'est avec tristesse qu'après leurs études, il supporte son départ pour la piraterie. Avec la mort de leurs parents et la charge de leurs frère et soeur sur le dos, il commence à en vouloir à Solveig bien qu'il en soit toujours proche. Depuis son retour, Björn essaye de passer outre et accepte de la suivre de nouveau à Durmstrang, malgré sa scolarité compliquée. Il reste néanmoins assez froid et distant avec sa soeur et une mise au point serait peut-être nécessaire.

SASHA HARALD ANDERSEN : frère cadet (23 ans)
Sasha est né huit ans après les jumeaux. Assez beau garçon, il attire rapidement les regards et son petit air insolent et innocent commence à fasciner. Une fois à Durmstrang, Sasha continue de se faire admirer. Son grand sourire malin a le don de lui attirer la sympathie de ses professeurs et de ses camarades. Elève sportif et amical, il devient rapidement le gars sociable et cool de l'école. les filles lui tournent autour, les garçons se bagarrent son amitié. Néanmoins, depuis que les jumeaux sont à Durmstrang, il a l'impression d'être piégé. En effet, les bêtises qu'il pouvait faire en douce et que ses professeurs lui excusaient volontiers se voient refréner par la présence de Solveig et Björn. Beaucoup moins indulgents que leurs collègues, ils n'hésitent pas à lui tomber dessus sans se laisser amadouer.

KORA INGEBORG ANDERSEN : soeur cadette (18 ans)
Kora est la fille cadette du couple Andersen. Enfant naturellement adorable, elle est apparemment innocente. Elève modèle, souriante et gentille, elle aime ce qui est mignon, ce qui brille et ce qui est doux. Elle prend grand soin de ses cheveux, s'habille avec goût et aime porter de hauts talons. Pas pimbêche pour un sou, elle n'entretient pas spécialement de relation avec les autres filles de l'école, refusant de se faire manipuler et d'être pervertie. Elle travaille beaucoup pour arriver à ce qu'elle veut. Elle sait qu'elle a un avenir brillant et malgré l'innocence qu'elle dégage, elle fera tout pour arriver à ses fins. Très admiratrice de sa grande soeur, elle souhaite suivre ses pas et se rebeller...dans le bon sens du terme.


Les cheveux blonds de la petite fille se mirent à voler avec légèreté. Solveig, les lèvres charnues et roses, s'engouffra finalement dans la forêt qui entourait leur maison, laissant des éclats de rire envahir les lieux. Elle était seule mais qu'importe, elle savait qu'elle réussirait quand même à se divertir. Sa mère, Pia, avait, quelques heures auparavant, tenté d'accrocher aux mèches de ses cheveux blonds une charmante pince à la forme stellaire pour apprivoiser cette tignasse sauvage. La pince pendait désormais stupidement, s'accrochant tout de même difficilement à l'une des traînées platines. La belle robe aux tons printaniers qui lui avait également été imposée commençait quant à elle, dans la course folle de la gamine,  à être couverte de légères tâches brunâtres, éclaboussures malheureuses de boue. Solveig s'en fichait. Elle avait d'ailleurs complètement oublié l'existence de ces préciosités. Elle courrait, libre, dans une forêt qu'elle connaissait par cœur et qu'elle se plaisait à apprivoiser.
La petite avait dix ans. Comme beaucoup d'autres sorciers de son âge, ses parents avaient envoyé le dossier qui permettrait à leurs jumeaux d'intégrer le prestigieux établissement de Durmstrang. Jamais un Andersen n'y avait mis les pieds. Jamais un membre de la famille n'avait un jour été accepté. Et pourtant, ils avaient tenté. Malgré la distance et le sang impur qui coulait dans les veines des bambins, ils avaient postulé. La réponse était arrivée aujourd'hui : « favorable ». Il fallait dire que Solveig et Björn avaient des atouts de taille. Elevés à la maison par leur mère qui avait toujours pris à cœur leur éducation, ils avaient essayé d'apprendre les bases de la sorcellerie, sans bien sûr en faire l'usage. Se limitant à l'initiation des plantes, des préparations de potions ou de « poisons », les deux jeunes futurs élèves avaient réussi à marquer des points grâce à cette spécialité. Solveig avait, quant à elle, pu rajouter des conditions physiques plus que prometteuses puisque son père avait toujours cherché à apprendre à sa fille et à son fils les règles du hockey sorcier et du quidditch.
Le courrier était arrivé ce matin et la maison s'était arrêtée de respirer d'un coup. Sasha était dans les bras de leur mère et même lui, âgé d'une modeste année et demi, semblait comprendre la gravité de la situation. Il ne parlait pas et ses yeux étaient fixés sur les deux enveloppes finement cachetées. Le père de famille remit une des longues mèches de ses cheveux encore noirs derrière son oreille, comme pour se donner une contenance et, après une légère hésitation, ouvrit la première lettre ; Solveig. Il ne prit pas le temps de lire le contenu et posa ses yeux directement sur le bas de page. Le temps s'arrêta, plus personne ne respira. Un sourire apparut néanmoins sur les lèvres habituellement sévères de l'homme. Ses yeux se posèrent sur sa fille et essayèrent de rassurer l'enfant dont le menton était posé avec négligence sur le bord de la table en chêne. Solveig réagit enfin. Les billes bleues claires qui étaient jusqu'à présent inquiètes et curieuses, pétillèrent de bonheur et d'excitation. Elle allait aller à Durmstrang. Elle allait aller à Durmstrang ! Elle ne sauta néanmoins pas de joie et, alors que le père décachetait la seconde enveloppe, attrapa les doigts froids de son frère, dont les épaules étaient toujours tendues par l'attente. Elle posa son regard sur lui, cet être blond, comme elle, qui la dépassait déjà de quelques centimètres. Elle aimait son port de tête gracieux, son cou fin et froid et l'immense calme qui le caractérisait. Elle ne regarda pas l'enveloppe, elle ne regarda que lui. S'il ne serrait pas sa main, elle la serrait pour lui, comme pour lui donner du courage. Les jumeaux Andersen n'avaient jamais été séparés. Jamais  ils ne le seraient. Alors que le père retint pour la seconde fois son souffle, beaucoup plus craintif que pour le cas Solveig, les iris hivernales de la petite fille s'accrochèrent un peu plus à Björn. Ses doigts serrèrent ceux de son frère avec violence et une légère pression lui fit enfin comprendre que son jumeau aussi était inquiet. Finalement, le patriarche sourit, non pas timidement comme pour dire « désolé » mais vraiment. Une once de fierté apparut même sur son visage et d'un coup, la main de Björn sembla plus légère. Le poids sur ses épaules s'apaisa et, dans une fougue caractéristique de Solveig, la jeune fille pris le blondinet dans ses petits bras, l'enserrant le plus possible.
Si Solveig courrait à présent, seule, dans cette immense forêt, c'est qu'elle avait besoin de s'évader, de s'asseoir sur le rocher dangereusement suspendu au dessus du lac et de crier sa joie à plein poumons. Elle savait qu'elle allait quitter le Danemark et qu'elle allait devoir s'embarquer pour un voyage périlleux au pays des bulgares, réputés pour être sévères et intransigeants. Mais elle s'en fichait. Bien qu'elle aimât son pays, elle avait envie d'apprendre dans l'une des trois plus prestigieuses écoles de sorcellerie d'Europe.

« Andersen ! » un sourire mutin apparut sur le fin minois de la jeune fille qui partait déjà dans la direction opposée du jeune homme qui lui courrait après. Avec une nonchalance typiquement solveiguienne, elle replaça une lanière de son sac à dos en cuir sur son épaule et attrapa une de ses multiples mèches blondes pour la placer derrière son oreille trouée en de multiples endroits. Avançant toujours avec rapidité, elle finit par sentir une main masculine lui saisir le poignet. « Hey ! » Un cri faussement indigné lui échappa et ses sourcils se froncèrent. Cela faisait trois semaines que ce gars la collait sans qu'elle n'ait eu le courage de le rembarrer. Il était charmant, certes, avait un an de plus qu'elle mais était beaucoup trop collant. Depuis qu'elle s'était mise à flirter avec lui, le jeune homme avait commencé à s'imaginer un futur à deux glorieux et harmonieux, futur dont il lui vantait les avantages avec passion quasiment quotidiennement. Solveig n'était pas contre, elle aimait se faire désirer, mais elle détestait devoir rendre des comptes. Le flirt était l'une de ses activités préférées et elle aimait avait la possibilité de jouer avec plusieurs partenaires. « Qu'est-ce que tu me veux Ian ? » Ses yeux évitèrent volontairement le regard du Vélès qui lui, la dévorait avec appétit. Dans un soupir plus qu'énervé, la Svarog éloigna d'avantage la tête, évitant tout rapprochement possible. « Hey ! Pourquoi tu réagis comme ça ? Tu n'es pas contente de me voir ? » Un rire nerveux échappa à Solveig tandis qu'elle cherchait avec désespoir le regard compatissant de n'importe quel élève qui passerait dans le couloir. Ses yeux se posèrent finalement sur un grand jeune homme, fin, aux cheveux corbeaux et aux iris aux ondes océanes qui la toisa avec fierté et détourna vivement le regard. Vexée, miss Andersen retourna à son boulet. « Si mais...on n'est pas obligés de se voir TOUS les jours, non plus ! Je... » « Pourquoi pas ? Si on s'apprécie et que l'absence de l'autre nous paraît rapidement insupportable... » allé c'était reparti ! Avec désespoir, Solveig leva les yeux au ciel, priant pour qu'un dragon débarque et gobe en une bouchée l'amoureux transi qu'elle avait réussi à se coltiner. « Ecoute Ian ! Je t'aime beaucoup, tu le sais... » Les mains parallèles et rigides, elle avait finalement réussit à se détacher de l'étudiant et essayait, tant bien que mal, à présent de lui dire les choses clairement, sans forcément le vexer. « Moi aussi je t'aime...beaucoup ! » La blondinette mordit sa lèvre inférieure avec énervement et reprit son souffle calmement. « Je sais » continua-t-elle, sur un ton un peu trop froid à son goût. « Cependant, je ne suis pas sûre que toi et moi ce soit possible. Tu comprends, tu es fiancé, tu es un sang-pur et tu cherches le grand amour. Personnellement, je ne cherches rien de sérieux et, ce n'est pas contre toi mais...les sangs-purs, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. » BAM ! Un petit sourire satisfait se dessina sur les lèvres de la jeune fille qui osait enfin poser de nouveaux ses yeux sur lui. Ian la regardait quant à lui avec incrédulité et Solveig pouvait sentir la colère monter en lui. Elle se hissa donc sur la pointe des pieds et, avec douceur, passa une main dans les cheveux bruns du jeune homme avant d'embrasser la bouche entrouverte de surprise qui s'offrait à elle. Puis, elle repartit, son sac sur le dos et les mains fermement croisées sur sa maigre poitrine. « Andersen ! » Pas de réponse. « ANDERSEN ! TU N'ES QU'UNE TRAÎNEE!! » Cela eut le don de la faire rire et, de sa démarche toujours guillerette, la jeune femme leva son majeur en sa direction, sans prendre la peine de se retourner.
Depuis son arrivée à Durmstrang, Solveig Andersen avait réussi à attirer quelques regards sur sa personne. Avec le temps, elle avait grandi, ses joues de castor s'étaient peu à peu creusées bien qu'elle gardait son visage de poupon, et ses formes avaient finalement commencé à apparaître, bien que trop peu généreuses à son goût. Elève indépendante bien que souriante, elle réussissait à s'amusait d'un rien, changeant d'amies et de petits amis à la vitesse de l'éclair. Elle détestait devoir rester fidèle aux gens, ce n'était pas dans sa nature. Elle préférait faire comme bon lui semblait, qu'importe que cela déplaise ou attire. La seule personne à qui elle se sentait éternellement liée était bien sûr son frère jumeaux, Björn, bien qu'il soit dans un autre camp et que leurs caractères soient diamétralement opposés. Alors qu'elle réussissait sans trop de peine à se faire une place dans la société estudiantine, son miroir humain, lui, avait beaucoup plus de difficulté à se faire accepter, chose que Solveig prenait à cœur d'arranger. Dans tous les cas, la scolarité de la jeune femme se passa sans trop de difficulté et, après quelques déboires amoureux et des notes correctes, notamment en poisons, élixirs et potions et botanique, elle se tourna vers le cursus de spécialisation de Pédagogie Sorcière. Son but, faute d'en avoir véritablement un, était de devenir professeur ou en tout cas de continuer dans la recherche, notamment pour les potions. Ce projet fut cependant avorté par la mort prématurée de son père lors de sa 17e année et celle de sa mère, quelques mois après la remise des diplômes.

« Maintenant, madame, je vous propose de montrer votre carte au reste de l'assemblée ! » Avec vivacité, la vieille femme se leva et brandit le sept de carreaux qu'elle tenait fièrement entre ses doigts ridés. Solveig, debout sur la scène, se mit alors à poser ses longs doigts fins sur ses tempes et plissa les yeux pour se plonger dans une concentration légèrement théâtrale. Au bout de quelques secondes,  elle se redressa et laissa apparaître un sourire fier bien que mystérieux sur ses lèvres incroyablement rouges. « Chère amie, la carte que vous tenez dans votre main est...le sept de carreaux ! » Ebahie, la vieille femme se retourna vers la « magicienne » et lui montra, comme pour confirmer ses dires, la carte en question. Un tonnerre d'applaudissement se fit rapidement entendre alors que les spectateurs, quinquagénaires pour la plus part, admiraient encore les talents de déduction de la jeune femme. Solveig les remercia d'une gracieuse révérence, posant son regard sur la salle des fêtes du bateau de croisière et, le  temps d'une seconde, laissa ses yeux bleus dévier sur le hublot au travers duquel elle venait d'apercevoir l'un des pirates qui faisait partie de sa vie depuis maintenant deux ans. Imperturbable, elle continua son numéro pendant un bon quart d'heure, émerveillant ses spectateurs avec toujours autant d'entrain. Solveig Andersen était méconnaissable. Pour la soirée, elle avait opté pour une tenue composée de longs foulards bariolés et d'écharpe à franges épaisses qui lui donnaient un air de bohémienne. Ses oreilles étaient décorées de grosses boucles dorées et son visage était couvert d'un maquillage plus qu'outrancié. Ses cheveux blonds à présent courts étaient quant à eux recouverts d'une épaisse perruque rousse aux longues ondulations. Ainsi vêtue, personne n'aurait pu soupçonner qu'elle soit danoise et encore moins pirate. Parce que oui, pendant qu'elle faisait ce petit numéro de légilimancie, assez primaire, comme on pouvait le voir, le reste de l'équipage s'occupait du personnel des bateaux de croisière et se faisait une joie de vider les cabines des voyageurs. Ces derniers ne s'apercevaient de la supercherie en général que bien trop tard, alors que leur navire était déjà loin et hors d'atteinte.
Cette vie, elle l'avait choisie après la mort de ses parents, se refusant à revenir dans la demeure familiale. Tout le monde savait bien que Solveig rêvait de liberté et, pour Björn, sa décision était une manière pour elle d'affronter le départ de leur famille. Elle avait eu quelques regrets à le laisser seul, au Danemark ou en Bulgarie, mais il l'avait encouragée à partir, conscient qu'elle en reviendrait grandie. Pendant quelques temps, elle alla vivre ainsi en Grèce, sur les ports, dans la solitude et une pauvreté relative. Traînant fréquemment dans les pubs, elle avait fini par se trouver un gagne pain en la pratique de passes-passes. Après avoir irrité quelques marins, certains avaient fini par la remarquer et c'est donc avec joie qu'elle avait finalement réussi à rejoindre l'équipage de la Licorne Dorée. Les hommes eurent d'abord du mal avec sa présence mais ils s'aperçurent bien vite qu'elle était bien plus masculine que n'importe quel autre membre de la flotte. Son rôle devint alors de dévier l'attention des passagers des paquebots grâce à des tours dont ils ne comprirent jamais la réalisation. Ils la laissaient néanmoins faire, au début méfiants, puis par la suite beaucoup plus laxistes, convaincus qu'elle était faite pour être pirate. Solveig, elle, n'était pas embarrassée par le fait qu'ils volaient sans scrupule les voyageurs riches qui se risquaient dans la Mer Rouge. C'était un travail qu'elle acceptait, et qui était le prix de la liberté qu'elle avait toujours rêvé de connaître. Elle savait qu'elle ne ferait pas cela toute sa vie mais elle profitait des avantages que cela lui offrait pour le moment.
Au bout de trois ans sur la Licorne Dorée, la lassitude commença à naître en elle. Les pirates devenaient de plus en plus violents et de moins en moins méfiants ce qui en faisait des bourrins stupides. Une fois, ils se firent prendre et c'est grâce à une personne qu'elle retrouverait bien assez tôt qu'elle réussit à sauver sa peau. A partir de ce moment, l'ambiance se dégrada. La peur s'installa sur les lattes du vieux plancher du navire tandis que l'ennui s’immisçait dans le cœur de la jeune femme. Alors qu'ils s'arrêtaient dans un port d'Egypte pour une soirée, Andersen prit son sac de voyage et, alors que sonnait minuit, s'enfuit dans les rues inconnues du pays. Elle ne laissa rien, mis à part sa perruque, ses foulards bariolés, ses boucles d'oreilles dorées et son maquillage tapageur. Au bout de quelques mois, elle retourna au Danemark grâce à divers moyens de locomotion et raconta son long périple à son frère jumeaux qui, mine de rien, semblait heureux de la retrouver si vite.

OMAG'OSAN STRANA


Dernière édition par Admin le Mar 24 Mar - 21:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 21:10


Stoy Story
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life

♥ AS DE COEUR Pure hearts are not meant to be broken
Allongé sur le flanc, il offrait à son cœur lourd la consolation de ses côtes appuyées contre le moelleux d’un matelas qui ne tarda pas à s’enfoncer d’un poids plume dans son dos alors que s'allégeait déjà celui pesant invisible sur sa poitrine. Sans bruit. Sans demande nécessaire. Il ne se retourna pas tout de suite. Le disque aérien suivi de son cortège d’étoiles formaient un clair contour sur un regard pensif jeté sur le monde endormi. La figure tournée vers la fenêtre où la lune s'étendait comme en un lit nacré, ses pensées n'étaient pas accaparées par les premières recommandations reçues concernant l'image de sorcier qu'il aurait à tenir au sein de cette académie qu'il rejoindrait en septembre. Contrairement à de nombreux garçons de dix ans dont le seul souci était de savoir où ils allaient être répartis dans quelques semaines d’un coup de dague, la lame glacée tranchant dans leur chair innocente afin de les placer ou non au sein du même camp que celui de leur paternel, ou d’autres encore bien trop occupés par la perspective que lui aussi trouvait excitante, le goût de l’aventure d’explorer les nombreux recoins et passages secrets de cette bâtisse qui allaient s’offrir à eux, Stoyan ne s’apeurait aucunement de quitter le confort d’une demeure dont il n’avait jamais réellement pu profiter, pas plus qu’il ne craignait la charge académique qui l’attendait, après tout, il y avait été préparé, plus que de raison d'ailleurs par ses précepteurs. Au moins là-bas, il n'aurait personne sur le dos et davantage de possibilités d'en échapper. Non, son esprit d’enfant forcé bien trop tôt à raisonner de manière adulte le poussait à s’inquiéter des dégâts que pouvait provoquer et occasionnerait avec certitude sa première rentrée. Laissant miroiter encore quelques instants, minutes trainant en longueur, ses traits affairés sous la clarté vespérale, il finit par offrir ses épaules pesantes à la sorgue, faisant projeter l'ombre de ses soucis sur la petite silhouette qui s'était réfugiée dans ses appartements. L'aîné observa sa sœur le dévisager de ses iris boisés dans la pénombre, les pupilles écarquillées d'appréhension à l'instar d'un regard de biche craintif pris entre les phares d'une voiture moldue, prisonnière d'une situation inattendue. Elle ne cherchait guère à l'apitoyer de ses prunelles emplies d'un bouleversement à moitié contenu, désemparées. Il ne lui avait pas fallu attendre des pleurs, bien qu'il ait régulièrement retrouvé ces joues de fillette parcourues de tristesse, sillonnées de peur. Il avait compris. Se sentant démuni de devoir la décevoir. Le blond avait tenté de lui expliquer au mieux une première fois, sans grands discours, se contentant par la suite de favoriser l'action à la parole. Se montrant rassurant à sa manière. Stoyan savait déjà à cet âge que de se répéter ne disposait d'aucune utilité autre que de démontrer que les dires n'avaient pas eu l'impact nécessaire. Une leçon oratoire, une autre, retenue bien malgré lui. Il se fichait pas mal de tout ça, emmagasinait, apprenait non pas par intérêt mais afin d'être libéré de toutes ces impositions. Or, il savait implicitement, sans avoir à lui demander, que la jeune Daskalov en saisissait les enjeux, une obligation qu'il aurait préféré ne jamais lui infliger. S'il se moquait de partir, se réjouissait presque de cette pseudo-liberté à venir, il refusait pour autant de devoir la laisser à son tour. En s'en allant pour Durmstrang, certes par contrainte, son attitude ne valait au fond pas mieux que le départ de Père, probablement tout aussi imposé même s'il refusait de le concevoir. En terme de répercussions et de sentiments le résultat serait assurément le même. Qu'était le plus beau des châteaux sans surveillance ? Sans patriarche qui ne soit là pour veiller ? Un tas de ruines à venir... Transmettre son rôle à Jacek ? Et puis quoi encore ? S'appuyant sur son coude de sorte à relever son buste, le blondinet retira l'oreiller de sa nuque tendue par tant de questionnement pour le placer juste devant lui, une invitation silencieuse à venir s'y lover. Il passa un bras sous les draps qui l'entouraient, les soulevant afin d'en recouvrir Zenitsa qui s'était rapprochée. De corps. De réconfort. Sa tempe vint se reposer contre un bras replié, lui servant de repose-tête, coussin improvisé dont il s’accommodait aisément. Réajustant la literie autour de l'enfant il s'assura de la couvrir tant physiquement que de son attention ne nécessitant guère de syllabes. Espérant par son comportement que la brune se sente préservée du monde extérieur, en faisant de l'affection sans mots dont il la bordait l'unique souveraine, cachée de ce futur où il ne pourrait lui promettre cette présence qu'elle recherchait encore davantage maintenant qu'elle le savait sur le point de partir, lui-aussi. L’attention à nouveau perdue dans la quiétude de l’heure tardive, l’héritier du onzième oblast se surprit à s’imaginer fuir seul, sans but. Vers quelle direction ? Dans quel intérêt ? Qu’importait. Sans réfléchir, s’engouffrer toujours plus loin, sans parler, sans entrave avec pour seule conviction qu’il se rendrait où il devrait aller. Songe étrange à l’état d’éveil qui s’empara de lui avant que sa conscience ne réalise qu’il entortillait autour de son index inconsciemment l’une des boucles de la cascade, rendue presque ébène par l’obscurité, étendue sur le traversin auquel il avait renoncé. Entourant son doigt, attache rendue visible, le garçon fut écarté de sa rêverie, retenu, relié au seul être qui compterait probablement toujours plus qu’un autre d’un ruban chocolat. Sa vision glissa lentement le long de cette mèche qu’il relâcha doucement, retombant sur deux diamants noirs incrustés dans l'émail de ses yeux de petite fille où brillait une appréhension que le sable d'or, poudre de sommeil, n'avait su recouvrir et chasser.  « J’ai quelque chose pour toi », lui avoua-t-il, une demi-lune redessinant son expression. S’écartant des couvertures, Stoyan se faufila en bord de lit, allant chercher de son bras tendu un objet dissimulé sous les lattes de son couchage avant de se retourner, gardant le cadeau dans son dos, dérobé de sa curiosité bien que la faible luminosité n'aurait guère permis de voir grand chose, en attendant qu’elle se redresse, entre étonnement et réjouissance que l’éducation l’avait forcé à dissimuler. « Attends, Принцесс », lui enjoignait-il en l’appelant par une dénomination qui lui était propre puisqu’il ne l’adresseait à aucune autre qu’elle, ni hier ni aujourd'hui. « Ferme les yeux », demanda le jeune tout en se rapprochant de sa table de nuit de laquelle il retira une baguette flambant neuve, surveillant en parallèle qu'elle avait suivi son conseil.« A trois tu pourras les ouvrir... », l’ambiance nocturne n'avait fait que recouvrir la promesse d’un mystère encore plus prononcé, « edno... dve... tri... lumos ! », il avait illuminé d'un sortilège tout à fait basique ses petites mains dans lesquelles il avait placé le présent qu'il lui réservait pourtant pour son départ, observant son visage de poupée s'éclairer à son tour en apercevant son propre minois réfléchi par l'ovale d'un miroir qu'il avait fait délicatement décorer pour elle, une image angélique, scintillant comme ses billes de myriades stellaires devant cette découverte. « Ce n'est pas une simple glace », avoua le garçon quelque peu amusé, redevenant sérieux, « A chaque fois que tu auras envie, besoin de me parler ou de me voir, il te suffira de regarder ce miroir à double sens en prononçant mon prénom et je promets de te répondre », lui jura-t-il pour le moins solennellement alors qu'elle pressait la surprise contre son cœur de ses adorables phalanges. « Comme ça je serais toujours là pour toi, et tu sais que je ne manque pas à mes serments, Nitsa, n’est-ce pas ? ». Jamais.

Du moins, aurait-il préféré que la vie ne se complaise pas à contredire bien plus tard, barbare, cet engagement, réduisant à néant, détruisant, fracassant d’une force dévastatrice qui lui échappait, tout ce qu’il avait entrepris de construire et d’établir. Pour elle. Rien que pour elle.

♣  LE JOKER Some games are not meant to be played
L’épaule paresseusement appuyée, pourrait-on croire, contre une paroi murale, entre un gigantesque miroir à l’encadrement plaqué de carats qui ne faisait qu’offrir davantage de dimension à une pièce emplie du gratin sorcier le plus huppé, reflet de la société dont il avait toujours fait partie, dorée, et l’embrasure d’une porte aussi moulée de fioritures et formes en tous genres que certaines robes qui se présentaient sous l’azure de ses prunelles, le blond coula un regard jusqu’à sa boisson ambrée gisant au creux d’un verre bas retenu de ses doigts. Il aurait pu se révéler inconvenant de se positionner de la sorte à une réception et pourtant, entre les hommes qui devenaient malpolis, paraissant manquer d’éducation ou désintéressés dans une pareille posture, avec une curiosité qui lui était propre, Stoyan semblait, quant à lui, de ces personnes pouvant se permettre un brin de recul volontaire, cette prestance inexplicable emprunte de je m'enfoutisme ne faisant qu’accentuer l’aura insaisissable qui l’entourait. Ramenant le contenant hyalin à ses lippes afin de s’emparer d'un peu de son contenu alcoolisé, son attention se reporta sur l’assemblée tout en laissant le liquide faire son chemin au creux de son torse emprisonné dans une chemise d’une blancheur mordant avec cette veste de smoking coloris réglisse ajustée à son allure et légèrement retroussée sur ses avant-bras, à l’instar des manches de son haut qui en dépassaient par un ourlé permettant de dégager ses poignets et de laisser entrapercevoir sur la surface externe le symbole d’appartenance à son camp de l’académie gaufré dans son épiderme, tout en ôtant ce faisant la perfection exagérée que conférait le port d'un complet. Stoyan observa au loin son frère, discutant probablement de sujets bien trop sérieux pour son âge avec certaines figures de renom, se tenant droit comme un but de Quidditch qui aurait été planté là dans un sol en marbre jaspé de lumière, une cravate de jais scrupuleusement nouée à son cou, entravant encore davantage toute cette spontanéité absente de ce faciès juvénile déjà grave. Un étirement en commissure de bouche et il lui prit un air paternel qui considérait le fils qu’il aurait dû être. Sarcasme du destin. D'une enfance qu'il n'avait au fond jamais véritablement eue, giclant comme l'avait fait le chef de celui qui les gouvernait à l'époque, en même temps que tombait le couperet des obligations. Le tsar n'était plus. L'insouciance jamais été. Le jeune homme devenu patriarche avant l’âge avait tôt fait de constater chez Jacek un besoin d’emprunter le chemin qui ne lui avait pas été intimé, d’emboîter ses pas dans la cupidité de le rattraper, de marcher à ses côtés avant de le dépasser afin de se prendre pour l’héritier, le premier-né, qu’il n’était guère et ne serait jamais. Il lui aurait bien cédé sa place, passé le fardeau, jeté le flambeau qu'il n'avait aucunement demandé à porter, légué terres, titres et impératifs s’il n’y avait eu elle. Une robe bleue de nuit traçant de grâce un début d’adolescence. Qu’est-ce qu’elle avait grandi, s’étonna-t-il subitement, presque frappé par un éclair de réalité de la voir se tenir avec cette retenue modérée, drapée d’élégance discrète. La mesure. Cherchant toujours à se tenir en retrait tout en irradiant une innocence qu’il s’était fait devoir de préserver. Bientôt femme, lui qui ne pouvait s’empêcher d’y chercher encore un visage de poupon. Si l’héritier aurait assurément été en mesure de tout quitter, privilèges, avantages, charges et responsabilités,  surtout ces dernières, de les placer dans les mains avides de Jacek qui attendait déjà toutes griffes tendues, il ne pouvait pas la laisser, l’abandonner pour son confort personnel ou les prétentions de son cadet. Jamais ne se permettrait-il de faire comme Père. Stoyan s’était juré de veiller sur sa sœur, de lui offrir la sécurité que le départ paternel avait arrachée, quitte à devoir porter en sacrifice sa propre personne ou sa si précieuse liberté d’agir tant il élevait la dernière des Daskalov sur un piédestal.

« Je ne pensais pas te croiser là… », releva un timbre de voix délicieusement espiègle alors qu’il sortait tout droit des méandres de sa réflexion afin d’en toiser la détentrice, la joue creusée par un début de sourire face à la vue qui s'offrait à lui, « Stoyan a donc fait le déplacement jusqu’en Slovénie avec toute la petite famille pour Nev’ », ironisa avec douceur la Velesienne avant de porter son dévolu sur l'un des petits fours qui se trouvait sur sa serviette encore pliée. S'emparant d'une mignardise salée à l'aide du pouce et de l'index après avoir fait semblant d'hésiter entre les différents choix disponibles, la bulgare finit par introduire l'aliment dans sa bouche, agissant avec une lenteur calculée, n'en faisant qu'une bouchée tout en lui donnant l'impression pour le moins agréable de le dévorer tout autant de ses iris lagon. « Valentina », prononça-t-il ce prénom dont il reconnaissait la saveur, « Moi aussi je suis ravi de te voir, bien que ma présence ici risque fort d'être justifiée par une tout autre raison d'être », la taquina-t-il à son tour pendant qu'elle retirait ses doigts de ses propres lèvres en faisant tomber, presque volontairement, quelques miettes de la pâte feuilletée, particules dorées venant parsemer son décolleté de quelques grains de gourmandise supplémentaire. N'ayant pas cherché à se montrer discret le temps de ces quelques secondes d'égarement visuel, la Nemeliev, qui avait relevé cette soudaine attention masculine pour son buste mis en valeur dans un tissu de qualité, fit remarquer : « J'aurais peut-être dû changer de tenue et opter pour quelque chose de plus sage, qu'est-ce que tu en penses ? », chercha-t-elle indirectement à se faire complimenter mais Stoyan se contenta de placer une virgule supplémentaire à ses lippes. « Je crois surtout que tu ne peux pas en vouloir à ces hommes présents de désirer y sonder ton cœur », ou comment détourner adroitement un dérapage à son avantage, la plaisanterie en alliée. La blondinette laissa échapper un rire, léger et aérien, de ceux qui parvenaient à cristalliser l’air, le temps d’un éclat de voix, soulignant qu'elle avait saisi la pointe d'humour et s'en montrait possiblement  séduite, voire même aurait-il pu parier gros que c'était le cas, mais les chuchotements s’élevant de part et d’autres de la pièce tel un essaim d’abeille se mettant en mouvement, y mirent fin, leur signalant l’arrivée de celle qui était, après tout et malgré tout, la reine de la soirée. Héroïne en noir et blanc. Créature qui pourrait faire crever le petit et même grand écran moldu du halo étincelant qui entourait ses boucles flavescentes, celles défaites d'un passage de phalanges que l'on repeignerait bien des siennes, à nouveau, une dernière fois avant de s'en défaire, suivant le mouvement inscrit par ces vagues blondes. Égérie d’un film muet où elle demeurait l’actrice principale, ses muqueuses bordées d’un rouge à lèvre sombre et puissant qui ne formuleraient jamais les promesses que le polonais voulait y voir ourlées, Nevenka apparut aussi effacée que son habillement le laissait transparaître, vêtue du diaphane de sa peau recouverte d'atours à l'étoffe légère et vaporeuse, se fondant presque avec son épiderme laiteux, au sommet de l'immense escalier principal de sa demeure conduisant à la salle où ce beau monde se trouvait réuni pour son anniversaire, sa majorité sorcière. Il avait beau la regarder, elle ne serait jamais belle d'abandon à déranger un drap encore chaud d'une étreinte ayant formé des plis sur son front d'ange et des marques d'affection le long de son échine qu'il soulignerait d'une empreinte digitale éphémère. Il suffisait de s'attarder sur sa démarche hésitante, le talon sagement posé, marche après marche d'un escalier recouvert en son centre d'un tapis de valeur. Ou sur son sourire de femme bien trop timide pour devenir un jour suffisamment aguicheur, échouant de lui donner envie de racoler son cœur ou ses reins face à tant de candeur. Lui, qui cherchait à faire d'une femme une muse capable de lui insuffler plus que du divertissement ne voyait en cette promise qu'une Roussalka noyée de son ennui. Personnel et futur. « Tu devrais aller accueillir ta meilleure amie », lui glissa-t-il enfin, cherchant probablement à échapper à son propre devoir d’aller lui tendre un bras galant à jouer le petit-ami qu'il n'était pas. Ou était-ce à une énième tentation de la chevelure d'or qui se dressait entre la noble et sa petite personne à qui il avait cédé et le ferait probablement encore ? « Et toi ta fiancée, n’est-ce pas ? », rétorqua-t-elle déridée de la situation. « Va la retrouver, elle nous regarde déjà », avait-il fini par l’enjoindre, le ton posé, la demande explicite. « Seulement si tu me rejoins par après » , la réponse se révéla tout aussi limpide. Valentina savait se montrer piquante, osée, joueuse, tout ce qu’il affectionnait et se navrait de ne pas retrouver chez la célébrée. « Peut-être », souffla-t-il amusé en la laissant partir, ne lui offrant aucune garantie. Evidemment que la Nemeliev ne mentionnait guère les minutes à venir après avoir fendu la foule de ses jambes interminables afin de réceptionner l'autre blonde contre sa robe, la couvrant de vœux tout en la serrant de la même intensité que l'œillade qu'elle jeta alors au Daskalov par-dessus l'épaule. Malheur...

Il n’avait pas compris. S'était contenté d'agir. En retirant son veston dans une précipitation fébrile. S'en débarrassant comme si la peau l'en brûlait, le jetant au loin, sur une chaise, un carreau de terrasse ou une décoration d'extérieur qu'il avait probablement renversée au passage, qu'importait. Des bras érigés, tendus vers une quiétude inquiétante l'appelaient, requête silencieuse. Tour à tour le blond, dont la chevelure avait viré au bleu sous l'emprise de la peur, vit réfléchis sur un teint impassible le cyan d'un environnement étranger à toute respiration, le reflet chloré de l'émeraude se diffuser en rayons macabres dans des longueurs qui flottaient, ondoyaient en algues échouées, filaments étranges. Le textile blanc au tomber brumeux en début de soirée, mimait les mouvements des méduses translucides, allant et venant de leur entité informe, semblant bouger davantage que le corps dont il constituait les haillons. Naïade éthérée, elle lui apparut figée par le temps, la vie, se laissant porter, séraphique par l'eau qui l'entourait, la berçait, doucement. Capturant une bouffée d'oxygène, sa course l'amena à plonger dans cette piscine afin de rejoindre la silhouette fantomatique. En craignant le pire, ses membres supérieurs se placèrent en étreindre autour d'une forme fragile et légère qu'il recueillit, la récupérant entre ses filets pour mieux l'arracher de ce milieu qui aurait pu demeurer hostilement silencieux sans cette brutale attirance des profondeurs venant défier l'apesanteur et le besoin de remonter. Stoyan força sa fiancée à revenir auprès de lui en l'attirant contre son torse, la ramenant le plus rapidement possible à la surface en sa compagnie, tandis que paradoxalement il avait passé une grande partie de cette fête pour le moins assommante à en contourner la présence, toujours plus ou moins adroitement. Mué par l’appréhension, l’incompréhension surtout, il tapota sa joue sans grande couleur ni douceur, une fois, une seconde, exigeant de cette bouche froide et délavée n’importe quelle parole. Il se rapprocha pour écouter. Une respiration. Faible mais présente. En réaction à ces lèvres toujours aussi fermées que les paupières qui lui faisaient face, sa main attrapa la mâchoire délicate de la slovène, l’avant-bras opposé tenant toujours fermement ses lombaires, le bulgare lui secoua le menton, lui rappelant bien trop de fois son prénom jusqu’à ce qu’un rictus se forme sous ses doigts crispés par la panique. Quasi surpris de cette réaction inattendue, il anticipa encore moins ce qui allait suivre. Nevenka s’agrippa soudainement avant de tenter de déposer un baiser glacé sur l’homme qui ne la fuyait que trop, l’ayant enfin pour elle, et elle seule, mais en essuya un refus. Le faciès apeuré avait viré à l’agacement, un début de colère en durcissait les traits qui s’étaient détournés de ce contact inopiné. « Tu as fait semblant de… ? », il l'interrogea hébété en la dévisageant jusqu'à en devenir malpoli, sans parvenir à terminer sa question tant l’idée-même que l'on puisse concevoir un pareil subterfuge à son propre anniversaire alors qu'il y aurait tant de témoins à cette idiotie le dépassait, lui, qui en avait pourtant fait des conneries, « Et si personne n'était venu ? », sa mine se renfrogna un peu plus. « Mais ce n'est pas le cas, tu es intervenu », se réjouit-elle. Non mais il rêvait... « Pas avec moi », grogna-t-il en la repoussant d’une manière plus brusque que voulue. Peut-être était-ce tout ce qu'elle méritait. D'être éloignée. La blondinette avait ri de bon cœur, au début du moins, visiblement fière d’avoir réussi à attirer son attention, pensant pouvoir l’entraîner à son tour à s’en époumoner mais elle déchanta rapidement face à la violence du rejet provoqué, perdant toute joie et goût à cette hâblerie lorsqu’il fit couler à pic son humour en nageant sans un mot de plus en direction du rebord sur lequel il se hissa, le smoking gorgé d’une eau qui se déversa le long de sa stature irritée, ne prenant plus guère la peine de se retourner ni de s’excuser de son départ dont il suffisait de suivre la trace humide sur le sol et les exclamations divers des convives sur son passage en direction de la sortie qui ne l'arrêtèrent pas plus. Qu'elle s'explique toute seule, aurait-il craché à la première tante venue, si la colère ne muselait ses lèvres plissées. La noyade, en voilà un jeu auquel il n’avait pas encore joué et qui n’avait, pour une fois, rien de distrayant. Pauvre sirène qui débutait tout juste ses sollicitations à un marin qui préférait encore épouser les flots.

OMAG'OSAN STRANA


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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 21:13


Stoy Story
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life

♠ LA PAIRE A real friendship is not meant to fade away
En partant du plafond, plusieurs lustres en cristal de bohème tous droits commandés de République Tchèque dont les pampilles ruisselaient en pendeloques noblement taillées, gouttes de lumière chatoyantes, palpitaient déjà sous cette atmosphère estompée en filigrane d’une volupté terrible et sublime, celle de cambrures et galbes suggérés en transparence par des tissus éthérés répétant lascivement des pas d'une sensualité maîtrisée sur une scène encore neuve. Simplement effleurée d’entraînements. Bombant, incurvant ou pénétrant, selon l’avancée sur la surface, le mur, un intissé capitonné relevait des courbes irisées, bien que moins charmeuses que celles de chair, parant certaines surfaces d’un confort unique. Effet renforcé par quelques rappels judicieux sur plusieurs poufs et banquettes dont le cuir de qualité n’avait pas encore été abimé par un alcool renversé ou autre débordement d’émotion pouvant le rendre aussi collant que certains futurs clients. Préoccupé par le bien-être de ces derniers, les angles du visage polis par un début d’appréhension, Scarjav avait fait vérifier une énième fois le stock d’alcool provenant de la distillerie du Rakia, perfection ambrée, au barman. Se frottant un front plissé de réflexion, le maître des lieux installé dans un fauteuil croisa des billes appartenant à une apparence familière. Des bottines réglementaires battirent le sol du club, claquements d’assurance imposant une toute nouvelle pulsation à la musique sensuelle détenant la pièce sous tension constante. S’arrêtant sur la lettre majuscule gravée à même le parterre afin d’en signifier l’appartenance, s’imposant en prenant possession de ce B d’or comme d’un drapeau volé à l’ennemi, profitant d’y planter des talons en lieu et place, synonyme d'une victoire sur cette conquête d’un nouveau territoire. Le temps d’un instant, Scarjav resta abasourdi devant cette figure féminine drapée du même flamboiement que son regard marron, illusion sans défaut, copie conforme de sa chère sœur qui n'aurait jamais dû se trouver là. Eh merde... Le jeune Stribog retint sa respiration avant que les iris qui le toisaient avec violence ne se substituent d’un bleu malicieux. « Bordel, Stoy. Tu sais que je déteste quand tu fais… ça », doucement les caractéristiques du visage de Kalina se déformèrent, toile d’artiste peintre dont les contours fusaient, s’effaçaient pour mieux se redessiner. Le cadre de ses fenêtres d’âme perdant de leur forme d’amandes, le bombé des pommettes rosées se décharnant dans une crispation lui faisant retrouver un faciès d’homme tandis que sa carrure reprenait d’une manière tout à fait fascinante et effarante à la fois du carré, des muscles encadrés par un costume de circonstance. « Je n’allais quand même pas mener ce contrôle en me promenant ainsi et puis, il fallait bien faire honneur au mot de passe de cet établissement », affirma le Daskalov taquin, revenant d’une autre de ces missions visant au déroulement d’une organisation qui n'avait rien d'une improvisation et se voulait parfaitement réglée malgré la portée de son contenu. La possibilité de se faire prendre était bien trop risquée et présente pour se laisser aller à se jouer du hasard. « Le sortilège de mise en sourdine fonctionne à merveille en tout cas, le bourreau n’y verra que du feu de dragon ! », le rassura un brin le blond, traversant la salle les mains nonchalamment enfoncées dans un smoking clair, « il ne reste plus qu’à les accueillir dans ce temple mavorovien », le qualificatif arracha un sourire étiré au brun. « Encore faut-il qu’ils se ramènent », fit-il remarquer en retour. « Dans le pire des cas Scar, depuis quand est-ce que ce serait un problème de se retrouver juste entre potes avec des filles et… », Stoyan tira un petit sachet de son pantalon qu’il secoua tel un paquet de sucreries sous le nez de son meilleur ami avec pour seule ressemblance l’opalin poudreux de sa composition, « …de quoi nous faire passer une excellente soirée ? », ses lippes s'ondulèrent à l'instar de l'une des danseuses que le Mavorov avait engagé pour cette ouverture et qui s'accaparait tout juste de l'une des barres de pole dance, de même que de leur attention pour son échauffement. Ou était-ce du leur qu'il s'agissait ? Arquant son dos pour mieux le creuser à nouveau, son échine devenait voûte céleste, voie lactée où chaque grain de beauté s’imposait comète d'une peau qui soulèverait bien des mains en direction d'une estrade devenue cieux, le gris de l'acier formant une colonne antique où se déployait la divinité d'un geste inscrite dans une mythologie du désir afin de damner le commun des mortels.  « Tu as envie de goûter ? », lui proposa-t-il, à peine ravi du double sens de sa question aussi inutile que rhétorique.  

S’avançant en direction du podium, Stoyan se positionna près des marches en permettant l’accès. Un sourire en bord de lèvre pour seule compagne se mourant en coin de mâchoire, il contempla quelques instants les flashs de couleurs faire miroiter les formes de la danseuse, kaléidoscope de possibles sous une étoffe vacillante. La frimousse mignarde le fixa à son tour, suscitant une envie, en incarnant le corps, que son interlocuteur ne cherchait visiblement pas à capturer, simplement à l’admirer. Si Scarjav disposait assurément d’un talent certain à déceler ce que la gente féminine dissimulait sous des airs et convenances, le Daskalov révélait une aptitude quasi innée à l’observation fine. Son don de métamorphomage atavique l’avait rendu bien plus attentif que d’autres. Après tout, s’il voulait en reproduire la complexité il lui fallait en comprendre l’essence et s’imprégner de ses subtilités. Alors que de nombreux hommes ne voyaient qu’un tout, amas engageant constituant toute figure perçue comme entière ou n’étaient en mesure que d’en apprécier certaines parts sur lesquelles ils focalisaient leurs idées de lubricité à l’excès, seins, fesses, bouches, les grands classiques de tout aussi gros crétins, l’héritier de l’oblast de Pazardjik était davantage sensible au contour d'une épaule dénudée pouvant supporter le poids du quotidien sans s'affaisser, à l'harmonie esquissée par deux clavicules encadrant un port de tête affirmé, aux vagues berçant les côtes d'une cage thoracique retenant prisonnière un palpitant dont il voulait ressentir les battements dans chaque exaltation. Ou peut-être était-ce la finesse d’un grain d’épiderme, la rondeur d’un bassin formant les ailes d’un papillon trouvant pour naissance un estomac pouvant onduler telle une chenille, la délicatesse d’un poignet à entraîner, encercler, les tressaillements de genoux pas complètement sublimes qu’il se plaisait à faire flancher qui l’attirait plus qu’autre chose. Des détails en somme. Toute la différence, répondrait-il. Tendant une paume ouverte, sollicitation à servir d’appui afin de lui permettre d’en descendre l’escalier en toute assurance, l’étudiant s’adressa enfin à elle : « Akilina, si tu désires bien me suivre ? », toujours ce petit air espiègle gravé entre ses traits, comme une constante qui se gommait avec peine peu importait les apparences qu’il pouvait bien leur intimer au gré de ses transformations. Son regard d’azure ne cherchait pas à traîner sur l’une ou l’autre des dernières poses qu’elle prenait avant de se détacher de la barre. S’il fallait être séduit ce n’était non pas pour la vision qui s’offrait impudique mais par l’espace qui se créait, le jeu d’un possible, d’un peut-être, entre ce qui se laissait percevoir et de l’autre, imaginer. A s’y attarder davantage le blond ne put qu'admettre qu'il y avait quelque chose de gracile à la voir chalouper des hanches, à la fois de fort et de fragile, rendant tout décor auxiliaire, superflus, à en figer le temps éphémère qui coulait pourtant, indomptable, les rapprochant de l’ouverture de cette boîte clandestine probablement aussi langoureusement qu’elle s’avançait vers lui. La sensualité aussi dégagée que son buste conservé par un demi-corset en spandex noir entrelacé. Suggérée, pas dévoilée. Du moins en début de soirée avant que l'avidité masculine ne demande plus. Les doigts fins de la demoiselle vinrent entourer les siens et il la retint, un instant, l’empêchant sans brusquerie de descendre de cette estrade afin de mieux en recueillir la détentrice dans ses bras de sorte à la soulever pour la porter. La danseuse s’était élevée, étoile, dans un petit cri, voguant entre surprise et allégresse soudaine. Aussi indéniable qu'il pouvait paraître indifférent par moments, Stoyan se montrait tout autant en mesure d'offrir par divertissement ou envie, lorsqu'il le désirait, une attention toute particulière à la personne qu’il choisissait, la faisant se sentir unique, lui accordant l'hégémonie de quelques secondes ou minutes d’une considération totale, ne serait-ce que durant ce déplacement chevaleresque, s'évaporant lorsque les chaussures féminines touchèrent à nouveau le sol près du fauteuil du baron en personne. Lui permettant de reprendre stature sur ses douze centimètres, du moins, pour quelques minutes, face aux deux jeunes nobles.

Après l’avoir transportée telle une épousée en nuit de noces, il s’était agenouillé devant elle, les deux articulations à terre, toujours aussi diverti de voir le faciès de la brune le scruter avec cette incompréhension qui lui fronçait si délicatement ses sourcils épilés avec soin alors que Scarjav pouffait juste à côté. A croire que le blond se montrait incapable de s’ennuyer. « Veux-tu  », débuta sa question que son amusement maintenait en suspens afin d'y creuser la cocasserie d'un doute « … t’allonger ? », laissa-t-il finalement glisser jusqu’à elle en désignant la table basse dans une demande inhabituelle aussi drôle que biscornue, qu’il accompagna d’un simple regard stipulant que le choix lui revenait de les envoyer sniffer tous seuls leur affaire à même le bar, munis de décorations de cocktails colorées, si elle venait à opter pour l’hypothèse où un refus s’échapperait du galbe de ses lèvres mutines redessinées au rouge à lèvres. Elle se mit à tourner autour de lui, d’une lenteur séduisante, redessinant la carrure athlétique de ces épaules parées par son toucher volatile, louvoyant autour de son corps, nouvel accessoire de cette prestation de danse aussi privée qu'improvisée. Mais alors que la sylphide s’attendait à nouveau à voir surgir les mêmes égards chez ce sang-pur, les ayant obtenu une première fois sans rien avoir eu besoin de faire, celui-ci ne regardait déjà plus, se fichait pas mal de cette chute de reins qui se tortillait dans un déplacement concentrique tout ce qu'il y avait de plus attrayant, trop perdu dans la circularité de sa propre existence. Eternelle boucle d’une vie qui s’inscrivait en pâle copie d’un chemin déjà tracé. Le ciel de ses billes se voila, étiré d'incertitude, cirrus passagers bien que réguliers dont l'atmosphère tamisée de ces salles de tortures revisitées ne fut pas à blâmer. Ostentatoire et fragile état qui revenait parfois l'étreindre des mêmes bras qu’il rejetait, venant s’accrocher à lui sans l’avoir demandé, ceux d’une fiancée qu’il n’arrivait à enlacer sans y craindre un éveil à la réalité, sa réalité, de laquelle il s’extirpait comme il le pouvait. Détalait afin de s'éviter de sombrer, pour mieux s'enfoncer ailleurs, des gallions d'or jetés sur des parties de cartes, quelques grammes de poudre, d'herbe ou centilitres d'alcool, juste de quoi trouver une excuse de ne pas devoir contempler plus longuement dans les prunelles désemparées de sa promise le déclin de sa liberté, s’évaporant en laissant place à la découpe rigide et impersonnelle d’une enveloppe pourtant volatilisable que le poids des obligations écrasait, retenait, moulait à une seule et unique forme, celle du parfait héritier qu’il n’était guère. Lui, pourvu d’arborer autant de facettes que de visages, de corps que d’espoirs, ne pouvait se résoudre à être conservé dans un consubstantiel être dont il se contentait de crayonner le croquis lorsque cela était vraiment inévitable, ébauche d’un individu qu’il ne deviendrait peut-être jamais, n’était probablement tout simplement pas. « Bro ? », questionna une voix lointaine, écho distant, rappel d'une distraction sur ce fond sonore de velours. « Tu te fais prier ? », se moquait son meilleur ami de cette position que le métamorphomage s’imposait au sol et de l’attente qu’il leur infligeait. « Je reviens », lâcha sa voix suave et basse, tandis que le Daskalov s'arrachait de sa fugue mentale en se redressant sur ses jambes, accrochant à peine de son regard vague la silhouette féminine étendue sur le meuble, pourtant couchée là, docile, presque trop, où il en avait formulé le souhait. Arrivé au bar gravé dans de l'ébène aussi lustré que brillant, Stoyan s'était contenté d'un petit signe lui permettant de se faire servir. Or, plutôt que de simplement formuler le nom d'une boisson il préféra lancer une devinette : « Si je te dis : gin, cherry brandy, sirop de grenadine, triple sec, jus de citron, d'ananas, ainsi qu'un trait d'angostura bitters, tu me prépares un ? » Surpris par la commande, le barman hésita, un peu trop longuement, tiraillé sous la moue égayée de ce Père Fouras sans barbe, finissant par proposer « Un euh... Singapore Sling ? ». « Bingo, l'ami !», se réjouit le blond avant de se reprendre de cet enthousiasme, « Sauf que j'ai oublié un ingrédient… si tu arrives à me dire lequel je double ton salaire pour la soirée », pimenta-t-il ce petit test impromptu, bien trop rapidement interrompu : « Stoy on ne fait pas attendre une aussi jolie demoiselle », se remit à le chiner le brun, lui rappelant la bienséance ô combien ironique d'une éventuelle mœurs de gentleman qui exigerait de ne pas délaisser une jeune femme étendue sur une table à moitié dévêtue. Cassé dans son moment récréatif, le sorcier soupira, haussant les sourcils face à son perdant par défaut, lui indiquant une bouteille réglisse sur le haut de l'étagère d'un léger signe du chef, rajoutant le nom manquant à cette composition exotique, « La Bénédictine », ce soi-disant élixir de vie selon son fabriquant dont l'appellation avait presque la candeur angélique du second prénom de sa sœur, « dans un verre court, ça suffira, avec deux pailles de plus », conclut-il en précision.

Elle l'attendait déjà, arquée d'une cambrure féline au dos rond inversé, les lombaires soulevées de la surface, le bassin et les épaules toujours abaissés, où son nombril devenait une clé de voûte laissant deviner la beauté d'une architecture charnelle. Il aurait fallu être inhumain ou tout simplement trop exigeant pour ne pas avoir envie d'y retrouver l'éveil d'un tout autre édifice. L'aîné des Daskalov faisait sans nul doute partie de la seconde catégorie, ceux, dont l'attention devait constamment être entretenue pour ne pas voguer ailleurs, vers d'autres horizons plus captivants sachant le retenir par un échange, une accroche quelconque, toujours trop vite lassé de tout. Il n'y avait de ce fait rien d'inhabituel à ce qu'il se sente presque ennuyé de la facilité de la situation. Une sorte de prévisibilité inintéressante le conduisant toujours inexorablement au désintérêt mais le polonais ne chercha pas à se poser plus de questions sur cet excès de complaisance, bien conscient, qu'après tout, l'étudiante allongée sous son regard pervenche avait été engagée afin de se conformer à une attitude plaisante. Stoyan restait étrangement lucide sur cet endroit. Dans ce projet farfelu et clandestin, il demeurait l'associé, celui qui profitait en toute impudence de ce que ce lieu avait de plus distrayant à offrir, comprenez-y la distraction en tant que telle, une échappatoire comme une autre, pour y avoir largement contribué en lui sacrifiant des semaines entières de travaux. Les contraintes en moins de ne pas en être le maître. D'un geste souple il retira l'un des cylindres en plastique du cocktail, le transmettant à l'instar d'une cigarette entre ses doigts à son acolyte, toujours confortablement installé, attrapant finalement l'avant-dernier tube fin avant de s'avancer vers la danseuse à qui il choisit de servir la boisson, l'obligeant ainsi à se redresser sur son séant. Bien que s'accommodant des devoirs et des convenances comme bon lui semblait, le sorcier de bonne famille qu'il était n'en avait pas moins perdu toute politesse, refusant tout simplement de profiter purement et durement du contexte ou de sa position sans accorder un minimum de considération en retour. Se remettant à genoux entre les jambes espacées de la danseuse, il subtilisa la tranche d'ananas du bord de verre qu'il lui avait tendu, s'en servant pour tracer une première ligne transparente et sucrée sur le dessus de sa cuisse gauche, remontant lentement sa main, sans précipitation ni brusquerie, ses yeux rivés dans les perles smaragdines qui se perdaient dans les siennes durant la totalité de son geste s'arrêtant à mi-parcours. Le blond avait procédé sans trop appuyer le fruit afin de ne pas rendre la peau trop collante, juste assez pour y évoquer le passage humide d'une langue, le contact de la bouche en moins. Contrairement à d'autres stupéfiants de cette forme, la poudre de corne de dragon réputée pour ses propriétés psychostimulantes était conditionnée sous une composition relativement fragile, offrant difficilement la possibilité d'en réunir la quantité adéquate en ligne sans que la matière raffinée et volatile ne cherche à diffuser rendant toute consommation impraticable. La doser revenait bien souvent à la voir saupoudrée involontairement tel du sucre glace, la plupart de la substance se perdant avant toute incorporation. Recourir à la préparation qui précédait l'ingestion d'un shooter de téquila en évitait les désagréments. Emprisonnant l'aliment entre ses fines lèvres, il se décala afin de laisser une place à Scarjav qui prit position à son tour au sol entre les genoux de la danseuse. Stoyan se pencha sur le côté opposé, poursuivant ce qu'il avait entreprit à gauche sur la cuisse droite en s'adonnant au même marquage, parcourant l'ananas prisonnier de ses lippes cette fois-ci en caresse, le déplaçant sur cette douce enveloppe, un brin provocateur, terminant en se retirant près de son intimité pour manger indolent le morceau de fruit, ses prunelles brillantes de sa friponnerie à nouveau ancrées dans celles de la fille. Du Stoyan tout craché. Le Daskalov finit par ressortir le sachet, zébrant le haut de ces jambes fuselées par les exercices de deux lignes blanches qu'ils s'envoyèrent chacun dans les narines. Une douleur violente et explosive les prit sur la partie supérieure de leurs figures respectives les amenant tous deux à appuyer le sommet de leur visage, grimaçant comme des enfants contre l'épiderme affectueux avant de s'en détacher en riant d'un même élan. Oh que oui, cette ouverture s'annonçait mémorable mais peut-être pas autant que le lendemain.

« T’es vraiment obligé de glousser comme ça dès le matin ? Le Baron devient Baronesa quand tu fais ça », s'agaça le blond, un bras ballant du sofa tombant sur le premier objet venu afin de le jeter en projectile vengeur sur celui qui venait de le réveiller de cette nuit bien trop courte. « Fourbe ! », lâcha le brun dont le bouchon d'un grand cru mousseux venait de heurter la mâchoire auparavant esclaffée d'il ne savait quel amusement. « Depuis quand tu t'attaques aux potes ? On est probablement plus le matin de toute façon, début d’après-midi je dirais même et Kalina ne rit pas comme moi », démentait-il, le timbre soudainement plus grave comme s'il avait perdu l'envie de railler à la simple évocation de la sorcière. « Je t’assure que si. C'en est presque flippant. D’ailleurs, en parlant de sœur… », chercha-t-il à découdre ses pensées qui formaient encore un tout informe, incohérent tissu brumeux de sa matière grise mise à mal par les excès de la soirée. « Kali ne doit jamais apprendre pour cet endroit. Ja-mais... », poursuivit le Stribog, babillant dans son coin, s'adressant presque à lui-même tant il chuchotait. « Là n’est pas le sujet. Scar, il faut qu’on discute », se reprit le Daskalov avant d'être coupé par une remarque: « Là c’est toi qui fais la fille », ce qui l'amena à s'appuyer le front du bas de sa paume droite, pressant entre ses sourcils, les paupières plissées, chiffonnées. Etait-ce l'annonce qu'il avait à faire ? Son incapacité à formuler ses propos dont les syllabes restaient coincées dans l'enfer de sa gorge sèche en raison de l'alcool avalé ? Il n'en savait rien. Aurait préféré ne piper mot mais sa langue pâteuse se délia de sa lourdeur bien malgré lui, « Non mais je suis sérieux là pour une fois. Je vais te demander de veiller sur la mienne », déclara-t-il la mine aussi sévère que la formulation qu’il avait laissé échouer tant bien que mal de ses lippes pincées de désaccord. « Tu t’en occupes assez bien comme ça de Zenitsa, la preuve, elle n’a pas eu de petit-ami jusqu’à maintenant », le point sensible venait d’être touché du doigt. Désagréable. Blessant. « Elle va seulement avoir seize ans, bouse ! », s’offusqua Stoyan, incapable de voir sa poupée comme n’importe quelle adolescente en proie aux premières amourettes, « donc ne me parle pas de la voir avec d’autres types, déjà que ce n’est pas simple pour moi de la confier ». Sornettes, elle ne côtoierait personne avant ce jour fatidique, cherchait-il en vain à se convaincre. « Mais qu’est-ce que tu racontes, Stoy, arrête. Tu es encore saoul de la veille et tu parles comme si tu allais mourir là tout de suite sur ce canapé », chercha à le raisonner le descendant mâle du premier oblast de Bulgarie. « Tu es fiancé », cracha le second, sentence de quelques mots qui venaient de condamner son ami à perpétuité. Non pas qu'il considérait Zenitsa comme une punition, elle n'avait rien d'un boulet à enchaîner à une cheville, encore moins à celle d'un coureur de jupons qui la trainerait probablement dans le déshonneur. « T’as vraiment un humour pourri le lendemain cuite, je te l’ai déjà dit ? », Scarjav tenta de ramener la plaisanterie dans cette discussion imbibée. « Crois-moi que je préférerais en rire », sa mine se contracta un peu plus en une expression de mécontentement. Stoyan voulut se rassoir afin de réaffirmer l'importance tangible de ces quelques paroles aux répercussions effroyables qui ne pouvaient se lancer ainsi, couché, mais il se ravisa, reposant mollement sa nuque contre le cuir souple, trop impacté par ce soudain début de nausée qui s'emparait de ses tripes. Ou peut-être était-ce cette foutue situation sans issue qui lui retournait l'estomac ? Il ne pouvait pas leur faire ça. Pas à Zenitsa. Pas à Scarjav. Si ? « Putain ne me dis pas que j’étais tellement inerte hier soir que j’ai demandé une des filles en mariage ? », la question risible le fit siffler son diminutif: « Scar… », il se sentit obligé de le reprendre, devenant patriarche, appliquant la volonté d'un fuyard et d'un mort. « Pire, une cliente ? Une né-moldue ? Elle était potable au moins ? », ricanait déjà le brun alors que le Daskalov en explosa le dernier espoir : « Non. Ma sœur », qu'il claqua enfin contre le faciès dépité et déconfit de son meilleur ami, non sans s'arracher l'organe vital par la même occasion, le déposant vaincu sur le sol bordélique de ce bureau pour que la réalité ou le Mavorov le piétinent. Ou comment ruiner des vies par devoir, leçon d'héritier numéro 1.

♦ BRELAN Some innocences are not meant to last
Cinq virgule soixante-douze centimètres sur presque neuf de hauteur, la taille bridge d'une surface cartonnée, enduite d'un vernis au toucher relevé par une main visiblement chanceuse. Jusqu'à maintenant. En position de donneur, deux cartes dont les coins étaient soulevés en bord de table dévoilèrent les trois folioles au nombre de dix ainsi que le haut d'une couronne, port de tête masculin. Ses saphirs se contentèrent de relever le chiffre noir et le K de couleur. Un distribution relativement bonne mais pas bien fulgurante. Il fallait se montre incisif s'il souhaitait maintenir le dessus sur ses opposants, quitte à les intimider. « Relance à deux mille cinq cents », un jeton réglisse ainsi qu’un second rouge furent retirés de leurs piles respectives afin d’être déposés au centre de la surface vermeille qui en tapissait le meuble alors qu’il annonçait son action d’un timbre neutre, contrastant avec un début de troisième partie de jeu pour le moins agressif. Une énième fois il porta son verre de bourbon régulièrement entretenu par le service à ses lèvres. Le tintement plastique des deux cercles misés, mélodie particulière du gain, si plaisante à son ouïe, fut entrecoupée par une voix douce et fragile, celle qui n’aurait, au grand jamais, dû s’élever entre ces murs miteux. « Stoy ? », tâtait-elle le terrain, préparant ses mots aussi soigneusement qu'il lui avait appris, s'étant rapprochée dans son dos avec cette discrétion qu’elle personnalisait tant. Tandis que le joueur à sa gauche passait son tour, le Daskalov se figea brutalement alors qu'un des hommes surveillant le cercle restreint de la partie entre habitués interpela la présence de cette fille bien trop propre sur elle avec son habillement de sorcière de bonne famille pour s'acoquiner aux soirées de cet établissement. Bon sang, que faisait-elle là ?, l’effarement l’avait laissé coi, les émotions parlant à sa place. Entre colère d'avoir vu l'un de ses ordres aussi indolemment non respectés et la gêne qu'il éprouvait d'être découvert dans son activité personnelle, son crâne se para d'une désagréable teinte violacée s'étirant jusqu'aux racines qu'il chercha à dissiper en glissant rapidement ses doigts le long de son cuir chevelu. Saloperie de don. Maintenant l'ensemble de ses adversaires allait faire encore davantage attention au moindre changement subtil intervenant dans un jeu où les traîtrises du langage corporel pouvaient coûter gros. « C’est bon, elle est avec moi », qu’il déclarait en tournant la nuque en direction de sa petite sœur, posant sur elle un regard contrarié. Sa frimousse le priait de la raccompagner au château, paroles auxquelles il ne réussit à répondre par l'affirmative, pourtant bien conscient du danger que représentait ce lieu mal fréquenté. A la place, le sorcier redevenu blond ôta sa veste, non sans jeter quelques coups d’œil à ses opposants dont l’un d’eux avait choisi de faire un call sur sa mise, pour s’en détourner à nouveau de sorte à placer le vêtement sur ses frêles épaules. Si elle passait pour sa petite amie et se tenait pas trop éloignée de lui, il ne lui arriverait rien. « Je sais qu’on est vendredi et qu’en temps normal ce soir nous est réservé mais si j’ai refusé que tu m’accompagnes, ce n’était guère pour te contrarier… Je ne pensais toutefois pas que tu outrepasserais ce point », lui glissa-t-il à demi-mots afin de ne pas attirer plus d’attention sur elle, en partie déçu de constater que ses décisions pouvaient ne pas être appliquées, « Malheureusement puisque tu as choisi de me suivre, je vais devoir te faire attendre jusqu’à la fin », la disputa-t-il à sa manière, se blâmant sur le moment de ne pas avoir été plus ferme. L’inquiétude de la savoir au village à une heure aussi tardive se retrouva cependant gommée de l’excitation provoquée par l’annonce du premier rectangle dévoilé par le croupier. Un individu mal rasé à l'apparence douteuse, de loin pas le genre à travailler dans un casino autant luxueux que lumineux si l'attention se perdait quelques minutes sur son veston pouilleux ou s'attardait sur son manque apparent de dextérité mais le Daskalov s'en foutait comme de l'an mille. Il n'y avait que dans ce sous-sol à la décoration pitoyable que les sorciers s'aventuraient à risquer des sommes de gallions plus conséquentes que celles pouvant traîner dans les bourses de la plupart des étudiants de l'Académie. Où était le bénéfice, la frénésie fébrile de voir les pièces s'accumuler lorsqu'elles ne valaient que quelques pauvres mornilles ?

Habituellement il se contentait de décoder les micro-expressions de ses interlocuteurs au moment de la donne ou du showdown, ces éléments souvent non-maîtrisables qui s’étalaient dans une palette versatile et communicative, passant de la traîtrise d’une joue qui se creuse d’un point de satisfaction au circonflexe d’un sourcil surpris. Le blond avait également appris l’importance des gestes inconscients révélateurs, les changements de positions sur la chaise, de manière de soulever ou de rabaisser les cartes avec ou sans léger spasmes, ainsi qu’à interpréter les habitudes des débutants qui avaient toujours la naïve tendance à reproduire le même scénario en se basant sur un flop lorsqu’ils plaçaient une mise ou encore ceux, qui faisaient pleuvoir les jetons en raison d’un tirage couleur. Et puis, pour la première fois depuis qu'il s'était intéressé à ce divertissement, sans en saisir la motivation, ni l'origine de cette décision qui s'imposait à lui, il se mit à utiliser des calculs de probabilité, se remémorant les formules complexes et fastidieuses, celles-là-même qu'il avait appris par banal intérêt technique mais qui lui permettaient à présent abruptement de se situer. En tout temps, d'estimer son pourcentage de réussite, Reine As devenait une combinaison à neuf sur dix alors il n'y avait qu'une part sur cette même fraction d'obtenir un duo Roi As. Comme s’il avait la nécessité d’obtenir plus. Le hasard, ce si fidèle allié, illusoire concept accompagnant tout jeu devait être écrasé, réduit à néant, étouffé, rincé entre deux gorgées de single malt. L’héritier désirait férocement s’en débarrasser, le rejetant, ingrat, lui qui le portait pourtant tant de fois où sa technique n'était pas si perfectionnée, sa compréhension pas si claire. Il ne pouvait plus se baser sur la chance, se reposer sur son socle fragile. Il lui fallait gagner. Oui gagner. A tout prix. A toute mise. A chaque coup. Lors de chaque tour de ce manège infini. Après tout, en tant que l'une des plus anciennes familles et donc fortunes du pays, la marge demeurait conséquente. Ce ne seraient pas ces nuits attablées qui allaient ruiner les siens, n'est-ce pas ? Non, ses avoirs de sang-pur lui permettraient de se lancer jusqu'à les détrousser, tous, de leurs biens, à les faire mettre en gage, bijoux, breloques antiques, balais, manoirs, père et mère s'il fallait de sorte à le suivre dans sa furie. Saccageante. La seule chose qu'il dévasterait avec plaisir comportait une série de plusieurs chiffres donnant accès à des comptes en banque sorciers à la Firebird Banka. S'il ne ravageait pas son âme au passage aussi... Or, ce fut à l'aune de ce basculement subtile qu'il sombra, s'enfonça, lentement dans ce gouffre sans fin, les pieds déjà bien coincés sous la boue visqueuse de ce marécage, dans ce qui n'allait devenir que l'esquisse du caractère de plus en plus obsédant et vicieux du poker. Les parties entre amis pour le simple plaisir de jouer, un cigare parfumé qui embaumait la pièce de délicieuses veloutes feutrées, quelques rires et mimiques trop prévisibles sur le front de ses accointances, lui paraissaient bien loin de ce qu'il éprouvait ce soir, un besoin irrémédiable, violent, viscéral, presque irrépressible d’empocher le gros lot, de faire tapis à des instants complètement irraisonnés pour retirer tout aussi sauvagement ses précieux jetons une fois récoltés afin d’en reconstruire méticuleusement des petites tourelles qui se devaient de croître, urbanisations de ses victoires, dépensées presque aussitôt.

Dans une expiration rageuse, un manteau s’envola du dossier de merisier au bois déjà bien entamé, manquant de faire tomber le siège par la brusquerie. Pourquoi diantre n’avait-il pas foldé dans ce heads-up surtout pour s'aventurer à un foutu all in ? Savoir quand se coucher n’était-ce pas la base ? N'avait-il pas pourtant pris la mauvaise habitude jusqu'alors de fuir lorsque les choses le dépassaient ou ne se déroulaient pas à la plaisance de ses attentes ? A nouveau il avait fermé les yeux, fait semblant de ne pas voir. Perdre sur un Brelan, sa mine s'assombrit par cette constatation douloureuse qui lui brûlait l’estomac, ou peut-être était-ce l’alcool ? Le col de son pardessus fut relevé par un geste franc et quelque peu sec, claquant à l'instar des salutations d’usage adressées à la table, qui sonnaient en retour comme un au revoir, un à bientôt, une promesse tranchante et déterminée devenue revanche, impliquant qu'il allait revenir se rattraper le week-end suivant. Voire même le lendemain soir. Une saveur diablesse de reviens-y, qu'il aurait bien ingéré à nouveau, tout comme une nouvelle rincée de spiritueux, si sa bouche n'était pas déjà imprégnée d'amertume, saturée de dégoût. Sa langue devenue éponge de l'acre déception de l'échec. Le jeu seul savait comment l'amener à s'abandonner vraiment, à attacher sa ferveur de liberté pour mieux le ramener auprès de lui, amante insatiable à laquelle il finirait, tôt ou tard, par tout sacrifier. Uniquement afin d'abuser de son âge, de prendre son mal en douceur. En étreindre sa décrépitude, se laisser consumer, cigarette humaine de sa propre perdition. Sa bistre silhouette accentuée par la rigueur de son apparence, ainsi vêtu, se faufilait entre les meubles et les individus, pâles figures d'existences, traçant les courbes d'un avenir aussi morne et prévisible, qu'il le faisait de ces quelques pauses flancher par les caresses licencieuses dont ses doigts longeaient la froideur d'un verre et la rigidité de cercles en plastique de l'autre. Lorsqu'il s'apprêta à rejoindre la sortie en entamant la montée de ces marches calamiteuses, celles-ci grincèrent désagréablement sous le poids des responsabilités qui venaient tout juste de lui revenir. Zenitsa... Soudainement, l'acier de sa pupille fondit, le plongeant dans une profonde angoisse. « Mais quel sombre troll de l'avoir laissée sans surveillance ! », s'incendiait-il, peccavi d'une erreur dont il mesurait déjà de trop les répercussions. Comment avait-il pu agir de la sorte ? Sa main gauche s'écrasa contre sa tempe, laissant ses phalanges arpenter le pourtour de son visage effaré, appuyant ses doigts contre la peau de sa joue qu'il étirait vers le bas. Ecorché dans son rôle de protecteur, le sentiment rongeant tel de l’acide d’avoir failli à son devoir, pire encore, à son engagement envers elle de veiller à son bien-être, à sa sécurité et de demeurer présent en tout temps, l’avait poussé à écumer l’ensemble des bars et des lieux encore ouverts du Snezhna Selo‏, posant sa vue troublée sur chaque chevelure brune qu’il apercevait sous la faible lueur des luminaires dans l’espoir que ces quelques mèches encadreraient la rondeur enfantine d’une bouille à qui il demanderait éternellement pardon d’avoir fauté. Stoyan en avait fait de même de chaque ruelle extérieure, quadrillant cette partie du Rocher avec une rigueur militaire, sans relâche, malgré le froid mordant du vent qui lui giflait la mâchoire, comme si le ciel lui-même se voulait punitif, alors qu'il sentait son cœur tambouriner d’expectative et de culpabilité, martelant sa cage thoracique d’à-coups, le molestant de l’intérieur autant qu’il se maudissait pour cette attitude irresponsable et indigne de la valeur qu’il portait à la cadette des Daskalov. L'aîné était toutefois loin de s'imaginer à quel point la réalité allait révéler l'exactitude de ses pires craintes. 

Un épais crépuscule tombait comme une traînée de cendre fine sur un firmament blessé de rouge. Le dessous de ses yeux s'était paré de deux aurores indigo, empreintes d'un manque de sommeil certain, stigmates de sa propre bavure qui stagnait sous son expression figée. Entre auto-accusation, appréhension et colère. Témoins de son mal-être, ses cheveux ne ressemblaient bien à rien, aussi ternes et délavés que le restant de son teint. Allure spectrale que lui renvoyait le reflet de l’immense baie vitrée de la Salle Commune qu'il ne réussissait plus à quitter. Incapable de supporter sa propre présence, ses billes se perdaient vers l'horizon. Il se tenait ainsi debout depuis la fin de semaine. Scarjav avait bien tenté de le sortir de cette léthargie pesante qui avait succédé la vaine recherche de sa sœur dans l’ensemble de la bâtisse, lui proposant de se changer les idées au Baron, de lui ramener du Rakia ou une fille, suggestions de divertissement déplacées que le revers de sa main balaya, sans se retourner pour autant, indifférent, préoccupé. L’entièreté de la journée et nuit de samedi, de même que celles de dimanche, s’était uniquement centrée sur le fait de retrouver Nitsa. Il se moquait pas mal de se faire attraper, réprimander par l'un des chaperons ou jeter aux cachots. Bravant les couvre-feux, les interdits, le blond avait ratissé les extérieurs, toutes les salles intérieures, les murs, les couloirs, les sous-sols, allant jusqu’à s’infiltrer dans les différentes tourelles des camps de l’école en changeant d’apparence, à l’exception près du dortoir du puis-né de sa lignée où il était resté le poing suspendu, indécis, prêt à toquer à cette porte avant de se retirer avec rapidité de peur de s’effondrer devant le dédain que lui aurait probablement accordé Jacek, ses accusations s'il lui révélait la raison de sa présence ou plus grave à supporter encore, face à l’éventuelle et redoutée affirmation que lui-même ne l’aurait pas vue du week-end. Phrase qu'il n'aurait su encaisser. La révélation fut cependant plus terrible encore. Si respectueux des convenances son frère avait sollicité une entrevue par le biais son meilleur ami qui s’était contenté de transmettre la requête à ce dos qui lui faisait face depuis des heures. « Fais-le rentrer », que sa voix érafla tout juste. Stoyan s’était finalement écarté de sa contemplation, laissant ses prunelles tomber sur un regard incisif. « Tu as demandé à me voir ? », la question s'échappa pour la forme. Le ton se voulait suffisamment neutre afin de ne pas déclencher l'un de leurs sempiternels esclandres fraternels, escomptant vivement obtenir de sa part des nouvelles de Zenitsa plutôt qu'une prise de tête. « J’ai au moins la politesse de faire les choses correctement », ses dires se gorgeaient de rabaissement mais surtout, crachaient une haine qu’il lui connaissait certes violente mais pas aussi virulente. « Je présume donc qu’une altercation sera inévitable », constata l’héritier des paroles du plus jeune. « Tu n’as pas idée de ce que ton attitude méprisable et dégradante a encore engendré comme conséquences », que Jacek persiflait à son encontre, déversant son fiel toxique, masqué derrière son éternelle froideur. Que savait-il ? Mais surtout, que pouvez-t-il lui apporter de nouveau à propos des récents événements ? L’animosité le reprit à la gorge, nourrit par l’infamie de cette bourde monumentale autour de laquelle Jacek tournait volontairement en rond sans en venir au fait. « Dis-moi juste que tu l'as vu et qu'elle va bien », ses cordes vocales s'exprimèrent aussi tremblantes qu'incertaines. « Elle va aussi bien qu'une fille qui a été à deux doigts de se faire abuser dans une ruelle à la sortie d'un lieu déconsidéré parce que notre illustre patriarche ici présent », le brun appuya sur la dénomination, « ne l'a non seulement pas empêchée de rentrer toute seule du village, lui a préféré une activité tout ce qu'il y a de plus rabaissant pour l'honneur familial, mais en plus, a était incapable d'assoir son autorité inexistante pour le bien de cette perle », Jacek marqua une pause, vide de paroles, lourde de sens, « Nitsa a failli se faire violer à cause de toi ! », finit-il par le meurtrir définitivement. 

Il n'y avait de mots pour ces maux.  

OMAG'OSAN STRANA


Dernière édition par Admin le Mer 25 Mar - 20:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 21:20


Stoyan Czcibor Daskalov
feat. Justin Timberlake


wesh maggle

Nom: Héritage, tradition, pouvoir, laisser passer, carte de visite formée d’une association de lettres établissant un tout familier au monde magique, reconnaissables à un blason imposant, des armoiries anciennes qui n'ont eu de cesse de se dorer au fil des générations et initiales gravées dans l’histoire, les Daskalov ont depuis toujours porté allégeance aux souverains de la Bulgarie, la Grande, celle qui aurait du le rester, qu’ils ont soutenue et aidée à porter depuis la naissance de leur illustre lignée sorcière.
Prénoms: En respect d'une coutume ancestrale, le jeune homme a reçu deux appellations, une pour chaque racine ancrée dans le couple qui l'a engendré. Stoyan se rapporte aux verbes bulgares "se tenir debout" et "rester" et au fond, cette dimension, statique, entravant toute liberté, bien que contraire à sa personnalité, reflète pourtant à merveille la situation dans laquelle il se retrouve plongé depuis ses huit ans : être et demeurer le pilier familial. Se dérober serait faire effondrer l'édifice, chose qu'il ne veut et ne peut se permettre. Aussi incisif qu'une lame, presque craché, volant en éclat par sa sonorité et prononciation particulière, Czcibor, "la bataille d'honneur", n'est autre que le reliquat d'un prénom porté par un ancêtre guerrier s'étant distingué par le passé en Pologne et dont le nom finit toujours inexorablement par être évoqué dans les repas de famille. Oui, le blond est l'arrière-arrière-arrière (continuez ainsi bien des siècles) petit-fils du frère du duc Mieszko I de Pologne, Czcibor, prince de la dynastie Piast, gouverneur de Poméranie en l'an -967 (si vous ne somnolez pas à essayer de concevoir l'ancienneté de cette filiation, ne venez pas l'ennuyer en lui parlant d'histoire...)
Age: En ce 20 décembre 1985 à venir, le temps lui attribuera vingt-trois années de devoirs reliés à son rang mais surtout de belles grosses conneries provenant de la pression qui en résulte et de laquelle il s'échappe par instants de répit afin de ne pas céder. Equilibre précaire.
Sang: Rien ne ternira jamais le rouge rubis de leur liquide vital. Plus qu'une injonction. Un serment. Le clan Daskalov demeurera pur, Stoyan est chargé d'y veiller.
Nationalité: Contrairement à ses cadets qui ne disposent que de l'un des passeports magiques, Stoyan possède la double nationalité Polonaise conférée par son lieu de naissance et celle Bulgare de son paternel.
Date et lieu de naissance: En prenant vie un 20 décembre 1962 à 16h22 dans le chef-lieu de la voïvodie de Petite-Pologne, autrement prénommée Cracovie dans le château de ses aïeuls polonais, faisant de lui un Sagittaire, si tant est que l'astrologie puisse apporter quelque chose d'autre que des balivernes, ainsi que l'héritier de droit, Stoyan s'avère être le seul des descendants actuels de la famille à avoir vu le jour sur les terres des origines maternelles. Son frère et sa sœur étant tous les deux nés dans l'oblast familial bulgare.
Statut: Sans attache, tout du moins est-ce ce qu’il préfère prétendre mais les us de la préservation sanguine, qu'il perpétue par obligation et conviction, font de lui un homme fiancé à une jeune sang-pur qu’il a néanmoins toutes les peines du monde à considérer.
Etudes/Métier: Stoyan a débuté sa première année de Maîtrise Magique, sa treizième à Durmstrang dans le cursus de Politique Magique. Si cette décision peut porter à sourire ou interroge si l’on vient à considérer ses attitudes habituelles, l’héritier des Daskalov s’était en premier lieu contenté de suivre les traces du patriarche grand politicien, siégeant avant sa dissolution au Conseil Suprême au même titre qu’il y aurait eu sa place à son tour si le tsar ne s’était fait décapiter sur la place publique, accompagné de cette vague de terreur auprès de ses conseillers ayant conduit à la fuite de leur père. Lâche. Contrairement à ce qui pourrait être attendu de lui, Stoyan fait preuve d’un grand sérieux dans ses études avec la ferme intention en tête et la détermination pour objectif d’intégrer le Grand Conseil du Triumvirat de sorte à mener le gouvernement actuel à sa perte et de libérer le pays, sa patrie, du crétinisme ambiant s’étant emparé des hautes sphères du pouvoir depuis le coup d'Etat. Les Daskalov ont toujours soutenu la royauté, les dynasties des khans ou la branche tsarine, et non trois cervelles lambda sans couronnes se chamaillant une part de gâteau devenue indigeste à force d’être disputée
Baguette Magique: Déclinée sur 32 centimètres dans un bois très clair, presque blanc, relativement peu utilisé pour la confection bien que commun dans la nature, la baguette magique du jeune homme est faite de Laurier et emprisonne en son centre une griffe de Pansedefer ukrainien. Sa maniabilité lui confère une certaine souplesse relevant sa puissance dans le domaine de la métamorphose dans laquelle elle excelle autant que son sorcier


Personnalité

L’aîné des Daskalov dispose d’un caractère aussi variable que les physiques multiples qu’il est en mesure d’arborer en raison de son don de métamorphomage, rendant sa description à quelques pauvres adjectifs limités aussi difficile qu’il peut se montrer ambigu. Cet aspect changeant de sa personne n’est toutefois que la résultante d’une constante : la dualité omniprésente chez lui. L’héritier des Daskalov s’avère être l’incarnation-même de l’ambivalence. Entre pensée et action, devoir et désir, liberté et contrainte son quotidien est teinté d’antagonismes qui le tiraillent d’un côté comme de son opposé. Il est l'un et l'autre, l'un ou l'autre selon le contexte ou les individus qui l'entourent. Aucune fausseté ou désir de manipulation ne l’y poussent pour autant, il se montre simplement adaptable en cas de stricte nécessité, du moins, dans une moindre mesure. Le blond ne cherche pas particulièrement à offrir une bonne image, se contente plutôt de limiter les dégâts de sa personnalité quelque peu anticonformiste. Donnant le change que par obligation irrémédiable, ce qui arrive pour ainsi dire rarement. Stoyan n’est pas un homme à se forcer constamment, son envie de correspondre aux idéaux qui lui ont été inculqués est sporadique. S’il fait des efforts le conduisant à se comporter à l’opposé de ce qu’il est, il y a de grandes chances qu’il finisse par les ruiner par la suite pour mieux se rattraper en retour. Inlassablement. Il tente par instants d'aboutir à un équilibre, une balance entre des extrêmes mais craint pour autant de le trouver, voyant dans la stabilisation une stagnation qui entraverait tout changement possible. Dimension déstabilisante pour d'autres, curieusement, il se plaît ainsi, à ne jamais être véritablement fixé, subissant pour autant silencieusement les affres de se retrouver écartelé entre ces points rivaux, tout en appréciant paradoxalement de pouvoir voguer à sa guise entre les deux. Amas de molécules en mouvement, savourant le peu d'espace dont il dispose, il finit inexorablement par se cogner contre les parois d'un bocal transparent dans lequel il est enfermé depuis toujours, avec vue sur une réalité qui ne sera jamais sienne. Stoyan a en effet, à son grand dam, été bercé dans un environnement éducatif strict, qui n'a à défaut d'avoir pu le façonner pour autant tout de même réussi à l'emprisonner dès l'enfance dans un carcan duquel il ne peut s'extirper complètement, subissant tôt la pression d’être l’aîné d’une lignée aux préceptes et obligations nombreuses mettant en exergue le succès et la réussite, honnissant les erreurs et les écarts de conduite au détriment du développement personnel. Tout ce qu’il ne recherche pas en somme. Le jeune homme est cependant conscient de son rang et de ses implications, où malgré toutes les réticences qu’il lui arrive régulièrement d’éprouver à l’égard de son milieu, il se sent malgré tout obligé, ou plutôt contraint, de se montrer à la hauteur de la charge qu’il traîne sur les épaules depuis ses huit ans. Pourtant, il n’a rien de l’héritier parfait et n’en sera assurément jamais un. Amené à grandir trop vite depuis l’absence paternelle, le poids de son nom et du passé de son arbre généalogique le pèse plus que de raison. Le bulgaro-polonais a de ce fait développé des stratégies d’évitement quelque peu particulières face à ses problèmes : les ignorer, faire comme s’ils n’existaient pas ou alors s’en éloigner. En ce sens, ses échappatoires sont aussi multiples que les idées que lui fournit son imagination débordante. Ludique et même ludomane, Stoyan est pour ainsi dire accro aux divertissements en tous genres, faisant de lui un parieur et compétiteur invétéré mais aussi une personne incapable de perdre et de rester à ne rien faire. A l’observer, tout peut devenir matière à jeu. Il semble bloqué dans une partie qui ne trouve jamais de fin, où seuls les camardes de jeu varient, à quelques exceptions près selon leur capacité à l’empêcher de s’ennuyer. Les rares individus faisant partie de son cercle constant peuvent par extension se targuer d'être devenus des privilégiés en ayant su se faire une place dans la vie de cet homme pouvant tout chambouler sur un coup de tête. Incapable de supporter l’inactivité, le sorcier est constamment à la recherche d’une occupation quelconque qui n’a au fond qu’un seul et unique intérêt, l’empêcher de penser tout court, car malgré son détachement manifeste, le Daskalov demeure quelqu’un de soucieux, de concerné et de beaucoup trop préoccupé, réfléchissant plus que ce qu’il ne veut bien le montrer, puisque d’apparence il a les attitudes-même de l’individu qui ne semble pas se prendre la tête. Intérieurement, il en est tout autre. Son humeur est parfois dysphorique, partagé entre impuissance de ne pas pouvoir se détacher de ses obligations, addictions, culpabilité grandissante ou anxiété subite. Afin de palier à tout ce sérieux, Stoyan a développé un certain sens de l'humour, le rendant attirant par ses traits d’esprit tout autant qu'il s'avère agréable à côtoyer. Plutôt taquin et malicieux, son espièglerie dosée sans être lourde est aussi appréciable que les attentions qu’il sait offrir aux personnes de son choix, lorsqu’il le désire. Car, sous des dehors avenants il n'en reste qu'approchable de façon limitée avec grande peine et des efforts soutenus, souvent vains. Difficile et exigeant, il a tout simplement horreur de perdre son temps et sa compagnie est bien souvent compliquée à obtenir, encore plus à maintenir. Il file comme il se défile. Rechignant à s’engager au point de fuir les promesses qu’il ne saurait pouvoir tenir de même que celles pouvant le brider, le blondinet réfute et évite ipso facto toute forme d’attachement autre qu’amicale ou familiale. Pour autant, il sait se montrer charmeur mais ne l'imaginez guère courir après qui que ce soit. A contrario même, Stoyan est enclin à la fuite sur le plan affectif. L’idée d’être relié indéfiniment à quelqu’un le plonge dans un désabusement certain voire réussirait même à le faire paniquer, à en juger ce comportement étrange qu’il tend à adopter avec sa fiancée, tout comme il est trop aveugle pour vouloir interpréter les œillades de sa partenaire de toujours, Valentina, comme une manifestation autre que celle d'un désir librement partagé. Oh bien sûr, il aurait pu endosser une autre identité, s'échapper de ses devoirs et de ses obligations, imitant ironiquement son paternel en se dérobant de la sorte, de même qu’il aurait probablement brillé dans le Cursus d'Unité Spéciale de par sa particularité. L'héritier du onzième oblast bulgare a toutefois fini par comprendre que s’il disposait de l’habilité avantageuse d’emprunter le corps de n’importe quel autre individu, personne en revanche ne prendrait jamais sa place. Encore moins Jacek. Peu importe les dévouements à fournir, les abnégations à supporter, il ne peut se résoudre à céder sa position à autrui, faisant taire ses songes rêvant d'un ailleurs sans contraintes, bien trop accaparé par le besoin qu’il éprouve en tant que patriarche de protéger sa sœur, son tout, quoi qui lui en coûte. Elle fait figure d'exception. De point fixe et indélogeable dans tout ce flou. Il se sacrifiera en tout temps pour sa petite poupée, n'hésitant pas à endosser ses punitions ou à la faire passer avant toute personne ou chose, bien qu'elle puisse en douter depuis cette rentrée. Peut-être qu'il faut y chercher un amour inconditionnel ou plus terre à terre, parce qu'elle lui sert de repère, l'empêchant de se perdre, face à la réalité ou la vie qu'il accommode comme bon lui semble. Il est d'ailleurs effarant de constater à quel point le fait d'évoquer Zenitsa en sa présence le place radicalement sur la défensive, où toute action à son encontre le fait sortir de ses gonds d'une manière tout à fait impressionnante. Son propre bonheur, demeurera toujours étroitement lié et dépendant du sien. S'il affectionne démesurément son indépendance, même sa précieuse liberté lui est dévouée. 

 

pando
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Où avez-vous connu OS ?: On a sorti la pelle, la truelle et le ciment  :diego:  avec Division Bell et Nana, allant jusqu'à peindre les murs  :al:
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Une remarque ?: En route à dos de licorne  :licorne: pour cette aventure magique ou alors j'ai encore fumé de la bonne  :albert:
OMAG'OSAN STRANA
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MessageSujet: Re: Les fiches de Présa   Les fiches de Présa EmptyMar 24 Mar - 22:12


Milan Alejandro Crncevic
feat. Franscico Lachowski


wesh maggle

Nom: Un nom serbe parce que ton père reste près de ses racines, Crncevic
Prénoms: Tu porte deux prénom Milan, celui que ton père t’as offert, un prénom serbe et Alejandro, de racine Italienne tout comme ta mère.
Age: Tu as enfin atteint la majorité, 21 ans, pourtant tu ne te considère pas vraiment comme un adulte
Sang: Née moldu, tu viens d’un autre monde, un où on ne croit pas en la magie, un plus simple, plus brute, mais tout aussi merveilleux. Pourtant tu as toujours eu l’impression que le monde magique te correspondait mieux. Pour rien au monde tu retournerais dans ses champs avec ses odeurs de terre et de fumier.
Nationalité: Serbe bien entendu
Date et lieu de naissance: Tu as vue le jour en pleine saison de l’automne, un 3 novembre dans la maison familial, t’as chère mère que tu n’as pas eu le temps de connaitre n’as pu se rendre dans un hôpital pour accoucher, en une poussée et quelques minutes tu poussais déjà ton premier pleure blottit contre sa chaleur
Statut: Célibataire et tu aimes bien l’être, tu es capable d’aimer, mais jamais de ne dire « je t’aime »
Etudes/Métier: Medicomagie
Baguette Magique: Ta baguette mesure 19 cm de long, elle est fait d’un bois de houx, on y retrouve une plume de phénix en son intérieur, oui car cette baguette t’as été offerte pour tes première année d’étude au sein de Poudlard.


Personnalité

Tu es espiègles, tu aimes t’amuser, tu aimes rire. Tu arrives facilement à t’encercler de gens, pourtant le nombre n’a pas d’importance, tu préfères tisser de vrais liens solides. Tu es attentionné envers les gens qui comptent pour toi. Ta famille s’est sacrée, bien que votre père ne vous adresse plus vraiment la parole, tu as toujours une certaine affection pour cet homme. Tu es un charmeur, un tombeur, tu dragues, mais tu respectes les femmes, d’ailleurs depuis ton arrivé à Dumstrag, ton obsession envers « elle » te semble beaucoup plus grande. Tu ressens toujours une envie, un désir, un besoin de les rejoindre, de les caresser encore et encore. Toi qui te trouvais déjà obsédé par elle, tu te trouves pire qu’avant, fous, fous de passion, fous de chair, fous de toutes ses courbes.

Ce n’est pas pour autant que tu en oublies tes études, mais disons que tes facilités en cours peuvent parfois t’encourager à manquer un cours ou deux pour courtiser une belle.

Tu es plutôt franc, parfois rancunier, mais ce dont on te fait subir, tu le redonnes en double. Tu oublis rarement quand on te manque de respect et bien que tu sois fort sympathique, le sang des Crncevic coule tout de même dans tes veines. Tu peux donc être prompte quand tu réponds, tu es vif et tu n’hésites pas, tout comme tes frères à utiliser tes poings si tu dois en venir à cela. Tu n’as pas nécessairement la réputation d’un batailleur, tu ne la recherche pas non plus, mais tu n’hésites pas, la peur c’est pour les trouillards.

Tu préfères bien mieux t’amuser, faire la fête avec les copains, prendre la vie avec un grain de sel. Tu aimes toujours taquiner ceux que tu aimes, comme tes frères. Tu sais pourtant te montrer avec un grand cœur et à l’écoute des gens.

Avec les filles tu ne te prends pas la tête, tu ne veux que du physique, tu n’as jamais encore ressenti l’importance d’y mêler des sentiments profonds. Pour toi, les femmes sont merveilleuses, mais elles peuvent rapidement tomber dans les drames et tu n’as pas envie qu’elle te déteste, tu préfères, au contraire qu’elle t’aime bien, même beaucoup. Tu prends tout de même tes précautions, ce n’est pas le moment d’avoir des enfants, mais si c’était pour un jour arriver, tu prendrais tes responsabilités, même si cela te demanderais de marier la mère… Mais tu t’arranges pour éviter ce genre de situation, tu es plus intelligent et tu as toujours tout ce qui te faut sous la main.

Au niveau des études, tu as longtemps cherché ce qui t’intéressait, finalement tu t’es tourné vers le CM, ton but étant de devenir médicomage. C’est surtout le fait de pouvoir soigné les humains afin d’éviter d’autre drame comme Cal… Tu aimes bien les plantes, créer des potions avec celle-ci et cette profession garde un certain point commun avec ton monde de « moldus », puisque mage ou non, l’anatomie humaine reste la même. D’ailleurs tu aimes bien épater les filles en caressant leur corps tout en utilisant des termes plus compliqués pour désigner un endroit précis.

C’est histoire de née-moldus ou sang pur, à vrai dire tu t’en balances, tu sais ce que tu vaux et si la « nature » de ton sang en dégoute quelques un eh bien tant pis pour eux. Pour toi, tu es sorti du ventre de ta mère tout comme eux et à par le fait de mieux connaitre le monde moldu, il n’y a pas grande différence entre eux et toi. Il trouve les gens qui s’en préoccupent un peu pétant, mais si tu ne lui fais pas d’histoire, il ne t’en fera pas plus.

Sinon, tu fais attention à ta santé, à ton apparence, ouais tu es une vraie nana sur ce point. Tu travailles ton corps, tu fais tes entrainements, tu t’habilles toujours bien, tu te peignes et tu t’arranges pour toujours être propre et dégager une bonne odeur. Tu aime bien faire de la course et des pompes, autrefois tu détestais, mais avec Felipe, bah tu as vite pris goût et tu n’avais pas vraiment le choix de te tenir en forme. Jeune les champs et le travail sur la terre te gardait fort, aujourd’hui tu manges sainement et tu fais tes exercices pour le rester. Puis, tu aimes bien voir les filles saliver sur tes abdos, pas question d’engraisser, là-dessus tu es plus critique.

Bon certes, dans un avenir plus ou moins proche, tu t’imagines médicomage et sans doute marié avec une jolie femme et peut-être un ou deux enfants. Pourtant tu n’as jamais eu de petite-amies, seulement des relations d’amitié sincère avec un plus. Tu sais que tu aurais de la difficulté à rester fidèle envers une seule femme, tu aimes trop les femmes donc pour l’instant tu évites ce genre de relation, bien qu’un jour tu devras grandir et te ranger comme tout homme. 

 

Milou
Age: 26 ans et toutes mes dents (heureusement!)
Où avez-vous connu OS ?: ici
Autres comptes ?: Non puisque je change mon premier personnage pour Milan, anciennement Dimitri, vous vous rappelez de mes belles bouclettes XD
Une remarque ?: Milan sera encore mieux et beaucoup plus intéressant je vous le promet :hen:
OMAG'OSAN STRANA




un titre à ton histoire
une citation qui claque comme une fessée

Story of my life
Dans le brouillard bleu, le soleil est disparu, La terre est froide et vaincue, je suis perdu dans la forêt désenchantée sans aucune trace de toi…
Tu ne comprends pas ce qui se passe autour de toi, tout te paraît flou, tu es trop petit que l’on dit, tu n’as que trois ans. Tu t’ennuies d’elle, ses bras, sa voix, mais où se cache-t-elle? Où est-elle partie, tu as besoin de la voir, de l’entendre. Tu n’es qu’un petit garçon qui cherche son nid, sa sécurité, sa maman. Pleure, colère, silence, c’est tout ce qui t’entoure et ça te rend anxieux, tu la pleures, tu veux la voir, elle t’appartient, elle est toujours là pour toi. Des bras te prennent, ton frère se montre rassurant et tu peux enfouir ton visage dans ses bras.

Elle est déjà sous terre, mais tu ne le comprends pas, pas encore, plus les jours avancent et moins tu la recherches, moins tu t’en souviens. Sa voix, ses traits, elle ne devient qu’un vague souvenir, un mot parmi une chanson, une simple note dans une harmonie. Le vent la souffle loin de toi et tu es trop petit pour en être attristé, tu es trop jeune pour le remarquer. Elle n’est plus là, elle dort pour l’éternité et le petit garçon que tu es, ne recherche plus sa maman…

Everyone leaves, learn how to survive alone. Tu es le garçon qui n’a qu’un père, tu es le cadet de la famille, tu n’as plus aucun souvenir de cette mère envolée. Une mère perdue, une mère décédée… tes frères ne parlent que très rarement d’elle, tu as beau les questionner, c’est trop douloureux de la mentionner, ils s’ennuient, ils se souviennent, eux ont des souvenirs d’elle, toi non, tu les envies parfois. Par contre, tu as volé cette photo d’elle que tu caches sous ton oreiller à chaque nuit. Tu lui chuchotes des mots doux, tu lui murmures tes aventures. Plus tu la regardes cette photo et plus tu tombe amoureux. Tu aimes l’idée que tu te fais d’elle, elle sourit sur cette photo, elle est en santé, elle semble heureuse.

Tu t’es inventé une maman, sa personnalité, ses goûts, ses défauts et ses qualités. Oui ta maman adore les sucreries, elle aime le chocolat, elle aime faire des batailles d’oreillers, elle rit toujours, elle ne gronde jamais les gens, elle t’aime tendrement…

Ta maman n’est plus avec toi, mais elle t’est précieuse malgré tout, tu as construit une image d’elle à partir de ce vague souvenir photographier. Tu as construit tes propres souvenirs de cette  femme qui te reste pourtant étrangère, pourtant tu aurais aimé la connaitre, parler à tes amis de cette maman et non seulement de ce père brusque et colérique. Tu te dis qu’elle devait être magique et que ton père avait simplement perdu sa magie, ce qui le rendait triste et en colère. Elle devait surement être la source de la lumière dans cette maison trop triste, tu en étais si certain qu’une nuit tu te rappelas de ce rêve. Elle était venue, vêtue de sa belle robe comme sur cette photo, elle te bordait et te murmurait à l’oreille. Elle t’offrait une grande mission, ramener la lumière dans cette maison, rendre tes frères heureux, faire rire ton père. Le garçon de 7 ans que tu étais accepta ce défi. Déjà espiègle autrefois, tu gardais maintenant toujours ta bonne humeur et tu essayais de la rendre contagieuse pour ta famille

Un nouveau monde, une nouvelle vie, Personne qui gronde
Personne pour nous blâmer
Voilà, maintenant c’était ton tour, ton destin, Felipe se battait pour votre garde, Ulfric et toi étiez comme lui. Vous aviez hérité de ce don, ce don unique, ce don magique. Cette énergie coulait entre tes veines, certes elle annonçait un renouveau, mais également une fin.

Tu étais là, assit devant la maison familiale avec tes bagages de fait, tu regardais ce ciel bleu au-dessus de ta tête, tu allais quitter cette maison et tu n’étais pas certain d’y revenir dans un avenir proche. La vie n’avait pas changé, elle restait la même, le vent soufflait dans les champs, faisant miroiter la dorure du blé. Tu avais toujours apprécié de regarder ce paysage, cette vallée remplie de verdure à perte de vue, tu regardais toujours les montagnes au loin. Maintenant, tu irais dans une nouvelle école, une adapté pour ce que tu étais, un sorcier.

Ton père avait reçu cette fameuse lettre, déjà que celle d’Ulfric ne l’avait point emballé, quand il reconnut la tienne il fronça des sourcils en laissant un énorme soupir sortir de sa cage thoracique. Il l’ouvrit et vit que l’école n’attendait plus que tu sois des leurs à présent. Ton père maudit ce grand-père qui vous avait transmis ses capacités étranges et douteuses selon son jugement. Il est en colère, en colère de te voir partir, en colère que tu sois différent, toi tu es heureux d’aller rejoindre Ulfric, il te manquait, Calixte, ce neveu que tu adores et ton grand frère Felipe. Par contre, tu es tout de même triste de quitter tes autres frères, de créer cette distance par ta différence, par ton départ de la maison familiale. Tu sais que la maison redeviendra fade, triste et terne après ton départ, tu promis à tes frères de leur écrire le plus souvent possible et de venir les voir dès que tu pourras.

Lorsqu’il arrive, tu embarques avec lui, souriant à cette nouvelle page de ta vie, quittant une tranche de vie, tu n’as que 13 ans, un jeune adolescent qui vient tout juste de quitter l’enfance. Tu es prêt pour cette grande aventure…

A wonderful world of magic Tu as découvert ce tout merveilleux monde, tu préfères être à Poudlard, quoique tu adores la famille de Felipe, mais Désirée reste une femme froide envers ton frère et toi. Vous la déranger et elle vous le fait comprendre.

Felipe fait son possible quant à lui, il vous a offert une nouvelle chambre dans sa demeure et une vie familiale. Calixte, c’est un rayon de soleil, ce petit garçon tu l’aimes trop, c’est ton neveu, mais aussi un petit frère. Tu lui offres toujours de ton temps quand tu es là-bas, tu joues avec lui et il arrive toujours à te faire rire facilement.

Pour ce qui est de l’école, tu étais nouveau, mais non le seul, tu as plusieurs amis maintenant, bien que tu sois souvent avec ton frère. Tu aimes toute cette magie dans l’air, tu adores découvrir de nouveau sort, tu es studieux étonnamment, plus que la majorité de ta famille, des hommes de main, des hommes de champs, des hommes de terre. Ce n’est pas pour autant que Felipe ne vous oblige pas de vous investir autant dans le sport, l’entrainement de toutes sortes est obligatoire avec lui que ce soit dans l’enceinte de Poudlard ou à la maison, pas moyen d’y échapper et si tu as le malheur de ne pas t’être entrainé, Felipe a toujours le don de te le faire regretter par un entrainement encore plus difficile. Tu aimes voir ses tableaux en mouvements, ses escaliers qui bougent comme elles en ont envie, elle te donne parfois des raisons d’être en retard. Puis tu as découvert les jeunes filles, tu ne sais pourquoi, mais tu te sens toujours attirée par elle, tu les aimes toutes…

Les brunes, les rousses et les blondes, tu aimes les voir sourirent et les entendre rirent.  Peut-être que tu recherches seulement la seule femme qui aurait dû t’accompagner toute ta vie, mais la vie en a voulu autrement ou peut-être est-ce toute cette testostérone qui t’entoure, une famille de mâles machos qui t’a élevé… Tu es rapide en affaires et elles t’obsèdent presque, tu finis par devenir un « homme » un vrai, seulement à l’âge de 14 ans, il ne t’a pas fallu bien longtemps pour la convaincre, pour l’aimer, pour la goûter, vous vous êtes découvert et bien que tu sois encore maladroit en la matière, tu es curieux et tu en veux plus. Pourtant, tu ne t’arrête pas seulement à elle, plus les années vont et plus tu en charmes, plus tu en cueilles de nouvelles. Les femmes sont des fleurs, de splendides plantes, le jardinier que tu es commence peu à peu à mieux savoir les manipuler, à les caresser, à les nourrir. Tu as toujours hâte de voir quelle couleur elle aura, comment ses pétales éclateront sous la lumière. Certains diront que tu n’es qu’un tombeur, mais les filles qui acceptent connaissent tes intentions.

Tu n’es pas du genre à te cacher sous de belles paroles, non tu n’as pas envie de les briser, tu veux simplement les savourer, leur donner du plaisir. Peau, chair, dentelle, rouge passion, tu trouves toujours un endroit pour les caresser, les savourer et tu adores les voir rougir.  Tu aimes être entouré de toute cette féminité, tu aimes te sentir mâle en elles, les possédés, les déflorer, tu rends toujours le moment spécial que ce soit la première fois ou la vingtième.

Tel  le phénix, il faut ressusciter de nos cendres, oublier cette noirceur et ce destin tragique. Calixte… Calixte n’est plus, ce petit garçon n’est plus présent, la vie, cette saleté de vie nous la dérobée. Un accident tragique, bête, idiot, imprévu, cela n’a laissé que ce pauvre petit corps, ce petit être si fragile, plus qu’un corps déserté. Il a lancé son dernier cri, il est tombé et une volée de pétales rouges ont éclaté.

La famille sembles détruite, tu essaies d’oublier ses dures images, ce film tragique qui se répète dans ta tête. Nous sommes tous en deuil, la colère, l’incompréhension, la rage, ce sentiment insidieux.

Le pire c’est Felipe, tu as eu beau essayer de le convaincre, de lui dire d’arrêter, qu’il était trop tard, le père qu’il était ne pouvait s’arrêter, s’acharner sur ce pauvre petit être. Calixte était déjà loin, il était tombé et ne se relèverait jamais de ce trou. Ce ravin l’avait avalé et il n’avait laissé qu’une dépouille derrière lui. Un dernier cri, voilà les derniers instants de ce gamin que tu aimais comme un fou. Tu imaginais la peur qu’il avait dû ressentir, un bref instant, mais c’était la dernière émotion qu’il avait pu vivre. Il était parti si vite, si seulement tu avais pu le retenir, mais il était trop à l’avant. Il était si heureux de faire cette sortie avec son père et ses oncles, entre hommes. La journée était si chaude, si belle et ce soleil. Pourtant, lorsque vous étiez descendu rejoindre Felipe, rejoindre Calixte, juste à le voir ainsi, couché sur le dos, regardant le ciel une dernière fois, cette fleur de sang sous sa tête.

Tu savais, tu savais ce que Felipe ne pouvait s’avouer, tu savais que c’était la fin. À croire que vous les Crncevic étiez maudits, la mort venait à nouveau vous visiter. Tu ne te souviens même plus du trajet jusqu’à l’hôpital, tu te souviens de l’attente, une attente interminable dont tu connais déjà le dénouement. Pourtant Felipe essaie de te rassurer, il ira bien et cela te déchire encore plus. Tu ne peux plus l’endurer, tu te lèves de ta chaise et tu t’en vas enrager. Les larmes coulent, tu n’as pas honte, tu voudrais seulement le ramener, revenir à l’arrière, mais il n’y a aucune magie pour cela.

Tu espères seulement que ta mère le berce ce petit garçon, ce petit garçon qui vient de vous quitter, que ce destin tragique vous à enlevé. Tu la vois arrivée, Désirée, elle semble paniquée, le verdict est tombé, Felipe ne peut plus s’inventer d’espoir. Non la lumière est partie, l’espoir est mort dans ce trou. L’ange noir avait déjà embrassé Calixte, il resterait jeune à tous jamais, il ne reviendrait jamais dans ta chambre la nuit pour t’embêter, pour se glisser dans tes draps, tu ne pourrais plus parler des étoiles avec lui. Cette perte d’un enfant trop jeune te dévaste, il était comme un frère pour toi, tu t’assois parterre en larmes et Ulfric vient te rejoindre, te donne de l’appui, mais il est aussi dévasté que toi, que Felipe, que Désirée.  Calixte n’est plus qu’un souvenir, une douce mémoire qui vivra en toi, en vous tous, mais pour l’instant tu en veux au destin, tu en veux à cette vie de vous l’avoir volé.

Si le couple de Felipe et Désirée allait plus ou moins bien, il venait de perdre la seule chaine qui les attachait ensemble, ils n’étaient plus rien sans leur fils. La colère, la tristesse grondait dans la maison. Elle l’accusait toujours, c’était sa faute s’il n’était plus là. Pourtant tu savais bien que non, mais elle n’était pas prête à le comprendre, ni à l’accepter, la seule fois où tu avais essayé de lui faire comprendre, elle t’avait injurié, te frappant la joue. Heureusement pour elle, Felipe n’était pas présent ce jour là, car par Morgana, qui sait ce qu’il aurait fait.

Pour oublier, pour te changer les idées, tu avais trouvé refuges avec les femmes, tu ressentais encore plus le besoin d’elles. Nuit après nuit, tu allais les retrouver, tu t’insinuais en elle et tu les savourais, elle était devenus ton temple, ta rédemption, ton salut. Plus tu voyais de peau, de fesses, de seins, plus tu oubliais cette fleur de sang, ses yeux vides, ces sanglots, cette affreuse journée ensoleillée.

I’m here because I’ve always been attracted to disaster and danger and you’re a breath of fresh air in my smoke filled world-. Ton frère t’a annoncé la nouvelle, ils vont quitter, Ulfric et lui, il quitte pour la Bulgarie. Felipe t’offre le choix, le choix de venir avec eux, tu ne te vois pas rester à Poudlard sans ta famille proche. Cela ne fera de tort à personne de quitter cet endroit, de vivre ce renouveau, d’oublier les vieilles cicatrices, d’enterrer le passé. Ulfric à des problèmes dans ses études, tu sais qu’il traversait des choses assez difficiles, peut-être a-t-il besoin de ce changement pour passer à autre chose, pour mieux réussir là où il échoue. Toi par contre c’est tout le contraire, tu excelles parmi ta maison, les poufsouffles, cette maison des jaunes. Tu as une bande d’amis, tu es encerclé des tiens et lorsque tu leur annonces ton choix de bientôt partir pour rejoindre tes frères, ils sont tous triste de te voir quitter. Tu dis au revoir à ta façon, une dernière soirée avec les copains et une dernière nuit avec les copines.  

Tu as déjà fait ta valise, tu as pris quelques mois avant de quitter, cela fait déjà deux mois que tes frères sont là-bas, tu vas les retrouver. Tu regardes Poudlard une dernière fois, ne sachant si tu fais le bon choix. Tu sais que tout est plus difficile là-bas, on t’a déjà averti que leurs manières étaient plus barbares, plus brusques, plus simples. Pourtant, tu aimes les défis et tu es prêt à faire face à cette nouvelle vie.

Une fois arrivé, tu retrouves les tiens, tes frères, ils sont heureux de te revoir et tu penses que ce changement d’environnement leur a fait un bien fou à chacun. Tu es maintenant le petit dernier arrivé, le petit nouveau qui ne connait pas vraiment personne, ni l’endroit et tu espère seulement que tes frères on réussit à vous donner un bon nom.  Le froid de l’endroit est sans doute ce que tu remarques le plus, il ne chauffe pas vraiment, il fait vraiment froid et c’est un endroit où on retrouve une saison d’hiver beaucoup plus longue, malheureusement

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